La chaîne Youtube de Vox a publié une vidéo (en anglais) qui montre comment la géolocalisation de nos images nuit à notre environnement via l’exemple d’une vue imprenable sur le fleuve du Colorado à la frontière de l’Arizona et de l’Utah.
Dans les années 90, ce joyau caché était accessible uniquement par un sentier non marqué au bord de l’autoroute, un endroit presque vide dont quasiment personne ne connaissait le chemin. Au fil du temps, la popularité de ce lieu à grandit doucement, puis de façon très soudaine, laissant alors place à un grand parking, et une affluence humaine gigantesque.
Auparavant, le nombre de visiteurs se comptait en quelques milliers par année. Aujourd’hui, ce nombre avoisine les 1,5 millions de visiteurs et continue de grandir. Ce changement n’a pas eu lieu à cause d’un développement marketing, mais bien à cause de la géolocalisation d’images. C’est en tout cas l’analyse qui en est faite dans cette vidéo. La popularité numérique du lieu a physiquement changé le paysage et cet endroit, comme d’autres lieux populaires, doivent alors s’adapter pour accueillir une foule grandissante.
Les réseaux sociaux seraient ainsi le premier déclencheur pour expliquer cette croissance écrasante. Le nombre de recherche Google concernant ce lieu démontre effectivement un intérêt grandissant de la part des internautes. Ce n’est d’ailleurs pas le seul lieu caché à devenir très populaire aussi rapidement, comme le montre la vidéo.
La recherche de la photo parfaite via les réseaux sociaux, dont Instagram, est devenue de plus en plus facile. En effet, une simple géolocalisation visible sur l’image publique permet aux autres utilisateurs d’identifier le lieu. Et si ce tag n’a pas été créé, alors libre à chacun de le faire. Le principal problème concerne les lieux protégés, loin des sentiers battus, qui n’ont pas d’infrastructures en place pour accueillir et protéger les visiteurs. La protection fédérale développe un plan pour protéger les visiteurs, mais aussi l’environnement, sans lequel les paysages naturels risquent d’être vite endommagés.
Il est impossible de stopper les gens de venir dans ces lieux uniques et les empêcher de les prendre en photo. Maschelle Zia, représentante du lieu, implore les visiteurs de prendre soin de ces lieux et de faire attention à leur propre sécurité. L’impact de ce passage humain de masse est énorme sur l’écosystème, à tel point qu’une organisation nommée Leave No Trace, se bat contre le géotagging et met en place des lignes directives pour préserver au mieux l’environnement.
De quoi y réfléchir à deux fois, avant de géolocaliser nos images sur Insta la prochaine fois.