Lancé en mai 2023, le Xperia 1 V est la 5e génération du smartphone premium de Sony. S’il reprend à l’identique les codes stylistiques de la gamme, il demeure l’un des seuls modèles à proposer un « vrai » zoom optique. Il embarque également un tout nouveau capteur de 52 Mpx innovant. Quelles performances pouvons-nous obtenir de ce smartphone haut de gamme ? Réponse dans notre test du Sony Xperia 1 V.
Sommaire
- Sony Xperia 1 : la rupture dans la continuité
- Un capteur principal innovant mais au rendu perfectible !
- Ultra grand-angle : très bien au centre, un peu moins sur les bords
- Téléobjectif : une révolution inachevée
- Trois applications pour la photo et la vidéo : c’est trop, c’est trop !
- Interface et performance : le Sony Xperia 1 V, minimaliste et efficace
- Une bien meilleure autonomie
- Sony Xperia 1 V : une révolution inachevée
Sony Xperia 1 : la rupture dans la continuité
Année après année, Sony revient sur le devant de la scène avec son smartphone résolument premium. S’inscrivant dans la droite lignée de ses prédécesseurs, le Xperia 1 V apporte un certain nombre de nouveautés – tout en se gardant bien de modifier les codes du genre.
Côté design, cette 5e itération ressemble comme deux gouttes d’eau à ses prédécesseurs. Un design tout en hauteur et des bords très droits. Une absence d’encoche ou de poinçon, mais de fines bordures en haut et en bas de l’écran.
Le terminal mesure 16,5 cm de haut, 7,1 cm de large et 8,3 mm d’épaisseur. Soit un gabarit en tout point égal à celui du Xperia 1 IV. Affichant 187 g sur la balance, il se montre seulement 2 g plus lourd que la précédente version. Seules nouveautés côté design : de légères stries sur les tranches, et un dos en verre texturé.
La position des boutons reste inchangée, avec le petit déclencheur photo, placé assez bas sur la tranche de l’appareil. Notez aussi le lecteur d’empreinte, toujours logé au sein du bouton Power (et dont la fiabilité a parfois été un peu aléatoire). Sans oublier la prise jack 3,5 mm, qui ravira les plus mélomanes.
L’écran 4K OLED mesure toujours 6,5 pouces, avec une définition de 1644 x 3840 pixels. Hélas, toujours pas de fréquence « adaptative », mais une option pour passer de 60 à 120 Hz pour des animations plus fluides. Cependant, cette dalle offre une impeccable restitution des couleurs et une excellente lisibilité, malgré une luminosité maximale un peu juste.
Côté photo, en revanche, Sony rebat les cartes. En lieu et place de l’habituel capteur principal de 12 Mpx, le constructeur propose un nouveau capteur de… 52 Mpx, rien que cela. Au sein de la « languette » au dos du terminal, on découvre donc :
- Un capteur principal de 52 Mpx, type 1/1,35 pouce (photosites de 1,12 µm), muni d’une optique stabilisée équivalent 24 mm, ouvrant à f/1,9, avec autofocus Dual Pixel ;
- Un capteur 12 Mpx, type 1/2,5 pouce, couplé à un objectif ultra grand-angle équivalent 16 mm ouvrant à f/2,2, avec autofocus Dual Pixel ;
- Un capteur 12 Mpx, type 1/3,5 pouce, associé à un téléobjectif stabilisé 85-125 mm, ouvrant à f/2,3-2,8, OIS avec autofocus Dual PD AF ;
- Un capteur 3D iToF.
En clair, la nouveauté la plus importante se situe au niveau du capteur principal. De leurs côtés, les capteurs secondaires ne bénéficieront que des avancées logicielles, étant directement héritées du Xperia 1 IV.
Un capteur principal innovant mais au rendu perfectible !
Baptisé « Exmor T for mobile », le (nouveau) capteur principal de type 1/1,35 pouce du Xperia 1 V est 1,7x plus grand que son prédécesseur. Il est au ratio 4.3:3 avec 52 Mpx, même si seuls 48 Mpx sont exploités pour la capture d’image en 4:3. À ce titre, on notera que Sony a recours pour la 1e fois au pixel binning pour générer des clichés de 12 Mpx.
Mais surtout, le Xperia 1 V devient le 1er smartphone (voire le 1er appareil photo d’une manière plus globale) à employer un capteur CMOS empilé à 2 couches de transistors. Une technologie que Sony avait présenté en décembre 2021. Sur un capteur (rétroéclairé) et empilé « classique », les photodiodes et les transistors de chaque pixel sont placés sur le même support. Sur ce nouveau type de capteur, en revanche, les photodiodes et les transistors sont sur deux couches distinctes.
À la clé, selon Sony, un niveau de saturation du signal multiplié par 2. Ce qui, sur le terrain, doit se traduire par une plage dynamique beaucoup plus étendue et un bruit numérique nettement moins présent. Malgré tout, on ne pourra s’empêcher de remarquer que l’ouverture de l’objectif grand-angle passe à f/1,9 (contre f/1,7 sur ses prédécesseurs).
Sur le terrain, les performances de ce nouveau capteur sont séduisantes. En premier lieu, nous saluons l’excellente restitution des couleurs et des contrastes en toute circonstance. Le traitement logiciel de Sony ne donne jamais l’impression « d’en faire trop ». Le débouchage des ombres et la saturation des couleurs sont particulièrement réalistes. De ce point de vue, le Xperia 1 V est un vrai régal.
C’est au niveau de la restitution des détails que les choses sont parfois plus… complexes. Au global, le niveau de piqué est (très) élevé. Seulement, en zoomant dans l’image, on découvre un léger brouillage des détails les plus fins. La faute au pixel binning, auquel Sony a recours pour la 1e fois.
Comme sur certains modèles concurrents, l’appareil tente de « compenser » en accentuant un peu la netteté… ce qui n’est pas toujours du plus bel effet. Sur la photo du camion de pompiers ci-dessous, les détails au niveau des phares ne sont pas rendus avec suffisamment de précision.
Fort de son capteur 48 Mpx (effectifs), l’appareil propose également un zoom « hybride ». Ce dernier offre un meilleur niveau de qualité qu’un zoom numérique « classique » ; cependant, le rendu est moins qualitatif qu’à la focale « native » 24 mm.
De nuit, les résultats sont assez inégaux. Et ce, alors même que le Xperia 1 V est le 1er smartphone de Sony à activer le mode Nuit par défaut ! Mieux vaut tard que jamais, diront certains.
Au global, le rendu de la scène est satisfaisant– mais la restitution des couleurs est parfois assez aléatoire. Le niveau de détails est très correct – mais l’appareil a parfois la main lourde sur les micro-contrastes afin d’accroître artificiellement la « sensation de piqué ». Par ailleurs, certains clichés en basse lumière sont capturés à une vitesse assez lente (1/13s, voire moins). De quoi obtenir de belles photos floues.
Ultra grand-angle : très bien au centre, un peu moins sur les bords
Du côté de l’ultra grand-angle (16 mm), le Xperia 1 V parvient à offrir de bonnes performances. Et ce, malgré un capteur franchement plus petit (type 1/2,5 pouce) que pour l’optique principale.
D’une manière générale, la colorimétrie et le rendu des contrastes et des zones d’ombres sont très satisfaisants. De ce point de vue, difficile de prendre Sony en défaut.
En revanche, le rendu des détails est moins soigné qu’avec l’objectif principal – surtout aux bords de l’image. On constate également quelques apparitions de flare. Heureusement, l’appareil offre une remarquable correction des distorsions. La concurrence ferait bien de s’en inspirer !
En basse lumière et de nuit, les choses sont là aussi très inégaux. Au premier abord, les photos sont très soignées, avec un bon niveau de détail. Hélas, un certain brouillage est à noter lorsqu’on zoome dans l’image. La faute à un effet de lissage/sharpening assez élevé, causé par le capteur de petite taille.
Pour autant, l’ultra grand-angle s’avère assez convainquant. Car s’il est perfectible à certains égards, il demeure bien plus performant que sur bon nombre de modèles concurrents !
Téléobjectif : une révolution inachevée
Le téléobjectif, hérité directement du Xperia 1 IV, est toujours aussi novateur. En effet, on dispose d’un « vrai » zoom optique – et donc d’une plage focale glissante, allant de 85 à 125 mm.
Un pas de géant comparé à la concurrence, qui continue de multiplier les objectifs et les capteurs et a recours à un simple zoom numérique pour combler l’écart entre chaque focale. Concrètement, on peut profiter sur les Xperia 1 IV et V de toutes les focales « intermédiaires » sans dégradation numérique de l’image.
Les lentilles étant montées à la perpendiculaire, le fonctionnement du zoom est totalement invisible. L’ouverture passe progressivement de f/2,3 à f/2,8 : À 100 mm environ, l’ouverture est de f/2,6 ; à 110 mm elle passe à f/2,8.
Sur le terrain, en revanche, les résultats sont hélas assez discutables. Au rayon des points positifs, le rendu des images est identique à celui de l’objectif principal et de l’UGA. Hélas, les images souffrent d’une certaine mollesse, qui augmente en zoomant. Sony compense ce point par une suraccentuation des micro-constates parfois assez prononcée.
En voyant le verre à moitié vide, on pourrait reprocher un petit manque de naturel. En le voyant à moitié plein, on constate surtout une nette amélioration par rapport à l’an passé, où nos images étaient franchement baveuses.
En revanche, les résultats en basse lumière sont clairement en retrait. Pour maîtriser le bruit numérique, l’appareil applique un effet lissage + suraccentuation des micro-constates. Déjà discutables à 85 mm, les images à 125 mm sont décevantes.
De plus, l’effet de blooming est très prononcé, avec des taches de lumières assez déplaisantes. Enfin, des artefacts liés au flare peuvent prendre une place considérable dans l’image.
Last but not least, l’autofocus, très performant sur les deux autres objectifs, est ici plus aléatoire. Avec des sujets se déplaçant à grande vitesse, il est arrivé que l’appareil perde les pédales et livre une photo avec une MAP à côté de la plaque. Par ailleurs, la vitesse d’obturation est souvent assez lente (1/15s). Et les résultats sont largement en-deçà de nos attentes en termes de qualité d’image.
Comme l’an dernier, le constat est globalement sans appel. Oui, le télézoom 85-125 mm est une vraie révolution technique. Mais, ici encore, il est pénalisé par un capteur de très petite taille (1/3,5 pouce). Le jour où Sony parviendra à combiner ce zoom continu à un capteur plus grand, les résultats seront certainement bien meilleurs.
Trois applications pour la photo et la vidéo : c’est trop, c’est trop !
Comme sur les modèles précédents, le smartphone dispose de trois applications distinctes (!) pour la photo et la vidéo, en fonction des usages visés. On retrouve ainsi :
- Photography Pro, dotée d’un mode « Basic », d’un mode Auto et des modes P/S/M pour reprendre la main sur les différents paramètres de prise de vue ;
- Cinema Pro, visant à rappeler les caméras Sony Alta, et qui permet la capture de vidéos en mode S-Log uniquement ;
- Video Pro, destinée notamment au vlog, mais avec plusieurs réglages avancés du zoom et de la mise au point. Cette dernière se dote d’une fonction de diffusion du contenu en direct (vers Youtube par exemple).
L’application Photography Pro rappelle évidemment l’interface des boîtiers Sony Alpha. En mode P/S/M, on peut ajuster à la volée la vitesse d’obturation, la sensibilité ISO, le mode de mesure, la compensation d’exposition, etc. Bon point : un mode dédié permet d’enregistrer une combinaison de réglages et de les réutiliser ultérieurement.
Pour renforcer l’impression d’être sur un boîtier hybride (et non sur un smartphone), l’appli Photo Pro fait l’impasse sur le déclencheur virtuel et oblige de passer par le bouton physique. Ce dernier propose 2 « étapes » (comme un reflex ou un hybride) : une pour la mise au point, l’autre pour la capture. Petite nouveauté de cette année : il est possible d’utiliser l’interface à la verticale – ce qui fait réapparaître le déclencheur virtuel !
Sur le terrain, on peut cependant capturer des images très originales – en jouant sur la vitesse d’obturation, par exemple. On regrettera cependant que l’appareil ne propose pas de filtre ND virtuel, comme sur le récent Sony ZV-1 II.
Les modes P/S/M permettent aussi d’accéder à la capture d’images en RAW (ou RAW + JPEG). Les fichiers sont enregistrés au format DNG. Les couleurs sont plus délavées (logique) et les distorsions un peu présentes. En clair : le processus d’optimisation des JPEG est finalement assez efficace… Heureusement, le bruit numérique est beaucoup, beaucoup plus réduit que l’an dernier !
Pourtant, on regrette que Sony ne propose pas une solution façon Expert RAW (Samsung) ou ProRAW (Apple), qui combine la flexibilité d’un fichier RAW et les algorithmes de traitement auto des JPEG. De ce point de vue, la partie logicielle demeure largement perfectible.
On se consolera avec les performances en rafale, qui passent à 30 i/s – comme sur le Sony A1, diront certains. Une cadence en rafale ultra-élevée, disponible avec tous les capteurs – y compris avec le téléobjectif et l’ultra grand-angle ! La capture en RAW n’étant pas disponible, le buffer est virtuellement illimité.
Pour autant, une question demeure : où est passé le mode 48 Mpx ? Sur tous les modèles concurrents, une option permet de désactiver le pixel binning et de profiter de la résolution maximale du capteur… mais pas sur le Xperia 1 V. Un choix technique assez étrange, surtout sur un smartphone à ce point orienté photo…
On relève aussi quelques petites étrangetés. Au premier abord, difficile de faire la différence entre le mode « Basic » et le mode « Auto » – ce dernier étant une version « automatisée » des modes P/S/M. Vous trouvez cela touffu ? Ça tombe bien, nous aussi.
Enfin, si le zoom est très facile en mode « Basic » avec une petite réglette, la roue (virtuelle) des modes Auto/P/S/M est moins commode : à de nombreuses reprises, nous nous sommes retrouvés au-delà de la focale 125 mm, avec un risque de capturer des images moins détaillées car reposant sur le zoom « hybride » numérique proposé par le smartphone.
Autre souci : la multiplication des interfaces oblige à une certaine gymnastique d’esprit. Ainsi, l’appli Photography Pro permet de filmer rapidement via le mode « Basic ». Problème : la capture est bridée à la 4K à 30 fps et au Full HD à 60 fps.
Pour aller plus loin, il est nécessaire de passer par l’appli Video Pro, beaucoup plus fournie. On peut ainsi accéder à la 4K 60p – ainsi qu’au mode de ralenti en 4K 120p. Elle vise ainsi les créateurs de contenu débutants ou chevronnés, qui veulent reprendre la main sur les paramètres de prise de vue pour des vlogs de meilleure qualité.
Sans oublier l’application Cinema Pro. Elle permet (elle aussi) de filmer en 4K 60p (ou en 4K 120p). Pour autant, son utilisation est assez singulière. Dans un esprit très « cinématographique », il convient de créer un projet, de régler les différents paramètres de prise de vue, et de choisir un « look » – dont le fameux Venice SC, à la colorimétrie chaleureuse. De quoi séduire les vidéastes les plus experts, dixit Sony.
Au final, ces trois applications nous laissent (à nouveau) une impression partagée. Les utilisateurs d’un hybride ou d’une caméra Sony devraient retrouver leurs marques rapidement. Mais est-ce ce que l’on attend d’un smartphone ?
Face à la concurrence, ces applis paraissent trop sobres (voire austères) et trop techniques. De quoi rebuter les utilisateurs un peu moins expérimentés. Face à des solutions comme Halide (iOS) ou Expert RAW (Samsung), l’écart en termes d’UX est assez énorme…
Interface et performance : le Sony Xperia 1 V, minimaliste et efficace
S’équipant d’une puce Snapdragon 8 Gen 2 accompagnée de 12 Go de mémoire vive, le Sony Xperia 1 V offre un niveau de performances très élevé. Le smartphone tourne sous Android 13, dernière version en date. Au quotidien, le terminal est particulièrement fluide et ne souffre d’aucun ralentissement – sauf lors de la fermeture de certaines applications (Video Pro et Cinema Pro notamment).
On apprécie également l’interface de Sony, toujours aussi proche d’Android « nu ». Cependant, le fabricant en profite pour ajouter quelques fonctions très pratiques, à l’instar du mode multi-fenêtres 21:9 très bien pensé.
Enfin, le smartphone offre toujours de très bonnes performances en gaming. Nos jeux les plus gourmands tournent sans difficulté, avec un effet d’aliasing assez modéré (mais pas totalement absent). Enfin, la chauffe est relativement limitée. En outre, Sony propose de (très) nombreuses options pour optimiser les performances (ou l’autonomie), effectuer une capture vidéo ou diffuser ses parties en live.
Seul « vrai » regret : le constructeur japonais ne propose que deux ans de mises à jour système, là où la plupart de ses concurrents offrent aujourd’hui 3 ans ou plus. Pour un smartphone aussi onéreux, voilà qui est bien dommage…
Une bien meilleure autonomie
Comme son prédécesseur, le Sony Xperia 1 V dispose d’une batterie de 5000 mAh. Cependant, l’autonomie est bien meilleure que par le passé. Les efforts d’optimisation du constructeur portent leurs fruits, et le smartphone est bien moins énergivore.
En utilisation « typique » (photo, navigation web, réseaux sociaux, streaming audio et vidéo…), nous avons retrouvé notre smartphone à 46 % après 24h loin d’une prise secteur. Cependant, l’application Photography Pro est toujours assez gourmande : prudence si vous envisagez de faire beaucoup de photos et de vidéos en une journée.
Enfin, le Xperia 1 V opte pour la charge « rapide » filaire 30W – et offre également la charge sans-fil 15W. Sur le terrain, comptez une demi-heure pour passer de 0 à 50 % de batterie – comme promis par Sony. Une charge complète prend environ 1h30, la charge étant beaucoup plus lente au-dessus de 80 % pour préserver la batterie. Des performances honorables, bien que la concurrence (chinoise) fasse beaucoup mieux.
On notera cependant que le smartphone est vendu sans câble USB ni bloc secteur. Un point que Sony justifie par ses engagements en faveur de l’environnement.
Sony Xperia 1 V : une révolution inachevée
Une fois encore, Sony ne fait rien comme tout le monde. Design ultra-sobre, format tout en hauteur, absence d’encoche ou de poinçon… le Xperia 1 V ne ressemble à aucun smartphone du marché.
Du point de vue technique, le terminal reprend un certain nombre d’éléments de son prédécesseur direct. Et cela tombe bien, tant son télézoom 85-125 mm reste une prouesse d’ingénierie. Pour autant, Sony ne se repose pas sur ses acquis et intègre un nouveau type de capteur (pour l’objectif principal).
Sur le terrain, les résultats sont un peu plus contrastés. La restitution des couleurs et des contrastes est extrêmement soignée. Le traitement logiciel des images est sans doute l’un des meilleurs du marché, avec une saturation des couleurs et un débouchage des ombres très subtils. De même, l’appareil offre une impeccable réactivité en toute circonstance.
Hélas, le smartphone perd des points au niveau de la restitution des détails. Dans certains cas, le pixel binning opéré par le capteur principal n’est pas parfaitement optimisé et le niveau de détails reste perfectible.
Même chose au niveau des optiques « secondaires », où l’appareil tente de suraccentuer artificiellement les micro-contrastes pour compenser un certain manque de piqué. Enfin, la photo de nuit demeure un exercice parfois périlleux, malgré la présence du mode Nuit qui se déclenche (enfin !) automatiquement.
Au final, le Xperia 1 V nous laisse dans une situation paradoxale. Année après année, la recette proposée par Sony se bonifie.
Pour autant, il reste encore une marche à franchir pour que la qualité d’image soit homogène entre tous les capteurs, notamment le zoom 85-125 mm. Et nous déplorons toujours certaines étrangetés (comme le nombre et la complexité des applications photo/vidéo) qui placent le Xperia 1 V dans une catégorie à part. Et ce n’est pas son tarif – toujours de 1399 € pour une version 256 Go, qui va le rendre moins élitiste.
Le Sony Xperia 1 V est proposé au tarif de 1399 € à la Fnac et chez Boulanger.