Test du Huawei P10, un smartphone haut de gamme réussi avec un double capteur photo estampillé Leica

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Successeur du P9, déjà réussi, le P10 de la maison chinoise Huawei tient bien ses promesses et confirme la qualité de la série P. Sorti en mars 2017 en France, à 599 euros, aux côtés de son grand frère un peu plus accompli (et un peu plus cher !) le P10 Plus, le P10 est le troisième smartphone haut de gamme de la marque à bénéficier de la certification Leica. Doté de son double capteur photo, estampillé par le célèbre fabricant photo, il mise sur la qualité d’image avant tout et se pare, en plus du capteur couleur classique de 12 MP, d’un APN monochrome de 20 MP (au lieu de celui de 12 MP que possède le P9).

Ainsi, le P10 ne révolutionne pas la gamme, mais en confirme la qualité, tout en ajoutant quelques améliorations aux performances photo, à la fluidité et l’autonomie de la batterie. En plus du double capteur, il propose de multiples fonctionnalités photo, bien abouties, qui offrent au photographe une certaine liberté pour explorer la photo sur mobile. Il est également réactif et fluide en navigation et dans la gestion des applications.

Notre modèle testé est celui de couleur bleu, mais il existe une version avec un revêtement vert foncé, une version noir graphite et une version gris argent. Avec ce test, nous vous proposons un compte-rendu des performances générales et des fonctionnalités photo du Huawei P10.

Design, ergonomie et prise en main

Ergonomie et prise en main

Plutôt agréable à tenir en main, le Huawei P10 est finalement un peu moins glissant que le Honor 6X que nous avions testé en juin dernier. Toutefois, le dos, tout en métal, n’est pas vraiment anti-dérapant et il est préférable de le tenir à deux mains pour photographier, pour plus de sécurité et de stabilité. Il est aussi léger (à peine 145g) et plutôt fin, son épaisseur ne dépassant pas les 7mm.

Son écran ayant été réduit par rapport à son aîné le P9, il bénéficie d’une diagonale idéale de 5,1 pouces afin d’offrir une surface satisfaisante pour naviguer et un format pratique à tenir en main. Il profite de la Full HD qui permet un rendu des couleurs agréable et dynamique, bien que manquant de contraste parfois.

Design et finitions

Côté design, le P10 emprunte un peu au P9 tout en affichant un petit air d’iPhone qui ne passe pas inaperçu. Ainsi, même s’il garde le revêtement métallisé classique à la gamme, il prend ses distances avec l’aspect un peu brut de son aîné en arrondissant ses coins et en affinant la bordure noire autour de l’écran. Le tout offre un ensemble plutôt sobre, sans extra.

Sur le devant on retrouve l’appareil photo frontal de 8 MP, ainsi que le capteur à empreintes qui est relégué au bas de l’écran, plutôt que derrière comme on peut le voir sur des modèles précédents. En-dessous, sur la tranche, la prise USB type C jouxte la prise jack pour le son. Sur le côté droit, le bouton on/off, strié, et le bouton du volume dépassent légèrement. Enfin, au dos, les deux lentilles du double capteur accompagnées du flash sont bien intégrées ce qui offre une surface complètement plate.

Toutefois, nous avons pu remarquer durant notre test que le revêtement métallisé du dos semble assez fragile et se raye ou s’abîme assez facilement. Il est recommandé de le recouvrir d’une coque. A noter que notre modèle était pourvu également d’un verre de protection sur l’écran.

Fonctionnalités générales du Huawei P10

Le P10 est une machine qui tourne bien et reste efficace. Nous l’avons majoritairement utilisé pour de la photo, de la navigation web classique, des applications système et affiliées à Google, des applications de réseaux sociaux et d’édition et retouche photo, et nous n’avons rencontré aucun problème. Pour l’utilisation d’applications plus gourmandes et/ou de jeux, il est plus que probable que son processeur, rapide et de bonne facture, n’en soit pas du tout gêné.

Voici les caractéristiques techniques du Huawei P10 :

  • Dimensions : 145,3 x 69,3 x 7mm
  • Poids : 145g
  • Ecran : écran LCD full HD, 5,1 pouces (diagonale), résolution de 1920 x 1080 pixels, 16 million de couleurs
  • Processeur : HiSilicon Kirin 960 – 2.4 GHz
  • Système d’exploitation : Android 7.0 Nougat
  • Appareil photo arrière : double appareil photo de 20 Mpx (couleurs) et de 12 Mpx (monochrome) avec une ouverture de f/2.2
  • Appareil photo frontal : APN de 8 Mpx avec ouverture de f/1.9
  • Mémoire interne : 32 Go, 4 Go RAM
  • Emplacement carte mémoire : micro SDXC

Simple et intuitive, l’interface reste l’une des particularités des smartphones Huawei. Pourvu du système maison de la marque, appelé Emui, le P10 peut jongler entre une interface « classique », proche de celle des iPhone et Android avec l’ensemble des applications regroupées sur plusieurs pages avec un défilement horizontal, et une interface « tiroir ». Cette dernière allège l’accueil de toutes les icônes et regroupe sous un bouton de navigation l’ensemble des applications par ordre alphabétique, qu’il est possible de faire défiler verticalement. En haut de la liste, 4 applications, parmi les plus récemment utilisées, sont mises en avant.

Une petite amélioration depuis les smartphones précédents de la gamme s’est portée sur l’autonomie. Alimenté par une batterie de 3200 mAh, le P10 tient un peu plus longtemps que ses aînés même si la différence n’est pas flagrante et que ce n’est pas le meilleur élève parmi ses pairs. Pour une utilisation classique, à naviguer sur le web plusieurs heures, à prendre des photos, à les consulter et retoucher, il se maintient pendant un jour et demi. Avec une utilisation plus forcée, il tient sûrement un peu moins.

Caractéristiques et fonctionnalités photo

Le Huawei P10 compte en tout trois APN : deux capteurs stabilisés au dos, dont l’un en couleur est de 12 MP, et le second, monochrome, est de 20 MP ; l’APN frontal, de 8 MP, sert pour les autoportraits. Les deux capteurs arrières ont été fabriqués sous la vigie du partenaire photo Leica, jouant ainsi le rôle de garant de leur qualité. Finalement, ce rôle de garant peut être confirmé puisque les deux APN assurent une bonne qualité et un bon rendu à leurs images. Ils disposent de la même focale : un équivalent 27mm en 24×36. Attention, seul le capteur couleur arrière dispose d’une stabilisation optique.

Hormis cette particularité du double-capteur, les fonctions photo en elles-mêmes restent classiques par rapport aux autres produits de Huawei. Cependant, chacune d’entre elles est généralement bien aboutie et efficace, et leurs options ou variantes offrent une grande flexibilité et liberté aux photographes pour gérer un grand nombre de paramètres et tester plusieurs façons de photographier.

Fonctionnalités photo

Parmi ces fonctionnalités, c’est le mode professionnel qui est bien entendu le plus complet et qui, ici, se voit encore bien amélioré. Nous abordons ce mode plus en détail dans la partie suivante afin de faire le tour de l’ensemble de ses sous-fonctions pratiques.

En prime, grâce au capteur haut de gamme qui lui est destiné, le mode monochrome peut ravir ceux qui affectionnent le côté rétro du noir et blanc. Il présente lui aussi un mode professionnel permettant de modifier les paramètres de base (ISO, mesure d’exposition, vitesse, etc.) ainsi que les sous-fonctions du mode professionnel.

Mode monochrome
Photo prise en mode monochrome

En plus du mode automatique, la vidéo est également disponible en mode professionnel, ce qui permet de modifier la mesure d’exposition, la correction d’exposition (de -2 à +2), l’autofocus et la balance des blancs).

Le mode spécial « cliché nocturne », quant à lui, s’en sort plutôt correctement, quand on connaît la mauvaise tenue de la plupart des smartphones an condition de basse lumière. Pour l’utiliser il est nécessaire de poser le mobile sur trépied (ou mini-trépied) ou un support stable. Très pratique et plutôt complet, il permet à l’utilisateur de sortir du mode auto si besoin et de contrôler les ISO (400, 800 ou 1600) et le temps d’exposition. Surtout il est possible de voir en direct la photo s’éclaircir progressivement lors de la prise de vue et ainsi d’ajuster soi-même le temps d’exposition en rappuyant pour déclencher prématurément. Cependant, au résultat, l’image reste bien trop lissée, comme passée sous un filtre pour effacer le bruit ennuyant.

Mode « cliché nocturne » automatique – exposition longue

Le P10 propose aussi une fonction time-lapse en 720p, simple et de bonne qualité, et une fonction ralenti (en 1080p 60fps) de bien meilleure facture que celle du petit Honor 6X qui ne joue pas dans la même cour. L’image, bien qu’un peu trop lisse, reste correcte et le ralenti fluide.

Fonction timelapse - smartphone Huawei P10

Fonction ralenti - smartphone Huawei P10

Parmi les options créatives, devenues classiques des smartphones férus de photo, on retrouve sans surprise un mode panoramique, plutôt efficace qui parvient à corriger les quelques accros qu’il peut y avoir quand on n’arrive pas à suivre correctement la ligne horizontale à la prise de vue, un mode HDR qui ajoute très légèrement de la vibrance et du contraste à l’image (si légèrement que ça n’en est pas flagrant !), un mode lightpainting que nous n’avons pas testé (qui permet de réaliser des filés et des poses longues de nuit en ville ou en lightpainting), et un mode gourmet, pour que vos plats aient un petit air de « foodinstagram ».

Mode panoramique
Mode panoramique (toujours difficile quand des sujets sont en mouvement)
Mode HDR

Par ailleurs, les fans de filtres à l’esthétique « Instagram » pourront également se réjouir des quelques modèles pré-enregistrés pour embellir leur photo. Parmi ces filtres, on note la présence des habituels « Valence », « Halo », etc.

Les quelques filtres à utiliser

Un mode professionnel abouti

Si l’on met de côté un instant la grande quantité de fonctionnalités photo, c’est le mode professionnel du Huawei P10 qui est parmi les modes les plus intéressants et les plus aboutis. Il offre au photographe une grande liberté pour paramétrer lui-même et façonner sa photo comme il/elle l’entend et permet d’explorer pleinement la photographie au smartphone. Ainsi, on retrouve les réglages habituels permettant de jouer sur la mesure d’exposition (matricielle, pondérée, spot), les ISO (jusqu’à 3200), la vitesse, la correction d’exposition, l’autofocus et la balance des blancs. D’un simple coup de pouce vers le haut, il est possible de basculer du mode automatique au mode professionnel, ce qui est très pratique.

Mode professionnel avec les réglages de base au bas de l’écran et les sous-fonctions (flash, grande ouverture, portrait, image dynamique, filtres) en haut de l’écran

En plus de ces réglages de base, le mode professionnel intègre plusieurs fonctions qu’il est possible d’activer ou désactiver en cliquant sur les icônes présentes en haut de l’écran. En voici les spécificités.

Le flash peut permettre parfois de déboucher les ombres, mais à éviter sur les portraits (pour ne pas se retrouver avec le teint cadavérique).

Le mode « grande ouverture » permet de prendre des photos avec une faible profondeur de champ, en particulier pour des sujets se trouvant à distance inférieure à 2 mètres. Ce mode fonctionne comme sur le Honor 6X que nous avions testé, grâce au double capteur photo et via un algorithme créant un faux effet bokeh qui peut être adouci ou intensifier selon l’ouverture choisie. L’aspect pratique de ce mode, c’est surtout les possibilités de modifications qu’il offre après la prise de vue. Car, en effet, il est facile de retrouver les photos prises en mode « grande ouverture » dans la bibliothèque, celles-ci affichant un petit icône en forme de diaphragme. Et il est très simple de les modifier en touchant la zone de l’image sur laquelle vous souhaitez faire la mise au point et en déplaçant le curseur pour modifier l’ouverture, de f/0,95 comme profondeur de champ minimale à f/16 pour un arrière-plan entièrement net. Sachant que ces modifications sont enregistrées dans un autre fichier créé pour l’occasion, ainsi l’image initiale est conservée. Cependant, même si ce mode est familier aux produits de la maison Huawei, il reste encore perfectible et l’appareil a du mal à distinguer les différents plans d’une photo. Ainsi les transitions entre le net et le flou restent peu naturelles, ce qui donnent à certaines photos une esthétique un peu contrefaite.

Possibilité de modifier l’ouverture après la prise de vue
On peut modifier l’ouverture de f/0,95 à f/16 en bougeant le curseur en bas de l’écran. Cette photo est un bon exemple d’une mauvaise gestion des différents plans de l’image, puisque la transition entre le premier plan net et l’arrière-plan flou est peu naturelle.

La fonction « portrait » rejoint un peu le concept du mode « grande ouverture » mais se spécialise en plus dans la détection de visage. Ainsi après avoir détecté la personne sur laquelle faire le point, le P10 ajoute ensuite un filtre qui imite le flou bokeh d’arrière-plan afin d’isoler le sujet au premier plan. A cela s’ajoute un « niveau de beauté » qui permet de plus ou moins lisser la peau et les défauts en jouant avec le curseur, bien que le résultat ne soit pas si flagrant ou convaincant, même à l’intensité la plus forte (5). Ce mode est aussi disponible avec l’appareil frontal pour les autoportraits.

La fonction « image dynamique » permet, quant à elle, d’animer une image pendant 2 secondes (1 seconde avant la prise de vue et 1 seconde après). Un mode pas toujours utile mais sympathique à tester pour animer quelques mouvements dans une image. Il rappelle notamment la fonction Live Photos d’Apple.

Enfin, la dernière option est celle des filtres, qui permet au photographe de choisir le type d’images souhaitées : en fonction standard, les couleurs tendent à se rapprocher de l’ambiance réelle de la photo, alors que le filtre « couleurs vives » donne plus de vibrance et le filtre « couleurs douces » atténue les intensités. Les différences restent toutefois assez légères comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Performances et qualité d’image

Le Huawei P10 offre une très bonne qualité d’image avec un bon rendu des détails en conditions de luminosité suffisante : les photos sont nettes, bien piquées, aux couleurs plutôt vives et contrastées, même si parfois les couleurs semblent s’éloigner un peu du réel, un peu trop vives.

En intérieur, de jour, la qualité reste là. En lumière artificielle, le mode automatique peut parfois s’éloigner un peu de l’ambiance réelle de la scène au niveau des températures de couleur, mais la possibilité de gérer la balance des blancs en mode professionnel peut permettre de corriger ce défaut.

Mode professionnel : ISO 100, 1/800s, f/2.2
Mode automatique
Mode professionnel en intérieur : ISO 125, 1/35s, f/2.2

Le zoom est un élément qui a été amélioré depuis les précédents smartphones et montre des résultats vraiment corrects : jusqu’à x3, il préserve un certain piqué, au-delà jusqu’au maximum x5.5, la netteté se détériore bien vite et l’image devient pixellisée et délavée. Rappelons ici que ce smartphone dispose d’un zoom numérique et non optique, car les objectifs du P10 ont la même focale (un équivalent de 27mm), mais Huawei utilise une technologie Hybrid Zoom qui permet de combiner les données des deux capteurs pour conserver du détail.

Mode automatique : ISO 100, 1/1600, f/2.2
Mode auto : le zoom à x3 reste correct et ne génère pas trop de bruit

Le point faible du P10, à l’image de la plupart des smartphones bien sûr, reste la photographie en condition de faible luminosité. La montée en ISO jusqu’à 3200 est à éviter si l’on ne veut pas se retrouver avec des images très bruitées, et les températures de couleur ne sont pas toujours bien respectées. Cependant, si l’on gère bien les réglages, certaines photos de nuit sont correctes.

Mode professionnel pour une photo de nuit : ISO 800, 1/50, f/2.2

Le mode « cliché nocturne » peut cependant être une bonne solution dans ce cas-là, permettant de longues expositions qu’il est facile de gérer soi-même. Toutefois les résultats peuvent sembler parfois décevants, puisque les images semblent perdre beaucoup de détails et être lissées à l’extrême comme si un filtre était ajouté pour dissimuler le bruit numérique.

Parmi les autres fonctionnalités photo, le mode monochrome est de bonne qualité et offre des images au bon rendu de détails et couleurs. Cependant, d’un point de vue général, il semble tendre plus vers des nuances de gris qu’un véritable noir et blanc, bien contrasté. Le mode professionnel peut permettre de mieux jouer sur les contrastes. Petit bémol : ce mode n’est pas disponible pour la vidéo et il n’est pas possible d’enregistrer des fichiers RAW.

Mode monochrome automatique
Mode monochrome professionnel

Par ailleurs, le mode vidéo, que ce soit en automatique ou en professionnel, est efficace et performant. Le P10 étant stabilisé, il est aisé de filmer à la main sans faire trembler l’image, comme vous pouvez le voir dans les vidéos suivantes. C’est un véritable atout qui évite de se balader constamment avec un stabilisateur ou trépied à smartphone !

Mode vidéo professionnel smartphone Huawei P10

Mode vidéo automatique smartphone Huawei P10

L’APN frontal pour les selfies n’a pas à rougir de ses résultats également. Avec ses 8MP il permet de prendre de bons clichés, sans que l’on cherche à en demander plus.

Enfin, le dernier point sur lequel il est nécessaire de revenir, c’est la possibilité d’enregistrer les photos en format RAW. Dans les paramètres, on peut choisir d’obtenir ses images à la fois en JPG et en RAW (sous l’extension .dng) en mode automatique et professionnel (sans zoom et sans ajout de filtre possible). Ainsi les autres modes (dont le monochrome) ne peuvent pas produire de RAW. Ces fichiers étant bruts, épurés de tout filtre rajouté par le smartphone, ils sont très différents des fichiers JPG au résultat.

A gauche le fichier JPG pris en mode professionnel - A droite la même image enregistrée en fichier RAW en mode professionnel
A gauche le fichier JPG pris en mode professionnel – A droite la même image enregistrée en fichier RAW en mode professionnel

Une différence encore plus flagrante en photo de nuit, avec un ISO maximum porté à 3200, comme vous pouvez le voir avec ces deux images : le fichier RAW « bruite » beaucoup plus que le fichier JPG, extrêmement lissé, jusqu’à la perte de détails. Le point fort du RAW c’est bien sûr la possibilité de pouvoir le modifier à son aise dans un logiciel de retouche comme Lightroom pour ajuster la balance des blancs, la température, etc. Avec cette option, le stockage est à prendre en compte, puisque l’appareil enregistre à chaque fois le JPG et le RAW dans la bibliothèque : les 64 Go de stockage du P10 ne sont donc pas de trop !

Le Huawei P10, le haut de gamme performant et abordable pour les esprits photo créatifs

Smartphone haut de gamme, le Huawei P10 semble vouloir se rapprocher du concurrent Apple, que ce soit dans le design, l’interface et les fonctionnalités, plutôt similaires aux derniers iPhone. Le tout pour un prix plus abordable ! Mais le P10 ne révolutionne pas la gamme et a surtout ajusté son design et la résolution de son capteur monochrome jusqu’à 20 MP par rapport au modèle précédent. Ainsi, si vous en êtes en possession de son aîné, le P9, il n’est pas forcément nécessaire de le faire remplacer. Si, au contraire, vous êtes nouveau dans la gamme, pourquoi ne pas le tester !

Le P10 s’adresse aux exigeants qui cherchent un appareil efficace et performant, simple et plus abordable que d’autres marques. Par son bon processeur, et une certaine rapidité et fluidité pour la navigation et la gestion des applications, il tient ses promesses pour les tâches quotidiennes. Surtout, le P10 peut faire plaisir aux plus créatifs avec ses modes photo et vidéo de qualité. Il produit de belles images, au bon rendu de détails et des couleurs, et offre un grand panorama de fonctionnalités et d’options qui encouragent à explorer et expérimenter la photo au smartphone. Son mode professionnel, bien abouti, aux multiples paramètres, laisse une grande autonomie et flexibilité aux photographes avertis et/ou qui aiment s’amuser avec les réglages.

A noter cependant que le P10, par son design tout métal plutôt fragile et facilement rayable, est à éviter pour les plus maladroits !

Initialement vendu à 599 euros, il est aujourd’hui disponible à partir de 404 euros selon les couleurs.

Test du Huawei P10, un smartphone haut de gamme réussi avec un double capteur photo estampillé Leica
Design
7
Ergonomie et prise en main
7
Fonctionnalités
8.5
Performances et qualité d'image
8.5
Points forts
Taille idéale (5,1 pouces)
Processeur rapide et navigation fluide
Capteur à empreintes réactif
Double capteur photo avec un mode monochrome avancé
Bonne qualité d'image photo et vidéo
Multiples modes photo (grande ouverture, portrait, image animée)
Mode professionnel bien abouti et complet
Points faibles
Design un peu fragile (le dos se raye facilement)
Perte de détails et photos trop lisses pour le mode cliché nocturne
Gestion de la basse lumière perfectible
Flou bokeh peu réaliste en mode portrait
Autonomie un peu plus faible que d'autres smartphones
7.8
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