Liu Bolin se couvre de peinture et se fond dans le décor dans ses « Ghost Stories »

Actuellement en rétrospective à la Maison Européenne de la Photographie jusqu’au 29 octobre 2017, Liu Bolin recouvre son corps de peinture pour se fondre dans le décor de ses photographies. Une performance avec une symbolique forte à la croisée de la photographie, de l’art visuel du body-art et de la sculpture vivante.

© Liu Bolin

Né le 7 janvier 1973 à Shandong en Chine, Liu Bolin vit et travaille à Pékin. Surnommé « l’homme invisible » ou « homme caméléon », il pose durant des heures devant un mur, un monument, une fresque ou encore un rayon de supermarché pour travailler son camouflage dans les moindres détails – sans aucun trucage numérique. Il fige ensuite la performance par le biais de la photographie.

Ses travaux des dix dernières années abordent quatre thèmes principaux : la politique et la censure, la tradition et la culture chinoise, la société de consommation et la liberté de la presse.

© Liu Bolin
Hiding in the City No. 65 – Telephone Booth, 2008
© Liu Bolin
© Liu Bolin
© Liu Bolin

« J’ai décidé de me fondre dans l’environnement. Certains diront que je disparais dans le paysage ; je dirais pour ma part que c’est l’environnement qui s’empare de moi. »

Liu Bolin débute ce type de photographie avec sa série « Hiding in the City » en 2005. Disparaitre n’est pas le seul but de l’artiste. À travers son oeuvre, il organise une protestation silencieuse, se servant paradoxalement de son invisibilité pour se faire remarquer. Il dénonce notamment l’individualité qui se noie dans une identité collective, la société de consommation en se confondant avec les rayons de supermarché.

On doit parfois chercher attentivement pour retrouver l’artiste-caméléon dans la photographie tant l’immersion est réussie.

© Liu Bolin
© Liu Bolin
© Liu Bolin
© Liu Bolin
© Liu Bolin

Pour découvrir les autres travaux de Liu Bolin rendez-vous sur son site ou à la Maison Européenne de la Photographie de Paris jusqu’au 29 octobre 2017.