© Laurent Ballesta

Wildlife Photographer of the Year 2023 : les plus belles photos de nature primées

Laurent Ballesta repart avec le grand prix

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Le Musée d’Histoire naturelle de Londres vient de dévoiler les lauréats de son concours photo annuel, le Wildlife Photographer of the Year. Les clichés primés sont répartis en seize catégories, treize d’entre elles récompensant des photos individuelles et trois des portfolios.

Cette année, le concours a reçu plus de 50 000 photographies de photographes originaires de 95 pays différents. Les plus belles images primées sont exposées à compter du 13 octobre 2023 au Musée d’Histoire naturelle de Londres. Phototrend en vous propose une sélection.

Laurent Ballesta, grand gagnant du Prix

Le photographe français Laurent Ballesta remporte pour la seconde fois le grand prix Wildlife Photographer of the Year, après 2021.

© Laurent Ballesta / Wildlife Photographer of the Year

Sa photo d’une limule, sorte de « crabe fer à cheval« , saisie aux Philippines a conquis le jury. « La limule à trois épines a survécu plus de 100 millions d’années, mais elle est désormais confrontée à la destruction de son habitat et à la surpêche pour se nourrir et pour son sang bleu, utilisé pour développer des vaccins » indique les organisateurs, comme pour insister sur la menace permanente de l’homme sur la nature sauvage.

Le photographe a également gagnée le prix Wildlife Photographer of the Year dans la catégorie Portfolio.

Catégorie « Animals in their Environment »

© Amit Eshel / Wildlife Photographer of the Year

« Life on the edge », combat de bouquetins de Nubie en haut d’une falaise, vaut à Amit Eshel le prix récompensant les images d’animaux saisis dans leur environnement. En pleine saison des amours, les deux mâles s’affrontent pendant quinze minutes, sous l’oeil attentif du photographe israélien.

Catégorie « Rising Star Portfolio Award »

© Luca Melcarne / Wildlife Photographer of the Year

Toujours chez les bouquetins, mais cette fois dans les neiges du massif du Vercors, Luca Melcarne capture un sujet dans des teintes on ne peut plus hivernales. La légère contre-plongée traduit l’ascension matinale du photographe français, qui semble attendu par l’animal.

Catégorie « Oceans: the Bigger Picture »

© Lennart Verheuvel / Wildlife Photographer of the Year

Plus angoissante est la photographie du « dernier souffle » d’une orque sur une plage des Pays-Bas, prise par Lennart Verheuvel. L’eau polluée aux biphényles polychlorés, composés chimiques illégaux depuis 1987 mais mettant des années à disparaître, a eu raison de l’animal

Catégorie « Plants and Fungi »

© Agorastos Paptsanis / Wildlife Photographer of the Year

Atmosphère quasi mystique sur le mont Olympe, en Grèce. Agorastos Paptsanis, muni d’un parapluie photo et d’un sac plastique couvrant son flash, saisit la libération de spores par un champignon. Un phénomène rarement visible à l’oeil nu, que l’artiste immortalise comme le « dernier souffle de l’automne ».

Catégorie « Behaviour: Invertebrates »

© Sriram Murali / Wildlife Photographer of the Year

Sriram Murali capture, moyennant cinquante expositions de 19 secondes, la lumière produite par les lucioles de l’Anamalai Tiger Reserve, en Inde. La bioluminescence, qui débute à la tombée de la nuit, permet aux femelles d’attirer les mâles.

Catégorie « Photojournalist Story Award »

© Karine Aigner / Wildlife Photographer of the Year

C’est une photo engagée qui vaut à l’Américaine Karine Aigner le Photojournalist Story Award, récompensant des photos « racontant une histoire percutante ». En l’occurrence, la critique porte sur l’absence de protection, au Texas, d’espèces telles que les lynx roux, qui apparaissent, dans ce cliché pris près du sol, abattus et traînés par des chasseurs.

Catégorie « Urban Wildlife »

© Knut Sverre Horn / Wildlife Photographer of the Year

Parmi les animaux qui s’insèrent dans l’espace urbain, ce sont les mouettes capturées par Knut Sverre Horn en Norvège qui ont convaincu le jury. La lumière du soleil d’été déclinant confère aux bébés oiseaux et à leurs parents une silhouette obscure filtrant à travers une fenêtre translucide.

Catégorie « 15-17 Years »

© Carmel Bechler / Wildlife Photographer of the Year

Là encore dans un bâtiment abandonné, des chouettes effraies sont photographiées discrètement par Carmel Bechler, qui remporte le prix réservé aux artistes âgés de 15 à 17 ans. Les oiseaux ont élu domicile au bord d’une route très fréquentée d’Israël, ce dont témoignent les traînées lumineuses. Ils semblent oubliés de tous – sauf du photographe.

Ci-dessous, les autres photos des lauréats :

Le Wildlife Photographer of the Year est organisé par le Natural History Museum de Londres et l’intégralité des résultats est à retrouver sur le site du concours et dans un ouvrage paru aux éditions Biotope (34 €, 160 pages, 26 x 26,50 cm)