Ryan McGinley a de quoi faire des jaloux. A seulement 24 ans, il était le plus jeune artiste à avoir une exposition solo au Whitney Museum of American. Depuis, il collectionne les récompenses.
Présentation de l’artiste
Né aux États-Unis en 1977, c’est le plus jeune d’une famille de 8 enfants. Il commence la photographie en 1999 et se fait remarquer par sa série The Kids Are Alright, décrivant des instants d’une jeunesse sans contrainte. Profondément ancré dans une culture punk, il part en 2007 en road trip à travers les États-Unis avec son groupe pour réaliser son incroyable série I Know Where the Summer Goes en marge de toutes réalités. Toujours en évolution, il réalise en 2010 une nouvelle série Life Adjustment Center, de très beaux nus en noir et blanc ainsi qu’en couleur. Il dit avoir été particulièrement inspiré par les travaux de Gilles Larrain.
Que nous décrit l’univers de ce photographe ?
McGinley travaille principalement par séries, et c’est ensemble que ses images prennent du sens et transmettent tout leur message. On y voit une jeunesse insouciante, qui prend des risques et qui croque la vie à pleine dent ! C’est une véritable bouffée d’oxygène. Une sorte d’utopie contagieuse qu’on aimerait tous vivre. La liberté est un des thèmes majeurs de cet artiste : liberté dans les nus, liberté dans les mouvements et dans les grands espaces, et liberté sexuelle. Ce n’est jamais un nu « sombre », comme peut l’être le grand Larry Clark, mais c’est plutôt un nu « ludique », plein d’enthousiasme et d’optimisme. « Un des meilleurs moments de mon métier est de voir les gens nus. Je ne finis pas d’être fasciné par le corps humain » explique-t-il.
Notez que chaque image présente un mouvement ou une action, ce qui donne une dynamique à ses photos. Cette dynamique est renforcée par l’utilisation fréquente d’effets pyrotechniques. McGinley n’utilise pas de modèles professionnels mais des gens qu’il rencontre et qui veulent bien participer, « ce sont souvent des artistes ou d’une certaine façon des rebelles, des punks ou des bohèmes ».
Son leitmotiv ?
Il faut oser, prendre des risques, être acteurs de ses propres photographies. Le rôle du photographe est un élément clé, on se demande si ce sont des mises en scènes, ou des témoignages de ses aventures. Cela nous invite à changer notre approche de la photographie : vivre une aventure en prenant des photos et non être simple spectateur.
Ryan McGinley nous donne une grande leçon de photographie, et une grande leçon de vie.