🔥🔥 Black Friday / Cyber Monday 2024 : les meilleures offres photo sélectionnées par la rédaction 👉 🔗 🎁
Daido Moriyama
Tokyo, 1969. From Accident, Premeditated or not. © Daido Moriyama Photo Foundation.

Daido Moriyama, rétrospective du photographe rebelle à Londres

La Photographer’s Gallery organise la 1e exposition britannique du photographe japonais Daido Moriyama, jusqu’au 11 février prochain. C’est l’occasion de découvrir outre-Manche le talent de ce photographe prolifique au travers de 200 photographies prises de 1964 à aujourd’hui.

Labyrinth, 2012 © Daido Moriyama Photo Foundation

Daido Moriyama : une photographie libre et intuitive

Né en 1938, Daido Moriyama est un photographe de rue acclamé pour la manière personnelle avec laquelle il a su témoigner du clash entre la société japonaise traditionnelle et la rapide occidentalisation d’une tranche de la population dans le Japon d’après-guerre.

Son style brut, faisant usage du flou comme du grain, est à l’image de sa vision de ce que devrait être la photographie : une pratique libre, intuitive et affranchie de toute obligation. Son esthétique est définie en deux mots : buke, boke soit « irrégulière », « flou ».

Daido Moriyama
Yokosuka, 1970 © Daido Moriyama Photo Foundation

Oubliez tout ce que vous avez appris au sujet de la photographie, déclenchez. Prenez des photos, de tout et rien, de tout ce qui attire votre regard. Ne vous arrêtez pas pour réfléchir.

Daido Moriyama

Les pages de magazine plutôt que les murs de l’establishment

Radical, Daido Moriyama prône une photographe plus accessible, à portée de la rue grâce à de nombreuses parutions en magazines et journaux. Pour faire vivre ses images, le photographe n’hésite pas à les réutiliser, les agrandir, les couper ou les recadrer pour les employer dans des contextes différents et souligner la reproductibilité de son médium de prédilection, une idée bien loin de celle du marché de l’art et de la quasi-vénération vouée aux tirages numérotés. Aux expositions, l’artiste a toujours préféré le livre photo, l’artiste en a publié plus d’une centaine.

Cette vision rebelle, non conventionnelle offre un bel aperçu de l’autre face de la photographie japonaise contemporaine, mise en perspective avec la pratique profondément réfléchie d’Hiroshi Sugimoto.

Des rues de Tokyo, Osaka ou Hokkaido jusqu’à Paris, New York, Cologne ou Sao Paulo, le photographe n’a de cesse de partir à la rencontre de l’autre.

Daido Moriyama
Harumi, Chūō, Tokyo, 1970. Weekly Playboy, Oct 1970 © Daido Moriyama Photo Foundation

Aux côtés de tirages et d’installations, de rares magazines et livres photos sont exposés à la Photographer’s Gallery. Présentée en 2 volets, l’exposition se concentre tout d’abord sur ses œuvres de jeunesse, plus particulièrement sur son travail initié en tant que photoreporter freelance pour les magazines japonais dès 1961. Aujourd’hui encore, ses photos sont publiées dans les pages du magazine Record auquel il demeure fidèle.

Kanagawa, 1967. From A Hunter. © Daido Moriyama Photo Foundation

Viennent ensuite des travaux initiés après les années 80, période durant laquelle le photographe a traversé une crise créatrice et intime ayant contribué à redéfinir sa photographie. Réalité, mémoire et histoire sont les thèmes centraux de ces images profondément lyriques, certainement plus personnelles.

From Letter to St-Loup, 1990. © Daido Moriyama Photo Foundation

Informations pratiques :
Daido Moriyama : A Retrospective
The Photographer’s Gallery
Du 6 octobre 2023 au 11 février 2024
16 – 18 Ramillies Street, London W1F 7LW
Lundi, mercredi et samedi : 10h-18h ; jeudi et vendredi : 10h-20h ; dimanche : 10h-18h
Entrée tarif normal sur place £8 / £6,50 en ligne