Fin janvier 2022, Huawei annonçait son grand retour sur la scène internationale avec deux nouveaux smartphones haut de gamme. Avec le Huawei P50 Pro, la marque chinoise vise à renouer avec sa gloire d’antan. Pour ce faire, le P50 Pro mise sur une fiche technique très fournie, notamment sur la partie photo. La qualité d’image est-elle au rendez-vous ? L’absence des services de Google est-elle toujours aussi pénalisante ? Nous l’avons utilisé au quotidien pendant plusieurs semaines et voici notre test photo du Huawei P50 Pro.
Sommaire
- Huawei : le retour d’un colosse déchu
- Design et finitions : Huawei joue dans la cour des grands
- Côté matériel : un smartphone premium privé de 5G
- Qualité d’image : le Huawei P50 Pro, un smartphone séduisant mais inégal
- Interface et performance : l’absence de Google, impossible à ignorer
- Une autonomie plutôt moyenne
- À l’heure du bilan : le Huawei P50 Pro, un smartphone tout en contrastes
Huawei : le retour d’un colosse déchu
Cela faisait presque 3 ans que nous n’avions pas écrit de test à propos d’un smartphone Huawei. Le dernière modèle que nous avions eu entre les mains, le P30 Pro, était un excellent compagnon photo.
Mais depuis, pas mal d’eau a coulé sous les ponts. Soupçonné de collusion avec le gouvernement de Pékin, Huawei a été lourdement pénalisé par les sanctions américaines. Un temps n°2 au classement mondial des constructeurs de smartphones (derrière Samsung), la marque a cédé le pas face à d’autres acteurs comme les marques du groupe BBK Communications (Vivo, Realme, Oppo, OnePlus…) ou Xiaomi.
En ce début d’année, Huawei revient donc prudemment sur la scène internationale – mais toujours sans les services de Google. Au sein de la gamme P50, seuls deux modèles sont disponibles sous nos contrées : le P50 Pocket (un modèle pliable) et le P50 Pro, tous deux dévoilés en Chine mi-2021. Quelles performances pouvons-nous obtenir de ce nouveau modèle prometteur ? C’est ce que nous allons voir ensemble.
Voici les caractéristiques techniques du Huawei P50 Pro :
- Écran : OLED, 6,6 pouces
- Définition : 1228 x 2700 pixels
- Appareil photo dorsal :
- 50 Mpx, grand-angle 23 mm, f/1,8, autofocus à détection de phase, OIS
- 40 Mpx, monochrome, 23 mm, f/1,6
- 13 Mpx, ultra grand-angle 13mm, f/2,2
- 64 Mpx, zoom x3 90 mm, f/3,5, autofocus à détection de phase, OIS
- Appareil photo frontal : 13 Mpx, 26 mm, f/2,4
- Vidéo : 4K jusqu’à 60p, FHD jusqu’à 960p
- OS : Android 11, EMUI 12.0
- Processeur : Snapdragon 888 4G
- Mémoire vive : 8 Go
- Batterie : 4360 mAh
- Stockage : 256 Go
- Dimensions : 158,8 x 72,8 x 8,5 mm
- Poids : 195 g
Design et finitions : Huawei joue dans la cour des grands
Au premier abord, le Huawei P50 Pro nous laisse une très bonne impression. Avec son très bel écran légèrement incurvé et son châssis en aluminium, le terminal offre un très bon rendu premium. Malgré sa taille (15,8 cm de haut et 7,2 cm de large) , le terminal réussit à rester sous la barre des 200 grammes – on aimerait en dire autant de la concurrence.
En haut de l’écran, on retrouve un unique poinçon, destiné à accueillir la caméra frontale. Point de capteur ToF, comme sur le P40 Pro : le déverrouillage du terminal se fait soit via la caméra (de manière classique, non sécurisée) soit via le lecteur d’empreinte logé sous l’écran. Ce dernier s’avère efficace, mais est placé un peu bas.
Au bas du terminal, on retrouve une unique grille pour les haut-parleurs, ainsi qu’un logement pouvant accueillir 2 cartes Nano-SIM. Notez d’ailleurs que le second emplacement peut accueillir si besoin une carte nano-SD, le format propriétaire de Huawei, que nous avions découvert en 2018 lors de notre test du Mate 20 Pro. Sans surprise, point de prise casque 3,5 mm – les terminaux de Sony faisant figure d’exception.
Mais le Huawei P50 Pro se distingue surtout par son module photo dorsal. Le design du dos du smartphone ne devrait laisser personne indifférent. Les différents capteurs sont regroupés au sein de 2 cercles de couleur noire – qui font étrangement penser à des lunettes de soleil.
Baptisé Dual-Matrix Camera par Huawei, ce module dépasse légèrement de la surface du smartphone. À moins d’utiliser la coque en plastique transparent fournie, le terminal ne tient pas à l’horizontale sur une table. Enfin, on notera que le matériau employé par Huawei pour le dos du smartphone est très, très, très sensible aux traces de doigts.
Le smartpthone nous séduit avec son bel écran OLED de 6,6 pouces. Ce dernier recouvre 92 % de la face avant et offre une résolution confortable de 1228 x 2700 pixels. Point notable, l’écran offre une fréquence de rafraîchissement dite « adaptative », pouvant monter jusqu’à 120 Hz. Un point qui nous rappelle notamment le Samsung Galaxy S21 Ultra. Le terminal offre une impeccable restitution des couleurs, et ne cherche pas à sur-accentuer les teintes avec le mode par défaut (contrairement au sud-coréen, justement). Enfin, notons que la luminosité maximale est très correcte, mais demeure inférieure à certains de ses concurrents, comme l’iPhone 13 Pro Max.
Malgré l’embargo imposé par l’administration Trump, Huawei semble avoir réussi à acquérir des puces Qualcomm. La version internationale du P50 Pro est équipé d’un Snapdragon 888, soit la puce la plus puissance de 2021. Hélas, la variante embarquée par le P50 Pro fait l’impasse sur la 5G – un comble pour un smartphone vendu à 1200 €. Enfin, le terminal embarque 8 Go de mémoire vive et un espace de stockage de 256 Go. C’est moins que certains concurrents qui montent jusqu’à 12 Go, mais largement suffisant pour un usage « normal ».
Côté photo, Huawei sort l’artillerie lourde. Toujours conçu en partenariat avec Leica, le module photo dorsal intègre 4 capteurs photo. Pour l’objectif principal (23 mm), on retrouve un capteur de 50 Mpx, dont les photosites mesurent 1,12 µm de côté. Si la marque livre très peu de détails sur les capteurs utilisés par son smartphone, ces caractéristiques rappellent grandement le capteur Huawei Ultra Vision Sensor utilisé l’an dernier par le P40. De type 1/1,28 pouce, ce capteur de grande taille exploite le pixel binning pour fusionner 16 pixels en 1.
Ce capteur principal est accompagné par un capteur monochrome de 40 Mpx, qui doit aider le smartphone à livrer des images plus détaillées. Du côté de l’ultra grand-angle, c’est un capteur de 13 Mpx qui est à la manœuvre, surmonté par une optique équivalent 13 mm ouvrant à f/2,2. Enfin, le terminal embarque un capteur de 64 Mpx dédié au téléobjectif équivalent 90 mm. Hélas, l’ouverture est très réduite (f/3,5). Mais surtout, on ignore totalement la taille de ces différents capteurs – et celle de leurs pixels. Difficile donc de juger ce Huawei sur sa seule fiche technique.
Qualité d’image : le Huawei P50 Pro, un smartphone séduisant mais inégal
Dans la pratique, le Huawei P50 Pro s’avère polyvalent grâce à ses 4 objectifs. On regrettera simplement que la portée du téléobjectif ne soit pas plus grande (90 mm « seulement »). La marque chinoise comme ses concurrents nous avait habitué à mieux (135 mm sur le P30 Pro, par exemple).
Sur le terrain, le Huawei P50 Pro est capable de produire de belles images. La restitution des couleurs et des contrastes est très juste. On est à des années-lumière des couleurs archi-saturées que le constructeur proposait il y a quelques années. D’une manière générale, le HDR se montre assez modéré. Il arrive cependant qu’il s’emballe (un peu) et débouche les ombres d’une manière un peu trop agressive à notre goût. Il reste cependant plus modéré que certains de ses concurrents (coucou Google et Apple).
Avec le capteur principal, les images possèdent un très bon niveau de détail (pour un smartphone). Une fois sur ordinateur (et zoomées à 100 %), les images s’avèrent très propres. Certes, un « vrai » boîtier photo permettra d’obtenir plus de détails, avec des contours mieux définis, mais ce Huawei P50 Pro est sur la bonne voie.
Hélas, on ne pourra en dire autant de l’ultra grand-angle. Les images proposées par ce dernier sont certes intéressantes, mais le niveau de détails est en (très) net retrait. Les objets apparaissent brouillés, avec un lissage extrêmement présent. L’optique souffre également d’un réel manque d’homogénéité, la restitution des bords étant très brouillonne. De même, les distorsions en barillet sont très prononcées et l’IA de l’appareil photo peine à les compenser. Pour un smartphone haut de gamme, le constat est amer.
Même constat pour le téléobjectif. Les images sont agréables à l’œil et correctement exposées (ce qui est déjà une bonne base). Hélas, les images sont gâchées par un niveau de lissage extrêmement important. En zoomant à 100 %, on découvre une bouillie de pixels difficile à digérer. Sur ce point, le Huawei P50 Pro est clairement en retrait par rapport à ses concurrents. Il réussit même à faire moins bien que son aïeul le P30 Pro, pourtant sorti en 2019 !
Pour aller plus loin, le Huawei P50 Pro propose un zoom x10. Hélas, ce dernier repose sur un zoom numérique (et pas sur un zoom « hybride », comme sur certains anciens modèles Huawei). La qualité se dégrade donc très vite.
Comme le Samsung Galaxy S21 Ultra, le Huawei P50 Pro dispose d’un « super zoom » x100. D’une manière prévisible, les images sont difficilement exploitables au-delà d’un zoom x20, mais la stabilisation s’avère étonnamment efficace. Et, comme chez Samsung, l’interface affiche une petite « fenêtre » pour indiquer la zone de l’image que vous capturez.
Last but not least, Huawei propose la capture de photos via le capteur monochrome dédié. Une fonction que nous n’avions plus croisé depuis le Huawei Mate 20 Pro. Dans l’absolu, les images sont acceptables… mais s’avèrent beaucoup trop sombres ! Étrangement, les tons sombres sont totalement sous-exposés, offrant un rendu difficile à exploiter sans post-traitement. En l’état, difficile donc de recommander l’utilisation de ce mode.
La photo de nuit vient mettre en lumière (sans jeu de mots) les disparités entre les différents capteurs. Avec le capteur principal, les images sont très plaisantes, avec une intensification des sources de lumières à la fois subtile et réussie, aux couleurs vibrantes. On regrettera cependant un lissage assez prononcé, qui gâche un peu l’expérience.
On notera aussi que l’objectif est très sensible au flare et aux images fantômes, qui se traduisant par l’apparition de « pétales » autour des sources lumineuses.
Du côté de l’ultra grand-angle, en revanche, point de miracle. Oui, le post-traitement automatique appliqué par Huawei est plaisant, mais le rendu des images est assez médiocre, tant la restitution des détails est brouillonne. Et c’est bien dommage, car l’appareil permet d’obtenir des clichés fort agréables à l’œil.
L’objectif est également pénalisé par un autofocus capricieux. Dans certains cas, nous nous sommes retrouvés avec des photos avec une mise au point ratée, sans raison apparente.
Enfin, le téléobjectif livre des résultats corrects… mais là encore l’appareil a la main (très) lourde sur le lissage. Les images manquent donc franchement de naturel. La faute à une optique très peu lumineuse (f/3,5), qui ne lui permet pas d’être à l’aise en basse lumière. Par ailleurs, l’appareil impose un temps de pose assez long pour chaque photographie, ce qui peut produire des images totalement floues.
Clairement, les objectifs « secondaires » souffrent du syndrome « petit capteur + petite optique », hélas assez répandu dans le monde des smartphones. Sans être mauvais, l’ultra grand-angle et le téléobjectif du Huawei P50 Pro sont en net retrait par rapport au capteur principal, et offrent un rendu inférieur à nos attentes.
Fidèle à ses bonnes habitudes, Huawei intègre aussi un mode « Pro », afin de reprendre la main sur les différents paramètres de prise de vue (vitesse d’obturation, sensibilité ISO, balance des blancs, mesure de l’exposition, etc). Cependant, il ne dispose pas d’un mode de rappel des réglages précédents (comme beaucoup de ses concurrents, il est vrai).
L’appareil permet de capturer des images en RAW (avec une backup en JPEG). Mais une fois sur Lightroom, les fichiers DNG se comportent de manière très étrange, avec une balance des blancs totalement faussée.
Même après une bonne dose de retouche dans Lightroom, la colorimétrie des fichiers DNG semble toujours un peu étrange, avec une teinte tirant vers le rose.
Par ailleurs, seuls les fichiers DNG possèdent des EXIFs lisibles par Lightroom, les JPEG en étant dépourvus. Un bug assez étrange pour celles et ceux qui voudront organiser leurs photos. Enfin, il apparaît que les images capturées en JPEG subissent un crop assez important (environ 20 %) par rapport aux DNG. Pourtant, on n’observe aucune différence en termes de compensation des distorsions ou autre. Étrange.
En vidéo, le Huawei P50 Pro permet de filmer en 4K 60p… mais uniquement avec le capteur principal ! Pour profiter de l’ultra grand-angle, il convient de repasser à la 4K 30p… Dommage. Pire encore, le terminal ne filme pas avec le télézoom… sauf en employant le zoom x10 ! Là encore, une décision technique assez étrange, surtout pour un terminal aussi haut de gamme.
Du reste, les images sont plaisantes et la stabilisation efficace (avec le capteur principal). Mais de nuit, on observe que les images capturées avec les optiques « secondaires » sont beaucoup plus sombres que celles générées par le capteur principal. La faute, là encore, à des capteurs de petite taille et à des optiques peu lumineuses. Et l’on retrouve également le souci lié à l’autofocus de l’UGA, qui « pompe » aléatoirement.
Interface et performance : l’absence de Google, impossible à ignorer
Avec son processeur Snapdragon 888 et ses 8 Go de mémoire vive, le Huawei P50 Pro ne doit offrir une expérience sans compromis. Au quotidien, le téléphone s’avère très fluide. Contrairement aux annonces du constructeur chinois, ce n’est point HarmonyOS qui est installé, mais bien Android 11 « recouvert » par la surcouche EMUI (en version 12.0.1.196). Cette dernière est facile à prendre en main. Les utilisateurs d’un Samsung ou d’un Xiaomi (ou d’un ancien téléphone Huawei) devraient se sentir rapidement à l’aise.
Malheureusement, le système « tue » les applications trop rapidement, ce qui engendre un important délai pour la réception des notifications (sur Telegram par exemple).
Ayant perdu sa licence Google en 2019 suite à l’embargo américain, Huawei se base sur une version d’Android 11 « épurée » de tous les services du géant américain. La barre de recherche de Google est remplacée par Petal Search, Google Maps par Petal Maps, etc. Le constructeur chinois intègre aussi un très grand nombre d’applications préinstallées (et pas toujours utiles, loin de là). Pire, certaines applis affichent des pubs : un comportement indigne d’un smartphone haut de gamme.
Pour télécharger les applications, il convient de passer par l’AppGallery. Certaines applications phares sont présentes (Snapchat, ou certaines apps de Microsoft par exemple), mais d’autres brillent par leur absence (Instagram, Messenger, Twitter, entre autres). Dans certains cas, l’AppGallery renvoie vers des stores « officieux » comme APK Pure, sur lesquels vous pouvez télécharger le package de vos applications habituelles. Avant l’installation, le smartphone lance une analyse pour éviter d’installer un virus. Malgré tout, la méthode est questionnable… et montre rapidement ses limites.
En effet, l’absence des services de Google ne se limite pas à Youtube, Google Maps, Gmail, Google Chrome, etc. De très nombreuses applications reposent en effet sur les Google Play Services. Et vu que ces derniers ne sont pas installés, ces applications ne fonctionnent pas. Impossible d’utiliser Citymapper, par exemple, puisque les cartes ne s’affichent pas. En clair, l’expérience logicielle est quelque peu gâchée par l’absence des services de Google – ce qui nous interroge d’ailleurs sur notre dépendance vis-à-vis de ces derniers.
Côté photo, l’interface proposée par Huawei – et conçue avec Leica – demeure séduisante. Les différents modes de prise de vue sont rangés dans un onglet « Plus ». La réactivité est satisfaisante… sauf quand la puissance de calcul du smartphone est fortement sollicitée – de nuit, par exemple. Dans ce cas, le changement d’objectif peut devenir assez saccadé. De quoi louper quelques photos bêtement.
On se consolera avec les capacités gaming du terminal. Même avec des titres très gourmands en ressources, comme Asphalt 9, le Huawei P50 Pro se montre d’une impeccable fluidité. Encore mieux, la chauffe est très modérée, ce que nous apprécions grandement. Avec d’aussi bons résultats, on aimerait pouvoir se servir encore davantage du terminal comme console de jeu. Hélas, là encore, le catalogue de l’AppGallery est assez peu garni.
Une autonomie plutôt moyenne
Le Huawei P50 Pro intègre une batterie de 4360 mAh. Un nombre inférieur à bon nombre de ses concurrents, qui n’hésitent plus à atteindre la barre des 5000 mAh. Mais l’autonomie d’un smartphone se mesure aussi – et surtout – par la gestion de la batterie par le système (ce qu’Apple a parfaitement compris d’ailleurs). Problème : en tirant parti de toutes les possibilités offertes par le Huawei P50 Pro, la batterie est rapidement à l’agonie. Durant notre test, elle a tenu un peu moins d’un jour et demi.
Le processeur Snapdragon 888, le rafraîchissement de l’écran à 120 Hz, le mode « Always On » de l’écran ont un fort impact sur la batterie. Et ce, malgré une définition d’écran inférieure à ce que proposent certains concurrents (FHD+ contre QHD+). Bien sûr, on peut réduire (un peu) la consommation de l’appareil en baissant la qualité d’affichage. Mais pour un smartphone haut de gamme, ceci est plutôt absurde. Ce point nous rappelle beaucoup le Xiaomi Mi 11 Ultra, qui souffrait du même syndrome.
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Du côté des jeux, même combat : une session de 1/4h d’Asphalt 9 a sucré 10 % de batterie. En clair, en cas d’usage gourmand, mieux vaut ne pas oublier sa batterie externe ou son chargeur.
Le terminal se rattrape avec la charge rapide (filaire) 66W, qui permet de redonner des couleurs très rapidement à la batterie. En un quart d’heure, on peut passer de 3 à 50 %. Une charge complète prend environ 3/4h. Un confort auquel on s’habitue très vite !
À l’heure du bilan : le Huawei P50 Pro, un smartphone tout en contrastes
Au terme de ce test, le Huawei P50 Pro nous laisse une impression partagée. Le terminal est capable d’exceller… mais aussi de nous frustrer ! Commençons par les points positifs : le terminal dispose d’un superbe écran, offre une réactivité sans faille et un très bon niveau de finitions.
Côté photo, le terminal offre une bonne polyvalence. Hélas, la partition jouée par Huawei est très inégale. Si le capteur principale offre une très bonne prestation, ce n’est pas le cas des optiques « secondaires ». Ces dernières souffrent du syndrome « petit capteur – petite optique », offrant un niveau de détails en net retrait.
Du reste, le Huawei P50 Pro souffre grandement de l’absence des services de Google. Certes, le constructeur chinois tente de compenser avec son propre écosystème applicatif. Mais ce dernier est assez peu garnie, notamment pour les utilisateurs occidentaux habitués à certaines applications proposées par les GAFAM. Et dans bien des cas, l’AppGallery renvoie vers un store « officieux », ce qui n’est pas sans poser de sérieuses questions en termes de sécurité.
Pour son grand retour sur la scène internationale, Huawei nous livre donc un terminal séduisant à bien des égards – mais particulièrement onéreux. Le chemin à parcourir reste encore long pour réussir à rivaliser pleinement avec la concurrence – qui, il est vrai, n’est pas pénalisée par l’embargo américain.
Le Huawei P50 Pro est disponible au tarif de 1199 € à la Fnac et chez Boulanger. A l’occasion du lancement, des écouteurs Freebuds Pro sont offerts avec le smartphone.