Retrait des panneaux publicitaires en zone rurale : les routes de campagne bientôt plus photogéniques ?

Depuis lundi 13 juillet 2015, et suite à une restriction présente dans la loi « Grenelle de l’environnement » de 2010 qui devient effective à cette date, les bords de route en zone rurale (villes de moins de 10 000 habitants) vont avoir le droit à un peu plus d’air et moins de pollution visuelle.

En effet, plus de 600 000 panneaux publicitaires devront être retirés du bord de route, sous peine d’une amende de 7500€ pour l’entreprise concernée.

Les panneaux concernés sont ceux des publicité, préenseignes et enseignes situés en bord de route en zone rurale. Seuls les panneaux relatifs à la vente et fabrication de produits du terroir, aux monuments historiques ou classés et aux événements culturels temporaires restent autorisés.

Cette nouvelle loi entrée en vigueur va ainsi permettre de nettoyer les bords de route de ces panneaux souvent moches et gênants visuellement avec pour conséquence directe une plus grande difficulté pour le conducteur à trouver une station essence, un supermarché ou restaurant sans l’aide d’une carte ou d’un GPS.

Mais en échange, les bords de route seront plus agréables et le paysage rural pourra ainsi être conservé de cette pollution visuelle qui a déjà envahi les villes. Espérons seulement que les panneaux liés au terroir, aux monuments et aux événements cultures temporaires ne viendront pas recouvrir ces espaces fraîchement disponibles.

D’ailleurs, pourquoi limiter cette nouvelle loi aux villes de moins de 10 000 habitants alors que ce sont souvent près des grandes villes que ces panneaux sont le plus présents ?

Pour les commerçants inquiétés par cette nouvelle loi, il sera toutefois possible d’intégrer de petits panneaux fléchés ou plans en entrée de ville sur des espaces mis en place par les communes.

Que pensez-vous de cette nouvelle réglementation ?

Crédit photo de couverture : Frédéric Bisson

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  1. Je trouve l’idée plutôt intéressante puisque la publicité peut générer une certaine forme de gêne visuelle notamment pour les conducteurs. Pour d’autres, cela correspond à de la pollution visuelle tout simplement. Je pense notamment aux maisons aux bords des routes en zones péri-urbaines, zones rurales. Outre, l’aspect esthétique pour les routes et le paysage, je pense que le trafic sera également amélioré, les voitures pileront moins pour regarder les panneaux. Politiquement, cela se fait également déjà dans d’autres pays. Par contre, d’un point de vue photographique, cela permettrait également d’avoir des paysages plus « naturels » mais de perdre également une source de créativité.

  2. Effectivement pourquoi limiter cela aux villes de moins de 10 000 h ?
    certainement pour ne pas nuire à ces différents maires qui sont à l’assemblée ou au sénat…
    Ceci étant, en plus cette nuisance publicitaire mis en place par les industriels, est payée lors de l’achat de leurs produits..Néanmoins, c’est déjà une avancée en terme de suppression de pollution visuelle et pour le plaisir futur de faire des photos sans panneaux publicitaire…GC

  3. Collectif des Utilisateurs et Professionnels de la Publicité Extérieure de Corse :

    Nous avons constitué un collectif car nous sommes favorables à l’établissement d’une régle afin de limiter les excés ayant un fort impact sur l’environnement.
    Toutefois, nous ne reconnaissons pas le critère du nombre d’Habitants comme pertinent au titre de l’environnement, et encore moins le seuil de 10.000 Habitants.
    Cette disposition oppose une activité limitée dans les peitites communes à celle débridée des grandes. Il s’agit là, de notre point de vue, d’une discrimination.
    sur la Corse, 358 Communes sur 360 enregistrent une population de moins de 10.000 Habitants, ce qui condamne toute communication commerciale, et disqualifie la quasi totalité d’une région.
    En Corse, l’Assemblée de Corse (équivalent du Conseil Régional) a adopté une délibaration demandant un moratoire, afin de proposer une adaptation réglementaire du Décret. Cette adaptation vise à établir des critères et des seuils plus en rapport avec l’environnement et garantissant l’équité de traitement entre les communes.
    Nous invitons les autres régions à se pencher sur le problème, et refuser une régle qui préserve les intérêts des grands groupes au détriment des acteurs régionaux, sans aucune autre forme d’approche réellement environnementale.

    S’agissant du cas de Grenoble, nous le considérons comme un leurre car les dispositifs perdurent, et que la commune n’a pas modifié son RLP pour interdire les publicités. Mieux, les espaces publicitaires sur les telephériques continuent à se vendre (et nous ne sommes pas là en zone urbaine)