Prise en main du Nikon Z7, premier hybride plein format Nikon

Annoncés en août dernier, les Nikon Z6 et Z7 marquent l’arrivée de l’hybride plein format de la marque jaune et sonnent le début des hostilités sur le marché du plein format pour les acteurs « historiques ».

Alors que Canon annonçait la sortie de son hybride plein format avec l’EOS R, je prenais en main en avant-première le Nikon Z7, ainsi que les nouvelles optiques Nikkor-S, à l’occasion d’un voyage aux Lofoten en Norvège. Voici un compte rendu de cette prise en main qui nous a permis de découvrir ce nouveau boîtier.

Caractéristiques techniques du Nikon Z7

La nouvelle monture Z de 55mm de diamètre et le faible tirage mécanique de 16mm surprennent immédiatement lorsqu’on monte pour la première fois une optique. L’ouverture est énorme et le capteur est très proche, en raison de la disparition de la cage reflex. Une attention particulière est nécessaire lors des changements d’objectif, pour ne pas endommager le capteur, exposé davantage aux éléments. Cette grande ouverture permet d’ajouter 3 contacteurs (soit 11 au total), afin de rendre la communication entre le boitier et l’optique plus rapide et plus fluide.

Le capteur est un CMOS plein format rétroéclairé (BSI) de 45,7 Mpx sans filtre passe-bas, donné pour 200 000 déclenchements, fraichement développé par Nikon. Sur le Z7, ce capteur dispose de 493 points AF (couvrant 90% de la zone d’image). Les fonctionnalités AF se limitent à l’AF-S et AF-C, le suivi 3D n’étant pas disponible.

Sa plage ISO, native de 64–25600, est extensible de 32 à 102 400 ISO. L’importante résolution du capteur limite le Z7 à une rafale de 9 i/s avec suivi AF, contre 12 i/s sur le Z6, au capteur de 24,5 Mpx.

Mais une des nouveautés les plus attendues chez Nikon est certainement la stabilisation du capteur. Une stabilisation mécanique 5 axes, permettant de gagner 5 stops. En pratique, un cliché exposé jusqu’à 1,3s à main levée est pleinement exploitable, comme on peut le voir sur cette photo prise à 24mm.

Plus d’une seconde de pose à f/4, à main levée – Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 24mm – 1,3s à f/4.0 ISO5000 – © Léo Piastra

Un des premiers atouts d’une stabilisation au niveau du capteur est qu’il transforme tous vos objectifs en objectifs stabilisés. La bague d’adaptation FTZ (F to Z) permettra ainsi de stabiliser votre bon vieux 24–70mm f/2.8, sans devoir changer pour la version VR, tout comme des objectifs de l’époque des boitiers argentiques.

Nikon Z7 + FTZ + Nikkor AF-S 24-70mm f/2.8G
Nikon Z7 + FTZ + Sigma 35mm f/1.4 Art

Le viseur électronique à écran OLED de 3,69 millions de pixels est performant et agréable à utiliser mais dispose d’un taux de rafraichissement limité à 60 ips, là où de nombreux boitiers proposent déjà un taux à 120 ips pour une meilleure fluidité. Le capteur de proximité du viseur et la rapidité d’activation de l’écran du viseur sont par contre très réactifs et ne font pas perdre de temps lors de la portée à l’oeil.

Un temps de gagné sur l’allumage de l’appareil qui lui se fait un peu lent et nécessite un peu d’anticipation. J’exagère peut-être un peu mais cette latence, même légère, est assez déroutante pour se faire remarquer à chaque allumage. Un correctif logiciel serait déjà dans les tuyaux pour corriger cela

Pour plus de détails sur les spécificités techniques du Nikon Z7, n’hésitez pas à consulter notre décryptage sur l’annonce :

Nikon Z6 et Z7 : le futur de l’hybride plein format sera-t-il Nikon ?

Prise en main du Nikon Z7

La première chose qui saute aux yeux à l’ouverture de la boite et aux premiers contacts avec le boitier est la reprise importante des codes de la marque Nikon. Griffe rouge sous le déclencheur, revêtement, placement de certains boutons, molettes d’ouverture et de vitesse, pas de doutes, c’est du Nikon. Un point rassurant qu’a souhaité assurer la marque, pour que les utilisateurs se sentent tout de suite chez eux.

La fabrication est soignée et les matériaux utilisés repris des reflex mettent tout de suite en confiance. Le boitier est léger, mais pas trop, assurant l’aspect robuste recherché par bon nombre de photographes mettant à rude épreuve le matériel. Les Z6 et Z7 sont entièrement tropicalisés (du même niveau que le D850), tout comme les objectifs de la série S, permettant une utilisation dans des conditions d’utilisation relativement extrêmes.

On notera que la désignation du modèle est en lieu et place de la mention “FX” des boitiers réflex de la marque possédant un capteur plein format.

Étant utilisateur habituel de boitier reflex plein format, mes inquiétudes face aux hybrides concernent principalement l’ergonomie. Quand on a de grandes mains, le confort d’un boitier reflex expert est difficilement égalable.

Par exemple, la prise en main d’un Sony Alpha m’a toujours beaucoup fait rire (jaune^^) car je ne sais jamais comment tenir le boitier sans appuyer sur un bouton malencontreusement. Sans parler du fait de ne pas pouvoir tenir l’appareil avec toute la main car le grip est trop petit. Certes, l’utilisation d’une poignée grip permet d’améliorer la prise en main, mais tout le bénéfice de l’hybride est perdu.

Les Nikon Z7 et Z6, identiques en tout point physiquement, possèdent un très bon grip, permettant de tenir le boitier correctement, avec tous les doigts, sans appuyer sur des boutons placés aux endroits de tenu de l’appareil. Le retour du grip est important et assure le maintien de l’ensemble.

La très bonne prise en main du Nikon Z7 – Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 70mm – 1/400s à f/8.0 ISO500 – ©Léo Piastra

À noter que la trappe à carte XQD joue un rôle important dans la bonne prise en main. Son ergo de retour permet de prendre appui avec le pouce et ainsi verrouiller la tenue. Tirer la trappe vers soi permet de l’ouvrir et d’accéder à l’unique emplacement mémoire XQD des Z7 et Z6. Toutefois, si elle facilite la prise en main et le maintien du boitier, elle a tendance à s’ouvrir lorsqu’on extrait le boitier de son sac par exemple.

La trappe d’accès à la carte XQD joue un rôle important dans la prise en main du boitier

Beaucoup diront qu’un boitier professionnel tel que ces Z ne peut contenir qu’un seul slot. Il y a deux écoles sur ce sujet. Nikon a fait le choix de ne conserver qu’un seul emplacement de carte pour la compacité en privilégiant un format de stockage fiable et performant. C’est en tout cas la seule et unique chose qu’on peut espérer d’une carte de stockage à plus de 2€50 le giga !

Ergonomie du Nikon Z7

Dessus et face avant

Les molettes de contrôle de l’ouverture et de la vitesse se retrouvent, comme sur les reflex, pile sous le pouce et l’index pour assurer une rapidité dans les réglages. Mais sur les Z, tout est paramétrable. Tout. Si bien que si vous souhaitez y apposer la correction de l’exposition ou le réglage des ISO, libre à vous de créer vos réglages sur mesure.

Autour de la nouvelle monture Z se trouvent deux boutons fonction personnalisables et facilement accessibles avec le majeur ou l’annulaire.


Le bouton d’allumage est identique que sur les boitiers reflex de la marque à un détail près pour les utilisateurs de boitiers possédant un écran sur le dessus.

En effet, on ne retrouve pas le switch d’allumage de cet écran supérieur en bout de course de l’allumage du boitier. L’écran supérieur des boitiers Z s’allume plutôt intelligemment en fonction de la luminosité et de la fonction en cours d’utilisation.

On retrouve sur cet écran OLED négatif les informations de vitesse, ouverture, sensibilité, flash, correction de l’exposition, batterie restante, espace restant, et format de prise de vue. Ces informations ne sont pas personnalisables mais la manière dont l’écran est activé l’est.

L’écran supérieur du Nikon Z7

Autour de cet écran sont positionnés le bouton REC de déclenchement vidéo, le réglage de la sensibilité (couplé à la molette de pouce) et la correction d’exposition (elle aussi couplée à la molette). Le positionnement du bouton de correction d’exposition est clairement raté. Son activation demande de décaler beaucoup l’index du déclencheur et de perdre un peu en prise en main. Même après plus d’une semaine d’utilisation quotidienne, je déclenche à 1 ou 2 reprises avant d’appuyer sur le bouton de correction de l’exposition. Le rapprocher de ses deux collègues de la vidéo et de la sensibilité aurait permis d’améliorer ce point et de créer une zone de repère.

La molette de pouce est désormais “à l’air” , bien visible et accessible et ici encore, entièrement personnalisable.

Le viseur électronique de ces Z, bien qu’un peu lent (60ips…), n’en reste pas moins agréable et est épaulé par un oeilleton confortable, isolant bien l’oeil de la lumière pour les non-porteurs de lunettes. Une molette de correction de la dioptrie est présente sur la droite et un bouton de réglage de la visée est à gauche du viseur.

Le bouton d’allumage du viseur, entièrement personnalisable

Arrêtons-nous d’ailleurs du ce bouton. Il est un des plus petit du boitier mais est, selon moi, un des plus importants pour qui vient d’un reflex. Comme beaucoup des boutons de ce boitier, il est possible de personnaliser les fonctions qu’il va solliciter.

La visée étant une des craintes les plus importantes des utilisateurs de reflex, il est possible de retrouver le comportement de son reflex sur l’hybride Z (ainsi que sur d’autres hybrides expert d’autres constructeurs).

Ainsi, vous pouvez régler le boitier pour que l’écran arrière soit éteint en permanence (sauf pour la lecture) et que le viseur électronique ne s’allume que lorsque vous portez le viseur EVF à votre oeil. Un appui sur le bouton (dont les modes qu’il active sont personnalisables), permettra d’allumer l’écran arrière si on le souhaite. Et basta.

Enfin, sur la partie gauche supérieure, on retrouve une simple molette de sélection de mode PSAM, 3 modes personnalisables et Auto Mode (glups!), sécurisées par un bouton pression.

A l’arrière du Nikon Z7

Intéressons-nous maintenant à la partie arrière. L’écran LCD tactile et inclinable de 3,2 pouces avec 2,1 millions de pixels manque singulièrement d’angle d’utilisation. Son inclinaison vers le haut manque ainsi de recul et empêche de voir l’intégralité de l’écran, le viseur oculaire passant par-dessus. On est obligé d’insister en tirant dessus pour le reculer au maximum. L’inclinaison vers le bas est bonne, et il faudra se contenter uniquement de ces deux axes.

Autour de l’écran, on retrouve de petits ergots que l’on retrouve sur la plupart des écrans orientables du marché, censés faciliter le décrochage de l’écran pour l’orienter. Sauf que sur les Nikon Z, il n’y en a pas en bas à gauche de l’écran, là où c’est le plus utile ! On se retrouve donc souvent à manquer l’orientation et à activer l’écran qui est tactile.

Il faudra tirer l’écran à son maximum pour être gêné au minimum par le décrochement du viseur
L’inclinaison de l’écran vers le bas…

Proche du viseur, on trouve un commutateur de prise de vue, entourant le bouton de sélection des informations à afficher à l’écran.

Sur ce point également, il y a deux types d’utilisateurs qui trouveront, ou non, leur compte. En effet, pour déclencher la prise de vidéo, il est nécessaire de mettre le switch en position vidéo puis d’appuyer sur le bouton REC, proche du déclencheur. Une ineptie pour certains, une sécurité pour les autres. Rien de plus agaçant que de déclencher une vidéo par inadvertance. Mais rien de plus agaçant que de ne pouvoir déclencher une vidéo sur le vif. Un petit temps d’adaptation sera donc nécessaire pour les vidéastes.

De mon avis, ce commutateur est le bienvenu. Il permet de passer réellement le boitier en mode photo ou vidéo. Ainsi, les informations à l’écran ne sont pas les mêmes suivant le mode choisi et permettent d’avoir les bonnes informations au bon endroit, au bon moment. Pour ma part c’est un bon point mais je comprends la tristesse des vidéastes.

Le commutateur de mode photo/vidéo

Restons sur la partie arrière et intéressons-nous au panneau de contrôle à droite de l’écran.

On retrouve ainsi :

  • un bouton AF-ON paramétrable à souhait,
  • un joystick cliquable de sélection de collimateurs entièrement personnalisable,
  • le bouton info,
  • une croix multidirectionnelle elle aussi paramétrable,
  • les boutons de zoom,
  • la sélection de mode de prise de vue
    * l’accès au menu

Un concentré de contrôle dans une place réduite. C’est pourtant un pari réussi, puisqu’aucun bouton ne vient altérer la prise en main, grâce à un espace important conservé à droite du joystick, sécurisant également la trappe à carte.

La lecture et la suppression des images sont quant à eux placées à gauche du viseur et ne sont pas mélangées au reste des contrôles de l’appareil.

Quant aux menus du Nikon Z7, aucun dépaysement pour les habitués de la marque, tout est bien rangé à sa place comme sur l’ensemble des boitiers Nikon. On est en terrain connu.

Les menus du Nikon Z7 (et Z6) restent identiques à ceux des autres boitiers de la marque

Connectivité

Côté gauche de l’appareil se concentre toute la connectivité du Z : prise casque et micro stéréo, USB-C, sortie HDMI type D, prise pour déclencheur filaire. Les connexions Wifi et Bluetooth avec SnapBridge viennent quant à elles supprimer tout câble pour le transfert de ses photos et le contrôle de l’appareil.

Deux caoutchoucs assurent la protection des connectiques. Ils sont retenus par un ergo permettant de les fixer sur le boitier tout en étant très mobile à 360 degrés. On notera la partie qui recouvre la connexion de la télécommande qui peut être relevée tout en protégeant les autres prises.

Les nombreuses connectivités du Nikon Z7 recouvertes par des protections efficaces et utilisables au quotidien

Longtemps décrié par les utilisateurs, SnapBrige a reçu une importante mise à jour permettant enfin d’envisager de l’utiliser. Le contrôle à distance de l’appareil est efficace et ne met pas 20min à s’établir, le transfert des images en pleine définition est rapide et on peut compter sur le mode veille en transfert de l’appareil pour épargner au maximum la batterie.

Qualité d’image avec le Nikon Z7 et Nikkor 24–70mm f/4 S

Lors de cette prise en main, nous avons utilisé le Nikon Z7 principalement avec l’objectif Nikkor 24–70mm f/4 S, qui est disponible dès la sortie de l’appareil. Cet objectif à la particularité d’être verrouillable pour se rendre plus compact.

Une fonctionnalité bienvenue sur un 24–70mm mais qui nécessite d’être déverrouillé pour viser. Sans quoi un message vous informe qu’il est nécessaire de déverrouiller l’optique pour déclencher.

En fond, on note le flou de l’image, dû à la lentille arrière de l’optique bien trop proche du capteur pour faire le point. Un petit quart de tour du zoom rendra l’ensemble parfaitement opérationnel. C’est une habitude à prendre avec cet objectif, qui vient très rapidement au bout d’une bonne journée d’utilisation. Une habitude qui deviendra vite un réflexe, pour mettre l’appareil en veille après une prise de vue.

Autre particularité, son ouverture constante à f/4, remise très vite en question lors de l’annonce de Nikon par de nombreux photographes. Dont la rédaction ! On s’est étonné d’un tel choix pour le lancement d’une gamme d’appareils et d’objectifs à destination des professionnels, leur demandant qui plus est de renouveler leur parc optique.

Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 70mm – 1/5000s à f/4.0 ISO1000 – ©Léo Piastra

Après cette prise en main et d’importants préjugés sur le choix de cette ouverture constante f/4, je peux dire que Nikon a été très fort en proposant un objectif très performant. Ce qui bien entendu donne très envie de voir le rendu de la version f/2.8.

En effet, la construction optique et mécanique des optiques f/4 de la série d’objectifs Nikkor S monture Z est la même que les Golden Ring f/2.8 en monture F. On retrouve une fabrication avec les mêmes exigences de qualité et de résistance, ainsi qu’un cercle d’identification Silver, désignant la gamme supérieure des optiques Z.

Ainsi, même si nous n’avons pas la même ouverture maximale, le rendu est très proche. Une observation que l’on retrouve également sur le Nikkor Z 35mm f/1.8 S au bokeh se confondant avec une version plus lumineuse f/1.4. Cette prouesse est aussi due en grande partie à la nouvelle monture Z extra large et au faible tirage entre le capteur et l’objectif.

L’ouverture f/4 permet de rendre l’ensemble compact.

On notera tout de même un vignettage important du 24-70mm à f/4. Dès f/5, le vignettage est bien estompé pour disparaître à f/5.6.

Autofocus du Nikon Z7

L’autofocus de ce boîtier couplé aux nouvelles optiques Nikkor S pour monture Z est très réactif, à condition d’être dans des conditions de luminosité « normales ».

En effet, en situation de faible luminosité, l’AF peine à accrocher son sujet s’il n’est pas contrasté ou mobile. La lumière d’assistance AF permettra d’aider la mise au point, mais n’est utilisable que dans quelques situations d’utilisation comme le portrait (quoique désagréable pour le sujet).

Le reste du temps, le silence et la réactivité sont bien au rendez-vous, supportés par ces 3 contacteurs supplémentaires intégrés dans la monture Z qui favorisent les échanges entre le boitier et l’optique pour gagner en rapidité.

Des images en conditions réelles d’utilisation étant plus parlantes, place aux photos.

Les images ci-dessous sont les photos sorties de boitier, sans retouche, en JPEG haute qualité. Cliquez sur les images pour les voir en grand.

Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 70mm – 1/8000s à f/4.5 ISO1000 – ©Léo Piastra
Nikon Z7, FTZ et Nikkor 70-200mm f/2,8G VRII -135mm – 1/640s à f/5.0 ISO500 – ©Léo Piastra
Nikon Z7 et Nikkor 35mm f/1.8S – 1/640s à f/1.8 ISO200 – ©Léo Piastra
Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 70mm – 1/200s à f/4.0 ISO200 – ©Léo Piastra
Nikon Z7, FTZ et Nikkor 70-20mm f/2.8G VRII – 185mm – 1/1000s à f/5.6 ISO500 – ©Léo Piastra
Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 24mm – 1/5000s à f/4.0 ISO500 – ©Léo Piastra
Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 31mm – 1/160s à f/10 ISO500 – ©Léo Piastra
Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 44mm – 1/25s à f/4.0 ISO800 – ©Léo Piastra
Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 57mm – 1/160s à f/4.0 ISO2000 – ©Léo Piastra
Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 37mm – 1/100s à f/7.1 ISO100 – ©Léo Piastra
Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 70mm – 1/50s à f/4.0 ISO25600 – ©Léo Piastra
Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 24mm – 1/50s à f/4.0 ISO2000 – ©Léo Piastra
Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 24mm – 1/50s à f/4.0 ISO2000 – ©Léo Piastra
Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 70mm – 1/80s à f/4.0 ISO1800 – ©Léo Piastra
Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 24mm – 1s à f/4.0 ISO6400 à main levée – ©Léo Piastra
Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 24mm – 10s à f/4.0 ISO3200 – ©Léo Piastra
Nikon Z7, FTZ et Nikkor 14-24mm f/2.8G – 14mm – 13s à f/2.8 ISO1000 – ©Léo Piastra
Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4S – 70mm – 1/16s à f/4.0 ISO25600 – ©Léo Piastra

Adaptateur FTZ et objectifs F

L’adaptateur FTZ (F to Z) disponible dès la sortie du Z7, permet de monter l’ensemble des objectifs à monture F du catalogue Nikkor. Les objectifs possédant une bague de réglage de l’ouverture pourront être utilisés avec les Zx (et bénéficier de la stabilisation), mais perdront l’information de l’ouverture dans les Exifs. Cela reste un gros avantage pour les possesseurs d’un parc optique Nikon, récent ou ancien.

Le Nikon FTZ est efficace et permet de tirer tous les bénéfices des optiques F actuelles, sans perdre en réactivité de l’autofocus. Sa hauteur, réduite pourtant au maximum, n’échappe pas à un petit embonpoint sur la partie inférieure, nécessaire pour y loger un filetage pour fixer un trépied.

Les quelques millimètres qui ne rendent pas l’ensemble stable à plat

Si l’offre des objectifs à monture Z lors de la sortie des boitiers est très limitée, la roadmap des sorties communiquée par Nikon est un très bon point pour avoir de la visibilité sur l’évolution de son équipement.

Autonomie du Nikon Z7

L’autonomie du Nikon Z7 est, à ma grande surprise, dans la moyenne haute des boitiers du secteur. Bien sûr, tout dépend des réglages que vous avez, si vous utilisez davantage le viseur électronique ou l’écran arrière (moins consommateur d’énergie que l’EVF), si vous éteignez l’appareil entre deux prises de vues, si vous avez le transfert auto via WiFi, l’écran tactile, etc.

En ayant réglé le viseur comme mentionné plus tôt (actif uniquement lorsque j’ai l’oeil dans le viseur) et désactivé une bonne partie du temps le tactile de l’écran, je finissais la journée avec 30% de batteries, après avoir réalisé 400–450 déclenchements. Soit une bien meilleure autonomie que celle annoncée pourtant par le constructeur, répondant à la norme CIPA. Un bon point qui est cependant à pondérer selon l’utilisation de chacun. Il est tout de même conseillé d’avoir une seconde batterie dans le sac, d’autant que le Nikon Z7 utilise le modèle EN-EL15, répandu sur de nombreux boitiers de la marque.

La version B (uniquement) de la batterie EN-EL15 livrée avec le Nikon Z7 est rechargeable directement par le boitier, via le port USB-C.

Un grip Nikon MB-N10 est déjà en cours de conception afin de multiplier par deux l’autonomie du Z mais ne permettra pas le contrôle et le déclenchement de l’appareil, les contacteurs à cet effet n’étant pas présents sur la semelle du boitier.

Notre premier avis après cette prise en main du Nikon Z7

Clairement destiné en premier lieu aux utilisateurs de reflex de la marque, Nikon semble avoir réussi son coup pour son premier né sur le marché des hybrides plein format. Le Nikon Z7 souffre de quelques erreurs de jeunesse, facilement corrigibles via mise à jour logiciel, qui devraient se faire rapidement oublier.

La prise en main du Z7 est très proche de celle d’un boitier reflex et saura rassurer les plus septiques face au marché des hybrides.

Son utilisation comme boitier principal en condition professionnelle est totalement envisageable, selon son domaine d’exercice. Cependant, ses faibles capacités en rafale ne conviendront certainement pas aux photographes de sport mais seront pleinement suffisantes pour d’autres domaines d’utilisation.

L’ensemble Nikon Z7 et Nikkor 24-70mm f/4 S est très compact et devient un équipement à tout faire, particulièrement en voyage. Sa tropicalisation efficace et l’excellente construction des éléments permettent de voir le grain et la poussière arriver.

S’adresser à ses utilisateurs, en grande partie professionnels, tout en leur demandant un effort de changement de parc optique est un pari audacieux pour un acteur tel que Nikon (et maintenant Canon), qui évolue sur un marché qui s’essouffle et peine à sortir la tête de l’eau. L’adaptateur Nikon FTZ (F to Z) n’est d’ailleurs pas là par hasard.

Le Nikon Z7 est disponible dès maintenant à partir de 3849€ avec un adaptateur FTZ, permettant d’utiliser son parc optique Nikon existant avec un tarif intéressant sur l’adaptateur. Nikon nous a indiqué ne pas distribuer le boîtier nu (sans adaptateur FTZ) mais ce dernier sera disponible à 3699€. On notera que les stocks de Nikon Z7 sont assez réduits chez les différents revendeurs, alors n’hésitez à vérifier chez MissNumérique, Digit-Photo ou d’autres.

Le Nikon Z7 en kit avec le Nikkor 24–70mm f/4 S sera lui disponible à 4299€.

Nous attendons maintenant avec impatience la prise en main du Nikon Z6 !

A lire : Nikon Z 6 et Z 7 : le futur de l’hybride plein format sera-t-il Nikon ?