Une mini-caméra volante de 135 g seulement, capable de filmer en 4K 30p, et qui décolle/atterrit dans le creux de la main. Voici la promesse de DJI avec son nouveau drone DJI Neo. S’il reprend les principaux modes de vol proposé sur les modèles « classiques », il s’en distingue par son gabarit poids-plume et par des modes de suivi du sujet dopés à l’IA.
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DJI Neo : le lointain successeur du Spark
Chez DJI, les drones se suivent… et ne se ressemblent pas. Après avoir lancé au printemps dernier l’Avata 2 et le Mini 4K, le constructeur chinois reprend la voie des airs et dévoile son drone le plus compact à ce jour.
Avec une envergure de 18 cm et un poids de 135 g au décollage, le DJI Neo vise à séduire les pilotes débutants, qui cherchent une caméra volante ultralégère – mais capable de livrer de belles images aériennes. Par sa philosophie et son gabarit, le DJI Neo peut être vu comme le lointain successeur du DJI Spark, lancé en 2017 – et jusqu’ici resté sans successeur direct.
Sauf qu’avec son poids de 300 g, le Spark était plus gros et plus lourd que le Neo, qui bat de nouveaux records. À tel point qu’il serait facile, à première vue, de le confondre avec un drone-jouet ! Mais à la lecture de sa fiche technique, on comprend que DJI a réussi à intégrer bon nombre de technologies de pointe – malgré quelques compromis évidents.
Pilotage ultra-simplifié et mode de suivi boosté à l’IA
Visant à offrir une expérience de vol la plus simple possible, le DJI Neo est entièrement contrôlable depuis un smartphone. Il reste cependant compatible avec la télécommande DJI RC-N3 pour des commandes améliorées. Pour le faire décoller, on peut placer le drone au sol, mais aussi dans le creux de sa main. En sélectionnant le mode désiré puis en appuyant pendant 3 secondes sur le bouton « Mode », le drone décolle et commence automatiquement à capturer une vidéo.
Par défaut, le drone fonctionne comme une caméra-selfie volante : il détecte le sujet et suit ses évolutions. Un point qui rappelle d’ailleurs le drone Pixy de Snapchat en son temps. « Que vous fassiez du vélo, du skate ou de la randonnée, réalisez des plans séquences captivants en toute simplicité », clame DJI dans son communiqué. Les algorithmes de suivi semblent ainsi avoir nettement progressé, puisque l’on pourrait presque se passer de tout contrôle manuel…
En outre, le DJI Neo profite des fameux Quickshots, avec 6 modes intelligents : dronie, cercle, fusée, spotlight, spirale et boomerang. De quoi varier les prises de vue. Seule (grosse) limite à nos yeux : les hélices émettent un son (vraiment) très strident et très peu discret. Un point à garder en tête si vous voulez filmer dans un endroit calme…
Naturellement, la portée est relativement limitée (50 m) en volant uniquement avec un smartphone. Avec la télécommande RC-N3, elle passe à 10 km, offrant une plus grande souplesse – bien que la législation européenne impose de garder le drone à portée de vue et qu’elle soit assez restrictive en matière de lieux « dronables ».
Notez aussi que le DJI Neo peut être associé aux DJI Goggles 3, au joystick RC Motion 3 ou à la télécommande FPV 3 – introduits avec l’Avata 2. De quoi permettre aux débutants de découvrir l’art du pilotage FPV !
Capteur 12 Mpx, stabilisation numérique et vidéo 4K 30p
Au cœur du DJI Neo, on retrouve un capteur de 12 Mpx (type 1/2 pouce) – semblable à celui qui équipe bon nombre de smartphones milieu de gamme. On pourra ainsi générer des séquences en 1080p 60p – ou en 4K 30p.
La caméra est placée au sein d’une nacelle pouvant être orientée vers le haut ou vers le bas. Pour garantir une plus grande fluidité des rushs, le DJI Neo profite des technologies de stabilisation numérique Rock Steady et HorizonBalacing, déjà croisées sur les caméras d’action du constructeur ou sur le DJI Avata 2. À grand renfort d’intelligence artificielle, ces deux systèmes lissent les vibrations parasites et gardent l’horizon parfaitement droit, même lorsque le drone est incliné sur le côté.
Sans surprise, le drone n’est pas doté de capteurs d’obstacles – ce qui le différencie des modèles plus premium. Poids-plume oblige, sa résistance au vent est un peu moins avancée (niveau 4, soit entre 20 et 28 km/h). Comme l’Avata 2 (dont il reprend le design), il est doté d’un carénage qui fera office de pare-choc et protégera les hélices. À ce titre, on notera que les bras ne sont pas repliables, contrairement aux gammes Mini, Air et Mavic.
Enfin, il est doté de détecteurs optiques et infrarouges pour un vol stationnaire et un atterrissage plus sûrs. Le mode « RTH » est présent, pour un retour simplifié au point de départ.
Mémoire interne et récupération simplifiée des images
Contrairement aux autres drones de la marque, le DJI Neo n’est pas équipé d’un slot pour cartes Micro SD. Les images sont donc enregistrées sur une mémoire interne de 22 Go – soit 40 minutes de vidéo en 4K 30p ou 55 minutes en FHD 60p. Le transfert des images vers son smartphone se fait via l’appli DJI Fly.
Petite nouveauté : on peut désormais enregistrer le son de ses vidéos via le micro du téléphone ou via le DJI Mic 2 (connecté en Bluetooth). L’application élimine automatiquement le bruit des hélices et fusionne la piste audio avec la vidéo, garantissant un son clair même lors du tournage de vlogs en contre-plongée, explique la marque. De quoi transformer son drone en une vraie caméra selfie… sans perche à selfie !
Quelle autonomie ?
Le DJI Neo emploie une batterie de 1435 mAh, pesant environ 45 g. L’autonomie est relativement restreinte : 18 minutes maximum – 17 en ajoutant la protection d’hélices. Heureusement, le drone se recharge en USB-C – ce qui permet de lui redonner des couleurs via une simple powerbank. De plus, une station de recharge permet de recharger jusqu’à 3 batteries simultanément. Cette dernière est fournie d’office avec le kit Fly More.
Prix et disponibilité du DJI Neo
Le DJI Neo est disponible au tarif de 199 € pour le drone seul. Un kit DJI Neo Fly More Combo, qui inclut la télécommande RC-N3 et trois batteries est proposé au tarif de 349 €.
Le DJI Neo est disponible chez Digit-Photo, IPLN, Miss Numérique, Studio Sport, Fnac ainsi que dans les magasins photo spécialisés.
Notre premier avis sur le DJI Neo
Ne l’appelez pas Mini. Avec son nouveau drone, DJI repousse les limites de la miniaturisation et propose un drone d’entrée de gamme très séduisant. Il attirera sans doute les pilotes débutants, qui cherchent le meilleur équilibre entre légèreté (135 g seulement !), qualité d’image et simplicité d’utilisation.
Naturellement, la marque a dû consentir à quelques sacrifices. Ainsi, les bras ne sont pas repliables, le drone est plutôt bruyant en vol et aucun détecteur d’obstacle n’est présent. Le capteur de 12 Mpx est plus petit que sur les autres modèles, la 4K 60p est aux abonnés absents et la nacelle n’est stabilisée que sur un seul axe.
Mais qui s’en plaindra ? Avec ce DJI Neo, la marque chinoise vise les primo-accédants et tous ceux voulant s’amuser avec un drone pouvant faire office de caméra à selfie volante améliorée. Le tout à un tarif très réduit.