Le 3e numéro de revue EPIC est disponible. Le trimestriel dédié à la photographie revient cet été avec des reportages photo de Stephan Gladieu, Sirkhane Darkroom, Yohanne Lamoulère et Arnaud Montagard, un zoom sur Éric Bouvet, une interview de Jérôme Ferrari et un point Dysturb sur le transhumanisme. Un programme idéal pour rembobiner les pellicules durant l’été.
De la Corée du Nord à Marseille en passant par la Turquie et les routes américaines, les 4 travaux photographiques présents dans ce troisième numéro de revue EPIC nous font encore bien voyager.
Après un canevas de photos repérées sur Instagram par la rédaction avec le mot-clé #revueepic, place au reportage de Stéphan Gladieu sur les Nords Coréens, réalisé dans le pays lors de deux séjours en 2017 et 2018.
Le photographe, actuellement exposé à Arles, a voulu réaliser un portrait du peuple en reprenant les codes de la propagande nord-coréenne. « Je ne souhaite pas évaluer le régime, je veux parler de ces gens invisibles dans la propagande officielle comme dans les médias occidentaux » explique Gladieu. Utilisant l’éclairage au flash combiné à la lumière naturelle, il arrive à dissocier l’arrière-plan de ces photos, donnant sans cesse l’impression d’être face à une photo truquée. Comme dans chaque numéro, revue EPIC donne la parole au photographe pour expliquer sa démarche, ce qui permet de comprendre le contexte dans lequel ces images ont pu être prises.
Le second reportage fait la part belle à la jeunesse et à la photographie argentique, mais nul Instax ou Lomography. Il s’agit du projet Sirkhane Darkroom, qui propose depuis 2017 des ateliers d’initiation à la photo à de jeunes enfants turcs et réfugiés au sud-est de la Turquie. Ce projet réussit à offrir un moyen d’expression artistique essentiel pour de jeunes réfugiés souvent traumatisés, et permet, en plus de prendre confiance en eux, de tisser des liens entre les enfants des différentes communautés. Revue EPIC publie une sélection d’images réalisées par ces enfants, et l’éditrice photo Cloé Kerhoas raconte l’histoire de ce projet aussi incroyable que vrai. Vous pouvez soutenir le projet Sirkhane Darkroom.
Dans un tout autre registre, Arnaud Montagard nous donne à voir les villes et routes américaines où le temps semble s’être arrêté. Né en 1991, le jeune photographe français a fait ses armes en photographie de rue et a su séduire une grande communauté sur Instagram, avec plus de 127 000 abonnés. Pour revue Epic, il partage certains clichés à l’esthétique minimaliste réalisés au moyen format Mamiya 7. Mêlant paysages urbains, scènes de vie et portraits, ces photos donnent à voir l’Amérique avec un grand A. Le photographe, comme pour être plus près de son sujet, a depuis pris ses quartiers à Brooklyn (New-York).
Enfin, pour le dernier reportage, retour en France avec le Marseille populaire photographié par Yohanne Lamoulère, membre du collectif Tendance Floue. Depuis plus de dix ans, elle sillonne la ville et ses banlieues pour photographier le quotidien des habitants de la périphérie de Marseille, avec une dose de poésie qui n’arrive cependant pas à masquer la réalité qui les ratrappe. Mêlant photographies travaillées et scènes prises sur le vif, Yohanne Lamoulère photographie littéralement avec son ventre, puisqu’équipée d’un boîtier argentique Rolleiflex.
Dans ce numéro, revue EPIC publie notre Zoom sur le photographe Éric Bouvet, qui revient sur 40 ans de carrière de photojournalisme dans le cadre du Festival Visa pour l’Image 2021. Ce Zoom est à retrouver dans les pages de revue EPIC ainsi que sur Phototrend.
Pour la chronique L’oeil et la Plume, l’écrivain Jérôme Ferrari raconte son obsession pour la photo, qui transpire dans nombre de ses écrits. Enfin, l’association Dysturb aborde le sujet du transhumanisme avec une photo de David Vintimer, en replaçant les faits face aux enjeux de ce mouvement qui prône l’usage des sciences et des techniques pour « améliorer » l’humain.
Revue Epic est disponible au numéro (19 €) ou par abonnement (70 € / an pour 4 numéros). Rendez-vous sur le site d’EPIC pour s’abonner.