Plus de deux ans après l’OM-5, OM System dévoile son successeur, l’OM-5 Mark II. Fidèle à l’esprit de la gamme, il mise toujours sur la compacité, la tropicalisation et des fonctions créatives pensées pour les photographes en extérieur.
Si la base technique demeure identique, plusieurs améliorations bienvenues font leur apparition : une meilleure poignée, un bouton « Computational » dédié, des menus repensée, un port USB-C et un nouveau coloris Sable Beige proposé en édition limitée. Nous avons pu prendre en main ce boîtier avant sa sortie, et voici les 8 évolutions de l’OM-5 Mark II.

Sommaire
- Nouveau coloris Sable Beige (édition limitée) et grip plus confortable
- Bouton rapide pour la “Photographie Computationelle” et vision nocturne
- Vidéo : profils OM-Cinema 1 et 2, Tally lamp et toujours 4K30p illimité
- Nouveaux menus et USB-C : la “modernité”
- Capteur, stabilisation, visée, rafale : ça ne change pas
- Prix et disponibilité de l’OM System OM-5 Mark II
- Notre premier avis
Nouveau coloris Sable Beige (édition limitée) et grip plus confortable
Après le duo classique noir et silver, OM System ajoute une déclinaison Sable Beige à son OM-5 Mark II. Au premier abord, on a l’impression de tenir entre les mains une pièce réservée à l’armée, mais il n’en est rien.




Proposé en édition limitée – une première pour la marque – ce coloris aux teintes terreuses, chaudes et douces s’inspire des équipements militaires et fait penser au désert. On imagine aisément un OM-1 Mark II dans des tons similaires, qui serait très apprécié des photographes animaliers.

A noter qu’Olympus avait déjà utilisé ce coloris sur l’appareil compact argentique Olympus Trip 35 lancé en 1967 et produit jusqu’en 1984.

Au-delà de l’aspect esthétique, cette teinte beige dissipe mieux la chaleur que les finitions noires en plein soleil (tout en restant moins efficace que le blanc), et elle masque mieux les salissures qu’un revêtement clair.

Pour le reste, rien n’a bougé ou presque : l’OM-5 Mark II conserve la compacité et la légèreté de son prédécesseur, tout comme son design résolument vintage.
Comptez 12,5 cm de large, 8,5 cm de haut et 5,2 cm de profondeur (poignée incluse). C’est quelques millimètres plus profond, et le changement se fait au niveau de la poignée, qui bénéficie d’un décrochage pour mieux caler ses doigts. Pour autant, les plus grandes mains auront toujours bien fait de rajouter une base supplémentaire tant le boîtier est compact.

L’appareil pèse 418 g avec batterie et carte. Équipé d’un M.Zuiko 12-45 mm f/4 PRO et d’un 40-150 mm f/4 – un kit complet couvrant l’équivalent 24-300 mm – l’ensemble pèse environ 1 kg, ce qui est très léger.

Enfin, la certification IP53 – identique à celle de l’OM-1 Mark II – permet de résister efficacement à l’humidité, aux averses et à la poussière. Le boîtier supporte également des températures jusqu’à -10°C.

Bouton rapide pour la “Photographie Computationelle” et vision nocturne
Sur l’OM-5 original, accéder aux modes « Live ND » ou « High Res Shot » nécessitait de naviguer dans les sous-menus. L’OM-5 Mark II simplifie cela avec un nouveau bouton d’accès rapide (CP) qui donne accès à presque tous les modes de photographie computationnelle. Ce bouton remplace celui de la compensation d’exposition à côté du déclencheur, cette dernière fonction étant désormais contrôlée par une molette (avant par défaut).

En maintenant le bouton CP appuyé et en faisant tourner une molette au choix, on a immédiatement accès aux modes Live ND, High Res Shot, Focus Stacking, HDR et Exposition multiple.

En pratique, ce raccourci change tout. Cette accessibilité redonne surtout envie d’exploiter la panoplie de fonctions avancées qu’OM System est le seul à proposer :
- Le Live ND superpose une rafale d’images pour simuler un filtre ND (jusqu’à ND16) et allonger le temps de pose, très pratique pour photographier les filés d’eau, les nuages dans le ciel ou un rendre flou un mouvement en journée
- Le mode High Res combine 8 images décalées d’un pixel grâce à la stabilisation du capteur pour générer un fichier haute définition de 50 Mpx à main levée, et jusqu’à 80 Mpx sur trépied (uniquement en RAW).
- Le Focus Stacking permet d’empile jusqu’à 8 photos avec une mise au point décalée et livre un JPEG net du premier plan à l’arrière-plan, utile pour la macro – et nécessittant toujours un trépied.






A ces fonctions accessibles directement s’ajoutent également Pro Capture – une mémoire tampon qui enregistre jusqu’à 30 i/s (10 i/s avec suivi AF continu) avant même le déclenchement – et Starry Sky AF, un autofocus automatique sur les étoiles.

D’ailleurs, l’OM-5 Mark II introduit un nouveau mode “Vision nocturne” qui vient booster le signal à l’écran et dans le viseur, permettant de voir dans le cadre les différents éléments que vous photographiez de nuit en pose longue, comme le ciel étoilé et un paysage en premier plan par exemple.

Vidéo : profils OM-Cinema 1 et 2, Tally lamp et toujours 4K30p illimité
Côté vidéo, l’OM-5 Mark II conserve la 4K jusqu’en 30p en H.264 8 bits (102 Mbps) ainsi que le ralenti 120p en Full HD. Il n’y a donc pas de 10 bits interne, mais on peut tout de même utiliser le profil OM-Log400 pour un peu plus de lattitude en post-production. On retrouve également la vidéo verticale et une bonne stabilisation d’image.

Nouveauté, le boîtier propose désormais les profils colorimétriques OM-Cinema 1 et OM-Cinema 2, déjà présents sur l’OM-3. Ils permettent de conserver la plage dynamique de l’OM-Log400 tout en offrant des tons plus naturels, plus faciles à étalonner, avec deux ambiances : “équilibrée et chaleureuse” pour OM-Cinema 1 et “doux et plus délicat” pour OM-Cinema, selon OM System. D’ailleurs, le boîtier offre une aide à la visualisation en convertissant l’image en BT.709 à l’écran.


On retrouve toujours l’enregistrement vidéo en illimité, et le boîtier gagne également une Tally Lamp à l’avant, qui n’est cependant que la lampe d’assistance AF qui reste fixe lors de l’enregistrement vidéo.

L’ajout du port USB-C (voire plus bas) permet également d’utiliser l’appareil en webcam avec un flux UVC en Full HD 30p pour la visio.
L’OM-5 Mark II dispose également de deux dernières évolutions : les nouveaux menus introduits par l’OM-1 et la connectique USB-C.

Plusieurs grandes sections colorées (Photo, AF, Vidéo, Lecture, Réglages, My Menu) remplacent les anciens menus de l’OM-5. Cette structure offre une navigation plus rapide, par grande catégories et sous-catégories, avec également des bulles d’aide en appuyant sur “Infos”. Il est possible de défiler dans les écrans à l’aide des deux molettes, mais la navigation tactile se résume au choix du menu principal, dommage.
On notera qu’il est possible de créer des raccourcis rapidement pour une option du menu en utilisant la touche REC. Les menus restent cependant toujours assez denses, même si c’est bien mieux qu’avant.

Enfin, la connectique USB-C, qui est devenue obligatoire en Europe fin 2024, permet la recharge, l’alimentation continue et le transfert de fichiers, en complément du slot unique UHS-II. Attention toutefois : la recharge de la batterie via USB-C n’est possible que lorsque le boîtier est éteint – une limitation décevante pour un appareil lancé en 2025.

Capteur, stabilisation, visée, rafale : ça ne change pas
L’OM-5 Mark II conserve le même capteur Live MOS 4/3 de 20,4 Mpx associé au processeur TruePic IX. Un duo certes déjà présent sur l’OM-5 (et issu de l’OM-D E-M1 Mark III), mais qui a prouvé sa pertinence : les fichiers RAW offrent une latitude de correction confortable et une belle gestion des couleurs, avec un bruit numérique fin jusqu’à 3200 ISO – un point que nous avions déjà souligné lors du test du l’OM-5.

Côté autofocus, le système à détection de phase (121 collimateurs croisés) demeure. La détection et le suivi œil/visage permet de détecter un visage, même s’il occupe une petite partie à l’image ou qu’il est de profil. En revanche, le système ne reconnaît toujours ni animaux, ni véhicules ; c’est la principale différence avec l’OM-1 Mark II et même l’OM-3, pour ceux qui photographient la faune ou le sport mécanique.

La stabilisation 5 axes reste performance, avec 6,5 IL de gain – et jusqu’à 7,5 IL avec un objectif compatible Sync IS. Il devrait ainsi être possible – comme sur l’OM-5 – d’enchaîner des poses d’une à deux secondes à main levée, sans le moindre flou perceptible – un exploit que peu de concurrents égalent.

On notera d’ailleurs l’ajout d’un Assistant main levée : une petite mire centrale permet de se concentrer sur les mouvements du boîtier, pour le stabiliser. Ce retour visuel devrait permettre à certains de repousser encore plus les limites de la stabilisation.

Côté visée, l’OM-5 Mark II reprend trait pour trait les caractéristiques physiques de son prédécesseur. On retrouve un écran tactile 3 pouces de 1,04 Mpts, monté sur rotule. Pratique pour cadrer à bout de bras ou au ras du sol. En revanche, le viseur OLED de 2,36 Mpts, qui n’est pas des plus récents, est également reconduit.

Enfin, les performances rafale demeurent identiques même si quelques changements ont été opérés. Le boîtier reste capable de monter à 30 i/s en obturateur électronique (mais en AF fixe sur la première image) et jusqu’à 10 i/s avec suivi C-AF. Par contre, en obturation mécanique, OM System a retiré le mode Rapidité Haute, qui permettait de shooter à 10 i/s mais en AF fixe. Désormais, on peut uniquement capturer à 6 i/s en C-AF en mécanique. Ce changement se justifie, selon OM System, par un soucis de clarté pour éviter que les utilisateurs se retrouvent avec une rafale mécanique « floue ».
Côté mémoire tampon, les performances restent identiques : rafale mécanique avec buffer illimité, tandis qu’en rafale électronique à 30 i/s, il se limite à 19 fichiers RAW ou 21 JPEG. En mode 10 i/s, le buffer redevient illimité.
Le boîtier conserve également le système antipoussières SSWF, la batterie BLS-50 (autonomie de 310 à 640 images selon le mode d’utilisation, norme CIPA) et le slot SD UHS-II — des caractéristiques techniques inchangées par rapport à l’OM-5.


Pour toutes ces raisons, et hormis les nouveautés détaillées ci-dessus, nous vous conseillons de consulter notre test complet de l’OM-5 (Mark I). Les performances brutes de cette nouvelle version devraient être très similaires, puisque les composants essentiels restent identiques.
Voici une sélection d’images réalisées avec l’OM System OM-5 Mark II (fournies par la marque) :





Prix et disponibilité de l’OM System OM-5 Mark II
L’OM-5 Mark II est disponible en précommande au tarif de 1299 € nu dans trois coloris : noir, silver et sable beige (en édition limitée). Il sera commercialisé à partir de mi-juillet 2025.
Offre de lancement : jusqu’au 31 juillet 2025, pour toute commande d’un OM-5 Mark II, OM System vous offre 1 extension de garantie totale de 5 ans, des jumelles 8-16×40 ainsi qu’une batterie BLS-50 supplémentaire. En savoir plus
Il est également proposé dans deux kits différents :
Le boîtier est disponible chez OM System, Digit-Photo, Miss Numérique, Panajou, Camara, Photo-Univers, IPLN, Fnac, Amazon et dans les boutiques spécialisées.
Notre premier avis
L’OM-5 Mark II ne révolutionne pas la gamme : il se contente d’en corriger les aspérités les plus visibles. Le nouveau coloris sable beige (en édition limitée) est vraiment réussi, et devrait plaire aux photographes souhaitant se démarquer, surtout que ce coloris est en édition limitée. De plus, la poignée légèrement creusée améliore la préhension, sans changer la donne. Le bouton CP, en revanche, simplifie réellement l’accès aux modes computationnels, toujours aussi utiles en photo d’extérieur ; on regrettera toutefois qu’il n’ouvre pas la porte à de nouvelles fonctions inédites.
Sur le plan matériel, OM System reconduit le duo capteur Live MOS 20 Mpx et processeur TruePic IX ainsi que l’autofocus 121 points, un choix qui fera sûrement grincer des dents pour qui s’attendaient à du nouveau. La stabilisation 5 axes demeure excellente et permet de photographier à main levée dans des situations où la concurrence impose un trépied. Ajoutons le port USB-C – bienvenu mais bridé à la recharge boîtier éteint – et des menus plus lisibles : autant d’évolutions bienvenues, quoique modestes.

En définitive, l’OM-5 Mark II cible principalement les photographes privilégiant la compacité, la tropicalisation IP53 et les fonctions créatives intégrées, plutôt que la course aux mégapixels ou l’autofocus optimisé par l’IA. Les possesseurs actuels de l’OM-5 ne trouveront probablement pas cette mise à jour indispensable, et pourraient même espérer une évolution logicielle de leur boîtier, comme ce fût le cas avec l’OM-1.