À partir du 19 septembre prochain, les Hauts de France accueilleront la 17e édition du festival des Photaumnales. L’occasion pour les photographes de saisir à travers leur objectif la notion de flux, thème de cette saison.
Sommaire
Une 17e édition des Photaumnales revue et maintenue
Malgré un contexte sanitaire particulier, les Photaumnales ont décidé de maintenir leur programmation. Il s’agit, pour les organisateurs du festival, d’un geste artistique pour inviter le public à s’évader et à échanger autour des images. De nombreux lieux d’exposition seront investis à travers la région. La Maison de la Culture d’Amiens, le Centre Régional de la Photographie Hauts de France et bien d’autres adresses accueilleront visiteurs et artistes d’une manière repensée.
Le flux en image
Pour cette édition, le thème du flux est à l’honneur au sein des multiples expositions : un élan donné par le ministère de la Culture à travers la commande photographique du Centre national des Arts plastiques (Cnap) nommée Flux, société en mouvements.
Mondialisation, accélération des transferts de biens et d’informations : les flux nous entourent et se démultiplient. Le festival invite les photographes à porter un regard artistique sur ce phénomène. Le sujet choisi résonne encore plus fortement depuis le confinement et l’arrêt momentané des échanges entre nos sociétés figées.
Le Quadrilatère à Beauvais présentera pour la première fois 15 projets retenus donnant suite aux commandes publiques. Flux, le discret et le continu convie les photographes contemporains à prolonger leur vision du thème de cette édition. Ces images sont mises en parallèle avec les collections et photographies historiques des lieux culturels de la région comme le MUDO ou l’Espace Matisse de Creil.
Flux, société en mouvements
Lionel Bayol-Thémines présente aux Photaumnales son projet Flux-Scape, des images documentant les paysages terrestres, terrain des flux d’échanges et de migrations humaines, des territoires eux-mêmes en mouvement. Ces photographies réalisées automatiquement par satellite interrogent notre rapport à l’image.
La photographe parisienne Aglaé Bory propose sa lecture du flux migratoire avec Figures Mobiles, témoignage en image du quotidien des réfugiés ayant fui leur pays pour demander asile en France. Figés dans l’attente, naviguant entre leur passé et leur avenir incertain, ces réfugiés sont capturés dans leur intimité, révélatrice d’espoir et fragilité.
À leurs côtés, le travail de nombreux photographes sera à découvrir : Bruno Boudjelal, Guillaume Chamahian et Julien Lombardi, Margaret Dearing, Mathieu Farcy et Perrine le Querrec mais aussi bien d’autres.
Flux, le discret et le continu
Natan Dvir, à travers Platform et ses images capturées dans le métro new yorkais, met en parallèle l’espace urbain théâtral et ses passants, acteurs de saynètes entrecoupées par le passage du train. Entre foule et solitude, Platform met en lumière nos dichotomies citadines.
« Platform » de Natan Dvir, l’attente dans le métro de New-York
Les photographes partenaires de la revue 6Mois apportent leur témoignage personnel sur le confinement grâce à la carte blanche offerte par Les Photaumnales. La série Les Confiné/es retrace ces semaines suspendues, dans l’intimité de leur famille. De l’ennui à l’imagination exacerbée, plus d’une vingtaine de photographes ont mis à profit ces instants pour documenter cette période particulière.
Jean-Christian Bourcart, Chiara Caterina, Thierry Girard, Yannick Labrousse, Michel Séméniako, Rafaël Trapet, Tomas Van Houtryve et Beatrix Von Conta font également partie des artistes présentés au Quadrilatère.
Un festival local de portée internationale
Des festivals photographiques partenaires offriront au public des Hauts de France la possibilité de découvrir les œuvres de leurs artistes. Le festival Photolux à Lucca (Italie) présente le travail de Fabian Albertini sur l’intelligence artificielle et la biométrie faciale. Kaunas Photo (Lituanie) et Mindaugas Kavaliauskas s’intéressent aux voyageurs aériens tandis que les Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie à Québec document l’énergie et le mouvement des foules et rassemblements.
Une programmation riche
Chacun des lieux partenaires expose des photographes mis à l’honneur pour l’occasion. La maison de la culture d’Amiens présente l’exposition collective Rêves d’en France, Rêves d’enfance. La galerie du chevalet de Noyon présente Con-finement de Gil Lefauconnier tandis que le MUDO à Beauvais propose de découvrir des photographies sociales variées rassemblées dans Passage, dans le tourbillon de la vie.
Les échanges seront à l’honneur grâce à un large maillage de lieux et espaces d’accueil comme à travers la sensibilisation du public scolaire. Conférences, lectures de portfolio et concours photos complèteront les visites de cette très attendue 17e édition des Photaumnales.
Le festival Photaumnales se tiendra du 19 septembre au 3 janvier 2021. Le programme et les informations sur cet évènement sont disponibles sur le site du festival.