100 Faces 100 Countries
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100 Faces 100 Countries : des portraits en transit à l’aéroport Atatürk d’Istanbul

Comme les projets Humans of New York ou Humanæ, Mustafa Cankaya s’est lancé dans un travail documentaire universaliste. Avec 100 Faces 100 Countries, une série en cours de réalisation, il documente les visages et les pays d’origine des voyageurs en escale à l’aéroport d’Atatürk en Turquie.

Photographe spécialisé dans la musique et dans les portraits, Mustafa travaille également à l’aéroport international d’Atatürk, où il emmène systématiquement son appareil photo pour immortaliser les voyageurs en attente ou en transition d’un pays à l’autre.

« Je ne peux pas imaginer une photographie sans humain, c’est totalement dénué de sens pour moi. »

C’est en 2011 qu’il se lança réellement dans la photographie en suivant une master class se déroulant dans ce même aéroport avec Muammer Yanmaz, grand photographe turc. Avec son Nikon D50, Mustafa Cankaya n’avait pas d’inspiration dans cet endroit pourtant bouillonnant de jour comme de nuit. Depuis, la photographie fait partie de sa vie et il se réjouit de pouvoir l’expérimenter en plus de son travail.

« Il n’y a rien de mieux dans ce monde que de gagner de l’argent en étant connecté avec sa passion. C’est pour ça que je me sens si chanceux. »

C’est dans ces mêmes aérogares que l’artiste a eu l’idée de lancer son projet 100 Faces 100 Countries : « J’ai vu tous les jours des milliers de personnes qui passaient. Des gens de partout, autant de visages de différentes cultures que tout le monde voudrait photographier. L’endroit où je travaille était comme un trésor pour les photographes », nous explique Mustafa Cankaya.

Avec près de 200 pays dans le monde, le photographe a de quoi faire et ne compte pas se reposer tout de suite : « Je sais qu’il sera difficile de photographier 100 personnes de 100 pays différents, mais pas impossible », nous confit-il.

Pour immortaliser ces vimages fatigués par le voyage, Mustafa est équipé d’un Nikon D810 avec un objectif 50mm f/1.8 pour les visages et 14-24mm ou 24-70mm pour les portraits plus larges.

L’artiste turc nous explique sa démarche pour aller chercher ses prochains portraits : « Je marche tout autour du terminal pour trouver la bonne personne. J’ai besoin de recevoir une énergie positive de la part des gens. »

Mais à l’inverse de Humans of New York par exemple, aucune petite histoire ne vient compléter la série pour comprendre la provenance du voyageur ou bien l’objet de son séjour en Turquie. Mustafa Cankaya nous explique que la plupart du temps, ses sujets ne sont pas libres pour discuter et qu’un avion les attend. Mais le pays d’origine et le visage sont suffisants pour marquer la diversité qui se trouve dans un aéroport.

Pour continuer à suivre le projet de Mustafa, n’hésitez pas à parcourir son site et son compte Instagram.