Nikon Film Festival : Découvrez le palmarès de l’édition 2021

L’édition 2021 du Nikon Film Festival, sur le thème « Un jeu » vient d’être clôturée. Présidé par Éric Judor, le jury a désigné les films gagnants des 16 Prix. Nous vous proposons de visionner les court-métrages du palmarès de cette 11ème édition.

Cette année, le Nikon Film Festival se dotait d’un nouveau Prix avec le Prix international. Sur 1673 films participants 16 Prix ont été décernés. Présidé par Eric Judor, le Jury était spécialement composé de Alice Belaïdi, Louise Bourgoin, Jonathan Cohen, Reda Kateb, Thierry Chèze, Julien Neutres, Guillemette Odicino, Alexandre Dino, Pascale Faure, Maïmouna Doucouré et Nathalie Chéron.

Ainsi, les lauréats repartent avec plusieurs lots. Parmi eux, des Kits Nikon Z 6II, des bourses de Résidence CNC, des diffusion en Cinéma CGR et au Grand Rex, des diffusions sur la nouvelle plateforme BrutX. Mais aussi, de la post-production audio offerte par TitraFilm ou une inscription au catalogue du Short Film Corner, pour le Prix de la Mise en scène, ou encore des bons de location matériel chez SOS Cine.

Sans plus attendre, voici le palmarès de l’édition 2021 du Nikon Film Festival.

Grand Prix du Jury

Florian reçoit le Grand Prix du Jury, avec son court-métrage « Fier de toi mon fils ».

Dans une ambiance très simple (en apparence), une tension s’installe progressivement. Celle de l’innocence, qui cache un lourd secret. Le récit réussit la performance de s’incarner sans longs discours, mais à demi-mots, voir par onomatopées. L’histoire se dévoile progressivement, au travers du pouvoir de suggestion et des intentions que portent les actions.

« Un simple dimanche après-midi, comme ceux qu’on aimait passer à jouer avec nos parents. »

Mention spéciale

Quentin Ménard reçoit la Mention spéciale avec son film-documentaire « La vie c’est pas un jeu. » Le court-métrage revêt un naturel surprenant, et traverse les questions existentielles avec légèreté.

« C’est le matin de Noël, Jeanette et son petit-fils jouent au loto bingo. Ils vivent ensemble et n’ont pas dormi de la nuit. Pour cette dernière partie, avant d’aller se coucher, un énième Banco est à gagner et à gratter. Ma grand-mère me dit : « la vie c’est pas un jeu », hors tournage elle me dit aussi : « profite de la vie tant que tu peux ». La caméra immortalise ce moment de jeu, de vie, que je ne veux jamais oublier et qui me ramène à l’essentiel : profiter de ceux que j’aime. »

Prix international

Julien Blanche & Nollan Larroque remportent le Prix international, avec « Graffiti ». Histoire de lycéens dont l’identification est à la portée de tous, le court-métrage illustre avec fantaisie le monde adolescent et sa confrontation avec celui des adultes.

« Il est parfois compliqué d’aller à l’école sans traîner les pieds. Mais la vie peut se révéler surprenante et il suffit parfois de peu, pour qu’un monde terne et monotone laisse place à un univers rempli de surprises et de jeux. »

Prix des Médias

Louise Chauvet remporte le Prix des Médias avec son film « Le Coucou ». Une image et une mise en scène très travaillées portent ce court-métrage se déroulant dans un vieil orphelinat. Le jeu est mis en scène de façon dangereuse, empruntant les codes du film fantastique et du film à suspens.

« Lorsque sonne le 4 de chaque mois, les petites filles d’un vieil orphelinat s’adonnent à un jeu étrange. »

Prix de la Mise en scène

Le film « Le bon rôle », réalisé par Julien Carpentier remporte le Prix de la Mise en scène, ex aequo avec « Calza », de Marc Allal.

Une mise en scène saisissante emporte le spectateur dans scène inattendue, où tous les retournements de situation sont permis.

« Un réalisateur connu pour ses films engagés brisant les clichés se retrouve, en plein casting de son prochain long-métrage, confronté à ses propres idées reçues. »

Prix de l’interprétation féminine (et de la Mise en scène ex aequo)

En plus du Prix de la Mise en scène, qu’il remporte ex-aequo, le film « Calza », réalisé par Marc Allal remporte le Prix de l’Interprétation féminine. Le film a donc doublement séduit le Jury. Porté avec brio par l’actrice principale, il s’agit d’une comédie qui « porte une mise en scène nouvelle et peu commune » a affirmé le jury.

« Meilleur moyen d’apprendre, théorie ou pratique ? »

Prix du scénario

Le scénario original du film « Top Départ », réalisé par Olivier Cavellat remporte le Prix de cette catégorie. Créant un duel fraternel, le scénario transforme une situation habituellement traitée de façon triste et sérieuse, en un jeu amusant et touchant.

« Émile, 77 ans, sent sa dernière heure arriver. Il appuie sur son bouton d’urgence. Sa fille Léa, reçoit le message alors qu’elle est en pleine réunion. Arrivera-t-elle à temps ? »

Prix de la Meilleure photographie

« Caché ou pas », réalisé par Pascale Mompez remporte le Prix de la Meilleure photographie. Un éclairage à la bougie, permet de jouer entre l’univers du réel et de l’imagination, d’entremêler les images du passé à celles du présent.

« Au cours d’un dîner de famille, une coupure de courant est prétexte à la nostalgie et à une étrange partie de cache-cache. »

Prix d’interprétation féminine

Le jury a été particulièrement sensible à l’incarnation du personnage féminin du film « Amour », réalisé et interprété par Pauline Romane. Il remporte le Prix de l’Interprétation féminine.

L’interprétation sincère et drôle de la jeune actrice-réalisatrice a séduit le Jury. Elle a su créer un personnage attachant et livrer une introspection sans phare.

« Le temps d’un bain, Pauline plonge dans ses souvenirs, et tente de voir la séduction comme un jeu… Vous savez draguer ? Si oui, envoyez vos conseils à [email protected] (c’est pas pour moi, c’est pour un pote). »

Prix d’interprétation Masculine

Le court-métrage saisissant « Un Bug_ », réalisé et écrit par Guillaume Courty reçoit le Prix d’interprétation Masculine ex-aequo. Interprété par l’acteur Serge Da Silva, la véritable complexité et l’identité du personnage ne se révèlent qu’à la fin du film. Il permet également de révéler les rouages des dynamiques sociales.

« Victime d’un bug informatique, un chauffeur de taxi tente désespérément de se faire entendre auprès de l’administration pour récupérer son permis. »

Le second film qui remporte le Prix d’Interprétation Masculine ex-aequo est « Le Bon rôle », réalisé par Julien Carpentier. Avec le Prix de la Mise en scène, c’est le second qu’il décroche, pour cette 11ème édition du Festival.

Prix du Meilleur Son

« Le Coucou », réalisé par Louise Chauvet, remporte le Prix du Meilleur Son. Avec le Prix des Médias, il repart donc victorieux de deux Prix de l’édition 2021 du Nikon Film Festival.

Prix des Écoles

Le Prix des Écoles est décerné à « Invisible », réalisé par Alexia Hanicotte.
Avec une chute surprenante, il s’approprie les 2 minutes imparties pour explorer le vécu des agressions adolescentes dans toute leur complexité. Sa façon sensible, brut et délicate à la fois d’immerger le spectateur dans le ressenti de Lola, 17 ans, lui a valu le Prix des Écoles.

« Invisible c’est l’histoire de Lola, 17 ans, lycéenne. Lola adore faire la fête avec ses amis, jouer aux jeux d’alcool et danser avec eux jusqu’au bout de la nuit. Mais ce soir, Lola ne se sent pas bien, elle n’a plus envie de jouer, elle n’a plus envie de boire… Elle le sait, quand elle boit trop, elle oublie tout. »

Prix du Public

Pour le Prix du Public, les voix se sont portées vers le film « Case Dep », réalisé par Alex Marinelli.

Il met en scène une partie de Monopoly à laquelle le personnage principal est en train de participer. Pénétrant les voix de son esprit, et son dialogue intérieur, le film nous plonge dans une métaphore du jeu de la vie. Mauvais perdant, cynique, son humour mordant est saisissant. Sa combinaison d’humour, de regard philosophique sur la société, et sa représentation des questionnements qui nous traversent a su séduire le public.

« Être mauvais perdant ne se limite pas aux frontières du jeu. Certains le sont dans n’importe quel contexte. Pourtant, la partie continue. »

Coup de coeur ENGIE

Enfin, le Coup de Coeur ENGIE est décerné au film « La Notice » réalisé par Bartowicz. Il représente un Dieu machiniste, tentant de récupérer une erreur de programme qui mine la situation sur Terre. Un film fantastique en huis clos.

Un beau palmarès, qui voit, cette année encore émerger de nouveaux talents. Véritable tremplin, le Nikon Film Festival poursuit sa quête de jeunes cinéastes. Les films seront bientôt visibles sur Grand écran dans les cinémas CGR et au Grand Rex.

Pour découvrir plus de court-métrages du Nikon Film Festival, c’est par ici.

Retrouvez aussi les 50 films finalistes sur le site Nikon Film Festival.