Et les gagnants du Nikon Film Festival 2018 sont…

Hier, jeudi 15 avril, le MK2 Bibliothèque accueillait la clôture de la 8ème édition du Nikon Film Festival. Voici donc les grands gagnants des différents prix remis à cette occasion.

Les 50 finalistes étaient présents lors de cette cérémonie de clôture du festival dont le thème « Je suis un cadeau » faisait référence aux 100 ans de la marque. Malheureusement, chacun d’eux ne peut pas avoir un cadeau. Voici donc la délibération du jury composé de grands noms du monde de la culture comme Pierre Niney, Emmanuel Bercot, Hugo Gélin ou encore Noémie Merlant.

Pour rappel, le court métrage récompensé par le grand prix du jury sera diffusé environ 4 000 fois dans les salles de cinéma MK2 devant des centaines de milliers de spectateurs. L’équipe aura également le privilège de se rendre au festival de Cinéma Européen des Arcs en Savoie. L’occasion pour ces jeunes réalisateurs de faire de belles rencontres et de se lancer dans l’univers impitoyable du cinéma.

Emmanuel Bercot, présidente du festival, a ouvert la cérémonie avec un mot sur les participants en général : « On a été frappés par la variété des styles des films, ce qui n’est pas si fréquent ». Du fait que tous les films n’ont pas pu être primés malgré leur potentiel, la réalisatrice et actrice française a insisté sur la subjectivité de tels prix : « Le plus important c’est de se dire que c’est très relatif. Ceux qui n’ont pas gagnés doivent savoir qu’avec un autre jury ils auraient peut-être gagné. »

Pour commencer, le Prix du Public est décerné à Maud Bettina-Marie pour « Je suis le coup de foudre », courte comédie légère et très bien pensée. La réalisatrice nous avoue qu’elle a fait ce court métrage avec trois fois rien et seulement cinq personnes.

Cinquante médias, dont Phototrend, ont élu le film de Thomas Scohy « Je suis timide » pour le Prix des Médias. Sarah Benzazon, rédactrice du Blog du Cinéma, nous explique ce choix : « Il permet de dire quelque chose de très délicat dans le rapport entre les hommes et les femmes et je trouve qu’en ce moment c’est très agréable de voir qu’il y a encore de la délicatesse. »

Le réalisateur Thomas Scohy est également venu s’exprimer sur scène, très ému et très heureux d’avoir ce prix : « Au lycée quand une fille me regardait je pensais qu’elle était amoureuse de moi ». Ce court métrage est donc un peu « son autobiographie » avoue ce grand timide.

Florent Hill et Nicolas Moneuse ont remporté le Prix des Ecoles avec « Je suis 10 euros », mettant en scène des amis à une fête d’anniversaire. « C’est vraiment excitant de se dire que des débutants sont aussi talentueux » confit Guillemette Odicino, membre du jury et journaliste pour Télérama et France Inter.

Le rêve de chaque jeune débutante dans le monde du cinéma a été mis en scène par les réalisateurs Matthieu Ponchel et Princia Car dans le film « Je suis à vous », récompensé par le prix de la meilleure photographie.

Pierre Niney et Hugo Gélin sont venus remettre à Léo Grandperret le Prix de la Mise en Scène pour son court métrage « Je suis une fleur ». « Ce film a un univers très fort, très affirmé, avec une maitrise technique assez parfaite qui n’est pas au détriment d’une émotion et d’une intimité » explique l’acteur Pierre Niney. Le réalisateur Léo nous a amusé en nous confiant que son « fils qui a trois ans ne comprend toujours pas les règles de ce jeu. »

Le prix d’interprétation féminine revient à Nouritza Emmanuelian qui a également réalisée le court métrage « Je suis mes 8 ans ». Un film très émouvant sur l’histoire d’une famille exclue de son domicile.

Pour le Prix d’interprétation Masculine, le jury a récompensé Marc Riso pour sa prestation dans « Je suis la clé du problème » d’Eden et Gabin Ducourant. L’acteur a fait de l’esprit en recevant son prix en interpelant les autres finalistes : « Bravo à tous, après les gars, le festival ne s’appelle pas ‘’on est’’ mais ‘’je suis’’ ».

C’est Sarah Hafner qui a remportée le Prix Canal + grâce à « Je suis utile », un court métrage décalée et originale, à l’image de la chaine cryptée.

Enfin, le film court qui a gagné le Prix du Meilleur Son et le Grand Prix du Jury est celui de Léo Bigiaoui intitulé « Je suis une blessure ». Une très bonne réalisation, très émouvante et palpitante, qui nous tient en haleine du début à la fin. Antonin, le scénariste du film, nous explique le contexte de ce projet : « On s’est dit qu’on allait essayer de faire quelque chose qui montrait une vraie situation, de montrer une bride de vie ». Il nous est en effet surement tous déjà arrivé d’être un petit peu paranoïaque depuis les derniers attentats qui ont endeuillés plusieurs villes françaises. Ce court métrage représente très bien ce genre de situation.

Thierry Chèze nous explique son choix pour le Prix du Meilleur Son : « C’est un film qui créé une tension et le son est un personnage à part entier qui explique que nous tous avons été tenus de la première à la dernière seconde ». Emmanuel Bercot a également souhaité s’exprimer sur le sujet pour le grand prix du jury : « C’est un film qui a rassemblé nos esprits, nos cœurs et nos nerfs. Tout dans ce film nous a paru extrêmement maitrisé ».

Pour visualiser la totalité des courts métrages finalistes, rendez-vous sur le site du Nikon Film Festival. Vous pouvez aussi revoir les films gagnants de l’année dernière.