© Olivier Jobard / MYOP

Olivier Jobard récompensé du Prix de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière – Académie des beaux-arts

Le photographe Olivier Jobard remporte le Prix de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière – Académie des beaux-arts 2022 pour son projet « Souvenirs d’une vie envolée, ma famille afghane ». Par ailleurs, William Daniels, Claude Iverné et Pierre de Vallombreuse ont été déclarés finalistes de cette édition.

Sima, la cadette a fait son entrée en classe FLE (Français Langue Etrangère). Lycée Les Etablières, La Roche-sur-Yon, mars 2022. © Olivier Jobard / MYOP

Créé en 2007, ce prix récompense un photographe confirmé dont le travail s’inscrit dans l’esprit de la fondation Marc Ladreit de Lacharrière, engagée dans des actions qui permettent à des jeunes de milieux modestes d’accéder aux pratiques artistiques et culturelles dont ils sont souvent privés, et attachée à l’esprit de diversité et à la solidarité sans discrimination.

Photojournaliste pour l’agence Sipa Press pendant vingt ans, Olivier Jobard a parcouru de nombreuses zones de conflits et divers pays traversés par des exilés fuyant la guerre ( Cameroun, Tunisie, Afghanistan…). C’est à ce dernier pays qu’il s’attache quand, de retour à Paris, il rencontre Ghorban, un jeune sans-papiers afghan de 13 ans. Il va le suivre pendant une dizaine d’années, documentant ainsi toutes les étapes de son intégration en France, de son arrivée jusqu’à l’obtention de son baccalauréat et de sa citoyenneté.

Après 10 jours de quarantaine, ils sortent voir la mer pour la première fois de leur vie avec mes enfants. Piriac-sur- Mer, septembre 2021. © Olivier Jobard / MYOP

« Souvenirs d’une vie envolée, ma famille afghane » poursuit ce travail documentaire intime et à la démarche subjective assumée. À l’été 2021, les quatre frères et sœurs de Ghorban ont fui leur pays au retour des Talibans ; Olivier Jobard commence alors à photographier cette famille dans leur quotidien. Sur une photo, les frères et sœurs se rendent à la mer pour la première fois avec, sur leurs épaules, les enfants du photographe, l’intime et le politique se mêlent inévitablement, l’approche documentaire se trouble pour faire place à quelque chose d’autre, à la frontière entre photojournalisme et écriture de soi.

À travers l’histoire de la fratrie Jafari, je veux mettre en images les sentiments de perte et de déracinement qui accompagnent cet exil.

Olivier Jobard
Aziza (21 ans), Mehrab (19 ans), Sorhab (18 ans) et Sima (17 ans) sont accueillis dans un centre de vacances. Ils appellent quotidiennement leur mère Massouma restée seule en Afghanistan. Piriac-sur-Mer, septembre 2021. © Olivier Jobard / MYOP

Les projets d’Olivier Jobard et des finalistes sont présentés à l’occasion de l’exposition « Peuls du Sahel », de Pascal Maitre (lauréat 2020), au Pavillon Comtesse de Caen de l’Académie des beaux-arts, à Paris.

Informations pratiques :
Peuls du Sahel de Pascal Maitre
Pavillon Comtesse de Caen de l’Académie des beaux-arts
Du 20 octobre au 4 décembre 2022
27 quai de Conti, 75006 Paris
Du mardi au dimanche de 11 h à 18 h
Entrée libre et gratuite