Xiaomi 13 Ultra : capteur 1 pouce et quadruple module photo conçu avec Leica

Mise à jour du 12/06/2023 : le Xiaomi 13 Ultra est disponible en France au tarif de 1499 €.

En grande pompe, Xiaomi lance son nouveau smartphone (très) haut de gamme. Résolument premium, le Xiaomi 13 Ultra mise sur une partie photo conçue en partenariat avec Leica, comptant pas moins de 4 capteurs photo – dont un de type 1 pouce avec ouverture variable f/1,9-4,0. Retour sur ses caractéristiques.

Xiaomi 13 Ultra : le terminal le plus premium de la marque chinoise se dévoile

En mars dernier, Xiaomi dévoilait les deux premiers éléments de son trio de smartphones haut de gamme : les Xiaomi 13 et 13 Pro. Un mois et demi plus tard, le géant chinois jette un pavé dans la mare et présente la version « Ultra ». Cette dernière doit incarner tout le savoir-faire de la marque, tant côté matériel que logiciel. Il vise ainsi à détrôner les cadors du secteur – Apple et Samsung en tête.

Il partage cependant quelques points communs avec le Xiaomi 13 Pro. Le gabarit des deux smartphones est pratiquement identique, tous deux bénéficiant d’un grand écran AMOLED de 6,73 pouces, avec définition de 1440 x 3200 pixels avec fréquence « adaptative » (entre 1 et 120 Hz) et une luminosité maximale de 2600 nits (pour les contenus en HDR). Selon certaines sources, cette dalle ne serait pas fabriquée par Samsung (pionnier des dalles à la fréquence variable), mais par TCL CSOT, un fabricant chinois.

Côté design, le Xiaomi 13 Ultra se distingue par son châssis en métal, ses bords légèrement arrondis et son dos en similicuir grainé. Mais surtout, impossible de passer à côté de l’immense bloc circulaire, lui-même placé sur un léger renflement au niveau de la partie supérieure. Ainsi paré, le bloc regroupant les différents capteurs photo dépasse franchement du dos du terminal. Au-delà, . Enfin, on apprécie la certification IP68 du terminal, ainsi que le verre Gorilla Glass Victus à l’avant.

Sous le capot, on retrouve la puce Snapdragon 8 Gen 2 de Qualcomm. Accompagnée de 12 à 16 Go de RAM selon les versions, elle doit offrir des performances de haute volée, tout en restant suffisamment économe en énergie. On notera d’ailleurs la batterie de 5000 mAh, compatible avec la charge rapide filaire 90W. Selon Xiaomi, comptez environ 1/2h pour une charge complète. Le terminal intègre également la charge rapide sans-fil 50W.

Quatre capteurs, sinon rien !

Cela fait maintenant plusieurs années que la photographie est l’un des principaux atouts différenciateurs pour les smartphones. Et ce n’est certainement pas ce Xiaomi 13 Ultra qui dira le contraire. 

Au-delà d’une fiche technique particulièrement musclée, le terminal mise notamment sur un kit d’accessoires étonnant (disponible en premier lieu en Chine), qui lui ajoute une poignée verticale (avec déclencheur physique) pour le faire ressembler à un « vrai » boîtier photo. Un pas de vis, placé devant le module photo, permet également d’ajouter des filtres circulaires de 67 mm de diamètre.

Xiaomi 13 Ultra : Leica on board

Comme pour la version estampillée Pro, la marque chinois s’est adjoint les services de Leica, tant pour la partie matérielle que logicielle. Ainsi, on retrouve les deux « styles photographies », nommé « Look Leica authentique » et « Look Leica dynamique » – ce dernier étant censé accentuer la vibrance des couleurs tout en limitant la luminosité de la scène.

On retrouve également une collection de filtres inspirés par Leica : ils doivent imiter le rendu obtenu par certains duos formés par une optique Leica et une pellicule argentique. Nommés Leica VividLeica NaturalLeica BW NaturalLeica BW High Contrast… ils doivent ainsi vous permettre de donner de la personnalité à vos clichés.

Par ailleurs, le terminal peut capturer des photos en RAW au format DNG 10 bits. Sur son site, la marque indique avoir travaillé en partenariat avec Adobe pour optimiser la restitution des couleurs depuis les fichiers RAW.

Sony IMX989 et IMX858 : deux types de capteurs pour quatre objectifs

Côté matériel, le Xiaomi 13 Ultra se distingue en intégrant pas moins de 4 capteurs photo. Le capteur principal est de type 1 pouce (Sony IMX989), tandis que les 3 optiques dites « secondaires » sont associées au même capteur IMX 858 1/2,51 pouce. De quoi offrir une certaine homogénéité dans le rendu des détails entre les différents capteurs – ce qu’il faudra évidemment vérifier sur le terrain. On découvre ainsi :

  • Un capteur principal Sony IMX989 de 50,3 Mpx de type 1,0 pouce, dont les photosites mesurent 1,6 µm, surmonté par une optique stabilisée équivalent 23 mm ouvrant à f/1,9-4,0, avec autofocus à détection de phase multidirectionnel, assisté par un capteur ToF ;
  • Un capteur secondaire Sony IMX858  de 50 Mpx de type 1/2,51 pouce (photosites de 0,64 µm), couplé à un objectif ultra grand-angle équivalent 12 mm ouvrant à f/1,8, avec autofocus Dual Pixel ;
  • Un deuxième capteur Sony IMX858 de 50 Mpx de type 1/2,51 pouce (photosites de 0,64 µm), doté d’une optique stabilisée équivalent 75 mm ouvrant à f/1,8 avec autofocus Dual Pixel ;
  • Un troisième capteur Sony IMX858  de 50 Mpx de type 1/2,51 pouce (photosites de 0,64 µm), couplé à un objectif stabilisé périscopique équivalent 120 mm ouvrant à f/3,0, avec autofocus Dual Pixel.

Objectif principal : capteur type 1 pouce et ouverture variable

On notera d’emblée que le Xiaomi 13 Ultra (comme la version « Pro », d’ailleurs) rejoint le club très fermé des smartphones utilisant un « vrai » capteur type 1 pouce pour l’objectif principal.

À ce titre, on observe la différence de stratégie entre Samsung et Xiaomi. Ainsi, le sud-coréen a choisi d’accroître la définition du capteur principal (200 Mpx) du Galaxy S23 Ultramais pas sa taille. De son côté, le constructeur chinois fait l’inverse – quitte à devoir redouble d’ingéniosité pour loger un aussi grand capteur sur un smartphone.

Dans tous les cas, le capteur type 1 pouce du Xiaomi 13 Ultra ne nous est pas inconnu : on le retrouve sur le Vivo X90 Pro ou sur le… Xiaomi 13 Pro et Xiaomi 12 S. Le monde est petit.

Ce capteur de très grande taille  est doté de photosites de 1,6 µm (soit 2 à 3 fois plus grand que sur la majorité des capteurs de smartphones). Le pixel binning est de la partie, générant des photosites de 3,2 µm de côté. On obtient ainsi des clichés de 12,5 Mpx a priori plus détaillés, notamment en basse lumière.

Ce capteur est associé à une optique équivalent 23 mm composé de 8 lentilles. Notez que la qualité des lentilles sera cruciale pour la qualité d’image, compte tenu de la taille du capteur principal.

Mais on notera aussi l’ouverture variable de l’objectif, qui peut alterner entre une ouverture de f/1,9 et f/4,0 – sans valeur intermédiaire. On devrait ainsi pouvoir jouer (dans une certaine mesure) sur la profondeur de champ en fonction de la scène à capturer. L’ouverture peut réglée manuellement via l’interface co-conçue avec Leica, ou bien de manière automatique.

Dans tous les cas, ce système nous rappelle évidemment le Huawei Mate 50 Pro… avec quelques différences. En effet, ce dernier avait le bon goût de proposer pas moins de 4 étapes (f/1,4, f/2, f/2,8 et f/4)… et une ouverture maximale plus lumineuse (f/1,4 vs f/1,9 sur le Xiaomi). Nous sommes donc impatients de pouvoir tester le système de « double-ouverture » du Xiaomi 13 Ultra – et de le comparer avec celui de Huawei.

Ultra grand-angle équivalent 12 mm

On passera rapidement sur l’ultra grand-angle. Toujours conçu avec Leica, il se distingue en adoptant une focale équivalent 12 mm – soit un angle de champ particulièrement large de 122°. Si les distorsions sont correctement gérées, cet objectif devrait faire la joie des photographes d’architecture et de paysage.

Côté capteur, l’ultra grand-angle exploite le 1er des 3 capteurs IMX 859. Conçu par Sony, ce capteur compte 50 Mpx – et se retrouve également au sein du récent Honor Magic5 Pro. Hélas, il est (très) loin d’être aussi grand que le capteur principal. De type 1/2,51 pouce, ses photosites mesurent seulement 0,8 µm. De quoi créer sans doute quelques surprises en photo de nuit… Heureusement, côté AF, on retrouve la technologie Dual Pixel AF, pour une réactivité a priori accrue.

Deux téléobjectifs 75 et 210 mm

Le Xiaomi 13 Ultra se distingue également en embarquant non pas un, mais deux téléobjectifs. Un point qui rappelle un certain Huawei P30 Pro. Mais aussi – et surtout – les Samsung Galaxy S21/S22 et S23 Ultra. D’autant que les longueurs focales choisies par Xiaomi sont étonnamment proches de celles retenues par Samsung.

On retrouve ainsi un objectif équivalent 75 mm. Ce dernier devrait être apprécié par les photographes de portrait. Par ailleurs, sa formule optique en 2 groupes distincts lui permet d’offrir une fonction macro intéressante, avec une distance minimale de MAP de 10 cm.

Mais on découvre aussi un téléobjectif équivalent 210 mm. Ce dernier est de type « périscopique ». Les lentilles étant montées perpendiculairement au dos du smartphone – la lumière est renvoyée par un prisme pour atteindre le capteur. Cet objectif, qui permet au Xiaomi 13 Ultra d’offrir un zoom x5, devrait plaire à celles et ceux voulant capturer des sujets très lointains. Néanmoins, son ouverture à f/3,0 ne l’aide pas vraiment pour la photo en basse lumière.

Ces téléobjectifs reposent tous deux sur un capteur Sony IMX859 (comme l’ultra grand-angle). Là aussi, ce capteur de type 1/2,51 pouce (photosites de 0,8 µm) risque d’avoir quelques difficultés pour la restitution des détails des scènes en basse lumière – ce que nous ne manquerons pas de vérifier sur le terrain.

Vidéo 8K à 24 fps – pour tous les objectifs

Enfin, le Xiaomi 13 Ultra s’illustre en offrant la 8K à 24 fps avec tous les capteurs – là où la plupart de ses concurrents ne la proposent qu’avec le capteur principal. Les vidéastes devraient apprécier cette délicate attention. Par ailleurs, on dispose d’un mode 4K 60 fps avancé, avec des séquences en HDR10+, avec une option 10-bit Dolby Vision HDR et un mode 10-bit LOG qui devrait intéresser les vidéastes chevronnés.

Le terminal propose également une foule de modes de ralenti en Full HD : 120, 240, 480, 960 et… 1920 fps. De quoi décomposer les mouvements du sujet jusque dans leurs moindres détails.

En revanche, Xiaomi n’a (pour l’instant) pas donné beaucoup de détails sur la stabilisation numérique de son smartphone. Tout juste savons-nous que le terminal dispose d’une stabilisation numérique s’appuyant sur les gyroscopes de l’appareil.

Prix et disponibilité du Xiaomi 13 Ultra

Pour l’heure, le Xiaomi 13 Ultra a été officialisé en Chine ; en revanche, ses tarifs français n’ont pas été dévoilés par la marque. Il devrait cependant atteindre de nouveaux sommets. À titre de référence, la version « Pro » est vendue à 1299 €. Son principal concurrent, le Samsung Galaxy S23 Ultra, est proposé à partir de 1419 € pour la version la moins onéreuse. En toute logique, le Xiaomi 13 Ultra devrait jouer sur ce même terrain. Certaines sources parient cependant sur un tarif supérieur ou égal à 1500 €.

Mise à jour du 12/06/2023 : le Xiaomi 13 Ultra vient d’être officialisé en France, et sera proposé au tarif de 1499 €.

Trois coloris sont proposés : noir, blanc et olive.

Notre premier avis sur le Xiaomi 13 Ultra

Avec ce nouveau terminal, Xiaomi ne laisse guère de doute quant à ses ambitions : ravir à Samsung la place de numéro 1 mondial des smartphones. Et proposer le meilleur photophone du marché, toutes marques confondues. Il vise particulièrement le Samsung Galaxy S23 Ultra, dont le capteur de 200 Mpx, certes plus défini mais plus petit, avait fait couler beaucoup d’encre (numérique).

Dans tous les cas, ce Xiaomi 13 Ultra s’avère particulièrement intrigant. Outre le grand capteur type 1 pouce, on apprécie l’harmonisation des capteurs « secondaires », qui utilisent le même capteur de Sony. Espérons seulement que l’écart de rendu entre l’objectif principal et les autres objectifs sera suffisamment réduit. En outre, nous sommes curieux de voir si les choix logiciels de Xiaomi (et son partenariat avec Leica) permettent d’obtenir une meilleure qualité d’image.

Autant de points que nous ne manquerons pas de vérifier lors d’un prochain test complet de ce modèle prometteur.