Test Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD : télézoom 6x polyvalent, léger et abordable

8.3
sur 10

Dévoilé au début de l’été 2024, le Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD est un objectif atypique. Par sa plage focale, il vise à fournir une alternative aux traditionnels zooms 70-300 mm – tout en se montrant moins lourd et moins cher que le 50-400 mm, un autre zoom lancé par Tamron en 2022.

Sur le terrain, quel niveau de performance pouvons-nous obtenir de ce nouveau zoom polyvalent ? Nous l’avons testé au quotidien pendant plusieurs semaines : voici notre test complet du Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD.

Test Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD Phototrend

Présentation du Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD

Décidément, Tamron aime les objectifs étonnants. Deux ans après son remarqué zoom Tamron 50-400 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD, l’opticien japonais lance un zoom très similaire en apparence… mais à la focale raccourcie. Ici, point de zoom 8x, mais un « simple » zoom 6x.

Par rapport à son aîné, le « nouveau » Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD rogne de 100 mm à fond de zoom – mais conserve la focale 50 mm. Ainsi, là où son aîné concurrençait les zooms 100-400 mm, ce nouveau venu vise donc les zooms 70-300 mm… tout en permettant de cadrer plus large.

Test Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD Phototrend

Dans tous les cas, le choix de cette amplitude 50-300 mm s’avère très pertinent. Cette plage focale « tronquée » permet sans doute à l’objectif d’être moins gros et moins lourd que son aîné. D’autre part, la polyvalence est toujours au rendez-vous.

Un 50 mm s’avère d’une grande pertinence pour la photo de paysage, d’architecture ou de rue (même si le gabarit de l’optique n’est pas très adapté à la street photo…). À 300 mm, l’objectif permet de rapprocher les sujets situés à grande distance. Monté sur un hybride APS-C, on obtient une focale équivalent 75-450 mm. Les focales de sport et d’animaux seront ravis.

Par rapport à son grand frère, la formule optique du Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD a été légèrement simplifiée. Le but étant sans doute de diminuer le poids et l’encombrement. Ainsi, il repose sur 19 lentilles réparties en 14 groupes (contre 24 lentilles en 18 groupes pour le 50-400 mm).

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Les lentilles spéciales sont toujours de la partie, avec 2 lentilles XLD et 2 lentilles LD. En revanche, point de lentilles asphériques à l’horizon : nous serons donc attentifs à l’homogénéité générale de nos images.

L’ouverture glissante f/4,5-6,3 est identique entre les deux objectifs, de même que le diaphragme circulaire à 9 lamelles. De quoi garantir un bokeh crémeux et des transitions souples entre le sujet et l’arrière-plan.

Notons aussi la distance minimale de mise au point raccourcie : 22 cm au grand-angle. On obtient ainsi un rapport de grossissement de 1:2 (0,5x), idéal pour la proxiphotographie. Mais surtout, la distance minimale de MAP à fond de zoom est à seulement 90 cm. C’est encore plus court que sur le zoom 50-400 mm, qui plafonne à 1,5 m à fond de zoom.

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À 50 mm, la distance minimale de MAP est de 22 cm (par rapport au capteur).

Du reste, on retrouve la motorisation autofocus VXD ainsi que la stabilisation optique.

Voici un tableau comparant les caractéristiques du Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD et du Tamron 50-400 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD :

Tamron 50-300 mmTamron 50-400 mm
focale50-300 mm (eq. 75-450 mm en APS-C)50-400 mm (eq. 75-600 mm en APS-C)
format de capteur maximumPlein formatPlein format
ouverture maxf/4,5-6,3f/4,5-6,3
ouverture minf/22-32f/22-32
angle de champ46°48′-8°15′ (plein format)46°48′-6°11
construction optique19 lentilles réparties en 14 groupes dont 2 lentilles XLD et 2 lentilles LD24 lentilles réparties en 18 groupes dont 2 lentilles XLD, 3 lentilles LD et 2 lentilles asphériques
diaphragmecirculaire, 9 lamellescirculaire, 9 lamelles
distance minimale de MAP22 cm à 50 mm, 90 cm à 300 mm25 cm à 50 mm, 1,5 m à 400 mm
grossissement max1:2 à 50 mm, 1:3,1 à 300 mm1:2 à 50 mm, 1:4 à 400 mm
mise au pointmotorisation AF VXD motorisation AF VXD 
stabilisation d’imageouioui
tropicalisationconstruction résistante à l’humidité et à la poussièreconstruction résistante à l’humidité et à la poussière
diamètre du filtre67 mm67 mm
dimensionsø 78 x 150 mm (D x L)ø 88 x 183,4 mm (D x L)
poids665 g1155 kg sans collier de pied
accessoires fournisbouchons avant et arrière, pare-soleilbouchons avant et arrière, pare-soleil
monture compatibleSony ESony E
prix au lancement949 €1499 €

Ergonomie et prise en main

À sa sortie, le Tamron 50-400 mm nous avait surpris par sa (relative) compacité – compte tenu de sa plage focale très étendue. Pour autant, le Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD rebat (nettement) les cartes, avec un gabarit optimisé.

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Jugez plutôt : le nouveau zoom de Tamron mesure 15,5 cm de long pour un diamètre maximal de 7,8 cm. C’est 3 cm de moins en longueur et 1 cm de diamètre en moins par rapport au 50-400 mm. Sans surprise, l’objectif s’allonge considérablement en zoomant. Comptez 6 cm de plus à fond de zoom – et 5,8 cm supplémentaires avec le pare-soleil.

Mais c’est aussi au niveau du poids que l’écart entre les deux objectifs se fait sentir. Comptez 665 g seulement pour le nouveau 50-300 mm… contre 1,115 kg pour le 50-400 mm ! Sur le terrain, la différence est bien réelle.

À gauche, le Tamron 50-400 mm ; à droite, le Tamron 50-300 mm. La différence de gabarit est bien réelle…

Couplé au Tamron 17-50 mm f/4 Di III VXD – avec qui il s’accorde très bien – le duo atteint 1125 g… soit (presque) le même poids que le 50-400. En employant le zoom sur un boîtier comme le Sony A7 IV, on obtient un kit de 1,32 kg environ. On regrettera simplement que l’objectif fasse l’impasse sur le collier de pied.

Test Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD Phototrend
À gauche, le Tamron 17-50 mm f/4 Di III VXD. Au centre, le Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD.

C’est aussi au niveau des commandes manuelles que le 50-300 mm se différencie de son grand frère. En effet, les commutateurs « VC Mode » (stabilisation optique) et « Custom » ont disparu. Seuls le loquet de verrouillage et le bouton personnalisable sont encore présents.

La bague de zoom, située tout à l’avant, offre des dimensions (très) généreuses. Comptez un peu moins de 1/4 de tour pour passer d’une focale extrême à l’autre. Bon point : même retourné, le pare-soleil n’empêche pas d’actionner la bague. 

Tout à l’arrière, la bague de mise au point actionne un moteur interne. La mise au point manuelle s’avère assez facile… même si le focus peaking intégré aux hybrides Sony manque parfois de précision.

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À l’instar des autres zooms Tamron, le 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD adopte une robe noir mat au toucher assez doux. Les finitions sont toujours soignées. Le diamètre de filtre de 67 mm –commun à tous les objectifs de la marque sur hybrides – autorisera de réemployer filtres et accessoires facilement. Enfin, il bénéficie de joints d’étanchéité, qui lui permettront de résister aux projections d’eau et de poussière.

Test Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD Phototrend

Enfin, l’objectif est doté d’un port USB-C. On peut ainsi le connecter au programme Tamron Lens Utility (Mac, PC et Android) afin de mettre à jour le firmware et modifier certains paramètres de prise de vue, tant en photo qu’en vidéo. En revanche, l’absence du commutateur « Custom 1/2/3 » ne permettra pas de programmer 3 jeux de réglages distincts, ce que certains vidéastes pourraient peut-être regretter.

Qualité d’image du Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD

Nous avons utilisé le Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD sur un Sony A7 IV. Pour mémoire, ce boîtier est équipé d’un capteur plein format de 33 Mpx.

N’hésitez pas à cliquer sur chaque image pour l’afficher en qualité optimale.

Métal verdoyant – Sony A7 IV – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 182 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 6,3, ISO 400
Illuminée – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 166 mm, ¹⁄₆₄₀ s à ƒ / 5,6, ISO 2500
Belleville – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 143 mm, ¹⁄₁₆₀ s à ƒ / 5,6, ISO 160

Sensation de piqué et netteté de l’image

En termes de qualité d’image, le Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD est un bon élève. Le rendu des couleurs est très plaisant et la sensation de piqué est bien présente. On veillera simplement à ne pas aller au-delà de f/14, au risque d’une perte de détails à toute les focales.

Dans le détail, les performances optiques sont très bonnes à 50 mm au centre de l’image, dès la pleine ouverture. Les bords accusent cependant une petite mollesse. L’homogénéité s’améliore dès f/6,3, et demeure très bonne à f/9. Seuls les coins restent un peu en retrait.

Criel-nuages – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 50 mm, ¹⁄₄₀₀ s à ƒ / 9,0, ISO 100

Aux focales « intermédiaires » (de 70 à 100 mm), le piqué demeure toujours très bon… et l’homogénéité progresse ! Le sweet spot est atteint entre f/7,1 et f/8, avec un niveau de piqué très honorable – et encore plus au regard de l’étendue de la plage focale.

Avenue de Saint-Mandé – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 61 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 11, ISO 200

Les choses se gâtent à partir de 135 mm. Le centre de l’image devient un peu moins piqué, les bords un peu plus mous. L’homogénéité est satisfaisante à f/8, mais le rendu est moins soigné qu’auparavant.

Mers-les-Villas – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 190 mm, ¹⁄₄₀₀ s à ƒ / 6,3, ISO 250

Heureusement, l’objectif se rattrape à fond de zoom (300 mm), avec un bon piqué au centre. Sans grande surprise, les bords accusent un peu de retard. Le pic en matière d’homogénéité est atteint vers f/9.

Contrastes – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 300 mm, ¹⁄₅₀₀ s à ƒ / 6,3, ISO 2500

In fine, le comportement de l’objectif est globalement cohérent compte tenu de sa plage focale ultra-étendue. Les meilleures performances optiques sont obtenues au centre de l’image, de 50 à 135 mm. Mais sur le terrain, le Tamron 50-300 se montre particulièrement satisfaisant : à moins de zoomer à 200 % dans l’image, la qualité d’image est très bonne. Un point que nous notions déjà sur le… Tamron 50-400 mm, justement !

Forêt miniature – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 74 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 5,6, ISO 400

Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD : un objectif plutôt lumineux

Ce zoom Tamron offre une ouverture variable f/4,5-6,3 – comme le 50-400 mm, soit dit en passant. Dans le détail, les plages d’ouverture du Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD s’échelonnent de la façon suivante :

  • 50 mm à 70 mm : f/4,5
  • 71 mm à 102 mm : f/5
  • 103 mm à 179 mm : f/5,6
  • 180 mm à 300 mm : f/6,3

Résultat, le Tamron 50-300 mm se distingue de son grand frère « fermant » de manière plus progressive. Le travail d’optimisation de l’opticien japonais porte ses fruits – même si l’on se rappellera évidemment que le 50-400 mm offre une plage focale plus étendue…

Cobra 64 – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 97 mm, ¹⁄₄₀₀ s à ƒ / 5,0, ISO 500

Au-delà, cette ouverture glissante f/4,5-6,3 impose quelques compromis. Sans surprise, l’objectif s’avère plus à l’aise en plein jour qu’en basse lumière. D’autant plus que l’ouverture à f/6,3 à fond de zoom amène à baisser la vitesse d’obturation (merci la stabilisation !), ou augmenter la sensibilité ISO. Heureusement, les boîtiers récents permettent de monter beaucoup plus haut dans les ISO. En outre, les logiciels de réduction de bruit peuvent se montrer très performants.

Test Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD Phototrend
Métro Eiffel – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 76 mm, ¹⁄₂₅₀ s à ƒ / 5,0, ISO 51200

Bokeh esthétique et distance minimale de mise au point raccourcie

En règle générale, les téléobjectifs permettent de séparer facilement le sujet de son arrière-plan. Et ce nouveau zoom Tamron n’y fait pas exception. En photo de sport ou d’animalier, l’objectif donne des résultats intéressants. Le flou d’arrière-plan est assez doux, les transitions assez progressives. En revanche, l’objectif est moins à son aise en photo de portrait en raison de ses ouvertures maximales assez fermées.

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Mercure – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 78 mm, 1/640 s à ƒ / 5, ISO 100

L’objectif s’illustre par sa distance minimale de mise au point ultra-courte. Elle est de 22 cm au grand-angle, offrant ainsi un rapport de grossissement de 1:2. Sur le terrain, l’objectif peut projeter son ombre sur le sujet ! À fond de zoom, la distance minimale de MAP est de seulement 90 cm, avec un rapport de grossissement de 1:3,1.

Moteur sans explosion – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 81 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 5,0, ISO 1250

Et de ce point de vue, l’objectif repousse les limites de la proxiphotographie. On peut ainsi capturer pistils de fleurs, gouttelettes d’eau ou insectes sans difficulté – en étant aidés en cela par les performances de l’autofocus (voir plus loin).

Ptites fleurs – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 118 mm, ¹⁄₆₄₀ s à ƒ / 5,6, ISO 200

Vignetage et distorsions : les deux talons d’Achille

Du côté des aberrations, le Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD est un bon élève. Grâce aux lentilles LD et XLD (faible dispersion), les aberrations chromatiques sont assez discrètes. Elles deviennent d’ailleurs invisibles grâce aux corrections automatiques appliquées par le boîtier (JPEG) et par nos logiciels de post-traitement (RAW).

Citroën SM2 – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 68 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 4,5, ISO 320

De même, l’effet de flare est particulièrement discret. La perte de contraste en contre-jour est très subtile – mais pas totalement absente. Nous sommes juste un peu déçus par l’effet starburst, hélas beaucoup trop timide à notre goût (même en fermant le diaphragme).

Flare bellevillois – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 108 mm, ¹⁄₁₆₀ s à ƒ / 5,6, ISO 100

Notre première critique est liée à la gestion des distorsions. En effet, on observe une déformation en coussinet. Le phénomène est encore assez discret à 135 mm, mais est très visible à fond de zoom. D’autant que les corrections appliquées aux JPEG ne sont pas particulièrement probantes.

Béton distordu – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 300 mm, 1/125 s à ƒ / 6,3, ISO 400

Hélas, le vignetage est un défaut autrement plus marqué. À la pleine ouverture, on note un net assombrissement des bords de l’image, à toutes les focales. Et à 300 mm, les 2/3 de l’image sont extrêmement sombres. Et il faut attendre f/14 (!) pour que le phénomène disparaisse. De ce point de vue, l’objectif de Tamron demeure perfectible.

Manhattan sur Seine – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 112 mm, ¹⁄₆₄₀ s à ƒ / 5,6, ISO 1000

Autofocus et stabilisation du Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD

Le Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD emploie une motorisation VXD (Voice-coil eXtremeTorque Drive), à l’instar de la plupart des zooms récents de la marque. La mise au point doit ainsi se montrer précise, ultra-rapide et silencieuse.

Sur le terrain, l’autofocus s’avère satisfaisant. D’une part, l’objectif est totalement silencieux. Associé à l’obturateur électronique, le duo est inaudible. Les photographes de mariage ou d’événementiel apprécieront. D’autre part, la mise au point s’avère efficace. Comme sur le Tamron 50-400 mm, aucune latence, aucun pompage ne sont à noter. L’accroche du sujet est très rapide, le suivi globalement très précis.

Route de campagne rétro – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD, 161 mm, ¹⁄₆₄₀ s à ƒ / 6,3, ISO 100

Par ailleurs, l’objectif est pleinement compatible avec les modes de détection et de suivi avancés du sujet (et de son œil). Sur la photo ci-dessous, la MAP est impeccablement calée sur l’œil droit de cette panthère en miniature.

Petit brun – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 50 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 4,5, ISO 3200

Nous avons seulement rencontré quelques ratés en très basse lumière. Dans ce cas de figure, l’autofocus a parfois un peu de mal à faire la mise au point. De ce point de vue, l’objectif est (un peu) pénalisé par l’ouverture assez réduite du diaphragme, surtout à fond de zoom…

MF67 – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 262 mm, ¹⁄₁₂₅ s à ƒ / 6,3, ISO 16000

Enfin, la stabilisation optique intégrée s’avère une nouvelle fois… excellente. Nous avons ainsi réussi à descendre à 0,6s à main levée à 102 mm. De même, à 300 mm, nous avons réussi à descendre à 1/15s en contrôlant notre respiration. Les amateurs de photo de nuit sans trépied seront satisfaits !

Tramway électrique souterrain municipal – Sony A7 IV – Tamron 50-300 mm f/4.5-6.3 Di III VC VXD, 102 mm, 0.6 s à ƒ / 5,6, ISO 640

Retrouvez ci-dessous une sélection de photos capturées avec le Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD :

Le Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD face à la concurrence

Comme évoqué au début de ce test, le Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD offre une plage focale pour le moins originale. Ainsi, il peut être vu comme un rival des habituels zooms 70-300 mm… tout en offrant une plus grande polyvalence.

Chose amusante, Tamron possède lui-même un tel objectif : le Tamron 70-300 mm f/4,5-6,3 Di III RXD. Ce dernier offre un gabarit presque identique au 50-300 mm – tout en étant un poil plus léger (545 g vs 665 g). Les deux objectifs disposent également d’une ouverture f/4,5-6,3. Mais ils se différencient sur plusieurs points.

D’une part, le nouveau 50-300 mm offre une meilleure qualité d’image, notamment à fond de zoom et sur les bords de l’image. D’autre part, son autofocus VXD s’avère plus performant. Enfin, il dispose de la stabilisation optique – ce qui n’est (hélas) pas le cas sur le 70-300 mm. Pour autant, son tarif de 449 € permet au 70-300 mm d’offrir un très bon rapport poids-performances-prix.

Côté Sony, la référence sur cette plage focale n’est autre que le Sony FE 70-300 mm f/4,5-5,6 G OSS. Lancé en 2016 et vendu 1299 €, ce zoom conserve toute sa pertinence avec un très bon piqué dès la pleine ouverture et un autofocus réactif en toute circonstance. Son ouverture f/4,5-5,6 s’avère un peu plus lumineuse à fond de zoom.

Néanmoins, le zoom de Sony n’est pas sans défaut : il se montre 200 g plus lourd et 350 € plus cher que le Tamron 50-300 mm.

Enfin, impossible d’ignorer le Tamron 50-400 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD, que nous avons cité tout au long de ce test. Comparé à son petit frère, il se distingue en étant encore plus polyvalent, puisqu’il atteint les 400 mm à fond de zoom. Un point que les fans de sport et d’animalier apprécieront.

Le gabarit est également un différenciateur assez notable, puisque le Tamron 50-400 mm s’avère à la fois plus lourd et plus encombrant. Il faut dire que sa formule optique est plus complexe. Mais sur le terrain, les performances optiques, de l’AF et de la stabilisation jouent dans la même catégorie. Enfin, il souffre d’un tarif de 1499 € assez élevé. Dans ces conditions, difficile de ne pas lui préférer le Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD…

Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD : la nouvelle référence des objectifs polyvalents ?

Fin 2022, nous avions particulièrement aimé le Tamron 50-400 mm, tant pour sa qualité d’image que pour son autofocus et sa stabilisation très efficaces. Et nous serons tout aussi élogieux au sujet du Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD

Certes, l’étendue du zoom n’est pas aussi spectaculaire (zoom 6x et non 8x), mais les performances optiques sont convaincantes. Les photographes de sport, d’animalier, de paysage ou de détails seront vite conquis. Sans oublier les amateurs de fleurs ou d’insectes, qui apprécieront très vite sa distance minimale de MAP ultra-courte.

Jusqu’ici, distinguer les deux téléobjectifs polyvalents de Tamron pouvait être ardu. Seulement voilà : le 50-300 mm s’avère moins encombrant, moins lourd et coûte 400 € de moins que son grand frère… Et ce, même s’il doit consentir à quelques sacrifices, comme un nombre de commandes manuelles plus réduit.

Ainsi, à l’heure du choix, le Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD réussit à marier adroitement polyvalence, qualité d’image, réactivité et légèreté. Le tout à un tarif raisonnable. Que demander de plus ?

Le Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD est disponible à partir de 949 € chez Digit-PhotoMiss NumériqueDigixoCamaraPhoto-Univers et IPLN.

Test Tamron 50-300 mm f/4,5-6,3 Di III VC VXD : télézoom 6x polyvalent, léger et abordable
Qualité d'image
8
Fabrication / finitions
8.2
Fonctionnalités
8.1
Vitesse autofocus et précision
8.1
Qualité du bokeh
8.3
Ergonomie
8.5
Poids et taille
8.6
Rapport qualité-prix
8.6
Points forts
Plage focale très polyvalente
Léger et compact compte tenu de sa plage focale
Très bon piqué dès la pleine ouverture
Bon rapport qualité-prix
Autofocus et stabilisation très efficaces
Fonction "quasi-macro" très plaisante
Points faibles
Peu de contrôles manuels, absence de commutateur "Custom"
Léger manque de précision de la bague de MAP en mode DMF et manuel
Distorsions en coussinet aux longues focales
Petite baisse de piqué et homogénéité en retrait entre 135 et 200 mm
Autofocus parfois à la peine en très basse lumière
8.3
sur 10