Le Fujifilm SQ10 est un appareil photo instantané hybride mi-numérique mi-argentique et le premier modèle de Fujifilm compatible avec le nouveau format de film instantané carré intitulé Instax Square.
Une belle évolution dans le milieu de l’instantané pour réaliser des images créatives tout en retrouvant les joies et la sensation de l’impression argentique ou un simple gadget de plus ? Nous avons testé le Fujifilm SQ10 et voici notre réponse.
Sommaire
- Instax Square SQ10 : un appareil photo instantané intuitif
- Un mode manuel qui change tout
- Des fichiers numériques, en plus de l’instantané
- Des réglages optimisés
- Une qualité d’impression au dessus de la moyenne
- Réactivité du SQ10
- À quand la connectivité ?
- Instax Square SQ10 : le plus rentable des appareils instantanés
Instax Square SQ10 : un appareil photo instantané intuitif
Le SQ10 est un appareil plaisant et simple à utiliser. Ses courbes arrondies et son format presque carré le distinguent de ses prédécesseurs et de la concurrence. Il est surtout l’un des appareils instantanés les plus compacts du marché (119 mm de longueur x 47 mm de profondeur x 127 mm de hauteur pour 450g avec le pack de films et la batterie). C’est une belle performance lorsque l’on sait que le SQ10 intègre un écran, une cartouche de films ainsi que de l’électronique. Outre ce nouveau gabarit agréable, le SQ10 adopte une prise en main particulièrement intuitive.
L’allumage s’effectue via l’objectif qu’il faut permuter.À l’avant deux déclencheurs sont accessibles. Ainsi, droitiers et gauchers peuvent sélectionner le bouton pour plus d’aisance. La touche non utilisée sert alors de fonction de raccourci pour sélectionner le mode standard, la double ou longue exposition. Pratique.
À l’arrière, un petit écran LCD de 3″ et d’une définition de 460 000 points remplace le traditionnel viseur et permet de mieux visualiser le cadrage de sa photo. C’est bien plus efficace, puisque les viseurs des appareils photo instantanés sont souvent décentrés et causent un problème de parallaxe, soit une différence de cadrage entre l’image visée et l’image finale. Ici, plus de doute possible, l’image qui apparaît à l’écran sortira de la même manière. L’écran indique également le nombre de vues restantes sous forme de petit point blancs.
Sept touches dont une touche menu permettent d’effectuer les réglages. Au milieu, une molette tournante permet de naviguer au sein d’un menu clair qui va à l’essentiel.
Derrière l’écran se cache l’emplacement de la cartouche de films qui comprend un maximum de 10 vues. Un indicateur jaune permet de positionner la cartouche dans le bon sens. L’Instax Square SQ10 profite d’une batterie rechargeable via une prise micro-USB, située à côté de l’emplacement pour la carte micro SD. Celle-ci est annoncée pour une autonomie de 160 images. Si vous utilisez l’appareil photo de façon quotidienne, c’est un peu léger, mais amplement suffisant pour une utilisation occasionnelle. L’appareil dispose également d’un flash, d’un retardateur et d’un filetage pour trépied.
L’Instax Square SQ10 est un appareil photo très agréable à utiliser. Sans fioritures, il se concentre sur l’essentiel et devient un véritable compagnon ludique et créatif pour tous les moments que l’on souhaite photographier et imprimer.
Un mode manuel qui change tout
En argentique, mais surtout en matière d’instantané, il s’agit principalement de viser, de photographier et c’est tout. Cet appareil photo instantané propose une nouveauté majeure par rapport à la plupart des appareils du même type : un mode manuel.
Sur le SQ10, ce mode vous permet entre autres d’effectuer des réglages, de capturer une image, de la recadrer (jusqu’à 2,4 x) et de regarder et traiter la photo sans imprimer. Ce troisième point est le plus important car il évite ainsi à l’utilisateur de gâcher inutilement le film et de sélectionner à tête reposée l’image à imprimer. Au vu du prix de la cartouche de films, c’est un point non négligeable. Et si vous souhaitez conserver l’effet de surprise et voir apparaître votre photo immédiatement après la prise de vue, c’est toujours possible en basculant sur le mode automatique.
Des fichiers numériques, en plus de l’instantané
L’aspect hybride de cet appareil lui permet donc d’enregistrer des fichiers numériques au format JPG d’une définition de 1920 x 1920 px sur une carte mémoire de type microSD. L’appareil peut ainsi être utilisé de façon numérique sans jamais imprimer ou seulement occasionnellement. En tout cas, il n’est pas obligé de dormir au fond du placard si vous n’avez plus de films.
L’objectif équivaut à un 28,5 mm f/2,4 au format 24 x 36 mm. Il profite d’une distance de mise au point minimum de 10 cm, ce qui est très peu par rapport à la concurrence et idéal pour réaliser des portraits ou des photographies de détails. La mise au point est automatique, secondée par l’affichage d’une zone autofocus centrale, qui confirme que cette dernière a bien été effectuée.
De façon générale, les fichiers numériques sont de bonne qualité pour ce type d’appareil. Nous observons surtout une belle dynamique, évitant de cramer trop rapidement les hautes lumières. Avec une telle définition, l’impression est cependant limitée à des petits formats. Si vous voulez faire tirer ces fichiers sur des formats plus grands, l’image risque d’être dégradée. Nous recommandons donc de les réserver principalement à un affichage web ou aux réseaux sociaux.
Des réglages optimisés
L’autre avantage de ce SQ10, c’est la possibilité d’appliquer ses réglages avant ou après la prise de vue. Outre le recadrage autorisé grâce au mode manuel, tous les réglages sont également disponibles en mode automatique. Une correction d’exposition qui s’étend de -3 à +3 est ainsi accessible, un mode vignetage et 10 filtres créatifs, similaires aux filtres que l’on retrouve sur Instagram, dont un mode monochrome. Il n’est malheureusement pas possible de contrôler la sensibilité ISO, inhérente au papier.
C’est malin de la part de Fujifilm qui nous fait retrouver nos réflexes d’utilisateurs d’applications photo sur cet appareil. L’aspect créatif et amusant est ainsi décuplé. Et si finalement les réglages apportés ne conviennent pas, il est possible de les modifier à tout moment, rien n’est définitif. Les fichiers numériques ne prennent cependant pas en charge les modifications apportées. Les réglages peuvent donc être pris en compte uniquement pour la visualisation et l’impression des images.
Une qualité d’impression au dessus de la moyenne
Contrairement à ses confrères Instax Mini et Instax Wide, l’Instax Square SQ10 est le premier appareil de Fujifilm compatible avec le nouveau format carré. Ce format de 86 x 62 mm propose une impression carrée de 62 x 62 mm. Loin d’être parfaits, les films Fujifilm sont cependant les plus précis via une restitution des couleurs fidèles et des photos nettes permises grâce au duo numérique/argentique. Le système d’impression qui intègre le SQ10 n’est autre que celui de l’imprimante portable Instax Share SP2, déclinée en version compatible avec le format carré via le modèle Share SP3.
Comparé aux impressions Impossible Project et à la technologie de papier Zero Ink que l’on retrouve sur d’autres modèles d’appareils photo instantanés, il n’y a pas photo. Le mode manuel et l’écran arrière qui permettent de contrôler l’exposition participent également à cette qualité d’image, qui n’est plus aussi aléatoire qu’auparavant.
Attention toutefois à prendre en compte la légère surexposition générée à l’impression par rapport au fichier numérique original. Les noirs sont également beaucoup plus denses et le contraste plus élevé.
Réactivité du SQ10
Pas aussi réactif qu’un appareil photo numérique standard, le SQ10 profite tout de même d’une bonne réactivité. L’allumage est efficace, le déclenchement également. La latence entre deux vues est finalement la plus longue, même si en rappuyant sur le déclencheur vous pouvez l’écourter. L’enregistrement du fichier numérique et la sortie papier demande environ 15 secondes. Il faut attendre 2 à 3 minutes supplémentaires pour voir apparaître l’image finale. C’est plus long par rapport à la technologie Zero Ink qui propose une impression directe, mais bien plus rapide que le développement des films Impossible Project pour lesquels il faut attendre 10 à 30 minutes.
À quand la connectivité ?
Pour parfaire cet appareil, l’intégration du Bluetooth ou du Wi-Fi pour partager ses fichiers sur son smartphone aurait été la cerise sur le gâteau. Oui, mais Fujifilm réserve déjà cette particularité à son imprimante Instax Share SP-3. Segmenter ces deux produits est de la pure stratégie marketing de la part du fabricant. Il faudra sans doute attendre plus longtemps que ce l’on espère.
Instax Square SQ10 : le plus rentable des appareils instantanés
Faire de l’argentique nécessite un budget conséquent qui comprend celui de l’appareil et celui des cartouches de films. L’Instax Square SQ10 est à ce jour le plus rentable des appareils de ce type. L’intégration d’un mode manuel, couplé à la technologie numérique permet non seulement de sélectionner les prises de vues à imprimer, mais aussi de contrôler leur exposition, donc de mieux consommer le papier.
Enfin, les films Fujifilm Instax, qui profitent de la meilleure qualité d’image, sont moins chers que les films Impossible Project par exemple (environ 19 € les 20 vues contre 19 € les 8 vues). Le papier Zéro Ink est quant à lui plus rentable mais de moins bonne qualité.
Grâce à ce retour du légendaire format carré, à cette facilité d’utilisation, ce format compact, ces réglages créatifs et à cette possibilité de sélectionner ses impressions, l’Instax Square SQ10 fait mouche et nous séduit.
L’appareil instantané hybride Instax Square SQ10 est disponible au tarif de 199€, et les films Instax Square se trouvent à 19€ les 20 vues.