L’artiste normand Guillaume Hebert présente sa série « Updated Landscape » au festival Circulation(s) en mars 2018. Dans le cadre de notre série sur les photographes présents au festival, Phototrend vous fait découvrir le parcours atypique de ce français de Taïwan.
Pour commencer, Guillaume Hebert est plus qu’un photographe, c’est un artiste visuel. Il a appris la photo et la peinture à l’Ecole Supérieure d’Arts & Médias de Caen. Ses œuvres sont donc très hétéroclites, allant du portrait au paysage en passant par la nature morte.
Guillaume est né en Normandie en 1969, et depuis 2012, il partage sa vie entre Paris et Taipei, la capitale de l’île de Taïwan. Ses expositions font également le tour du monde, principalement en Chine et en France mais également en Pologne, en Suisse et en Hongrie.
En 2014, il commence à photographier les Taïwanais à travers une vitre. Seuls et absorbés dans leurs pensées ou leur travail, cette série photo contemporaine nous permet de s’immiscer dans le quotidien mouvementé des habitants de cette petite île.
La même année, Guillaume photographie le paysage urbain de Taipei d’un point de vue assez novateur. Au lieu de se mettre au cœur de la ville et de photographier les rues, l’artiste se met en périphérie et nous offre un autre point de vue de cette espace urbain. Au delà du mur qui protège la ville des inondations, l’architecture n’est plus aussi esthétique. Grâce à la lumière du ciel couvert, ces œuvres prennent un aspect pictural.
En 2015, le photographe crée une série de portraits représentants les Taïwanais en pleine sieste dans un café. Ces personnes s’installent dans un café pour faire leurs devoirs, jouer sur leur smartphone ou juste prendre un verre. Et petit à petit, l’atmosphère devient pesante et leurs paupières se ferment. Sans résistance, ils s’endorment à la table du café, offrant à Guillaume Hebert une occasion en or de les photographier.
Guillaume se lance ensuite dans une série photo dénonciatrice. En été 2015, il photographie des sachets plastiques pour montrer que la culture taïwanaise s’est effacée petit à petit pour laisser place à une société de consommation excessive et superficielle.
En 2016, Guillaume utilise les différentes photographies trouvées sur les réseaux sociaux répondant au nom de « Guillaume Hebert ». A travers ces portraits, l’artiste veut montrer l’importance du droit à l’image et de la protection de la vie privée.
Enfin, en 2017, Guillaume se lance dans une série de photographies intitulée « Updated Landscape ». Des photographies urbaines sont intégrées à des peintures de paysages naturels. Guillaume nous fait une nouvelle fois réfléchir sur l’urbanisation de nos sociétés contemporaines et sur l’environnement. C’est cette série qui sera exposée à Circulation(s) cette année.
Pour voir la totalité des œuvres de Guillaume Hebert, rendez-vous sur son site. Pour en savoir plus sur le festival Circulation(s), n’hésitez pas à lire notre article. Vous pouvez également découvrir une autre artiste présente au 104 en mars, Alma Haser.