Sony RX1R III : le compact expert plein format que tout le monde espérait depuis 10 ans ?

Nouveau boîtier compact Sony. La marque dévoile par surprise le Sony RX1R III, la nouvelle itération de son compact expert à capteur plein format. Cette nouvelle version embarque un capteur de 61 Mpx et un autofocus sensiblement amélioré, le tout dans un boîtier toujours aussi compact. 10 ans après la sortie du RX1R II, le concurrent direct au Leica Q3 est arrivé.

Introducing RX1R III | Sony | RX
Sony RX1R III

La relève est là, 10 ans après

Sony dévoile (enfin) le Sony RX1R III ! Un compact expert doté d’un capteur plein format de 61 Mpx, d’un autofocus boosté à l’IA, avec une focale fixe 35 mm f/2 signée Zeiss, un petit viseur, le tout dans un gabarit de poche.

Dix ans après le lancement du Sony RX1R II, on finissait par croire que Sony avait définitivement abandonné le segment des compacts experts à grand capteur.

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Pourtant, en observant l’attrait pour les Fujifilm X100V / X100VI ou autre Leica Q3, on pouvait légitimement espérer que Sony renouvelle aussi son compact plein format. D’autant que l’entreprise est passée maître dans l’art de la miniaturisation de ses produits. Toutefois, la seule réponse de Sony en la matière fut le lancement à la fin de l’été 2023 de l’hybride « compact » Sony A7C R. Un produit reprenant la formule du Sony A7R V, mais dans un gabarit bien plus petit.

Sony RX1R III

Voici la liste des caractéristiques techniques du Sony RX1R III :

  • capteur : plein format Exmor R BSI 61 Mpx
  • filtre passe-bas : N.C.
  • processeur : Bionz XR + puce IA
  • objectif : Zeiss Sonnar T* 35 mm f/2
  • viseur électronique : OLED, 2,36 Mpts, 0,7x
  • distance minimale de mise au point : 24 cm (14 cm en mode Macro)
  • écran LCD : 3 pouces, fixe, 2,36 Mpts
  • autofocus : hybride phase + contraste
  • nombre de points AF : 693
  • couverture AF : 78 %
  • ‌détection et suivi automatique :  humains (corps + visage + œil), chiens, chats, oiseaux (corps + visage + œil), voitures, avions, trains, insectes (corps + visage)
  • ‌plage AF : -4 EV à 20 EV
  • ‌sensibilité : 100 à 32 000 ISO (extensible de 50 à 102 400 ISO en photo)
  • rafale : 5 i/s, obturation centrale
  • ‌obturation : centrale / électronique, 30 s – 1/8000 s
  • ‌vidéo : 4K UHD 30 fps (jusqu’à 60 fps avec crop 1,2x), Full HD jusqu’à 120 fps
  • profils colorimétriques vidéo : S-Log 3, S-Cinetone
  • stockage : 1x Slot SD UHS-II x1
  • connectivité sans fil : Wifi 2,4 et 5 Ghz, Bluetooth 4.2 Low Energy
  • batterie : NP-FW50, 300 vues (écran) / 270 vues (viseur)
  • rechargement par USB : oui, port USB-C
  • tropicalisation : N.C.
  • dimensions : 113,3 x 67,9 x 87,5 mm
  • poids : 498 g
  • prix au lancement (nu) : 4899 €
Sony RX1R III

Capteur 61 Mpx et puce Bionz XR, un duo bien connu

Sans grande surprise, le Sony RX1R III embarque le capteur Exmor R BSI 61 Mpx qui équipe les hybrides haute définition du constructeur depuis 2019, ainsi que le Sony A7R IV. C’est le même capteur que l’on trouve dans un A7C R et très vraisemblablement dans les Leica Q3 / Q3 43.

Sony RX1R III

Le boîtier intègre un double processeur Bionz XR associé à une puce IA. À la clé, un autofocus bien plus réactif et surtout une reconnaissance évoluée des sujets les plus variés (voir plus bas). Le saut générationnel par rapport à un RX1R II devrait être impressionnant.

Sony RX1R III

Notons que, pour préserver son format compact, le Sony RX1R III fait l’impasse sur la stabilisation capteur 5 axes.

Les images sont capturées en RAW 14 bits, en JPEG ou en HEIF 10 bit. La sensibilité native va de 100 à 32 000 ISO et peut être étendue de 50 à 102 400 ISO (en photo). Sony annonce une plage dynamique de 15 stops, et mise beaucoup sur ses 12 « Creative Looks », ses profils colorimétriques maison.

Sony RX1R III

Le RX1R III embarque un autofocus hybride avec 693 points AF sélectionnables, couvrant environ 78 % du cadre. Il assure la détection de l’œil et du visage pour les humains, ainsi que pour les animaux (félins, canidés, oiseaux, insectes) et des véhicules (voitures, trains, avions).

Sony RX1R III

Le retour du 35 mm f/2 Sonnar T* Zeiss (non stabilisé) à obturateur central

Le Sony RX1R III reprend l’optique 35 mm f/2 Sonnar T* de Zeiss qui équipait déjà les précédents modèles. Il s’agit d’une petite focale fixe dotée de 8 éléments en 7 groupes, et qui, du haut de son « grand âge », aura fort à faire avec le capteur très défini de 61 Mpx. On ignore si Sony a revu le traitement des verres afin d’améliorer la qualité d’image.

Sony RX1R III

Pour toujours plus de polyvalence de son boîtier, le RX1R III reconduit les 2 focales « virtuelles », offrant des zooms numériques 50 (29 Mpx) et 70 mm (15 Mpx). Une fonction que l’on croisait déjà du temps du RX1R II et qui est aussi courante chez la concurrence.

Sony RX1R III

L’ouverture à f/2 est assurée par un diaphragme à 9 lamelles, quand la distance minimale de mise au point est de 24 cm en mode normal, et un mode macro 0,25x permettant de descendre à 14 cm.

Sony RX1R III

En revanche, l’objectif n’est toujours pas stabilisé – ce qui obligera à rester vigilant sur sa vitesse d’obturation lors de shootings en basse lumière, même si la relative grande ouverture devrait bien aider. Enfin, l’obturateur central permet une Synchro-flash jusqu’au 1/4000 s.

Sony RX1R III : le roi de la compacité

Si les compacts experts sont rarement de gros appareils, il faut reconnaître que la série des RX1R a toujours été particulièrement… compacte. Aussi, le RX1R III ne fait pas exception à la règle avec 11 cm de large, 6,8 cm de haut et 8,7 cm de profondeur, le tout pour un poids inférieur à 500 g (498 g) !

Sony RX1R III

À titre de comparaison, son « rival » le plus direct, le Leica Q3, affiche 743 g sur la balance et des dimensions bien plus importantes (13 cm de large, 8 cm de haut et 9,2 cm de profondeur).

Malgré son petit gabarit, le RX1R III embarque toujours un petit viseur électronique (OLED, 2,36 Mpts, 0,7x, le même que les A7C II / A7C R). Toutefois, à la différence du précédent modèle, ce viseur est fixe et non plus escamotable, ce qui explique que le boîtier soit légèrement plus profond qu’auparavant.

Sony RX1R III

La coque extérieure du RX1R III est conçue en alliage de magnésium, ce qui devrait lui conférer une certaine durabilité, mais on ne trouve aucune mention d’une quelconque protection contre la poussière ou l’humidité.

Sony RX1R III

À l’image des autres compacts de l’entreprise, l’appareil est particulièrement dépouillé avec des courbes modernes. Les adeptes de look vintage resteront un peu sur leur faim, mais nous ne sommes guère surpris avec Sony.

Sony RX1R III

Outre le déclencheur et le levier d’allumage, la tranche supérieur embarque une roue PASM, une molette de compensation d’exposition, et un bouton personnalisable. Le dos est également très sobre avec les habituelles commandes de Sony, ainsi que deux roues codeuses. Petit retour en arrière, l’écran tactile de 3 pouces est désormais non orientable, mais offre une définition similaire à celle du viseur – 2,36 Mpts – un chiffre assez impressionnant pour un moniteur embarqué.

Sony RX1R III

L’affichage des images sera donc de très bonne qualité, mais les adeptes du cadrage à la taille ou de la prise de selfies seront peut-être un peu frustrés. Le reste du design est très minimaliste, et contrairement à un boîtier Fujifilm, on ne trouve pas de commandes sortant de l’ordinaire. Ainsi, point de bouton pour activer le zoom numérique ou encore les différents « Creative Looks ».

On trouve néanmoins des options d’accessibilité peu courantes – voire inédites – comme l‘agrandissement des menus pour améliorer la lisibilité ou la lecture à voix haute des éléments affichés à l’écran.

Rafale 5 i/s et buffer limité

S’il fallait en douter, avec sa rafale à 5 i/s et son buffer de seulement 15 RAW (ou 120 JPEG), le Sony RX1R III n’est clairement pas conçu pour la photo de sport ou la photo animalière. C’est avant tout un boitier photo du quotidien pensé pour la street photography, le reportage ou encore le voyage.

Vidéo 4K 30p et pis c’est tout

Bien que le capteur Exmor R puisse théoriquement filmer jusqu’en 8K (comme sur le Sony A7R V), Sony a choisi de le limiter à de la 4K UHD 30p en 4:2:2 10 bits (300 Mb/s), un peu moins que la 4K 60p de l’A7C R. Ce choix vise sans doute à réduire la chauffe du boîtier et le rolling-shutter. On trouve aussi un mode ralenti à 120 ips en Full HD et une stabilisation numérique, au prix d’un petit recadrage.

Connectique habituelle, SD UHS-II et batterie NP-FW50

Les différentes prises sont regroupées sur le flanc gauche. On retrouve un port USB-C, une prise micro HDMI1 prise jack 3,5 mm (micro) et une prise télécommande. Côté stockage, le Sony RX1R III s’équipe d’un unique emplacement pour cartes SD, compatible UHS-II

Le boîtier reprend la petite (et antique) batterie NP-FW50 (1080 mAh) qui devrait offrir une autonomie de 300 clichés (en visée écran) ou 270 vues par le viseur. En vidéo, Sony annonce une autonomie oscillant entre 50 et 80 minutes selon les conditions d’enregistrement. Enfin, l’appareil est compatible Wi-Fi 5 et Bluetooth 4.2 et peut être relié à l’application Creators’ App (iOS et Android).

Retrouvez ci-dessous une sélection de photos capturées avec le Sony RX1R III (fournies par la marque) :

Prix et disponibilité du Sony RX1R III

Le Sony RX1R III est disponible en précommande au tarif de 4899 €. Les livraisons devraient débuter vers la fin du mois de juillet 2025.

Vous pouvez retrouver le Sony RX1R III chez Digit-Photo, Miss NumériquePanajou, Camara, Photo-UniversIPLN, à la Fnac et dans les boutiques spécialisées.

Notre premier avis sur le Sony RX1R III

Un seul mot nous vient une fois passée la surprise de l’annonce du Sony RX1R III : ENFIN ! Alors que la vague des compacts experts à grand capteur semble partie pour durer, Sony se faisait désirer et nous aura offert une des plus longues périodes entre deux versions d’une même gamme, 10 ans.

Une fois remis de nos émotions, il faut confesser que le RX1R III est presque entièrement conforme à ce que l’on pouvait attendre, tant Sony semblait avoir les composants en main depuis des années.

On retrouve avec plaisir le capteur plein format de 61 Mpx, dont l’association avec le double processeur Bionz XR et la puce IA promet une excellente qualité d’image ainsi qu’une mise au point presque sans faille.

Les deux principales interrogations concernent l’optique et la stabilisation. Sony a reconduit l’objectif Zeiss 35 mm f/2 de 2012, qui devra prouver qu’il peut tirer le meilleur d’un capteur très défini. Côté stabilisation, Sony semble avoir renoncé, préférant ne pas sacrifier la compacité de l’appareil.

C’est d’ailleurs là que le Sony tire son épingle du jeu : un boîtier ultra-compact, avec viseur, qui tient dans une poche tout en offrant des images de qualité « professionnelle ».

Reste la question cruciale du tarif : sous la barre symbolique des 5000 €, ce Sony RX1R III se montre bien plus accessible que le Leica Q3 (6250 €) ou le Fujifilm GFX 100RF (5499 €). Il nous tarde de découvrir tout ce que ce petit boîtier a à offrir après une si longue attente.

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  1. J’aime beaucoup Sony ..
    Mais là franchement je pige pas .. Objectif daté, seulement F2, écran fixe, viseur pourri, 5000 euros, qui va acheter ça ..
    Arrivé dans ce budget je mets 1500 de plus et j’ai le Q2, voire le Q3…
    Pourquoi ils ne s’attaquent pas plutôt au X100V. Ils ont tout en magasin en apsc pour nous sortir une tuerie à 1200 euros qui va tuer tout le monde…
    Purée mais que fait la police…🤗😀

    1. Trop cher pour ce qu’il propose en 2025…sérieusement pour 500€ de plus on a le GX100RF moyen format. Ou un A7CR stabilisé avec optique fixe sera moins cher pour pas beaucoup plus gros. J’espère qu’ils ont un Rx10 V dans les cartons car lui aussi est attendu depuis des lustres….après si c’est pour le proposer à 2k€…😅

  2. Mais sérieusement qui peut s’offrir un boîtier à 5000€… le truc peut faire rêver sur le papier, et encore… le viseur n’a pas l’air génial et l’objectif n’impressionne guère.
    Je ne comprends plus le positionnement marketing et/ou j’ai loupé l’étape où le photographe amateur est devenu si fortuné. Pour un boîtier non évolutif… à l’heure où presque personne n’imprime ses clichés, que faire de ce type de boîtier à part des review sur YouTube ? Quel professionnel va se payer ça alors que pour faire de l’insta il aura son iPhone dernier cri, un apsc à 1500€ (déjà fort coûteux) et un boîtier hybride avec une foultitude d’objectifs à sa disposition… je suis perdu