Après nous avoir fait patienter avec un teasing sans fin, Pentax annonce aujourd’hui son tout nouveau boîtier reflex plein format, le Pentax K-1.
Avec ce boîtier au capteur 24x36mm, Ricoh-Pentax entre dans la cour des grands – où se battaient jusqu’alors Canon, Nikon et Sony – avec un appareil photo musclé doté du savoir-faire de Pentax.
Avec le K-1, Pentax propose un appareil massif et trapu, mais proche des Canon 5D Mark III ou Nikon D810. Avec ses mensurations de 136,5 x 110 x 85,5 mm, il est plus compact que ses concurrents directs, mais plus épais. Par contre, le boîtier dépasse le kilo sur la balance avec 1010g.
Parmi les caractéristiques principales du boîtier, on découvre un capteur CMOS de 36,4 Mpx, offrant une définition de 7360 x 4912 px. Les plus attentifs auront ainsi noté qu’il s’agit de la même définition que les Nikon D810 et Sony A7R, signe que Ricoh-Pentax s’est peut-être fourni chez Sony pour un capteur qui a déjà fait ses preuves. Ce capteur est dépourvu d’un filtre passe-bas.
Fidèle à sa tradition, Pentax intègre une stabilisation du capteur sur 5 axes, apprécié de longue date par les pentaxistes. Cette stabilisation du capteur permet notamment un ajustement automatique de l’horizon, une optimisation de la qualité de l’image avec la technologie Pixel Shift Resolution, un suivi de la voûte céleste et bien entendu une correction des mouvements. Si cela n’a l’air de rien, c’est le premier boîtier reflex plein format qui dispose d’une stabilisation du capteur.
Grâce au nouveau processeur Prime IV, Ricoh-Pentax annonce une sensibilité de 100 à 204800 IS0, une valeur très élevée par rapport aux concurrents. Il faudra voir ce qu’il en est lors d’un test terrain. Sur la rafale, le K-1 permet d’aller jusqu’à 4,4 i/s et tient pendant 70 vues en JPEG et 17 en RAW. Lorsqu’une optique APS-C à monture K est montée sur le boîtier, l’appareil effectue un crop auto dans l’image pour l’utiliser. On obtient ainsi une image de 15 Mpx et une rafale qui monte à 6,5 i/s. Le système AF SAFOX 12 utilise 33 collimateurs, dont 25 en croix, soit un peu moins que les autres boîtiers concurrents.
Avec le K-1, il ne faut donc pas s’attendre à un foudre de guerre, mais plutôt à un boîtier robuste (merci la tropicalisation avec 87 joints d’étanchéité et une résistance au froid jusqu’à -10°C) et confortable (viseur pentaprisme avec une couverture de 100%, grossissement 0,70x et dégagement oculaire de 20,6 mm), ce qu’on attend généralement d’un boîtier plein format dans cette gamme.
Au niveau connectique, le K-1 offre de l’USB 2.0, l’HDMI, le Wi-Fi et le GPS. L’appareil utilise un double compartiment pour cartes mémoires SD.
Si vous attendiez des nouveautés vidéo, le K-1 va vous décevoir : il n’embarque que le classique Full HD en 1080p jusqu’à 60fps, mais intègre une prise micro et une prise casque.
Du côté des nouveautés, on découvre un écran orientable non tactile (diagonale de 8,1cm, définition 1,037 Mpx) monté sur des branches coulissantes. Drôle de formule, mais qui semble très maniable, permettant notamment d’incliner l’écran à 35° horizontalement. On aime ou pas, il faudra voir sur le terrain ce que donne une telle technologie.
Reste le prix. Le Pentax K-1 sera proposé à partir d’avril 2016 au prix de 1990€ seulement ! De quoi donner un coup de pied dans la fourmilière pour les D810 et 5D Mark III qui se négocient largement au-dessus malgré leur âge. Par contre, c’est du côté des optiques compatibles FF sorties l’an dernier par Pentax que l’addition sera salée. Le marché de l’occasion pour les optiques 24x36mm Pentax va d’ailleurs sûrement reprendre de l’activité.