Festival Circulation(s) 2019 : la jeune photographie européenne revient au Cent-Quatre

Mise à jour : le Festival Circulation(s) est prolongé jusqu’au 21 juillet 2019 ! L’occasion d’y passer pendant l’été.

La 9ème édition du festival Circulation(s), le festival de la jeune photographie européenne devenu incontournable, ouvre ses portes au Centquatre, à Paris, du 20 avril au 30 juin 2019.

Véritable scène de la création artistique contemporaine, « Circulation(s) » a pour vocation de faire émerger de jeunes talents européens. Depuis sa création en 2011, il a exposé plus de 225 artistes et occupe une place particulière et novatrice dans le paysage artistique européen.

Organisé par l’Association Fetard, le festival voit sa direction artistique 2019 confiée à « The Red Eye » structure porteuse de projets représentée par Audrey Hoarau et François Cheval. Le festival s’inscrit également, cette année dans la saison France-Roumanie ; il exposera 4 jeunes artistes roumains et s’exporte à Bucarest dans la résidence Rezsidenta BRD SCENA9 du 19 juin au 14 juillet 2019.

© Ioana Cîrlig, Roumanie
© Felicia Simion, Roumanie

« Circulation(s) » dévoilera dès le 20 avril les travaux de 50 photographes européens et leurs visions, qui s’articulent autour de quatre thèmes. Regards critiques et novateurs sur le monde seront au coeur des expositions du Festival qui propose de faire découvrir la diversité du panorama photographique européen.

Les archives et le destin posthume des images

Pour mieux explorer le thème des archives et du destin posthume des images ; Hélène Bellenger  choisit de se réapproprier les techniques de maquillage des années 1920 à 1930 ; Philippe Braqueriez questionne la rapidité des avancées technologiques et le futur dans un monde de datas et du tout numérique. François Burgun s’intéresse au destin gravé sur l’image à partir de médailles gravées distribuées par une machine des années 30 perdue dans un parc d’attraction américain. D’autres travaux évoquent les mutations identitaires et les modes de représentation actuels dans la construction sociale d’un profil; l’exil et la transmission du traumatisme ; ainsi que la recherche visuelle autour du visage et de l’identité.

© Hélène Bellenger, France

Le corps et les souffrances

Sur le thème du corps et des souffrances : « Peut-on élever un monument à sa propre douleur ? » Marilisa Costello représente les violences conjugales par l’objet, Camille Gharbi dépouille les structures de la société bourgeoise pour mieux en percevoir les violences, Sina Niemeyer associe plusieurs médiums autour d’un projet introspectif sur les abus sexuels vécus pendant l’enfance, Dina Oganova expose sa série sur les souvenirs d’enlèvement de jeunes filles par des hommes dans la Géorgie des années 1990, Brigit Püve tente de lier l’essence de l’Estonie en création d’une nouvelle identité depuis le départ des dernières troupes soviétiques, il y a 20 ans, au visage de ses citoyens.

© Dina Oganova, Géorgie
© Brigit Püve, Estonie

Le paysage photographique

Le 3e thème du festival « Le paysage photographique : entre constat et néo-romantisme » présentera les oeuvres de Jaakko Kahilaniemi et son exploration historique et économique des forêts en Finlande qui composent 71,6% de la surface du pays à travers les 100 hectares qu’il possède ; de Marine Lanier qui compare la croissance et l’émancipation de deux enfants devenant adolescent qu’elle a suivit 3 années durant, avec la métamorphose de la nature sur le plateau baltique. Anastasia Mityukova décompose, à travers des assemblages, les évènements et les transgressions autour de la base militaire construite en 1959 sous la calotte glacière du Groenland et les déchets laissés en voie de refaire surface. Lukasz Rusznica suit un voyageur européen au Japon à travers le prisme de la mythologie.

© Lukasz Rusznica, Pologne
© Anastasia Mityukova, Suisse

Le territoire, des signes et des identités

Les expériences immersives et projets d’investigation autour du thème du Territoire, des signes et des identités des photographes Luka Khabelashvili, Caterina Lorenzetti, Douglas Mandry, Rubén Martín de Lucas et Nelson Miranda, questionnent la notion d’identité et de frontières, ainsi que la situation des migrants qui sera montrées à travers des photographies investissant les communautés pour mieux déconstruire l’image stéréotypée véhiculée de ces personnes en exil. Le retour sur sa terre natale a donné l’impression au photographe grec Yorgos Yatromanolakis d’atterrir dans un monde dystopique, ce sont ses perceptions que racontent ses photographies.

© Rubén Martín de Lucas, Espagne
© Luka Khabelashvili, Géorgie
© Yorgos Yatromanolakis, Grèce

Document et narration

Ed Alcock, Ulla Deventer, Emile Ducke, Margaret Mitchell et Jordi Ruiz Cirera documentent l’actualité et l’histoire à travers des histoires particulières, entre Brexit, recherche artistique sur la prostitution, trains médicaux de Sibérie financés par le gouvernement pour se rendre dans les villes reculées de la Russie, terrorisme au London Bridge, questionnements sur notre position sur l’échelle économique et sociale et sur la prédétermination, regard sur la communauté des Mennonites aux coutumes ancestrales dans l’Est de la Bolivie.

© Emile Ducke, Allemagne
© Ed Alcock / M.Y.O.P. 2016-2018/ France-Royaume-Uni

Beaucoup d’autres photographes et projets sont à découvrir sur place ou sur le site du Festival, comme Clément Chapillon ou encore Flore-Aël SurunDes tables rondes, conférences et masterclass avec des professionnels de la photographie sont prévus tout au long du Festival, ainsi que des lectures de portfolios par des professionnels. Les enfants pourront être sensibilisés à la photographie à travers diverses activités en suivant « Little Circulation(s) », un parcours pédagogique et éducatif adapté à un jeune public.

Une programmation audacieuse, éclectique, qui se structure autour du choix du jury suite à un appel à candidature, d’invités et de la carte blanche de la marraine du Festival, Susan Bright — commissaire d’exposition, enseignante et auteur d’origine anglaise spécialisée dans la photographie. Le choix s’est porté pour structurer les expositions autour du sens, à travers des projets voyant le réel disséqué et analysé.

Infos pratiques :
Festival Circulation(s) au Cent-Quatre
5 rue Curial
75019 Paris
Du 20 avril au 30 juin
Du mercredi au dimanche (14h à 19h)
Tarifs : 6 €, tarif réduit de 1 à 4 €, gratuit pour les enfants de moins de 6 ans

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du Festival Circulation(s)