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DLSP #41 : Dans le sac photo de Pierre-Olivier

DLSP est une rubrique qui vous permet de découvrir les « setups » photo de photographes, professionnels ou amateurs, connus ou anonymes, afin de dévoiler ce qu’il se cache dans leurs sacs photo.

Aujourd’hui le photographe Pierre-Olivier nous présente son setup très complet pour ses reportages photo.


Photographe depuis plus de 18 ans, je suis spécialisé dans la photo de portrait, de reportage d’entreprise ou de plateau. Je travaille essentiellement pour des groupes internationaux, des sociétés de production, des chaines de télévision, des agences de communication, mais aussi des artistes, cuisiniers ou dirigeants d’entreprises.

Partageant ma vie entre Paris et Tokyo je voyage régulièrement en Asie ce qui m’impose d’être très mobile et d’avoir un sac qui contient beaucoup et qui soit résistant. Très résistant !!

Que je sois sur site ou en studio, dans les salons d’un hôtel de luxe ou dans une usine, ce qui m’importe, c’est de rencontrer des gens, de les montrer tels qu’ils sont et surtout de leur faire passer un bon moment. La photo, c’est un peu de lumière, beaucoup de rapports humains.

  • Lowepro Pro Roller X-300 AW : Sur mes séances, j’emporte toujours beaucoup de matériel afin de ne jamais être pris de court ou pire, être limité dans ma créativité. Pendant longtemps j’avais des sacs lourds, que ce soit sac à dos ou sac d’épaule. Mais quand j’ai découvert cette valise à roulettes, ma vie a changé : je n’avais plus mal au dos et surtout je pouvais emporter encore plus de matériel !!! Le bonheur ! Entièrement modulable comme tous les sacs de la marque Lowepro, sa contenance est impressionnante, le matériel est très bien protégé, et on peut visualiser tout de suite ce que l’on a à disposition. Par contre, ce modèle étant le plus grand de la gamme, il n’est théoriquement pas possible de l’emporter en cabine. Théoriquement, car je l’ai toujours emporté avec moi, inconcevable de laisser mes boitiers partir en soute. Les compagnies ont toujours été conciliantes, au prix parfois j’avoue, d’argumentations ou négociations au comptoir d’enregistrement. Une seule fois, avec Air France, il ne m’a pas été possible de prendre la valise avec moi, obligé de la faire enregistrer. Angoisse. J’ai trouvé la solution depuis : je ne vole plus avec Air France !
  • Canon 5D Mark III : J’ai l’habitude de travailler avec 2 boitiers en permanence, avec des optiques différentes montées dessus. Pour moi, il est logique d’avoir les mêmes boitiers, qui ont les mêmes qualités et mêmes caractéristiques, afin de pouvoir travailler avec l’un ou l’autre indifféremment. Pour les distinguer, je leur ai mis des pastilles de couleur, rouges et blanches. Et tous leurs accessoires ( batteries, cartes … ) ont les mêmes codes couleur. C’est plus simple, plus efficace, je ne me trompe ainsi jamais. Et on gagne du temps avec mes assistantes quand je leur demande telle optique sur tel boitier. J’ai caché la marque et changé les sangles d’origine par des Domke 2,5 , pour être plus discret. Je suis photographe, pas VRP Canon !
    Même s’ils commencent à dater un peu, les 5D MK III sont de super boitiers, efficaces, résistants, performants. L’autofocus est perfectible mais il paraît que le 5D Mark IV règle le problème. Sans doute le prochain achat très bientôt, même si je trouve que Canon s’est un peu endormi récemment et joue de sa renommé …
  • Tamron SP 70-200mm f/2,8 Di VC USD G2 : Cette optique vient juste de sortir et je n’ai fait que quelques séances avec mais elle est sublime. L’autofocus, le système de stabilisation, le piqué, tout est parfait. Même les finitions sont belles ! Pour être franc, il y a quelques années, je n’aurais jamais utilisé du Tamron. J’avais toute la gamme d’optiques Canon et ne jurais que par elle. Tamron n’était pas considéré par les professionnels, leurs optiques ne correspondaient pas à nos besoins. Mais depuis la sortie de la nouvelle gamme SP, la marque a fait un grand bond en avant.
  • Tamron SP 90mm f/2,8 Di Macro VC USD : Quand je travaille pour les entreprises, cela me permet de faire de gros plans de machines, d’objets, de matériel. Il peut servir pour les portraits, au besoin.
  • Tamron SP 15-30mm f/2,8 Di VC USD : Cet ultra grand-angle est parfait pour les photos de bâtiments ou pour le reportage, cela permet d’être au cœur de l’action. Très belle qualité optique mais par contre très lourde. Bien plus que son équivalent chez Canon que j’ai longtemps utilisé. C’est dommage car à la longue, son poids se fait vraiment ressentir.
  • Tamron SP 85mm f/1,8 Di VC USD : Mon optique fétiche pour les portraits. Légère, compacte, efficace, équipée d’un système de stabilisation, et d’une qualité exceptionnelle. Si je ne devais n’en garder qu’une seule, ce serait celle-là ! Sans hésitation.
  • Tamron SP 45mm f/1,8 Di VC USD : Optique standard qui complète bien le 85mm pour le portrait. Par contre, je ne comprends toujours pas le choix de Tamron pour cette focale, alors que 55mm aurait été bien plus judicieux.
  • Tamron SP 35mm f/1,8 Di VC USD : Elle est très bien pour le reportage, bien qu’un peu juste dès qu’il faut un peu de champs. J’ai hâte que Tamron sorte le 24mm dans la même série, mais j’ai peur que cela ne soit pas pour tout de suite étant donné que le 24-70 vient d’être annoncé.
  • Déclencheur Cactus V6II : J’ai découvert cette marque basée à Hong- Kong alors que j’étais en voyage en Thaïlande il y a quelques années. En extérieur j’avais toujours des problèmes pour déclencher à distance mes flashs cobra avec le transmetter Canon qui fonctionnait à infrarouge. Une catastrophe dès qu’il y avait trop de soleil, forcément. Et dans la rue à Bangkok, j’ai croisé un photographe thaïlandais qui m’a montré ce système radio qui peut fonctionner avec tous les boitiers et toutes marques de flash et même en crossbrand. J’ai foncé dans un magasin photo et acheté les transceiver. Depuis Cactus a amélioré le modèle, qui peut maintenant fonctionner en HSS
  • Flashs Cactus RF60X : Je travaille beaucoup avec des flashs Cobra déportés, façon strobisme. L’avantage de ces flashs Cactus, c’est que le récepteur radio est intégré et qu’ils fonctionnent en HSS. Comme le flash Cobra est parfois limité en plein soleil, j’en additionne plusieurs afin de démultiplier la puissance. J’ai numéroté tous mes flashs, pour m’y retrouver quand je mets beaucoup de flashs, car j’en ai déjà mis jusqu’à 8 !!! Mes autres flashs cobra sont des Canon 580 EXII mais je trouve que les Cactus recyclent plus vite donc ils restent souvent dans le placard. Quand je suis en studio, je travaille avec des flashs Elinchrom ELC Pro HD 500 mais ils ont leur sac à part.
  • Gélatine Full CTO : Ce sont des gélatines de couleur orange qui permettent de modifier la température de couleur des flashs et donc d’éclairer en artificiel. J’ai toujours dans mon sac autant de gélatines que de flashs, que j’accroche avec du velcro fixé sur les flashs. Les gélatines sont la partie infime des dizaines accessoires que j’utilise avec les flashs cobra, qui sont rangés dans d’autres sacs !
  • Anker Powerline câble Lightning 3 mètres + Chargeur : Je déteste être dépendant de la technologie mais dois resté connecté et joignable. Alors j’ai tous les accessoires possibles avec moi. Tous, vraiment tous. C’est limite pathologique ! C’est dans un autre sac mais j’ai toujours un chargeur dans mon sac photo. Et forcément les 2 types de prises, française et japonaise ( qui est aussi US ce qui est bien pratique )
  • Carte de visite : J’ai dû attraper cette manie du Japon, où l’échange de cartes de visite est la première chose que l’on fait quand on rencontre un interlocuteur. Donc j’en ai toujours avec moi, la base pour toute relation professionnelle. Pourtant je sais bien que les smartphones sont en train de faire tomber en désuétude la carte de visite, il est plus « branché » de s’ajouter sur les réseaux sociaux que d’échanger une carte, mais je suis attaché à l’objet. Il reflète la personnalité, le style, le design. Une image de marque presque.
  • Passeport : C’est le meilleur ami du voyageur, ouvrant les portes des pays. J’essaye de le remplir entièrement avant sa date d’expiration, petit défi personnel.
  • Argent étranger : À chaque fois que j’arrive dans un pays, je vide mes poches de la monnaie du pays précédent et fourre tout dans une poche du sac. À force je cumule et les redécouvre quand je cherche des accessoires.
  • Leatherman Waves : inutile quand on n’en a pas, indispensable quand on en a un. Cette pince est magique et ne me quitte jamais. J’ai en perdu quelques-uns, on m’en a volé d’autres, j’en ai même laissé dans des aéroports car interdit en cabine. Couteau, pince, tournevis, lime … le couteau suisse du professionnel.
  • Maglite Mini R6 LED : En complément de la pince Leatherman, la lampe de poche peut paraître inutile mais très pratique dans de multiples situations. Surtout sur les plateaux ou lors des tournages de nuit.
  • Varta piles AA : comme j’utilise énormément les flashs Cobra, je fais une grosse consommation de piles. Les piles rechargeables étaient une évidence, aussi bien pour une raison économique qu’écologique. J’ai acheté les boites en plastiques au Japon, que j’ai numéroté et ajouté des codes couleur pour m’y retrouver. Le + côté vert, la pile est pleine, côté rouge c’est qu’elle est vide. Simple, mais efficace en pleine séance.
  • Varta Chargeur de bureau LCD : Avant j’utilisais une autre marque, mais le chargeur a brulé en pleine nuit dans la chambre de mon hôtel. Pas très rassurant ! Si la charge est un peu longue, presque 7 heures, Varta est une marque fiable.
  • Sandisk CF 4Go + SD 16 Go : Je dois être le seul photographe qui utilise encore des 4Go !!! Cela peut paraître ridicule mais je préfère fractionner mon sujet. J’ai commencé à travailler en pellicule il y a des années et quand est arrivé le numérique, j’étais toujours angoissé qu’une carte plante. J’ai gardé cette habitude. Si une carte n’est plus lisible, seule une partie du sujet sera perdue, pas l’intégralité comme cela aurait pu être le cas avec une carte de 32 ou 64Go.
  • Pinces et accessoires : J’ai toujours plein d’accessoires dans mon sac. Et pire, j’ai même un sac aussi gros spécialement dédié aux accessoires. Pinces, attaches, scotch, câbles, mousquetons … je ne veux jamais un jour me dire que j’ai été limité dans mon travail car je n’avais pas l’accessoire. Par contre mes assistantes n’en peuvent plus de porter des sacs de plusieurs kilos.
  • Lexar card reader USB3.0 CF et SD : Je suis parti en reportage en le laissant sur mon bureau et donc rien pour lire les cartes une fois sur le site. La honte absolue. Depuis il ne sort plus de mon sac. Je suis attristé comme beaucoup que Lexar ait décidé d’arrêter la commercialisation des cartes et accessoires.
  • Montre : J’ai un gros problème avec le temps, je ne sais pas le gérer. Alors comme je déteste être en retard, j’arrive toujours très en avance sur mes séances. Et puis finalement on n’a jamais assez de temps pour installer le matériel.
  • Minolta Cellule Auto meter IV F : Avec le numérique, on a perdu l’habitude d’utiliser la cellule mais c’est tellement précis. Je suis incapable de travailler sans dés que je suis en studio. J’ai cette cellule depuis 15 ans au moins, mais crois que le modèle ou la marque n’existe plus. Dommage, car elle est top.
  • Batteries Canon LP E6N : Toujours être prévoyant, ce serait impardonnable d’être à court en pleine séance. En fait j’ai 6 batteries, il y en a dans les boitiers. Elles aussi ont leurs codes couleur, en fonction des appareils et de leur niveau de charge.
  • Apple iPod + JBL Go enceinte portable : J’aime bien mettre de la musique sur mes séances, ça détend les modèles et l’atmosphère. Par contre mes assistantes m’ont interdit de brancher mon iPod, car elles ont honte de ma playlist « old school ».

 

Le plus important, ce n’est pas le matériel mais le regard du photographe et les rencontres. Il n’y a pas de bon ou mauvais matériel, il suffit de trouver celui qui nous convient, aux habitudes de travail. Les appareils, les optiques, les accessoires, ce ne sont que des outils pour faire des images.

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