Fujifilm X half : mini compact à capteur 1”, format vertical et fonction 2-en-1

Un compact inattendu inspiré du demi-format argentique

Fujifilm présente le X half, un compact d’un nouveau genre. Adoptant un gabarit de poche et un design vintage, le Fujifilm X half est doté d’un capteur 1 pouce et conçu pour la prise de vue verticale. Il se distingue par sa fonction « 2-en-1 », qui permet de fusionner deux images (photo ou vidéo) dans une seule composition, directement depuis l’appareil.

Fujifilm X half

Fujifilm X half : l’appareil photo compact inattendu

Chez Fujifilm, les compacts ont le vent en poupe. Après s’être concentré sur l’APS-C (X100VI) et le moyen format (GFX 100RF), le constructeur japonais livre un appareil à petit capteur très surprenant : le Fujifilm X half.

X half Product Tour / FUJIFILM

D’emblée, son petit gabarit et son style vintage attirent l’œil. On peut l’envisager comme un trait d’union entre les appareils jetables (argentiques) d’antan et les boîtiers numériques de la marque. L’accent est davantage mis sur l’expérience et la simplicité d’usage que sur les caractéristiques techniques.

Fujifilm X half
© Ben Savage

Voici la liste des caractéristiques techniques du Fujifilm X half :

  • capteur : 1″ (13,3 x 8,8 mm) CMOS 17,7 Mpx
  • filtre passe-bas : N.C.
  • processeur : N.C.
  • objectif : 10,8 mm f/2,8 (eq. 32 mm)
  • formule optique : 6 éléments en 5 groupes (dont 3 verres asphériques)
  • stabilisation : N.A.
  • distance minimale de mise au point : 10 cm
  • viseur : tunnel, 0,38x
  • écran LCD : TFT, tactile, 2,4 », 920 000 pts
  • autofocus : détection de contrastes
  • nombre de points AF : 9
  • couverture AF : N.C.
  • détection et suivi automatiques : N.A.
  • plage AF : N.C.
  • sensibilité photo / vidéo : 200 – 12 800 ISO
  • rafale : N.A.
  • obturation : 1/4s – 1/2000 s (centrale)
  • vidéo : FHD (2160 x 2160 px *2) 24, 28, 36 ou 48 fps
  • profils colorimétriques vidéo : N.C.
  • stockage : 1 x SD UHS-I
  • connectivité sans fil : Wi-Fi 5 / Bluetooth 5.2
  • batterie : NP-W126S, 1260 mAh
  • autonomie : 880 images / 85 min
  • rechargement par USB : oui, USB-C
  • tropicalisation : N.C.
  • dimensions : 105,8 x 64,3 x 45,8 mm 
  • poids : 240 g (avec batterie et carte mémoire)
  • prix au lancement : 799 €

Un capteur 1 pouce et des images verticales à combiner

Le choix le plus surprenant de ce X half concerne bien évidemment l’intégration d’un capteur type 1 pouce (ratio 4:3) de 17,7 Mpx, orienté à la verticale. Il est complété d’une optique équivalent 32 mm f/2,8 – soit la même focale que les compacts jetables, d’après Fujifilm.

L’appareil peut capturer des photos « une par une » au format 3:4 (3648 × 4864 pixels) ; mais en actionnant un petit levier, il est possible d’activer le mode « combiner », qui permet de combiner deux clichés en une composition unique. On peut ainsi créer des diptyques, avec deux images différentes (au format 3:2, 7296 x 4864 pixels).

Le fonctionnement de l’appareil rappelle beaucoup les boîtiers argentiques demi-format – ainsi que le Pentax 17 lancé en 2024. On pourra aussi se prêter au jeu de la double exposition.

Fujifilm ne s’étend pas beaucoup sur l’aspect purement technique de l’appareil. On remarque aussi que l’appareil ne permet pas la capture de fichiers RAW, ce qui est assez logique puisque le X half est avant tout pensé pour être utilisé de concert avec des filtres (toy camera, miniature, fisheye, fuite de lumière, etc.) et les simulations de films chères à Fuji.

Notez ici que l’appareil ne propose que 13 simulations de film – ce qui nous laisse penser que le boîtier embarque un processeur d’ancienne génération.

Fujifilm X half

Autofocus : la simplicité

Le Fujifilm X half se veut le plus simple possible à l’utilisation. Ainsi, la partie autofocus s’avère plutôt minimaliste. On dispose d’un AF à détection de contraste avec… 9 zones sélectionnables.

Fujifilm X half

Pas de modes de suivi avancés, mais on trouve tout de même une reconnaissance des yeux des humains.

Mode vidéo original

Chose inattendue, le X half est capable de capturer de petites séquences vidéo en Full HD (2160 x 1440 px) et jusqu’à 48 fps. Ici aussi, il est possible de juxtaposer deux séquences en une pour un résultat vidéo atypique.

Un appareil ultra-compact

Le Fujifilm X half n’usurpe pas sa dénomination « compacte » ! Large de 10 cm, pour 6,4 cm de haut et 4,5 cm d’épaisseur, et un poids de 240 g seulement, l’appareil est destiné à vous suivre partout. Fujifilm met d’ailleurs en avant la possibilité de le glisser dans une simple poche de jeans.

Fujifilm X half

De même, les différentes commandes manuelles favorisent la simplicité d’usage. On dispose d’une roue de compensation de l’exposition, surmontant le fameux levier permettant d’activer le mode « combiner », et qui fait furieusement pensé à un levier d’avancement de film.

Fujifilm X half

Au dos, on trouve une touche lecture et un commutateur photo / vidéo. Le constructeur a installé un écran tactile de 2,4 pouces disposé à la verticale (920 000 pts, non orientable).

À sa gauche, Fujifilm a placé un second moniteur sous forme de pillule, servant à afficher la simulation de film sélectionnée. Un détail qui rappelle les compacts argentiques, mais aussi le X-Pro 3 qui était doté d’un écran similaire. Ce second écran sert aussi de mini trackpad, permettant de basculer entre les pages du menu.

Fujifilm X half

Outre l’écran, pour plus de « nostalgie », la visée est assurée via un viseur tunnel (grossissement 0,38x), comme ceux utilisés sur les appareils Instax. Cependant, Fujifilm n’indique pas si ce dernier dispose d’une correction de la parallaxe… Notez aussi qu’un petit flash est présent.

Fujifilm X half

SI vous souhaitez une expérience encore plus authentique, il est possible de désactiver la visée écran, le temps de remplir une pellicule « numérique » 36, 54 ou 72 poses. On découvre ainsi le résultat une fois la série de clichés terminée. Une « vraie-fausse » planche contact est également disponible.

Dans ce mode, l’écran permute son affichage pour rappeler les moniteurs des boitiers argentiques. Il faut aussi actionner le levier entre chaque image pour faire « avancer le film ».

Fujifilm X half

Sur la face avant, une fine bague permet de contrôler l’ouverture du diaphragme (f/2,8 à f/11). On dispose aussi d’une bague de mise au point. Le port USB-C (pour la recharge ou le transfert des images) et l’interrupteur dédié au flash ont été placés sur la tranche gauche.

Fujifilm X half

L’appareil dispose d’un slot pour cartes SD UHS-I, logé sous l’appareil, au niveau de la trappe pour la batterie. L’appareil utilise un accumulateur NP-W126S, qui équipe déjà les boîtiers type X100. Entre l’absence de visée électronique, le petit écran ou encore le capteur peu gourmand, on peut compter sur une autonomie confortable de 880 images. Il est à parier que l’on pourra obtenir bien plus sur le terrain.

Ludique et connecté

Un tel appareil est conçu pour aller de pair avec les réseaux sociaux. Ainsi, comme avec les nouveaux Instax, Fujifilm lance une application dédiée, sobrement baptisée X half.

Fujifilm X half

Depuis l’app, on peut combiner les images ou les vidéos que l’on souhaite, quel que soit l’ordre de capture. L’application autorise l’envoi vers une imprimante Instax Link, pour partager plus concrètement ses photos.

Retrouvez ci-dessous une sélection de photos capturées avec le Fujifilm X half (fournies par la marque) :

Prix et disponibilité du Fujifilm X half

Le Fujifilm X half est disponible en précommande au tarif de 799 €. Les livraisons devraient débuter le 12 juin 2025. Trois coloris sont proposés : noir, argent et anthracite.

L’appareil est disponible chez Digit-PhotoPanajouMiss NumériquePhoto-UniversIPLN, la Fnac et dans les boutiques spécialisées.

Notre premier avis sur le Fujifilm X half

Avec le X half, Fujifilm lance un appareil vraiment très surprenant. Son petit gabarit, ses jolies finitions et son style vintage en font un produit indéniablement attrayant, pensé pour une utilisation conviviale et amusante. Il peut être vu comme le compagnon (numérique) des Instax, prêt à capturer de petits diptyques (ou des images seules) atypiques destinés aux réseaux sociaux.

© Ben Savage

Certes, certains utilisateurs pourraient regretter la petite taille de son capteur ou sa définition modérée (17 Mpx). Mais clairement, cet appareil n’est pas conçu comme un boîtier numérique « classique », où les images sont faites pour être regardées (et post-traitées) sur un grand écran.

En revanche, son tarif de 799 € s’avère particulièrement salé. D’autant que pour seulement 100 € de plus, il est possible d’acheter un X-M5, presque aussi compact, mais bien plus performant et polyvalent. Certes, les deux boîtiers n’ont pas la même philosophie, mais la comparaison est difficilement évitable…

Le Fujifilm X half semble être un bel objet et il fera un (très beau) cadeau, pertinent pour qui veut faire des photos plus qualitatives qu’avec un appareil instantané. Mais cela sera-t-il suffisant pour justifier son achat ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  1. Beaucoup trop cher… A 500€ pourquoi pas (et encore vu les caractéristiques), mais le prix initial est trop salé. Fujifilm est en train de se perdre, attention !

  2. ça me rappelle mon Olympus PEN FT qui produit des images demi format avec beaucoup de grain et un style inimitable. Avec la praticité du numérique et un prix très correct je trouve. Bravo FUJI de produire des appareils de niche qui stimule la créativité et le narratif !

  3. Ça fait cher le jouet qu on met au placard au bout d une semaine… C’est rigolo. C est tout. Fuji, ou l art de sortir des trucs bizarres sans s’attaquer pour de vrai a ce que veulent les consommateurs. L AF pour le sport ? Toujours pourri…. Et les filtres… Au secours c est nul. C est Instagram d il y a 15 ans

  4. J’adore Fuji, mon GFX 100S et avant mon 50R, mon XT2 … mais là, je ne vois pas très bien à qui se destine cet appareil avec un capteur de 1 pouce vertical ? Ceux qui pensent faire de la photo avec un téléphone ne vont sans doute pas débourser 800 euros pour un appareil faisant à peu près la même chose non ???
    Quant à la compacité, le téléphone l’est déjà et à choisir, mieux vaut peut-être opter pour un GR III (voir le GR IV dans quelques mois.

    Je sais pas … Dans tous les cas, j’espère que Fuji trouvera son public

  5. Fuji…
    Mon histoire avec eux a commencé avec le premier X100 en édition noire.

    Ensuite, je suis passé au X-Pro2. Pendant trois ans, j’ai eu le GFX 100S.

    Je suis revenu chez Canon à cause du GFX 100S. Bien, mais… Trop niche comme boîtier.

    Possesseur d’un fabuleux Mamiya C330, j’espérais retrouver l’amour du moyen format en numérique…

    Mais ce que j’attends d’un boîtier moderne, donc hybride, c’est qu’il soit à l’aise dans toutes les situations : bonne résolution et définition de l’image, bonnes optiques bien sûr, et surtout un autofocus réactif pour couvrir divers sujets.

    Sincèrement, qui a besoin de 100 millions de pixels dans 99 % des cas ? À part pour du shooting en studio pro ou des affiches XXL, c’est inutile pour des tirages de lecture en 13×18 voire même des tirages 70×100.

    Revers de la médaille : il faut du stockage, un bon matériel informatique, etc. Bref, une cohérence générale pour gérer et exploiter correctement ses fichiers bruts. Car avec de tels appareils, si l’on shoote directement en JPEG… alors inutile d’avoir autant de pixels.

    Pendant longtemps, j’ai utilisé en pro des Canon EOS 1D dans différentes versions. Et quand je regarde mes fichiers aujourd’hui, je me dis qu’une telle résolution ne m’a jamais été vraiment utile.

    Alors, j’ai revendu mon GFX 100S, un caprice que je m’étais fait, je suis revenu à mes marques et habitudes : j’ai troqué mon Fuji contre un Canon R5 MkII.

    J’ai tout : le boîtier dont je rêvais il y a 20 ans… Résolution, rapidité, simplicité. Bref, dans la même gamme de prix, vous avez un boîtier 4×4.

    Après, c’est juste une histoire de choix d’optiques. Mais je viens de basculer sur l’avenir avec ma monture RF : c’est un investissement, chose que j’avais du mal à envisager chez Fuji.

    Je constate qu’ils se perdent un peu, je trouve. Difficile de discerner une cohérence, à mon sens.

    Pour moi, chez eux, mon boîtier du quotidien reste le X-Pro2 : poids, qualité d’image et simplicité.

    Pour le reste, force est de constater que Canon est plus polyvalent, donc plus pertinent pour tout type d’images.

    Après, chacun ses habitudes. Certains iront chez Nikon, des tanks ; d’autres chez Sony pour la finesse des appareils (anciennement Minolta 😉 ). Mais moi, avec mes paluches, je préfère un bon bloc… Mon R5 MkII.

    Il n’y a pas de vérité absolue, juste à chacun de trouver son équilibre.

    Mon banquier me déteste, mais après tout… on ne peut pas plaire à tout le monde !

  6. Ce petit Fuji X half me rappelle mon Olympus Mju 2 argentique : un appareil à glisser dans une poche ou un sac et à utiliser sans contrainte ! La ressemblance est accentuée par les modes spécifiquement « film » du X half.
    Néanmoins, en 2025, pour un APN à 800 euros, j’aurais souhaité un mode « expert » avec un autofocus moins rudimentaire et l’accès au fichiers RAW. Fuji, une mise à jour logicielle SVP ? Sinon, il faudra attendre le X half mk2… dans 2 ans.

    Dans tous les cas, un appareil coup de cœur, on aime ou on déteste.

  7. Merci pour votre article
    Qui plus qu’un débutant (ou celui qui vient du photophone) aura besoin d’un AF performant ?
    A force de rater ses photos le nouveau venu dans la « photo » délaissera assez vite son nouvel appareil aussi beau soit-il

  8. Mais vous n’en avez pas marre de tous ces boîtiers qui essayent de faire de l’argentique ?

    Faites de l’argentique ou n’en faites pas ! Au moins vous apprendrez la photographie….

    De plus rien n’est plus prenant ni satisfaisant que le développement en chambre noire.

    Ce sont vraiment des boitiers pour les gogos ….

  9. Question candide !!! On, peut très bien utiliser le Fuji à la Verticale pour obtenir des photos… Horizontales ? N’est-ce pas ?