Test Pixel 10 Pro : que vaut le dernier smartphone de Google en photo ?

De délicieuses imperfections

8.2
sur 10
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En août 2025, Google a lancé ses 4 smartphones haut de gamme : les Pixel 10Pixel 10 ProPixel 10 Pro XLPixel 10 Pro Fold. Chacun d’entre eux vise à démontrer le savoir-faire du géant californien, tant en termes de design que d’intégration de l’I.A

Au sein de ce quatuor, le Google Pixel 10 Pro est le modèle le plus équilibré, avec un module photo polyvalent et un design toujours très réussi.

Sur le terrain, quel niveau de performances pouvons-nous obtenir avec ce smartphone premium et très ambitieux ? Nous l’avons utilisé au quotidien pendant plusieurs semaines, et voici notre test complet du Google Pixel 10 Pro.

Google Pixel 10 Pro : le changement dans la continuité

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Pixel 10 Pro s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur. Ce qui est une très bonne chose, tant le Pixel 9 Pro nous avait séduit par son design et son interface très réussis.

Google semble donc avoir trouvé une recette qui fonctionne – et la décline à l’identique pour ce nouveau cru de 2025. Ce modèle vise à rivaliser frontalement avec l’iPhone 16 Pro – mais aussi avec le Samsung Galaxy S25.

Samsung Galaxy Z Fold 7, Oppo Find X8 Ultra, Xiaomi 15 Ultra, Apple iPhone 13 Pro et Google Pixel 10 Pro

Voici les principales caractéristiques du Google Pixel 10 Pro :

  • Écran : AMOLED LTPO, 6,3 pouces, 1-120 Hz
  • Définition : 1280 x 2856 pixels
  • Appareil photo dorsal : 50 Mpx (type 1/1,31 pouce), 48 Mpx (type 1/2,55 pouce), 48 Mpx (1/2,55 pouce)
  • Appareil photo frontal : 42 Mpx (type inconnu), f/2,2, équivalent 17 mm
  • Vidéo : 8K 30p (via upscaling Cloud), 4K jusqu’à 60 fps, FHD jusqu’à 240 fps
  • OS : Android 16
  • Processeur : Tensor G5
  • Mémoire vive : 16 Go
  • Batterie : 4870 mAh (charge 30W/15W)
  • Stockage : 128 Go / 256 Go / 512 Go / 1 To, pas de slot carte mémoire
  • Dimensions : 152,8 x 72 x 8,5 mm
  • Poids : 207 g
  • Prix au lancement : 1099 €

Design et finitions

Le Pixel 10 Pro reprend les codes stylistiques de son aîné. On retrouve donc un smartphone très séduisant, mélange de sobriété et d’élégance. À tel point qu’il pourra facilement faire de l’œil aux fans de la marque à la pomme.

Pixel 9 Pro vs Pixel 10 Pro : lequel est lequel ?

Ses dimensions sont (presque) raisonnables. Il mesure 156,2 x 73,2 x 8,5 mm – soit quelques millimètres de plus que l’an dernier. On apprécie toujours les coins très arrondis. En revanche, son poids de 207 g est plutôt élevé pour un smartphone de cette taille.

L’écran de 6,3 pouces (1280 x 2856 pixels, 495 ppp) offre une très bonne lisibilité. D’autant que la luminosité maximale passe à 3000 nits. Néanmois, le traitement anti-reflets est… perfectible. On retrouve toujours le petit poinçon pour la caméra selfie – qui sert aussi à la reconnaissance faciale. Une bonne manière de rivaliser avec le Face ID d’Apple, même si moins sécurisé. Pour autant, il mise toujours sur le lecteur d’empreinte digitale intégré à l’écran, qui se montre très rapide.

Oh, les beaux reflets

Le dos est particulièrement sobre. On retrouve toutefois la “barre horizontale” destinée aux 3 capteurs photo, qui dépasse d’environ 1,5 mm de la surface. Puisqu’elle occupe presque toute la largeur, le téléphone ne bascule pas lorsqu’il est posé sur une table. La concurrence ferait bien de s’en inspirer !

Dernier point notable, le tiroir SIM (absent de la version US) migre en haut du terminal. Sur le tranche inférieure, on découvre donc 2 haut parleurs, donc la puissance a été doublée par rapport à l’an dernier. La qualité de son est également en hausse, avec un son plus rond, moins métallique.

3 objectifs et une certaine dose de polyvalence

Le bloc photo du Pixel 10 Pro est virtuellement identique à celui de son prédécesseur (mêmes capteurs, mêmes longueurs focales).

Dans le détail, on dispose toujours de 3 objectifs : 12 mm (ultra grand-angle), 24 mm (standard) et 110 mm (téléobjectif).

On note aussi une focale “virtuelle” équivalent 48 mm (zoom x2) ainsi qu’un zoom x10 équivalent 250 mm, tous deux obtenus en effectuant un crop dans l’image à grands renforts d’algorithmes. Enfin, on découvre un mode Pro Res Zoom 100x.

Capteur principal 24 mm : un rendu général au top mais une restitution des détails perfectible

Comme ses prédécesseurs, le Pixel 10 Pro utilise un capteur principal de type 1/1,31 pouce. Il compte 50 Mpx, mais livre des images de 12,5 Mpx grâce au pixel binning. L’objectif ouvre à f/1,68 – comme sur les Pixel 8 et 9 Pro.

Sur le terrain, le capteur principal du Pixel 10 Pro livre de bons résultats – comme ses prédécesseurs depuis le Pixel 7 Pro. Le rendu des images est très plaisant. Le HDR ne cherche pas à « en faire trop ». La restitution des couleurs et des contrastes est d’une grande justesse et le débouchage des ombres est toujours très naturel.

Butte aux Cailles – Google Pixel 10 Pro – Objectif principal 24 mm – ƒ / 1,7 – 1/1250 s – ISO 21

Comme l’an dernier, l’autofocus est d’une grande réactivité. Aucun temps de latence n’est à noter entre deux photos. Unique souci : en activant l’appareil photo sans déverrouiller le terminal (via un double-appui sur la touche power), la MaP se bloque parfois. Un phénomène beaucoup plus rare depuis une récente mise à jour, cela dit.

Couchant-Elysées – Google Pixel 10 Pro – Objectif principal 24 mm – ƒ / 1,7 – 1/1500 s – ISO 22

Hélas, comme l’an dernier, le rendu des détails demeure perfectible. En zoomant dans nos images, on observe un lissage des détails les plus fins. En clair : le Pixel 10 Pro ne parvient pas à rivaliser avec ses concurrents dotés d’un capteur type 1 pouce.

Triomphe automnal – Google Pixel 10 Pro – Objectif principal 24 mm – ƒ / 1,7 – 1/580 s – ISO 22

Le téléphone se rattrape en basse lumière. Le rendu des photos est très naturel. La capture est quasi-instantanée, sauf en très, très basse lumière. Mais surtout, l’appareil réussit à conserver un temps de pose suffisamment court (1/100 s). Résultat : le nombre de photos floues est bien plus faible qu’avec les récents Xiaomi 15 Ultra ou Oppo Find X8 Ultra.

Halles de lumière – Google Pixel 10 Pro – Objectif principal 24 mm – ƒ / 1,7 – 1/100 s – ISO 64

En revanche, le lissage des détails est toujours bien présent. Les éléments à l’arrière-plan peuvent paraître gommés. On touche ici à l’une des limites de la photographie au smartphone…

Amour brutaliste – Google Pixel 10 Pro – Objectif principal 24 mm – ƒ / 1,7 – 1/310 s – ISO 742

Ultra grand-angle 12 mm : oui mais…

Autant le dire tout de suite : le module ultra grand-angle possède les mêmes qualités et les mêmes défauts que celui du Pixel 9 Pro. Oui, l’angle de champ ultra-large (126°, équivalent 12 mm) ouvre des horizons créatifs très intéressants. Oui, le rendu des couleurs et des contrastes est toujours aussi agréable à l’œil.

Béton onirique – Google Pixel 10 Pro – Ultra grand-angle 12 mm – ƒ / 1,7 – 1/80 s – ISO 64

Néanmoins, dès que l’on zoome dans l’image, on observe un gros manque de détails. Le lissage est très présent, l’accentuation des détails très artificielle. La faute revient au capteur très défini (48 Mpx)… mais de petite taille (type 1/2 pouce).

Issy Paris, beau béton – Google Pixel 10 Pro – Ultra grand-angle 12 mm – ƒ / 1,7 – 1/3900 s – ISO 53

L’objectif est assez lumineux (f/1,7). Néanmoins, la correction des distorsions demeure perfectible. En effet, les sujets situés aux 2/3 de l’image sont complètement déformés !

Passy-Eiffel – Google Pixel 10 Pro – Ultra grand-angle 12 mm – ƒ / 1,7 – 1/640 s – ISO 51

L’ultra grand-angle est également utilisé pour le mode Macro. Il permet de s’approcher très près du sujet (2 cm seulement). Le rendu des photos est plaisant… mais le manque de détails est franchement visible.

Gouttelettes – Google Pixel 10 Pro – Ultra grand-angle 12 mm – ƒ / 1,7 – 1/1200 s – ISO 176

Enfin, les performances sont en retrait en basse lumière. Certes, le rendu général (couleurs et contrastes) est réussi. Mais on observe surtout un mélange assez indigeste de sharpening et de lissage. Une frange bleutée apparaît autour des sources de lumière. Ajoutez à cela les déformations du champ et vous obtenez un résultat assez médiocre.

Chez la concurrence – Google Pixel 10 Pro – Ultra grand-angle 12 mm – ƒ / 1,7 – 1/60 s – ISO 126
Résidence photographique – Google Pixel 10 Pro – Ultra grand-angle 12 mm – ƒ / 1,7 – 1/25 s – ISO 616

Téléobjectif 110 mm : mention Bien

L’an dernier, le Pixel 9 Pro nous avait séduit avec son téléobjectif 110 mm (zoom x5) ouvrant à f/2,8. Son successeur reprenant le même couple capteur + optique, les performances sont… relativement identiques. Ainsi, la restitution des couleurs et de contrastes est très juste, le débouchage des ombres est très naturel. De ce point de vue, ce téléobjectif est satisfaisant.

Étoile zoomée – Google Pixel 10 Pro – Téléobjectif 110 mm – ƒ / 2,8 – 1/640 s – ISO 44

Cependant, le petit capteur type 1/2,55 pouces – identique à celui de l’ultra grand-angle – ne peut faire de miracles. Ainsi, on observe une certaine mollesse se fait sentir dès que l’on zoome dans l’image. Les images sont très plates, sans le moindre modelé. Heureusement, l’autofocus est réactif et aucune latence n’est à noter.

BVB (Bolide Vintage Bleuté) – Google Pixel 10 Pro – Téléobjectif 110 mm – ƒ / 2,8 – 1/1400 s – ISO 43

Contrairement aux smartphones les plus premium, Google ne propose pas de téléobjectif “intermédiaire” (équivalent 70 mm) pour faire le pont entre l’objectif principal 24 mm et le “vrai” téléobjectif. Ainsi, dès que l’on dépasse un zoom x2 (eq. 48 mm), l’appareil applique un simple crop dans l’image. Résultat : nos photos capturées avec un zoom x3 ou x4 sont plutôt mauvais.

Perspective encombrée – Google Pixel 10 Pro – Objectif principal 24 mm avec zoom numérique x4 – ƒ / 1,7 – 1/490 s – ISO 30

De nuit, ce téléobjectif se débrouille bien… mais sans plus. Comme avec les autres objectifs, la scène est correctement restituée. La colorimétrie et le dosage du HDR sont très justes. Mais comme l’an dernier, ce téléobjectif souffre du syndrome « petit capteur + optique peu lumineuse ».

Ghosting my love – Google Pixel 10 Pro – Téléobjectif 110 mm – ƒ / 2,8 – 1/50 s – ISO 369

Résultat : le niveau de détails est (très) en retrait par rapport au capteur principal. Bien souvent, les détails de l’image sont totalement brouillés. Le rendu des lumières dans le champ est plutôt médiocre – et on note un curieux effet de ghosting.

Avenue – Google Pixel 10 Pro – Téléobjectif 110 mm – ƒ / 2,8 – 1/30 s – ISO 1600

En soi, le téléobjectif 110 mm du Pixel 10 Pro reste honorable – et n’est pas moins bon que bien d’autres de ses concurrents. Cependant, il ne peut rivaliser avec les téléobjectifs des smartphones les plus premium, qui s’appuient à la fois sur des capteurs plus grands et des optiques plus lumineuses pour un rendu bien meilleur…

Une profusion de modes photo et un Pro Res Zoom 100x surprenant

Comme sur les précédents modèles, le Pixel 10 Pro dispose d’un grand nombre de modes photo pertinents – dont certains font la part belle aux algorithmes et, dans certains cas, à l’IA générative.

C’est notamment le cas avec le mode Pro Res Zoom 100x, qui avait suscité beaucoup de réactions lors de l’annonce du smartphone. Le principe : au-delà d’un zoom x30, le zoom ne se base pas sur un simple crop. Juste après la capture, l’appareil fait appel à l’IA générative pour récréer les détails du sujet. Et ainsi livrer une image de bonne qualité, même pour des sujets situés à très grande distance. Un mode que nous avions déjà croisé sur l’Oppo Find X8 Ultra.

Dans les faits, le système est (très) prometteur… mais quelques aberrations sont encore à noter. Sur la photo ci-dessous, le rendu général de la grue est convainquant, mais l’IA a beaucoup de mal avec les lignes droites ! De la même, le système a encore bien des soucis avec les textes, qui sont totalement altérés.

Et ne parlons surtout pas des visages, qui deviennent méconnaissables. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose tant ce mode pourrait être donner de mauvaises idées à certains paparazzi en herbe…

Et surtout, ce mode une nouvelle fois la notion même de photographie, l’image d’origine étant « réinterprétée » par l’IA. Un point tout aussi valable avec le “zoom amélioré” ou la “gomme magique” (voir plus loin).

On retrouve également le mode Mouvement. Toujours aussi efficace, il permet d’imiter le rendu d’une photo en pose longue – en tenant le smartphone à main levée. Et les résultats sont particulièrement réussis, de jour comme de nuit. Mentionnons également le mode Astrophoto, toujours aussi pertinent (et inédit). On trouve aussi les « Contrôles Pro ». Ils permettent de régler manuellement la luminosité, la balance des blancs, la vitesse d’obturation ou la sensibilité ISO.

Une photo en pose longue en plein jour sans filtre ND ? Avec le mode Mouvement, c’est possible ! – Google Pixel 10 Pro – Objectif principal 24 mm – ƒ / 1,7 – 1/247 s – ISO 30

Associées aux modes RAW et/ou Haute Résolution, ces options sont d’une grande pertinence pour reprendre la main sur le processus créatif. Cependant, Google ne permet pas de désactiver le post-traitement des images (HDR, lissage, sharpening…). Et on ne trouve pas d’équivalent au format ProRAW (Apple), qui couple la souplesse de retouche d’un fichier RAW aux algorithmes habituels de prise de vue. Dommage.

Google Pixel 10 Pro – Ultra grand-angle 12 mm – ƒ / 1,7 – 1/40 s – ISO 85

Retrouvez ci-dessous une sélection de photos capturées avec le Google Pixel 10 Pro :

Retouche photo : IA (ou pas)

L’application Google Photos propose toujours autant d’outils de retouche photo. Certains sont plutôt simples – correction de la luminosité, des hautes lumières et des ombres, etc. D’autres modes, en revanche, ont massivement recours à l’intelligence artificielle.

On découvre ainsi un mode “Zoom amélioré”, qui permet d’upscaler une zone spécifique de l’image, en recréant les détails manquants. Sur le principe, l’idée est (très) bonne et la performance très impressionnante… mais les résultats sont assez approximatifs.

On retrouve également la “Gomme magique”. Elle permet de gommer certains éléments indésirables de l’image, et de recréer les pixels manquants grâce à l’IA. Si la zone est relativement uniforme, le système se débrouille très bien et “recrée” parfaitement le décor. En revanche, sur des éléments plus complexes, l’IA peine à offrir un rendu vraiment convainquant.

Point intéressant à noter : les Google Pixel sont les premiers smartphones à intégrer le norme C2PA Content Credentials. Ainsi, pour toutes les images créées ou retouchées avec le smartphone, un petit cartel “Comment ce contenu a été créé” s’affiche en-dessous des données EXIF dans l’appli Google Photos.

En revanche, certains modes ne sont pas disponibles en France. Ainsi, le mode “Help me edit” (retouche par prompt) est pour l’instant exclusif aux États-Unis de Donald Trump.

Autre étrangeté, le Magic Editor a purement et simplement disparu – alors qu’il était disponible sur le Pixel 9 Pro ! Pour autant, la possibilité de réinventer tout ou partie d’une image est disponible via l’application Gemini. Et les possibilités offertes par l’appli (et son modèle Nano Banana) sont virtuellement illimitées.

Coach Photo : des conseils pour vous faire devenir un meilleur photographe

L’une des fonctions phares des Pixel 10 – et de l’IA de Google – n’est autre que le « Coach photo« . Véritable assistant photographique de poche, il doit vous donner un grand nombre de conseils pour capturer de meilleurs clichés. Pour en savoir plus sur le Coach Photo des Google Pixel 10, n’hésitez pas à vous référer à cet article.

https://phototrend.fr/2025/09/google-pixel-10-pro-coach-photo-ia

Vidéo : la 8K… via l’IA

Sur le papier, le Pixel 10 Pro est capable de filmer jusqu’en 8K 30 fps. Mais ça… c’est de la théorie. En effet, l’appareil ne capture pas réellement en 8K, mais propose “seulement” d’agrandir dans le Cloud des séquences en 4K !

Au-delà de cet imbroglio un poil étonnant, l’appareil permet toujours de filmer en 4K 60p… mais pas en HDR ! Pour cela, il faut repasser en 4K 30p. Une petite déception pour un smartphone de 2025. Comme avec son prédécesseur, impossible d’utiliser le téléobjectif x5 en 4K 60p : l’appareil applique un simple crop depuis l’objectif principal…

De même, la stabilisation est bluffante… jusqu’à un certain point. En effet, en mode Standard, les mouvements d’un marcheur ne sont pas parfaitement gommés. Le mode “verrouillage”, certes efficace, se montre presque trop souple – alors qu’il pouvait être trop “rigide” par le passé.

Test vidéo 4K Google Pixel 10 Pro

Enfin, deux modes de ralenti 120 et 240 fps sont bien proposés… mais en FHD uniquement ! De ce point de vue, le Pixel 10 Pro cède le pas face à ses principaux concurrents.

Interface et performance du Google Pixel 10 Pro

Le Pixel 10 Pro est propulsé par la puce maison Tensor G5, couplée à 16 Go de RAM, associé à 128 Go de stockage dans sa version de base – un peu chiche pour un téléphone lancé à 1099 €.

Sur le terrain, le smartphone offre un bon niveau de performances. Le passage d’une application à une autre est particulièrement fluide en toute circonstance. La chauffe est très bien maîtrisée. Néanmoins, une fois sur les bancs de tests, le smartphone est clairement à la peine. Certes, il fait beaucoup mieux que son prédécesseur, notamment en usage multi-cœurs. Mais ses performances graphiques sont vraiment en retrait.

Mais ce que le Pixel 10 perd en termes de performances brutes, il le regagne côté interface. En effet, il se pare de l’UI Google la plus pure, qui s’avère extrêmement agréable à utiliser au quotidien. À tel point qu’elle nous réussit (presque) à nous faire oublier tous les petits reproches que nous avons adressé au smartphone !

Les Pixel 10 tournent sous Android 16, qui inaugure la nouvelle interface “Material 3 Express UI”. À la clé, des animations à la fois plus fluides et plus dynamiques.

Enfin, Google met beaucoup l’accent sur les fonctions liées à l’intelligence artificielle. Malheureusement, les fonctions les plus prometteuses – comme le mode Magic Cue – ne sont pas disponibles sous nos contrées.

Quelle autonomie ?

Le Pixel 10 Pro s’équipe d’une batterie de 4870 mAh – soit 170 mAh de plus que son prédécesseur. Sur le terrain, l’autonomie est satisfaisante sur certains points… et perfectible sur d’autres.

Oui, il est toujours possible de passer plus de 48 h loin d’une prise secteur avec une utilisation très parcimonieuse du téléphone – comprendre sans connexion réseau, ou presque. Mais avec un usage quotidien (beaucoup plus de photos/vidéos, GPS, Internet et réseaux sociaux)… le smartphone est moins éblouissant que son prédécesseur. Et nous avons souvent fini la journée avec moins de 10 % de batterie. Pour autant, l’optimisation du système est parfois impressionnante : au bout de 2h de vidéos sur Netflix, nous avons perdu seulement 15 % de batterie !

Côté recharge, Google se montre bien plus timide que ses concurrents : 30 W filaire et 15 W sans-fil. La firme promettait 55 % de batterie en 30 minutes : une valeur que nous avons presque réussi à atteindre. Comptez 1 h 45 min pour une charge complète.

La plus grosse nouveauté concerne la charge sans-fil compatible avec la norme Qi2 et support magnétique. Baptisée “Pixelsnap” par Google, cette fonction est une réponse au MagSafe d’Apple. Néanmoins, on ne profite que de 15 W – contre 25 W avec le Pixel 10 Pro XL. Enfin, si le Pixel 10 Pro est compatible avec les chargeurs MagSafe, la charge ne monte qu’à 5 W et s’avère vraiment très lente.

Conclusion : de l’excellent et du moins bon

Le Google Pixel 10 Pro est un smartphone tout en contrastes. En termes de design, le géant californien reprend les mêmes ingrédients que l’année dernière et livre un modèle très réussi. De même, l’interface est particulièrement plaisante, et on prend vraiment plaisir à l’utiliser au quotidien.

Côté photo, le rendu des couleurs et des contrastes est aussi très satisfaisant. Néanmoins, faute d’évolutions matérielles on retrouve les mêmes défauts que sur le Pixel 9 Pro. Ainsi, le rendu des détails est franchement en retrait par rapport aux meilleurs photophones du marché. Un point qui se vérifie encore davantage sur les objectifs “secondaires”. Rien de catastrophique… mais de récents modèles ont redéfini nos attentes dans ce domaine – et le Pixel 10 Pro ne parvient pas à les égaler.

De même, certains aspects sont un peu frustrants. Ainsi, la stabilisation en vidéo est moins efficace que sur les itérations précédentes. La vidéo 8K est disponible… mais uniquement après un traitement dans le Cloud de Google. Si certaines fonctions IA sont bien présentes, notamment en photo, d’autres sont tout simplement absentes en Europe. Les performances de la puce Tensor G5 sont toujours clairement en retrait par rapport à ce que propose la concurrence. L’écran est beaucoup plus lumineux – mais est très sensible aux reflets.

À l’heure du bilan, le Pixel 10 Pro est un excellent smartphone… mais certains versants demeurent clairement perfectibles. En voyant le verre à moitié vide, Google peine donc à justifier un tarif assez salé de 1099 € pour la version de base. En voyant le verre à moitié plein, le géant californien livre à nouveau un smartphone très, très plaisant à utiliser au quotidien. Reste à voir de quels critères sont les plus importants pour vous afin de faire un choix éclairé.

Le Google Pixel 10 Pro est disponible au tarif de 1099 € (avec 16 Go de RAM et 128 Go de stockage) à la Fnac, chez Boulanger et sur Amazon. Des versions avec 256 Go et 512 Go de stockage sont également proposées. On dispose de plusieurs coloris : Jade, Porcelaine, Noir Volcanique et Quartz gris.

Test Pixel 10 Pro : que vaut le dernier smartphone de Google en photo ?
Design et finitions
8.6
Ergonomie et prise en main
8.5
Fonctionnalités photo / vidéo
8.8
Qualité d'image
7.8
Performances
7.7
Autonomie
8.3
Rapport qualité-prix
8
Points forts
Rendu des couleurs et des contrastes très naturel
Module photo très polyvalent, téléobjectif eq. 110 mm pertinent
De très nombreux modes photo, avant et après la prise de vue
Design très réussi, excellentes finitions, superbe écran AMOLED
Vitesses d'obturations assez rapides en basse lumière, risque de photos floues plutôt bas
Autofocus très réactif
Interface très agréable à utiliser
Points faibles
Niveau de détails en retrait par rapport aux meilleurs modèles du marché
Pas de vraie 8K (upscaling depuis 4K)
Toujours pas de vidéo 4K 60 fps avec le téléobjectif
Certaines options photo/vidéo sont difficiles à trouver
Certaines fonctionnalités IA indisponibles hors US
Écran très sensible aux reflets
Certaines options photo/vidéo sont difficiles à trouver
Toujours pas de vidéo 4K 60 fps avec le téléobjectif
8.2
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  1. le prix de départ est un prix de lancement pour ‘early adopter’ et son tarif va baisser d’ici la fin de l’année . à 850 euros il sera clairement un bon rapport qualité prix .

    il ne boxe pas dans la même catégorie que les 2 géants samsung/apple et on ne peut guère les comparer mais essayons.

    un iPhone 17 c’est 970 euros au moins jusqu’en juillet 2026 et en terme de polyvalence photo le pixel 10 pro me semble bien plus intéressant. le S25 est à 800 € mais là encore, la partie photo est plus intéressante sur un pixel.
    sans parler de l’IA ou il est en pointe et en avance sur les autres marques.