Test Fujifilm Instax Square SQ20 : l’appareil photo instantané hybride toujours plus créatif

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Annoncé à la Photokina 2018, l’appareil photo instantané hybride Fujifilm Instax Square SQ20 est le deuxième modèle compatible avec le format de film carré Instax Square. Il succède au Instax Square SQ10 avec de nouvelles options créatives dont un petit mode vidéo « Frame Grab » qui autorise un enregistrement de 15 secondes et qui permet de sélectionner la meilleure image à imprimer. Est-ce suffisant pour devenir le nouveau roi de la photographie instantané ? Voici notre test du Instax Square SQ20.

Fujifilm Instax Square SQ10 (à gauche) / SQ20 (à droite)

Un appareil photo hybride minimaliste

Le SQ20 conserve le design minimaliste du SQ10 ainsi que le gabarit carré, plaisant à prendre en main et facile à ranger. Il conserve d’ailleurs le statut d’appareil instantané le plus compact du marché (119 x 50 x 127 mm pour 440 g avec cartouche et batterie). Quelques évolutions apparaissent toutefois : l’allumage de l’appareil ne s’effectue plus à l’avant via l’objectif, mais à l’arrière via un bouton poussoir sur trois niveaux qui comprend la position OFF, la position vidéo et la position photo.

Les deux déclencheurs positionnés à l’avant troquent leur rondeur pour une forme plus rectangulaire. Moins larges, nous les trouvons aussi légèrement moins accessibles. En tout cas, droitiers et gauchers peuvent toujours sélectionner leur bouton préféré et assigner l’autre touche aux modes longue exposition, double exposition, aux modes « Split » (séparer), « Collage » et « Timeshift » (suite temporelle). Les trois derniers modes font d’ailleurs leur apparition sur ce modèle.

Le SQ20 est techniquement identique au SQ10. Son intérêt réside dans la possibilité d’enregistrer une image, d’effectuer des réglages d’exposition avant ou après la prise de vue et de sélectionner l’image à imprimer, évitant ainsi le gâchis de films instantanés. Pour ce faire, il reprend le capteur CMOS 1/5 pouces, dont la sensibilité automatique toujours non réglable s’étend de 100 à 1600 ISO. Seule la focale de l’objectif varie légèrement en passant d’un angle moins large : d’un équivalent 28,5 mm à un 33,4 mm f/2,4.

L’écran LCD de 3 pouces et d’une définition de 460 000 points remplace le viseur et permet de visualiser le cadrage de sa photo et d’effectuer les réglages.

Comme le SQ10, le SQ20 propose un mode automatique qui permet d’imprimer immédiatement l’image. Ce mode n’est plus physique, mais caché dans les menus afin d’éviter certaines fausses manipulations. Tant que vous n’activez pas ce mode, le SQ20 est par défaut manuel afin d’éviter tout gâchis de papier.

A l’arrière, nous retrouvons également les 7 touches de fonctions. Au milieu, une molette tournante permet de naviguer au sein d’un menu toujours aussi clair et intuitif.

L’emplacement de la cartouche se situe derrière l’écran. Le SQ20 est compatible avec les films instantanés carrés Instax Square dont la cartouche comprend 10 vues. Comme sur le SQ10, l’indicateur jaune permet de la positionner dans le bon sens. Le SQ20 est équipé d’une batterie rechargeable via une prise micro USB située à côté de l’emplacement pour la carte micro SD qui permet de sauvegarder ses images.

Le SQ20 intègre désormais un petit miroir à l’avant, positionné à côté de l’objectif pour faciliter la prise de vue des selfies. Le flash est bien présent, mais contrairement au SQ10, il n’y a pas de filetage pour trépied sous l’appareil. D’autres repères facilitent la pris en main de l’appareil, comme le niveau de charge ou encore le nombre de vues restantes, symbolisées par 10 points sur le côté droit de l’écran.

De nouveaux modes créatifs

A la manière des applications photo, le SQ20 permet d’appliquer différents filtres créatifs sur ses images. Des filtres de couleurs partielles (orange, rouge, bleu, vert, jeune et violet), ainsi qu’un filtre nostalgique et éclaircissement de la peau apparaissent. Les filtres de couleurs partielles sont décevants et ne fonctionnent pas réellement. Il faut que les couleurs soient particulièrement vives afin d’être distinctes.

La correction d’exposition s’étend toujours de -3 à +3 et un mode vignettage complète l’ensemble. La plupart de ces réglages sont disponibles en mode vidéo et en mode photo. Rappelons également que ces filtres s’appliquent uniquement lors de la visualisation et sur l’impression, mais pas aux fichiers numériques enregistrés.

Le mode vidéo, nouveauté principale de ce SQ20, enregistre une courte séquence de 15 secondes et permet de sélectionner une image sur les 225 vues extraites de cet enregistrement. Il s’agit d’extraire cette image physiquement, donc de l’imprimer. L’appareil n’extrait pas l’image seule de façon numérique, mais conserve toutefois l’intégralité de l’enregistrement sous la forme d’un fichier vidéo .MOV. Un mode amusant qui permet de sélectionner une image en action et de s’assurer une fois encore d’avoir le cliché idéal avant impression.

Les trois nouveaux modes Split, Collage et Timeshift autorisent des compositions variées, mais surtout permettent d’enregistrer plusieurs images sur une seule et même vue. Le mode Split propose 4 options linéaires différentes, le mode Collage propose beaucoup plus de modèles aléatoires via une mise en page plus désordonnée. Le mode Timeshift enregistre 4 vues consécutives avec un intervalle de temps à définir entre 0,2 et 2 secondes entre chaque vues. Ces modes effectuent des collages au moment de la prise de vue uniquement, mais ne permettent pas d’assembler des images prises auparavant et indépendamment, dommage.

Modes Split, Collage et Timeshift

Réactivité du SQ20

Comme tous les appareils photos instantanés, le SQ20 n’est pas aussi rapide qu’un appareil photo totalement numérique. Si l’allumage et le déclenchement sont efficaces, la latence entre deux vues est un peu moins vive. Il faut compter environ 15 secondes pour l’enregistrement numérique et la sortie instantanée du film, puis environ 2 minutes pour le développement complet de l’image. C’est plus long qu’avec la technologie Zero Ink qui propose une impression directe, mais bien plus rapide que le développement des films Impossible Project pour lesquels il faut attendre 10 à 30 minutes.

Qualité d’image

Des fichiers numérique honorables

Comme le SQ10, le SQ20 génère des fichiers numériques JPG de 1920 x 1920 px. Une bague localisée autour de l’objectif permet de zoomer jusqu’à 4x numériquement. C’est utile pour recadrer légèrement quelques images, même si nous conseillons de l’utiliser le moins possible au moment de la prise de vue, car cela dégrade sensiblement l’image. L’objectif autorise une faible distance de 10 cm de mise au point très efficace.

Techniquement similaire au SQ10, nous retrouvons donc la même qualité d’image, avec une bonne dynamique qui évite de cramer trop rapidement les hautes lumières, notamment pour les prises de vues du ciel. Réservez toutefois ces fichiers à un usage web ou à des impressions de petite taille. Si les images générées par l’appareil sont satisfaisantes pour cette utilisation, elles ne se destinent clairement pas à un autre usage. De toute manière, vous utiliserez rarement les fichiers numériques, fades à côté des impressions et de la prévisualisation avec filtre.

En basse lumière, évitez également les scènes en mouvement ou préférez l’utilisation du mode vidéo pour optimiser la qualité d’image. Même l’utilisation du flash, peu puissant, ne permet pas toujours de figer correctement le sujet.

La meilleure qualité d’impression

Les films instantanés Fujifilm proposent à ce jour la meilleure qualité d’image, face aux concurrents Impossible Project ou à la technologie Zero Ink. Le format Instax Square de 86 x 62 mm propose une impression carrée de 62 x 62 mm.

Nous retrouvons donc la qualité d’impression proposée par le SQ10, via une restitution des couleurs fidèles et des photos relativement nettes. L’alliance du numérique et de l’argentique, la visualisation des images via l’écran et le paramétrage de certains réglages participent à cette qualité d’image de moins en moins aléatoire, tout en restant simple, intuitif et ludique.

Pour pousser les choses encore un peu plus loin, il manque un véritable mode de contrôle manuel pour gérer la sensibilité ISO par exemple et pourquoi pas l’enregistrement des fichiers au format RAW. Un zoom optique plus performant pourrait également être une belle évolution pour les futurs appareils photo instantanés.

La connectivité toujours réservée aux imprimantes Instax Share

Nous le savions déjà, mais le SQ20 n’intègre toujours pas de connectivité Bluetooth ou Wi-Fi pour transférer les images directement sur son smartphone ou inversement. Fujifilm réserve cette spécificité à ses imprimantes Instax Share, toujours dans cette idée de segmenter le marché, comme nous l’a expliqué Franck Portelance durant le Salon de la Photo.

Fujifilm Instax Square SQ20 : plus une mise à jour du SQ10 qu’une révolution

Comme le SQ10, nous aimons beaucoup le SQ20 qui reste l’un des appareils photo instantanés les plus compacts, les plus intuitifs et le plus rentable du marché. Ce dernier apporte quelques évolutions, essentiellement créatives qui rendent l’appareil de plus en plus ludique et amusant, mais ne suffisent sans doute pas aux possesseurs de SQ10 à passer le pas pour le dernier modèle.

Si vous n’êtes pas équipé du SQ10, il y a cependant de fortes chances que vous vous tourniez vers l’Instax Square SQ20 qui ne coûte aujourd’hui que 10€ de plus que le SQ10, à 199€ contre 189€. L’appareil est disponible dans deux couleurs : noir ou beige. A termes, nous pensons que le SQ10 sera retiré de la vente car les deux modèles sont vraiment trop proches. Les films Instax Square se trouvent à 19€ les 20 vues.

Test Fujifilm Instax Square SQ20 : l’appareil photo instantané hybride toujours plus créatif
Fabrication / finition
7
Qualité d'image
9
Ergonomie
9
Réactivité
7
Points forts
Prise en main intuitive
Distance minimale de mise au point 10 cm
Qualité d'image
Modes créatifs
Miroir intégré
Points faibles
On aimerait du Bluetooth ou Wi-Fi
Absence de viseur
Absence du pas de vis trépied
8
sur 10
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