Nouvel ultra grand-angle Sigma. En marge du CP+ 2024, l’opticien dévoile le Sigma 15 mm f/1,4 DG DN Diagonal Fisheye Art, premier objectif fisheye ouvrant à f/1,4 pour hybride plein format. Avec sa focale ultra-courte et son ouverture très lumineuse, il vise notamment les photographes d’architecture et d’astronomie. Il devra cependant composer avec un gabarit plutôt généreux.
Nous sommes tous familiers de l’esthétique fisheye, avec sa déformation si caractéristique. Il est cependant assez rare d’investir dans ce type d’objectif, tant ils répondent à des besoins très spécifiques. Pour autant, les fisheyes demeurent une part bien réelle du catalogue des constructeurs.
Ainsi, Sigma surprend avec son objectif 15 mm f/1,4 DG DN Diagonal Fisheye Art, qui devient le plus lumineux de sa catégorie grâce à son ouverture à f/1,4. Une véritable prouesse, les objectifs fisheye étant généralement bien moins ouverts. Voici sûrement l’optique reine pour l’astrophotographie et les timelapses des cieux.
Voici la liste des caractéristiques du Sigma 15 mm f/1,4 DG DN Diagonal Fisheye Art :
- focale : 15 mm (22,5 mm en APS-C)
- objectif pour capteur plein format
- ouverture max : f/1,4
- ouverture min : f/16
- angle de champ : 180°
- construction optique : 21 éléments répartis en 15 groupes (4 lentilles FLD, 3 lentilles SLD et 2 lentilles asphériques)
- diaphragme : circulaire à 11 lamelles
- distance minimale de mise au point : 38,5 cm
- stabilisation d’image : non
- tropicalisation : construction résistante à l’humidité et à la poussière
- grossissement max : 0,06 x
- mise au point : autofocus, moteur linéaire HLA
- filtre : filtres gélatine arrière GP-21
- dimensions : ø 104 x 157,9 mm (D x L)
- poids : 1360 g
- accessoires fournis : pare-soleil, bouchons d’objectif, collier de pied
- monture compatible : E (Sony), L (Panasonic, Leica, Sigma)
- prix au lancement : 2129 €
Ouverture maximale f/1,4 et angle de champ de 180°
Sigma allie donc fisheye et très grande ouverture. Une association inédite pour ce type de focale. Le 15 mm f/1,4 DG DN Diagonal Fisheye Art permet de couvrir un angle de champ très large de 180° avec ce rendu si particulier tout en distorsions (presque) totalement maîtrisées.
Pour rappel, il existe deux types de focales fisheye. On trouve ainsi des fisheye dits circulaires, offrant une image très atypique, complètement arrondie, avec de belles bordures noires. Ils sont assez peu courants et réservés à un usage très spécifique. Les fisheye les plus classiques, diagonaux ou plein format, permettent de conserver une image sur toute la diagonale du capteur.
Le nouveau 15 mm de Sigma appartient donc à la deuxième catégorie et il s’agit d’une optique très haut de gamme, membre de la prestigieuse série Art.
Une formule optique peu commune
La formule optique est complexe, avec 21 éléments répartis en 15 groupes, dont 4 éléments en verre à faible dispersion FLD, 3 éléments en verre à faible dispersion SLD et 2 lentilles asphériques. Le diaphragme circulaire comporte 11 lamelles et la distance minimale de mise au point se situe à 38,5 cm.
Selon Sigma, la qualité d’image serait très élevée, avec un pouvoir de restitution remarquable pour une optique de ce type. Les aberrations chromatiques et le flare, seraient très bien maîtrisés.
Évidemment, on ne jugera pas du contrôle des distorsions avec un fisheye, l’optique étant par nature conçue pour proposer une image étirée, afin de capturer un large paysage. On peut compter malgré tout sur la même motorisation autofocus linéaire (HLA) que les optiques Sports de la firme.
Cet objectif hors norme l’est aussi par son gabarit. Ce 15 mm f/1,4 fait tout de même presque 16 cm de long, pour un diamètre de plus de 10 cm. Surtout, il est très dense, avec un poids de 1,36 kg, soit quasiment la même masse que le Sigma 500 mm f/5,6 DG DN OS Sports annoncé conjointement !
Cet objectif risque donc de déséquilibrer les boîtiers les plus compacts en monture L ou E. En effet, à main levée, avec un appareil de type Sony A7 IV ou pire, Sigma fp L, il faudra avoir la préhension bien ferme.
Évidemment, cela posera moins de difficultés avec un Panasonic Lumix S1R ou Leica SL-2. De plus, ce genre d’optique, que ce soit pour de l’astrophotographie ou du paysage, s’utilisera majoritairement sur trépied. Toutefois, sa présence se fera bien remarquer dans le sac à dos…
Son gabarit permet cependant la présence de plusieurs types de contrôles :
- Interrupteur AF / MF
- Touche AFL / MFL
- Verrouillage de la mise au point
- Bague du diaphragme (f/1,4 / f/16)
- Commutateur course crantée / lisse de l’iris
À tout cela s’ajoute une bague de mise au point située à l’avant du caillou. Notez que la touche MFL permet de bloquer la mise au point une fois cette dernière réalisée. Ceci dans le but d’éviter une perte du focus en cas de mouvement involontaire sur la bague.
Étant donné la courbure de l’imposante lentille frontale, il est bien sûr impossible d’y installer directement un filtre. Pour pallier cela, il est possible de placer des filtres en gélatine au niveau de la monture (gabarit GP-21). L’objectif est totalement protégé contre les intempéries par de nombreux joints. Par ailleurs, l’objectif est livré avec un collier de trépied amovible (compatible arca-swiss).
Retrouvez ci-dessous une sélection d’images fournies par la marque capturées avec le Sigma 15 mm f/1,4 DG DN Diagonal Fisheye Art :
Prix et disponibilité du Sigma 15 mm f/1,4 DG DN Diagonal Fisheye Art
Le Sigma 15 mm f/1,4 DG DN Diagonal Fisheye Art est disponible en précommande au tarif de 2129 € en monture E (Sony) et en monture L (Sigma, Panasonic, Leica).
Vous pouvez le retrouver chez Digit-Photo, Miss Numérique, Camara, Photo-Univers, IPLN, à la Fnac et dans les boutiques spécialisées.
Notre premier avis sur le Sigma 15 mm f/1,4 DG DN Diagonal Fisheye Art
Avec son 15 mm f/1,4 DG DN Diagonal Fisheye Art, Sigma offre un caillou peu courant. Il réussit en effet à marier fisheye et ouverture très lumineuse. Son cœur de cible est assurément l’astrophotographie. À ce titre, on notera qu’il s’agit de la quatrième optique hybride grand-angle ouvrant à f/1,4 que le constructeur dédie à cette pratique.
Son ouverture lumineuse pourra également servir… aux portraitistes. Certes, le rendu sera très atypique, et le sujet bien mis en avant d’un décor totalement étiré. Nul doute que certains photographes et vidéastes sauront tirer pleinement parti de son rendu distordu.