Guide d’achat Noël 2013 : les meilleurs appareils hybrides et compacts experts

Mise à jour : le dernier guide d’achat sur les meilleurs hybrides est disponible à cette adresse.

Voici notre troisième guide d’achat, cette fois-ci dédié à ces appareils qui font de plus en plus parler d’eux comme des tueurs de reflex : les hybrides et les compacts experts. Avant de commencer ce guide, un petit rappel va vous aider à y voir plus clair : voici la taille des différents capteurs que l’on trouve des petits compacts aux reflex milieu de gamme.

Sensor-Sizes

Si le capteur ne fait pas tout, sa taille (diagonale exprimée en pouce) et sa définition (nombre de mégapixels) sont deux composantes majeures. La deuxième est maintenant assez connue, mais c’est la première qui a chamboulé le marché depuis 1 à 2 ans. Le format 4/3 avait ouvert la marche en permettant de réduire la taille des boîtiers sans trop perdre en qualité d’image ; aujourd’hui les formats se sont multipliés et les lignes entre catégories de produits ne sont plus aussi claires : des compacts intègrent des capteurs de taille moyenne (1″), voire de reflex APS-C… et parfois même de full-frame, encore environ 50% plus grand !

Dans cette ébullition on voit apparaître des segments pertinents avec une vraie expérience utilisateur : certains hybrides arrivent à proposer un compromis équilibré entre compact et reflex, comme certains compacts arrivent à faire jeu égal en terme de prise en main et réglages avec les reflex. Ces deux catégories méritent que l’on s’attarde sur les éléments phares.

Les hybrides, le bon compromis ?

Inexistants il y a 5 ans, les appareils hybrides ont connu un véritable boom. L’un d’eux répond-il pour autant à la bonne formule ?

L’entrée de gamme pour mettre un premier pied dans la photo

Sony est un acteur majeur sur le marché des hybrides, avec une gamme qui truste les premières places depuis longtemps. Leur petit Nex-3N, hybride entrée de gamme à tout juste 350€, est ainsi un excellent appareil plein de compromis mais pour un prix riquiqui. La qualité des photos, même à 1600 ISO (voire 3200/6400 avec un peu de travail sur Lightroom & co), est épatante pour ce prix, compensant un certain manque de réactivité à l’usage. L’écran est inclinable mais de faible définition. Le kit est fourni pour un prix presque dérisoire mais les plus exigeants changeront rapidement l’objectif, assez médiocre. Au final le prix imbattable du Sony Nex-3N devrait en convaincre plus d’un, mais il faut connaître les avantages et les limites de l’appareil avant l’achat.

A noter qu’il y a actuellement une offre avec une remise de 50€ sur le Sony Nex-3N valable pour tout achat jusqu’au 15 janvier 2014.

NEX-3N_wSELP1650_zoom_BK_1-1200

Riquiqui, le Lumix GM1 l’est aussi, mais surtout physiquement : alors que le Nex-3N fait parti des plus petits hybrides, le nouveau Panasonic est au moins 10% plus petit et sera un modèle parfait avec un objectif pancake. Une taille que les grandes mains éviteront ! Orienté grand public, ce modèle micro 4/3 est moderne (écran tactile, wifi…) et très réactif, avec une qualité d’image sans surprise. Le seul vrai point faible à nos yeux est sa faible autonomie : avec à peine 150 images, prévoyez la 2e (voire 3e) batterie… A moins de 700€ en pré-commande, voilà un hybride qui tient en tout cas dans n’importe quel petit sac.

Panasonic_Lumix_GM1_vs_Sony_NEX-3N_Camera_Size_Comparison

Pour clore cette sélection, abordons un hybride original de Nikon : le 1 AW1 est le premier à pouvoir être emmené partout. Vraiment partout : sous l’eau (étanche à 15m), dans le froid (jusqu’à -10°) et sans risque en cas de chute (2m !), le tout avec l’optique (modèle spécifique AW, mais il accepte aussi les autres objectifs de la gamme 1). La qualité du boîtier est donc irréprochable, avec tous les joints nécessaires pour que votre appareil survive à tout. Baroudeur, il intègre naturellement un GPS et s’avère rapide en toutes circonstances (autofocus comme réactivité globale). Certes la qualité d’image n’égale pas les leaders et il est fait pour être utilisé en automatique. Mais c’est un appareil sur lequel on peut compter pour un prix d’environ 750€.

nikon-1-aw1

L’hybride haut de gamme, tueur de reflex ?

Mettre plus de 1000€ dans un appareil hybride nous a longtemps refroidi : bien que plus compact, il ne pouvait nullement lutter contre les reflex sur toutes les autres aspects de la photo (qualité d’image, grand viseur, autofocus, sensibilité…). Aujourd’hui les choses ont évolué dans le bon sens et certains appareils jouent à armes égales.

Parmi eux, le récent Sony A7 (24Mpx pour 1500€) et sa déclinaison A7R (36Mpx pour 2100€, disponible sous peu) ont fait forte impression. Imaginez un gros hybride avec une prise en main aussi bonne que les reflex haut de gamme. Dans cette compacité, imaginez ce qu’il se fait de mieux en matière de capteur full-frame. Ajoutez un condensé de technologie et cela donne le cocktail Sony A7(R). Si vous acceptez d’emmener plusieurs batteries avec vous (autonomie d’à peine 200 images…), cet appareil a tout pour plaire : qualité d’image équivalente au D800 pour le capteur de 36 Mpx ou au D610 pour le petit frère de 24 Mpx, gestion des ISO hallucinante, réactivité sans faille à l’usage, viseur (électronique certes) large… et surtout compacité comme légèreté record ! Enfin il accepte des objectifs type E, et moyennant un adapteur, tous les objectifs à monture A, en perdant la mise au point automatique..

A7_wSEL2470Z_right-1200

Avant de voir la concurrence, il est intéressant de préciser que la compacité incroyable de cet hybride doit également être étudiée AVEC un objectif. Voici deux exemples dans la suite, en comparant le Sony A7 au Nikon D610 (24Mpx) : un 50mm f/1,8, grand classique, et un télé 70-200mm f/2,8 chez Nikon & f/4 chez Sony. Certes, la taille de la version A7R (et ses 36 Mpx) est un peu plus intéressante face au D800, mais la démonstration serait moins parlante 😉

Sony A7 vs Nikon D610 2

Sony A7 vs Nikon D610

Olympus s’est également fait une très belle place avec sa gamme OM-D et dans la cour des grands le E-M1 est un beau représentant. Le premier abord est d’ailleurs très flatteur : très bien construit, le boîtier est tropicalisé (et résistant au froid) tout en étant très compact, le tout dans un look rétro réussi. La qualité d’image est très bonne, sans que le petit capteur ne puisse faire de miracles quand la lumière diminue : c’est là que le Sony A7 réussit son pari. Mais de nombreuses optiques sont déjà disponibles quand l’A7 doit jongler avec moins d’une poignée. Enfin son prix est lui équivalent (autour de 1390€ nu ou à plus de 2520€ en kit avec un 12-40 mm f/2.8) au Sony A7.

Nous aimerions que tous les boîtiers soient aussi résistants !
Nous aimerions que tous les boîtiers soient aussi résistants !

Enfin Panasonic est également présent dans le haut de gamme mais en restant plus abordable que les deux modèles précédent : son GX7 descend sous les 1000€ nu (ou moins de 1100€ en kit). Sans avoir un look aussi réussi que les 2 modèles précédents, le GX7 est une évolution particulièrement aboutie de la gamme GX. Ultra complet et complètement personnalisable, il tient très bien en main (merci la poignée galbée et le grip en caoutchouc) et son volume / poids est contenu. C’est également un modèle de réactivité, battant des modèles plus onéreux. Enfin finissons par l’un des points essentiels : la qualité d’image est bluffante pour du micro 4/3 (16 Mégapixels), avec une belle montée en ISO, les images étant encore exploitable à 3200 ISO. Un hybride complet (et légèrement complexe), à conseiller sans réserve aux experts et passionnés.

N’hésitez pas à lire notre test complet pour en savoir plus.

DMC-GX7KEF-S-HiRes-Image

Concluons cette sélection en notant la qualité d’image époustouflante du petit Fujifilm X-M1. Si c’est pour vous le critère essentiel, n’hésitez plus : le capteur APS-C de type X-Trans est bluffant, toutes les images montrant la montée en ISO nous laissant bouche bée. Mais il est difficile pour nous de conseiller un appareil dépourvu totalement de viseur dans cette gamme. Ce n’est donc pas un appareil tout public, mais à seulement 700€ avec le bon objectif de kit 16-50mm f/3,5-5,6, les connaisseurs en recherche du meilleur capteur devraient y réfléchir à 2 fois !

Fuji XM1

Si certains d’entre vous se demandent pourquoi nous n’avons pas parlé du Sony NEX-7, c’est parce qu’il commence à se faire vieux (sortie en novembre 2011) et qu’un remplaçant est peut-être sur le point d’être dévoilé (ou alors s’agit-il du A7 qui lui a volé la vedette en passant au full-frame.

Quelles optiques pour un hybride ?

Notre guide des optiques indispensables se focalise sur les reflex, marché mature et très complet (et parfois complexe) concernant les objectifs. La question se pose souvent moins pour les hybrides, la cible plus grand public préférant avoir une seule optique. Pourtant le choix de l’objectif reste un critère crucial selon vos usages, d’autant plus si vous voulez tirer parti de votre capteur.

Ainsi pour les modèles haut de gamme avec un capteur performant, il est préférable de choisir des optiques à la hauteur pour exploiter pleinement l’appareil. Ainsi certaines optiques de kit sont accessibles et tout à fait polyvalente, mais limiteront votre appareil. Si vous craquez pour le Sony A7(R), il est presque dommage de prendre la version en kit (un 28-70 f/3,5-5,6) : optez plutôt pour la seule optique standard disponible (au format FE), le zoom 24-70 f/4 (au prix de 1139€ tout de même).

A l’inverse, sur les appareils les plus compacts (cela reste vrai dans tous les cas mais moins marqué), il est particulièrement intéressant de choisir une optique de type pancake. Nous parlions par exemple du Sony Nex-3N en début de guide : plus gros que le GM1 dont on vente la taille, il peut s’avérer tout aussi compact. Voici côte à côte le NEX3n couplé avec un 16mm f/2,8 pancake et le GM1 avec le 12-32mm f/3,5-5,6 du kit.

N’oubliez pas également, comme pour notre guide des optiques reflex, que les focales fixes sont un très bon choix. Malgré qu’elles soient plus chers en monture pour appareils hybrides, elles permettent d’obtenir des images de très bonne qualité, et notamment une ouverture plus importante, comme c’est par exemple le cas pour cet objectif Nex 50 mm f/1.8. Il manque encore cependant un peu de miniaturisation pour obtenir un objectif plus petit (proportionnellement au boîtier), mais on se hurte malheureusement aux limites de l’optique.

NEX3-pancake_vs_GM1

Compacts experts, petits mais costauds

Voilà un segment qui a connu de très belles évolutions cette année ! Dans la poche mais sans compromis, ces appareils seront le parfait second boîtier des possesseurs de reflex ou le boîtier principal des plus nomades. Deux modèles sortent du lot à nos yeux, l’un pour sa compacité maximum sans pénaliser la qualité, l’autre pour sa qualité d’image hors norme pour un compact.

Le premier est le Sony RX100 II. Ce petit compact est l’évolution de la version I sortie il y a tout juste un an, s’imposant comme la référence des petits compacts experts. Il faut dire qu’il a tout pour plaire : petit et léger, il est équipé d’un capteur de 20 Mpx de 1″ (soit plus grand que les compacts classiques) et enregistre les images en RAW, fonction incontournable pour tirer pleinement parti de vos images, notamment en post-traitement. Les images sont ainsi bien définies, avec une tolérance en basse luminosité surprenante pour un compact (tout en restant limitée par la taille du capteur). L’optique intégrée (zoom x3,6, équivalent 28-100 mm) ne peut égaler un véritable objectif de reflex, surtout en longue focale (f/4,9 minimum notamment), pourtant elle permet un très bon piqué et le grand angle ouvre à f/1,8. Enfin l‘ergonomie est épatante pour une si petite taille, avec tous les réglages manuels qui tombent sous la main et un écran inclinable pratique, le tout accompagné d’une griffe pour ajouter des accessoires. Le RX100 II reste un peu cher, se trouvant juste au dessus de 600€ ; si vous voulez un appareil quasiment aussi bien, préférez la 1ère génération (écran fixe et capteur légèrement moins bon en basse lumière): le RX100 est lui à 400€.

RX100_II

Face à la compacité du Sony RX100 II, le Fuji X100s parait presque pataud, mais sa prise en main en est meilleure, avec une légère poignée et surtout un viseur (électronique mais performant). C’est cependant sur la qualité d’image que le X100s, comme le X100 à sa sortie, impressionne : le piqué est incroyable et l’image hyper précise (capteur APS-C X-Trans de 16 Mpx), même en regardant l’image en détail. Voilà un appareil qui n’aura pas peur du recadrage ! Sans même parler de la montée en ISO, qui ici peut être poussée à 6400 ISO en restant exploitable. Une sacrée réussite que les quelques limites ne peuvent ternir (mode vidéo un peu en retrait, réactivité entre deux images trop faible, autonomie un peu juste). Ce Fuji X100s est naturellement plus cher mais son prix nous paraît entièrement justifié : il se trouve légèrement au dessus de 1100€.

X100S_FRONT

Les voici tous les deux côte à côte : l’un plaira pour son extrême compacité, l’autre pour sa qualité d’image hors pair.

X100SvsRX100II

Enfin si vous voulez l’exceptionnel dans une taille de compact, vous pouvez voir du côté du Sony RX1R et de son capteur full-frame de 24Mpx. Mais à plus de 3000€ il s’adresse à une véritable niche.

rx1r

Les bridges ont-ils encore une valeur ajoutée ?

Dans certains cas, ces appareils « tout en un » s’avèrent intéressant : gros zoom, réglages manuels plus accessibles, meilleure qualité d’image qu’un compact… Pourtant, ces avantages se retrouvent souvent dans les hybrides, qui offrent en plus une bien plus grande modularité. Nous sommes depuis longtemps sceptiques quant à l’avenir de ces appareils, réservés à certains usages spécifiques.

Pourtant, il serait injuste de ne pas citer un appareil qui est venu réveiller le marché : le Sony RX10. Et pour cause, il est équipé du même capteur que le RX100 II dont nous vous parlions plus haut : la qualité d’image n’a rien à envier à certains APS-C entrée de gamme. Mais la vraie évolution est à trouver du côté de l’objectif, un 24-200mm à ouverture constante f/2,8 : couplée à un capteur qui a fait ses preuves, cet objectif offre un piqué jamais vu jusqu’alors sur un bridge tout en proposant une très large focale. Enfin le boîtier est réussi et de belle qualité, avec un écran orientable et un viseur électronique satisfaisant. Reste que cette réussite coûte cher (autour de 1150€) : nous ne le conseillerons que dans certains cas précis (zoom puissant et compact pour un unique appareil / objectif « à tout faire », pratique si vous ne souhaitez pas jongler avec les optiques).

Sony_RX10

Les quatre guides d’achat de Noël

Pour rappel, voici les liens vers les 4 guides d’achat que nous vous avons concocté cette année:

Bonne lecture et bon shopping !