Depuis plus de 10 ans, Anne de Vandière parcourt le monde pour aller à la rencontre de peuples méconnus. Là bas, elle dresse leur portrait et témoigne de leur histoire à travers un point de vue original : celui des mains. Pour soutenir ces communautés tout en les valorisant à l’international, la photographe a créé l’association Tribus du Monde. Découverte.
D’abord journaliste et styliste, Anne de Vandière se lance dans la photographie à 40 ans, afin d’aller à la rencontre de personnalités qui l’inspirent. Depuis 2009, elle se rend à la rencontre de peuples souvent méconnus afin de témoigner de leur réalité. Elle livre ainsi un témoignage sensible de l’humanité, aux 4 coins de la planète.
La photographe part toujours accompagnée d’une équipe de spécialistes, afin d’appréhender au mieux les différentes cultures, traditions et histoires des tribus. Une fois installée, elle vit au rythme des communautés et des villages, pour ensuite parvenir à récolter des témoignages, des images et parfois des interviews, au détour d’une conversation ou autour d’un repas.
Par son travail photographique, Anne de Vandière souhaite tourner les regards vers des communautés souvent oubliées, tout en mettant en avant les savoir-faire locaux.
Se considérant comme une « lanceuse d’alerte », la photographe témoigne régulièrement du quotidien difficile de ces peuples malheureusement voués à disparaître et à perdre leur identité culturelle. De l’Éthiopie au Laos, du Népal au Pérou, de l’Équateur à l’Australie, son travail vise ainsi à sensibiliser le spectateur à ces communautés lointaines, et à lutter contre les préjugés que celui-ci peut en avoir.
« Ils sont bien loin d’être dans un état archaïque et d’arriération. Ils ont pour la plupart établi avec leur environnement, souvent fragile, un équilibre grâce à une expérience séculaire et des techniques d’exploitation éprouvées » explique elle à la revue Native.
Les mains : symboles de toute une vie
Pour ce travail photographique au long cours, la photographe choisi régulièrement d’orienter son objectif vers une partie du corps en particulier : les mains. Symboles de notre humanité, du travail et du savoir faire artisanal, les mains sont également le reflet de toute une vie, souvent marquées par les rides, les crevasses ou les taches – témoignant de l’histoire de celui qui les possèdent.
En prenant le parti de photographier les mains, Anne de Vandière dresse des portraits originaux, uniques et complets des personnalités qu’elle rencontre. En observant les mains de l’autre, c’est son intimité que l’on peut voir transparaitre, ses souvenirs et son quotidien.
La photographe a initié l’association Tribus du Monde afin de soutenir ces peuples et ces ethnies. Vous pourrez retrouver toutes les informations quant à ce projet sur le site Internet de l’association.