La série « Alegria » du photographe Jacques Léonard sera présentée à la Galerie Anne Clergue durant Arles Contemporain du 26 juin au 05 septembre 2020. C’est le rendez-vous d’art contemporain et photographique de l’été — à ne surtout pas manquer ! Focus sur le travail du photographe français en immersion dans la communauté gitane qui finira par l’adopter.
Arles Contemporain pour remplacer les Rencontres Photographiques
L’annulation des Rencontres photographiques d’Arles — rendez-vous estival incontournable de la photographie — a laissé un vide dans le paysage photographique français de 2020. Face à la triste nouvelle, « Arles contemporain » a mobilisé des galeries pour organiser son Festival du 26 juin au 06 septembre 2020 dans la ville des Bouches-du-Rhône. Une opération qui a réuni une soixantaine de galeries et institutions et plus de 400 artistes.
Quand le français Jacques Léonard dépeint la communauté gitane de Barcelone
Vous pourrez y découvrir le projet « Alegria« , du photographe Jacques Léonard qui nous a quittés en 1994. Il s’agit d’archives impressionnantes sur la culture gitane, pour la première fois exposées en France.
En 1952, Jacques Léonard s’installe à Barcelone. Il s’éprend de Rosario Amaya, une gitane des baraquements de Montjuïc, la colline dominant l’ancienne ville et l’ancien port de Barcelone. Voici comment débutent 20 ans de photographie de la culture gitane, captés par l’oeil amoureux et étranger du photographe français. Ces archives photographiques sont les plus importantes conservées sur les gitans des années 50 et sur leur quotidien.
Né en 1909, Jacques Léonard, fils d’un père marchand de chevaux d’origine gitane et d’une mère propriétaire d’une maison de couture à Paris, a toujours été dans le monde de l’image. Il se tourne très tôt vers le cinéma, en travaillant aux studios Gaumont, à Paris. Par la suite, il collabore avec le réalisateur Abel Gance sur ses films J’accuse, Louise et Paradis perdu.
Cliché de la douceur de vivre, d’un vent de liberté et de ce rythme de vie bohémien tirés sur papier baryté, invitation au voyage — en Espagne et dans le temps — l’exposition aura de quoi surprendre et émerveiller. On y retrouve, en noir et blanc, des portraits sans fard, des scènes prises sur le vif, pour une représentation intimiste des familles auxquelles il s’est lié.
L’histoire qu’il nous raconte se termine en 1975, alors que les quartiers gitans de Barcelone sont démantelés. Néanmoins, Jacques Léonard aura laissé une empreinte indélébile et un point de vue historique inédit de ce quartier de Barcelone qu’il a su saisir comme personne. L’univers et l’identité de cette communauté gitane espagnole des années 50 au coeur de photographies intimistes, pleines de vie et de culture tsigane sont à découvrir à Arles contemporain. Quant aux Rencontres photographiques d’Arles, on les retrouvera dès l’année prochaine !
Infos pratiques :
Alegria, Jacques Léonard
du 26 juin au 05 septembre 2020
Galerie Anne Clergue
4 rue Plan de la cour
13200 Arles