Sigma 50 mm f/1,2 DG DN Art : focale fixe ultra-lumineuse, légère et (presque) abordable

Nouvel objectif ultra-lumineux chez Sigma. L’opticien japonais dévoile le Sigma 50 mm f/1,2 DG DN Art, une nouvelle focale fixe pour les amoureux du bokeh équipés d’un appareil photo hybride plein format en monture E et L. Au-delà de son ouverture à f/1,2, cet objectif dispose d’une formule optique complexe, d’une gestion optimisée du focus breathing, d’un gabarit réduit et d’un tarif maîtrisé. Retour sur ses caractéristiques.

© Alexandre Souetre / Sigma
SIGMA 50mm F1.2 DG DN | Art - Features

Le 3e objectif 50 mm pour hybrides signé Sigma

Le portfolio d’objectifs Sigma pour les hybrides 24×36 est déjà bien garni. Il compte en effet pas moins de 28 références, couvrant une plage focale allant de 14 à 600 mm.

Ainsi, ce nouveau Sigma 50 mm f/1,2 DG DN Art arrive sur un terrain soigneusement préparé. Il vient fournir une alternative plus lumineuse aux objectifs Sigma 50 mm f/2 DG DN Contemporary et Sigma 50 mm f/1,4 DG DN Art. Il se range aux côtés du Sigma 35 mm f/1,2 DG DN Art – dont l’encombrement très élevé traduit une conception un peu ancienne (2019).

Avec ce 50 mm f/1,2, Sigma vient se frotter aux optiques f/1,2 de Sony, Canon et Nikon. En monture E, il devra ainsi faire ses preuves face à un certain Sony FE 50 mm f/1,2 G Master, aux performances stratosphériques.

Autant dire que Sigma ne cache pas ses ambitions, visant ainsi à « élever la maîtrise photographique au-delà des limites conventionnelles », comme elle l’explique dans un communiqué.

Voici la liste des caractéristiques du Sigma 50 mm f/1,2 DG DN Art :

  • focale : 50 mm (équivalent 75 mm en APS-C)
  • objectif pour capteur plein format
  • ouverture max : f/1,2
  • ouverture min : f/16
  • angle de champ : 46,8°
  • construction optique : 17 éléments répartis en 12 groupes (dont 4 lentilles asphériques)
  • diaphragme : circulaire, 13 lamelles
  • distance minimale de mise au point : 40 cm
  • stabilisation d’image : non
  • tropicalisation : résistant aux projections d’eau et de poussière
  • grossissement max : 0,16x
  • mise au point : motorisation HLA
  • diamètre du filtre : 72 mm
  • dimensions : ø 81 mm x 108,8 mm (D x L)
  • poids : 745 g
  • accessoires fournis : pare-soleil en corolle, bouchons avant et arrière
  • monture compatible : Sony E, monture L

Formule optique complexe et diaphragme circulaire à 13 lamelles

Conçu pour supporter les boîtiers au capteur ultra-défini, le Sigma 50 mm f/1,2 DG DN Art opte pour une construction optique particulièrement riche et complexe. Comptez 17 éléments répartis en 12 groupes, dont 4 lentilles asphériques pour optimiser l’homogénéité.

L’ouverture à f/1,2 est assurée par un diaphragme circulaire à 13 lamelles – une première pour Sigma. Le constructeur indique avoir amélioré la précision des lentilles asphériques, afin d’offrir des bulles de bokeh parfaitement rondes. Dans tous les cas, la transition entre le sujet et l’arrière-plan devrait a priori être d’une (très) grande douceur.

Sigma explique également avoir corrigé les différentes aberrations (sphérique, coma sagittale, chromatique axiale). Les effets de flare et de ghosting doivent être virtuellement inexistants. En outre, le fabricant indique avoir optimisé la disposition des groupes optiques afin de supprimer l’effet de focus breathing.

La distance minimale de mise au point est de 40 cm. Un bon point pour les photographes aimant s’approcher assez près de leur sujet. Nous restons toujours assez loin de la macro avec un rapport de reproduction maximal de 0,16x.

Moteur autofocus HLA

Côté autofocus, on notera la présence de la motorisation HLA (High-response Linear Actuator). Pour mémoire, la première focale fixe de Sigma à utiliser ce moteur linéaire n’est autre que le… Sigma 50 mm f/1,4 DG DN Art, lancé il y a un an.

La présence de cette motorisation est une bonne nouvelle. Compte tenu de l’ouverture très lumineuse de l’objectif – et donc du poids élevé des lentilles – un moteur AF à la fois suffisamment rapide et précis était indispensable.

© Alexandre Souetre / Sigma

Cette motorisation est également compatible avec les modes de détection et de suivi du sujet (et de son œil), pour les humains, les animaux (et notamment les oiseaux) ou encore les véhicules, introduits sur les hybrides les plus récents. Par rapport à la version Sony, il faudra noter qu’en utilisant le 50 mm Art avec les hybrides les plus véloces, A1 ou A9 III, la rafale plafonnera à 15 i/s, alors que le modèle GM peut encaisser 30 ou 120 i/s

Sigma 50 mm f/1,2 DG DN Art : l’objectif « le plus léger de sa catégorie »

Dans sa communication, Sigma insiste beaucoup sur la réduction du poids et de l’encombrement de son objectif. Il faut dire que le Sigma 50 mm f/1,2 DG DN Art mesure 10,88 cm de long – avec un diamètre maximal de 8,1 cm. Notez aussi le diamètre de filtre de 72 mm.

Des mensurations particulièrement contenues au vu de l’ouverture à f/1,2 de cet objectif. À tel point qu’il est à peine plus gros que son « jumeau » ouvrant à f/1,4 ! Comparé à la concurrence, il se montre plus compact que ses rivaux de Canon et Nikon. Il réussit même à être moins large de quelques millimètres que le Sony FE 50 mm f/1,2.

Son poids de 745 g est aussi une très belle prouesse. En effet, le Canon RF 50 mm f/1,2 L IS USM frôle la barre du kilogramme, quand le Nikon Z 50 mm f/1,2 S la franchit allègrement. Même le Sony FE 50 mm f/1,2 s’avère plus lourd… mais de 33 g seulement.

En clair, la réduction du poids est une excellente initiative. Sur le terrain, l’objectif se montrera bien plus facile à utiliser – et à transporter. Pour autant, on dispose toujours d’une construction (a priori) très soignée et d’une bague d’ouverture manuelle. Cette dernière est décrantable grâce à un petit loquet. On profite également d’un commutateur de mode de mise au point et d’un bouton de rappel de la MAP.

Enfin, l’objectif dispose de joints d’étanchéité. Il doit donc être en mesurer de résister à des projections d’eau ou à la poussière. Prudence en revanche si vous comptez affronter des pluies diluviennes.

Retrouvez ci-dessous une sélection d’images capturées avec le Sigma 50 mm f/1,2 DG DN Art (fournies par la marque) :

Prix et disponibilité du Sigma 50 mm f/1,2 DG DN Art

Le Sigma 50 mm f/1,2 DG DN Art est disponible en précommande au tarif de 1499 €, en monture E et en monture L. Le début des livraisons est prévu au 18 avril 2024.

Vous pouvez retrouver cet objectif chez Digit-Photo, IPLN, Miss Numérique, Digixo, Camara, Photo-Univers, à la Fnac et dans les boutiques spécialisées.

Notre premier avis sur le Sigma 50 mm f/1,2 DG DN Art

Avec ce nouveau 50 mm ultra-lumineux, Sigma livre un objectif assurément intrigant… et séduisant. Visant à offrir une qualité d’image très élevée, cette focale fixe devrait convaincre sans difficulté tous les amoureux du bokeh – d’autant que son tarif est largement inférieur à celui de ses concurrents côté Canon, Nikon ou Sony.

© Xiao Ting Wu / Sigma

On apprécie également beaucoup les efforts consentis par Sigma pour réduire le gabarit de son objectif. À tel point qu’on se prend désormais à rêver d’une nouvelle version du Sigma 35 mm f/1,2 DG DN Art plus moderne et plus légère.

Responsable éditorial

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  1. Bonjour,
    avez-vous prévu de tester cet objectif, « assurément séduisant », lorsqu’il sortira? Je suis curieux de savoir s’il égalera les performances des sony et canon 50mm f/1,2, tout en étant nettement moins cher…
    Je me demandais aussi si, pour « les amoureux du bokeh », dont je fais partie, vous conseillez plutôt le téléobjectif que sigma a sorti récemment (DG DN Sport 70-200mm f/2,8) et que vous avez déjà testé, ou bien ce 50mm f/1,2. Je sais qu’il est difficile de comparer les rendus en termes de bokeh, mais je pose tout de même la question au cas où vous ayez vu une différence.
    Merci pour votre attention, bonne journée