Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD : les longues focales à portée de main

8.2
sur 10

En mai 2021, Tamron annonçait un nouveau téléobjectif à longue portée en monture E : le Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD. Son but : offrir une solution compacte, stabilisée, capable de livrer des clichés à 500 mm à main levée. Le tout en restant suffisamment léger pour s’adapter aux hybrides Sony plein format.

Quelles performances pouvons-nous obtenir de ce télézoom à longue portée ? Pour le savoir, nous l’avons testé dans des conditions très variées pendant près d’un mois, monté sur un Sony A7 III. Voici notre test complet du Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD.

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD

Le premier téléobjectif à longue portée de Tamron en monture E

Avec ce 150-500 mm, Tamron s’intéresse pour la 1e fois aux (très) longues focales pour les boîtiers Sony plein format. De fait, ce Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD semble conçu pour répondre à un double objectif.

D’une part, offrir un successeur à l’excellent Tamron SP 150-600 mm f/5-6,3 Di VC USD (et sa déclinaison G2), destiné aux boîtiers reflex de Canon et Nikon. Pour mémoire, cet objectif à très longue portée – et son concurrent signé Sigma – avaient permis de démocratiser la photographie animalière, avec un tarif particulièrement alléchant.

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD
Au cœur de la jungle parisienne – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 500 mm, f/6,7, 1/500s, 1250 ISO

D’autre part, rivaliser avec les deux téléobjectifs à longue portée de Sony. Par sa longueur focale et son ouverture f/5-6,7, il vient concurrencer le Sony FE 200-600 mm f/5,6-6,3 G OSS. Par son tarif très contenu de 1499 €, il offre une alternative bien plus abordable au Sony FE 100-400 mm f/4,5-5,6 GM OSS, vendu presque deux fois plus cher.

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD

Ce Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD vise ainsi à montrer tout le savoir-faire de la marque japonaise. D’après un représentant de Tamron interrogé par Phototrend, ce 150-500 vise à offrir une qualité d’image supérieure à celle de ses prédécesseurs (pourtant déjà excellente), une stabilisation VC à toute épreuve, et une motorisation AF linéaire VXD capable de suivre les sujets les plus rapides. Autant dire que les ambitions de Tamron sont grandes !

Par rapport aux « anciens » 150-600 mm pour reflex, on notera la plage focale légèrement plus courte à fond de zoom (500 mm « seulement » contre 600 mm auparavant). Toutefois cette différence est assez minime sur le terrain. On notera aussi l’ouverture glissante (f/5-6,7), assurée par un iris circulaire à 7 lamelles, qui doit offrir un joli flou d’arrière-plan.

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD

La formule optique a été entièrement revue. Comptez maintenant 25 lentilles réparties en 16 groupes. Pour minimiser les reflets parasites (flare) et les images fantôme (ghosting), et pour optimiser la qualité d’image sur les bords, l’objectif se dote d’une lentille XLD (dispersion extra-faible), 5 lentilles LD (à faible dispersion) et de 2 lentilles hybrides asphériques. Les différentes lentilles reçoivent un traitement maison BBAR, censé maximiser la résolution des images, même avec les capteurs les plus définis (comme celui du Sony A7R IV).

Premier effet de cette nouvelle formule optique : la distance minimale de MAP est beaucoup plus courte qu’auparavant. Comptez 60 cm au grand-angle (150 mm), 180 cm à 500 mm. Idéal pour capturer des clichés en plan rapproché (même si ce 150-500 ne vise pas à remplacer un objectif macro).

Enfin, la lentille frontale bénéficie d’un traitement oléofuge et hydrofuge au fluor, pour faciliter son nettoyage. Le Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD dispose également d’une construction résistante à l’humidité et à la poussière, grâce à 9 joints d’étanchéité. Dans la pratique, l’objectif supportera sans problème les grosses gouttes d’une averse – mais ne vous risquez pas à l’utiliser sous une cascade.

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD

Voici la liste complète des caractéristiques du Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD :

  • plage focale : 150-500 mm (225-750 mm en APS-C)
  • objectif pour capteur plein format
  • ouverture max : f/5—6,7
  • ouverture min : f/22-32
  • angle de champ : 16° 25′-4° 57′
  • construction optique : 25 éléments répartis en 16 groupes dont 1 verre XLD, 5 erres LD et 2 lentilles hybrides asphériques
  • diaphragme : circulaire à 7 lamelles
  • distance minimale de mise au point : 60 cm à 150 mm, 180 cm à 500 mm
  • stabilisation d’image : oui, VC
  • tropicalisation : construction résistante à l’humidité et revêtement au fluor
  • grossissement max : 0,32x à 150 mm, 0,27x à 500 mm
  • mise au point : autofocus, moteur linéaire VXD
  • diamètre du filtre : 82 mm
  • dimensions : 93 mm x 209,6 mm (D x L), jusqu’à 283 mm déplié
  • poids : 1,725 kg sans collier de pied, 1,88 kg avec collier de pied
  • accessoires fournis : pare-soleil, bouchon d’objectif, collier de pied
  • monture compatible : Sony E

On notera que Tamron ne propose pas (encore) de téléconvertisseurs 1,4x ou 2x en monture Sony E pour cet objectif, et ce dernier n’est pas compatible avec les téléconvertisseurs proposés par Sony.

Sous une pluie battante, la locomotive 303 de l’association ASVI (âgée de 133 ans !) entre en gare de Lanchères – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 256 mm, f/5,6, 1/1000s, 1600 ISO

Prise en main du Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD est un beau bébé ! 1,72 kg nu, 1,9 kg avec le collier de pied… Ce téléobjectif à longue portée est plutôt léger compte tenu de sa longueur focale – mais dans l’absolu, il demeure assez lourd.

Une fois notre Sony A7 III monté, l’ensemble dépasse la barre des 2,5 kg, et se fait sentir dans un sac à dos. Mais face à l’objectif de Tamron, le Sony 200-600 mm est considérablement plus lourd, dépassant la barre des 2 kg. En revanche, le Sony 100-400 mm est un poil plus léger, avec un poids de 1,4 kg.

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD

Cependant, saluons les efforts de Tamron pour conserver un gabarit (assez) compact. Même avec le mécanisme de stabilisation, ce 150-500 mm ne fait « que » 9,3 mm de diamètre. De même, l’objectif ne mesure que 20 cm replié. Naturellement, le fût s’allonge en zoomant, et atteint 28,3 cm à fond de zoom. Comptez 6,7 cm supplémentaires avec le pare-soleil.

Cet objectif est donc un paradoxe à lui tout seul. Il est très léger et compact compte tenu de sa longueur focale. Mais il demeure tout de même assez encombrant et lourd, surtout après toute une journée de shooting. Un point à prendre en compte si vous êtes habitué à des objectifs plus légers.

À l’instar des autres objectifs Tamron pour la monture E, le Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD reprend la finition Human Touch. On retrouve donc la robe noir mat et le toucher très particulier, assez doux. En revanche, son diamètre de filtre est de 82 mm : il n’entre donc pas dans la philosophie « 67 mm » commune aux optiques du constructeur pour la monture E.

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD

De par son gabarit et son poids, le Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD est fourni avec un collier de pied. Particulièrement robuste, il offre un équilibre optimal. Au grand-angle comme à fond de zoom, l’ensemble boîtier + objectif est parfaitement maintenu à l’horizontale. Enfin, notons que ce support trépied est compatible Arca Swiss.  Idéal pour monter facilement l’objectif sur un trépied.

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD

Pour celles et ceux aimant capturer des photos à la verticale, il est possible de faire pivoter le boîtier et l’objectif en desserrant un peu le collier de pied. Deux petits points blancs indiquent le positionnement optimal. Cependant, un pré-crantage aurait été encore plus pratique sur le terrain.

Située à l’avant de l’objectif, la bague de zoom est trèèèèès large, et offre une excellente préhension. Sa course est assez souple – mais pourrait l’être encore davantage. Heureusement, on peut passer d’une focale extrême à une autre (de 150 à 500 mm) rapidement, l’amplitude de rotation de la bague étant de 75°.

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD

Tamron a la bonne idée d’offrir 2 systèmes de verrouillage de sa bague de zoom. D’une part, un bouton “Lock” permet de bloquer le déploiement du zoom à 150 mm et de sécuriser l’optique pendant le transport.

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD

D’autre part, on retrouve le système Flex Zoom Lock, déjà présent sur les 150-600 mm pour reflex. Il est possible de verrouiller le zoom à n’importe quelle focale en poussant la bague de zoom vers l’avant. On peut ainsi conserver sa focale (250 mm, 400 mm, etc) tout au long d’une série de photos. Cependant, le mécanisme est un peu trop souple : en tournant la bague de zoom, il est très (trop) facile de déclencher le Flex Zoom Lock et verrouiller la focale accidentellement.

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD

Plus près de la baïonnette, la bague de mise au point est beaucoup plus étroite. Cependant, elle est agréable à utiliser. Elle actionne un moteur interne pour le réglage de la netteté et ne possède pas de butée.

Comme sur d’autres optiques signées Tamron, sa course (virtuelle) dépend de la vitesse de rotation de la bague. Ainsi, on peut aller très rapidement de la distance minimale de MAP à l’infini en tournant rapidement la bague. A l’inverse, en tournant la bague plus doucement, on peut régler très finement la mise au point, en mode DMF ou mise au point manuelle.

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD

Par ailleurs, Tamron se montre généreux en commutateurs sur le côté de l’objectif. On apprécie notamment la présence d’un limiteur de mise au point. Trois positions sont proposées : Full (toute la plage de MAP), de l’infini à 3 mètres, et de l’infini à 15 mètres.

3 autres commutateurs sont disponibles : ils permettent d’activer/désactiver l’autofocus, la stabilisation (VC), et de sélectionner le mode de stabilisation optique. Ils tombent parfaitement sous le pouce : Tamron corrige ainsi un léger défaut de ses précédents objectifs.

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD Enfin, Tamron a ajouté 2 petites anses sur le côté du collier de pied : elles permettent d’ajouter une sangle au niveau de l’objectif, pour un transport plus équilibré. Et mentionnons aussi le revêtement en caoutchouc à l’extrémité du fût (et du pare-soleil), qui permet de poser l’objectif à la verticale sans risque de l’abîmer.

Le constructeur livre ainsi un objectif très bien construit, et dont les finitions sont très soignées. Certes, son poids est assez élevé, mais il reste raisonnable compte tenu de la plage focale. Et l’on apprécie beaucoup tous les petits détails pratiques, qui rendent ce 150-500 mm très agréable à utiliser sur le terrain. Ce bon ressenti se poursuit-il au niveau de la qualité d’image ? C’est ce que nous allons voir ensemble.

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD

Qualité d’image du Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD

Un télézoom à longue portée, c’est bien. Un télézoom capable de livrer de belles images, c’est mieux ! Pour vérifier les performances de ce téléobjectif signé Tamron, nous l’avons utilisé pendant près d’un mois, monté sur un hybride plein format Sony A7 III, doté d’un capteur de 24 Mpx.

N’hésitez pas à cliquer sur chaque image pour la voir en qualité supérieure.

En pleine séance d’épouillage – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 500 mm, f/6,7, 1/500s, 400 ISO

En termes de qualité d’image, le Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD est un très bon élève. La sensation de piqué est particulièrement présente, dès la pleine ouverture, et quelle que soit la longueur focale. De même, l’homogénéité est remarquable. C’est une très bonne chose et permet d’utiliser (heureusement) ce zoom à la pleine ouverture sans se soucier de la qualité d’image.

On notera simplement une petite perte de piqué sur les focales les plus lointaines si le sujet est très éloigné – un point qui semble davantage lié à la présence de la brume atmosphérique.

Un petit suricate très curieux – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 150 mm, f/10, 1/160s, 320 ISO

Les photographes de nature ou de sport pourront donc s’en donner à cœur joie. Les détails sont extrêmement nets et précis. Les poils ou les plumes des animaux – comme ceux de l’oiseau ci-dessous – sont impeccablement restitués. Sur ce point, la performance du Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD est remarquable.

Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 403 mm f/8, 1/500s, 1250 ISO

De même, la reproduction des couleurs et des contrastes est impeccable. Les photos sont riches et vibrantes. Si vous travaillez en RAW, une fois sur ordinateur, très peu de manipulations sont nécessaires pour obtenir une image optimale. Et nous n’avons pas trouvé trace d’aberrations chromatiques. De même, les reflets parasites (flare) et les images fantômes (effet de ghosting) sont totalement absents.

Sa Majesté du Zoo de Vincennes – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 500 mm, f/6,7, 1/500s, 1000 ISO

Côté vignettage, même refrain : le téléobjectif de Tamron s’en tire globalement avec les honneurs. Aux ouvertures les plus grandes, on peut peut constater un certain assombrissement des angles – un phénomène qui reste assez discret, et difficile à éviter sur un télézoom.

Grue couronnée – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 500 mm, f/6,7, 1/500s, 100 ISO

De la même manière, les distorsions sont très bien gérées par l’objectif. Aucune distorsion en coussinet n’est à noter, même à fond de zoom. Notons enfin que le profil de correction de l’objectif est d’ores et déjà pris en charge par Lightroom.

Vous aimez les girafes ? Vous voilà comblés ! Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 238 mm, f/6,3, 1/250s, 100 ISO

Un point reste toutefois à évoquer. L’ouverture maximale de l’objectif est-elle gênante sur le terrain ? Permet-il de jouer sur la séparation des plans ? Heureusement, le Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD s’avère satisfaisant – même si ce téléobjectif n’est pas extrêmement lumineux.

À la focale la plus courte (150 mm), l’ouverture est de seulement de f/5. À fond de zoom (500 mm), elle est de f/6,7. Il se montre donc un poil moins lumineux que son prédécesseur pour reflex (f/6,7 vs f/6,3).

Voici la liste de répartition de l’ouverture : 

  • De 150 à 239 mm : f/5
  • De 240 à 389 mm : f/5,6
  • De 390 à 499 mm : f/6,3
  • À 500 mm : f/6,7
Duo de bâillements pour lions de l’Atlas. Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 245 mm, f/6,3, 1/250s, 400 ISO

Sur le terrain, nous sommes finalement assez surpris. Le Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD ne “ferme” pas trop rapidement. Jusqu’à 400 mm, l’ouverture reste assez large – compte tenu de la distance focale particulièrement longue. Et l’ouverture à f/6,7 est atteinte uniquement à fond de zoom (500 mm), ce qui laisse une certaine marge.

Les girafes n’existent pas, c’est un cou monté – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 500 mm, f/6,7, 1/640s, 100 ISO

Seul souci : pour éviter que la vitesse d’obturation ne soit trop basse, vous devrez augmenter la sensibilité ISO dès que la lumière diminue. Ainsi, la grande majorité de nos photos ont été prises avec des valeurs autour de 1000 ISO. Heureusement, les boîtiers Sony plein format gèrent plutôt bien les hautes sensibilités…

Un bel iguane sous sa lampe à UV – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 399 mm, f/6,3, 1/500s, 4000 ISO

Du côté du bokeh, là aussi, très bonne surprise. La séparation des plans est facile à obtenir – sauf si le sujet est littéralement collé à l’arrière-plan, surtout aux longues focales. Et il est aisé d’obtenir un flou d’arrière-plan très harmonieux, avec de très jolies bulles lumineuses. Ces dernières permettent d’ajouter une touche esthétique bienvenue. Un bon point supplémentaire pour cet objectif.

Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 354 mm, f/6,3, 1/400s, 200 ISO

Enfin, mention spéciale à la distance minimale de mise au point, qui est particulièrement courte. On peut ainsi effectuer la MAP à seulement 60 cm au grand-angle (150 mm) et à 1,8 m à fond de zoom (500 mm) : un record pour ce type d’objectif. Vous pourrez ainsi pratiquer la proxiphotographie, et capturer de très jolies images, en jouant sur la profondeur de champ. La netteté étant optimale, il est possible de rogner dans l’image pour obtenir des images analogues à celles d’un « vrai » objectif macro, comme le montre la photo ci-dessous.

Au zoo de Vincennes, on peut observer toutes sortes de grosses bestioles – mais aussi une petite abeille en plein labeur. Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 500 mm, f/6,7, 1/500s, 1000 ISO

En termes de qualité d’image, le Tamron 150-500mm f/5-6,7 Di III VC VXD ne souffre d’aucun réel compromis. La seule concession effectuée par Tamron est sans doute au niveau de l’ouverture (f/6,7 à fond de zoom).

Drôle de zèbre ! Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 500 mm, f/6,7, 1/500s, 1000 ISO

Certains photographes auraient sans doute aimé une ouverture plus lumineuse, surtout aux focales les plus longues. Mais dans ce cas, l’objectif aurait été à la fois plus lourd et (beaucoup) plus cher. Pour mémoire, les objectifs réussissant à coupler une large ouverture et une grande longueur focale sont des objectifs à focale fixe (et non des zooms) … et leur tarif dépasse souvent les 10 000 €.

Autofocus et stabilisation du Tamron 150-500mm f/5-6,7 Di III VC VXD

Mais au-delà de la qualité d’image, ce téléobjectif est-il facile à utiliser à main levée ? Son autofocus est-il suffisamment vif pour les sujets en mouvement ? Deux questions primordiales pour les photographes de sport et d’animaux – deux des cibles visées par Tamron avec ce 150-500 mm.

Dada pyjama – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 302 mm, f/6,3, 1/320s, 400 ISO

Du côté de la technique, ce téléobjectif utilise la technologie VXD (Voice-coil eXtremeTorque Drive) – qui désigne une motorisation AF linéaire. Nous avions déjà croisé cette motorisation sur le Tamron 70-180 mm f/2,8 Di III VXD. Sur le papier, cette technologie doit offrir une mise au point ultra-rapide, précise et silencieuse en toute circonstance.

Dans la pratique, les performances du Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD sont remarquables. D’une part, l’objectif est parfaitement silencieux. En utilisant l’obturateur électronique, l’ensemble est inaudible. Un point appréciable, notamment en photo animalière.

D’autre part, la mise au point est effectuée en un clin d’œil. Aucune latence, aucun “pompage” n’est à noter. La réactivité de ce 150-500 mm est remarquable. De même, les déplacements de la lentille de MAP sont suffisamment doux pour que l’objectif puisse être utilisé en vidéo.

Pour les rhinos, c’est l’heure de la sieste – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 479 mm, f/6,3, 1/500s, 400 ISO

Par ailleurs, l’objectif est pleinement compatible avec les modes Eye-AF de Sony (humain comme animal). Seulement voilà : dans certains cas, la détection de l’œil est un peu capricieuse, et il faut que le sujet soit immobile pendant 2 à 3 secondes (!) pour que l’appareil puisse “verrouiller” l’œil. Le suivi de l’œil est très efficace (heureusement), mais ce délai est quand même assez long. Espérons qu’une MAJ du firmware puisse améliorer ce point.

La mise au point est parfaitement calée sur l’œil de ce lémurien, mais ce dernier a accepté de rester immobile pendant quelques secondes, le temps que les algorithmes du boîtier détectent les contours de son œil. Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 500 mm, f/6,7, 1/500s, 800 ISO

D’une manière générale, le suivi du sujet est très efficace. De quoi satisfaire pleinement les ambitions des photographes de sport, de voitures, de motos, d’avions, de trains…

Après les animaux sauvages, retour aux oiseaux de nos jardins – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 500 mm, f/6,7, 1/500s, 1600 ISO

Malgré tout, nous avons rencontré quelques petites difficultés lorsque le sujet est situé dans un environnement très dense. Dans certains cas, les algorithmes du boîtier sont “distraits”, et ce dernier effectue la MAP sur un élément à côté du sujet. De quoi faire rater quelques photos. Heureusement, le suivi est impeccable en réglant la zone de mise au point sur “spot flexible”.

Arrivée en gare de Noyelles de la locomotive historique CC 72084 – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 500 mm, f/18, 1/500s, 1600 ISO

Avec un objectif aux focales aussi longues, un mécanisme de stabilisation est tout simplement indispensable. Le Tamron 150-500mm f/5-6,7 Di III VC VXD opte donc pour un système VC (Vibration Compensation), qui pourra être couplé à la stabilisation 5 axes des boîtiers Sony plein format. 3 modes de stabilisation sont disponibles :

  • Mode VC1 : standard
  • Mode VC2 : déplacements panoramiques (panning)
  • Mode VC3 : priorité au cadrage

Si le mode VC2 est assez facile à comprendre, la différence entre les modes VC1 et VC3 est plus ténue. Dans la pratique, le mode VC3 active la stabilisation dès l’appui à mi-course sur le déclencheur – pratique pour cadrer ses photos, mais aussi en vidéo. L’image dans le viseur (ou à l’écran) est déjà stabilisée.

À l’inverse, en mode VC1, le stabilisateur est seulement actif au moment de la prise de vue. A noter que le mode VC3 se montre (beaucoup) plus énergivore, puisque la stabilisation est active beaucoup plus longuement.

La vocation photographique, ça vient tôt ! Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 1250 m, f/5, 1/1600s, 2000 ISO

Sur le terrain, la stabilisation permet de capturer des photos à main levée sans difficulté, y compris à fond de zoom (500 mm) et en faibles conditions de luminosité – mais au prix d’une certaine montée en ISO.

Nous avons été bluffés par les performances de la stabilisation de ce télézoom. Nous avons réussi à obtenir toute une série d’images nettes, alors que nous étions sur la plateforme d’un train à vapeur dont les tressautements étaient très prononcés.

« Alice » emmène un petit train dans le paysage verdoyant de la Baie de Somme. Ce cliché a représenté un véritable défi technique, car elle a elle-même été capturée depuis la plateforme d’un train en mouvement – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 500 mm, f/6,7, 1/1000s, 320 ISO

D’une manière plus posée (les coudes plaqués contre le corps et en contrôlant sa respiration), il est possible d’utiliser des vitesses très basses. Nous avons réussi à obtenir des images nettes à 163 mm à 1/10s ! De même, nous avons pu capturer des clichés à 500 mm à 1/20s. Une performance impressionnante – et largement supérieure à bon nombre de télézooms que nous avons pu tester.

Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 275 mm, f/13, 1/20s, 1000 ISO

Au final, la stabilisation et l’autofocus Tamron 150-500mm f/5-6,7 Di III VC VXD sont vraiment remarquables. Notre seul regret concerne le verrouillage de l’œil du sujet, qui prend trop de temps. Mais en dehors de ce point, les performances de ce téléobjectif sont de premier ordre. Il sera donc un très bon allié des photographes de sport ou de nature.

Locomotive… à vapeur – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 181 mm, f/5, 1/1000s, 640 ISO

Retrouvez ci-dessous une sélection de photos capturées lors du Festival Vapeur de la Baie de Somme : 

Le Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD face à la concurrence

La proposition de valeur du Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD est intéressante à étudier. Comme ses prédécesseurs pour reflex, il ne vient pas concurrencer les focales fixes à très longue portée – autrement plus lumineuses et onéreuses, mais aussi moins polyvalentes. Disponible à 1499 €, cet objectif possède un positionnement tarifaire judicieux.

Destiné aux utilisateurs d’un hybride Sony plein format, il met dans sa ligne de mire le Sony FE 200-600 mm f/5,6-6,3 G OSS. La différence de longueur focale est marginale à fond de zoom (500 vs 600 mm), mais moins au grand-angle (150 mm vs 200 mm). Du côté de l’ouverture, les valeurs sont assez similaires, même si l’objectif de Sony est un chouïa plus lumineux à la focale la plus longue.

Sony FE 200-600 mm f/5,6-6,3 G OSS

Si les deux objectifs sont comparables en termes de performances, celui de Tamron gagne des points au niveau de l’ergonomie. En effet, le 150-500 mm signé Tamron se montre plus léger (1,7 kg vs 2,1 kg) et beaucoup plus compact (21 cm replié, vs 32 cm pour le Sony). Enfin, l’objectif de Sony est plus onéreux, étant vendu à 2099 €.

Ce 150-500 mm vient également concurrencer le Sony FE 100-400 mm f/4,5-5,6 GM OSS. Membre de la série G Master, cet objectif très haut de gamme offre une portée légèrement plus courte (400 mm vs 500 mm). Cependant, il se montrera un poil plus polyvalent au grand-angle (100 vs 150 mm). Mais surtout, il se montre plus lumineux – plus spécialement à fond de zoom.

Sony FE 100-400 mm f/4,5-5,6 GM OSS

Sur le terrain, il offre un excellent piqué et une très belle homogénéité. De même, sa stabilisation est particulièrement efficace. On notera aussi son rapport d’agrandissement de 0,3x, très similaire à celui du Tamron (et supérieur à celui du Sony 200-600 mm ci-dessus, qui plafonne à 0,2x). Enfin, en termes de poids et d’encombrement, l’objectif de Sony et le Tamron 150-500 mm se montrent très proches. Au final, la différence la plus évidente se situe au niveau du prix. Le Sony 100-400 mm est proposé au tarif de 2899 € – soit presque le double de ce que demande Tamron. Une fois encore, Sony fait payer très cher la qualité de ses optiques, ouvrant un champ assez large aux constructeurs “tiers” comme Tamron ou Sigma.

Sigma 100-400 mm f/5-6,3 DG DN OS

Sigma, justement, propose aussi un téléobjectif à longue portée en monture E. Lancé en juin 2020, le Sigma 100-400 mm f/5-6,3 DG DN OS adopte la même longueur focale que l’objectif Sony mentionné ci-dessus. Toutefois, il se targue d’être encore plus léger et compact que tous ses concurrents – y compris le Tamron 150-500 mm. Comptez 19,7 cm de long (zoom replié) et seulement 1,135 kg. Une véritable prouesse pour un télézoom.

Certes, cet objectif de Sigma n’est pas exempt de défauts. On note par exemple un piqué en retrait à fond de zoom, une bonne dose de distorsions et un bokeh perfectible. Toutefois, il se rattrape en offrant une très bonne qualité d’image à la plus large focale et grâce aux performances de l’autofocus et de la stabilisation. Disponible à seulement 979 € (en monture E et en monture L), cet objectif offre un rapport qualité-prix difficile à dépasser.

Enfin se pose la question des alternatives pour les utilisateurs d’hybrides Canon et Nikon. Pour l’heure, Tamron (et Sigma) n’ont dévoilé aucun objectif pour ces boîtiers. Dès lors, il peut être intéressant de se tourner vers les “anciens” 150-600 mm de Tamron et de Sigma, en les montant à l’aide de la bague FTZ (Nikon) ou EF-RF (Canon).

Monté sur un Canon EOS R, le Tamron SP 150-600mm F/5-6.3 Di VC USD G2 offre un excellent niveau de performances. Seule ombre au tableau : un poids plus élevé (2 kg) et un piqué en retrait à 600 mm. Un point compensé par le prix de l’objectif, disponible à partir de 1099 € en monture Canon EF et Nikon F.

Test terrain du téléobjectif Tamron SP 150-600mm F/5-6.3 Di VC USD G2 (A022) à Montier-en-Der

Urbex ferroviaire – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 260 mm, f/5,6, 1/320s, 2000 ISO

À qui se destine le Tamron 150-500mm f/5-6,7 Di III VC VXD ?

De par sa longueur focale très étendue, ce téléobjectif de Tamron s’adresse évidemment à celles et ceux voulant capturer des sujets très lointains. Grâce à son mécanisme de stabilisation très efficace, il permettra de capturer de très belles images à main levée – un point très appréciable sur le terrain. De même, son autofocus est très vif, et pleinement compatible avec les modes de détection et de suivi du sujet. De fait, il accompagnera fidèlement les photographes d’animaux et de sport.

Ibis rouge – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 268 mm, f/6,3, 1/320s, 2000 ISO

Mais cet objectif conviendra aussi à bien d’autres disciplines photographiques. Remarquablement polyvalent, il conviendra à merveille pour le planespotting ou le trainspotting (photos d’avions ou de trains dans leur environnement).

Grâce à un téléobjectif à très longue focale, il est possible d’obtenir des plans très rapprochés, tout en se tenant à une distance respectable des voies. Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 157 mm, f/8, 1/160s, 800 ISO

Grâce à sa distance de mise au point très courte et au rendu du bokeh, vous pourrez aussi l’utiliser pour des photos de portrait.

À un petit anachronisme près, ce cliché aurait pu être pris dans les années 1950 ! Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 203 mm, f/13, 1/250s, 2000 ISO

De même, il se montre pertinent pour de la photo de rue, en permettant de capturer des photos très différentes de la majorité des clichés, même si son encombrement ne vous aidera pas forcément à passer inaperçu ; par ailleurs, les longues focales donnent l’impression de “compresser” les perspectives, ouvrant des possibilités créatives intéressantes.

Sa Majesté le Pont Craqueur – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 188 mm, f/5, 1/200s, 1250 ISO

Enfin, il permettra de pratiquer aisément la proxiphotographie, où il donne de très bons résultats, grâce à son rapport de grandissement maximal de 0.3x. Cependant, il ne pourra remplacer un véritable objectif macro (rapport de 1x).

Ferronnerie, détail – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 150 mm, f/5, 1/1250s, 5000 ISO

Cet objectif se destine avant tout aux amateurs (très) éclairés – une catégorie souvent désignée comme les prosumers par certains constructeurs. Il ne vient donc en aucun cas concurrencer les focales fixes dites “professionnelles”, certes beaucoup plus lumineuses, mais aussi considérablement plus chères.

Course de côte, Pourville – Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 154 mm, f/7,1, 1/200s, 100 ISO

Enfin, un mot au sujet du poids de cet objectif. Certes très raisonnable au vu de sa longueur focale, il demeure assez élevé. De fait, il ne s’agit pas d’un objectif que l’on emporte “au cas où”. Il impose donc de réfléchir à ses besoins réels avant son shooting.

Compte tenu de la plage couverte, le Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD se montre compact. Il peut être glissé facilement dans un sac photo à la verticale.

Pour l’amour des longues focales

La copie livrée par Tamron s’avère une franche réussite. La qualité d’image livrée par le Tamron 150-500mm f/5-6,7 Di III VC VXD est excellente. La sensation de piqué est très présente – y compris à fond de zoom. La stabilisation est extrêmement efficace, et permet sans difficulté de photographier à main levée, même lorsque la lumière diminue. L’autofocus est très vif, et les performances du suivi du sujet sont remarquables – même si l’on note une latence de 2 à 3 secondes pour le “verrouillage” de l’œil du sujet.

Dans ce test, il y a des gros chats comme des petits ! Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 194 mm, f/5,6, 1/400s, 100 ISO

Certes, en valeur absolue, ce téléobjectif reste encombrant et lourd. Mais compte tenu de la plage focale couverte par ce 150-500 mm, le Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD est particulièrement compact (20,9 cm une fois replié) et léger (1,75 kg). De même, l’ergonomie est proche de la perfection, et les finitions sont excellentes.

Au final, le seul “vrai” reproche que l’on pourrait faire à cet objectif vient de ses valeurs d’ouverture maximales, qui auraient pu être plus lumineuses. Dès que la lumière diminue, il convient de pousser assez haut les ISO.

Un lion bâillant aux corneilles. Curieux mélange des genres ! Sony A7 III, Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD, 333 mm, f/6,3, 1/400s, 500 ISO

Mais au terme de ce test, le bilan de ce Tamron 150-500mm f/5-6,7 Di III VC VXD est très positif. Tamron signe un compromis idéal entre longues focales, performances de pointe et prix agressif. Si vous êtes fan de photographie d’animaux, de sport, de trains, d’avions… nous vous le recommandons sans hésiter.

Le Tamron 150-500mm f/5-6,7 Di III VC VXD est disponible à partir de 1499 € chez Digit-Photo, Miss Numérique, Camara, Digixo, Photo-Univers, à la Fnac et sur Amazon.

Enfin, notez qu’en enregistrant l’objectif sur le site de Tamron dans les 8 semaines suivant votre achat, vous pouvez bénéficier d’une garantie constructeur de 5 ans.

Test Tamron 150-500 mm f/5-6,7 Di III VC VXD : les longues focales à portée de main
Fabrication / finitions
8.5
Qualité d'image
8
Ergonomie générale / praticité
8.2
Points forts
Très bon piqué
Autofocus vif
Stabilisation optique efficace
Polyvalent
Bonne ergonomie
Très bon rapport qualité/prix
Points faibles
Objectif peu lumineux, surtout à fond de zoom
Encore assez lourd
Vignettage un peu présent (mais corrigé grâce au profil de correction intégré)
Eye-AF perfectible
8.2
sur 10