Vidéo : le démontage d’un objectif Canon révèle ses secrets de conception

Comment nos objectifs sont-ils conçus ? Les différents constructeurs sont habituellement peu enclins à dévoiler comment sont pensés leurs produits. Toutefois, Canon a donné l’opportunité au vidéaste Gordon Laing de découvrir les entrailles de l’un de ses objectifs les plus récents.. Ainsi, le démontage étape par étape de la focale fixe Canon RF 28 mm f/2,8 STM par un ingénieur de la marque s’avère (très) riche en enseignements.

Canon lens TEARDOWN! What's INSIDE a new lens?

L’arrivée des boîtiers hybrides s’est accompagnée de nouveaux objectifs (souvent) plus compact. Or, cette recherche de compacité n’est pas sans conséquences sur la manière dont sont conçus les objectifs, tant en termes d’optique que d’autofocus et de stabilisation.

Aussi, la focale fixe Canon RF 28 mm f/2,8 STM, lancée en mai 2023, est très intéressante à étudier. Cet objectif « pancake », qui ne mesure de 2,4 cm de long, utilise plusieurs technologies très novatrices.

En effet, la faible distance entre la lentille arrière et le capteur – un des points clés de la monture RF – a amené Canon à revoir entièrement le schéma optique. Le but : d’éviter une perte de netteté et un assombrissement des coins. Deux phénomènes engendrés par un angle d’incidence de la lumière trop élevé sur le capteur.

Après être revenu sur ces détails techniques, la vidéo nous montre les entrailles de l’objectif. On découvre ainsi les lentilles asphériques en « aile de mouette », conçues à partir d’un moulage par injection de résine (notée PMo chez Canon, pour plastic molded). On notera aussi la lentille arrière de forme rectangulaire, qui permet d’économiser beaucoup d’espace à l’intérieur du fût.

Les trois types de lentilles asphériques présentes au sein du Canon RF 28 mm f/2,8 STM

Au fil des étapes, l’ingénieur de la marque japonaise dévoile également le circuit imprimé – auquel sont reliés les contacteurs assurant la communication entre le boîtier et l’objectif. Puis, c’est au tour de la motorisation STM – qui fonctionne grâce à une « simple » roue dentée Un choix lié, là encore, à des raisons de coût et de compacité. Enfin, le démontage des différentes « couches » successives dévoile les lentilles principales ainsi que le diaphragme électromagnétique.

D’une manière plus générale, il est frappant de voir à quel point chaque élément est pensé pour tirer parti du peu d’espace disponible. Il en résulte une optique très dense, où la perte de place est quasi-inexistante. En cela, la prouesse d’ingénierie de Canon (et de ses concurrents) est bien réelle.

Ce démontage effectué par un ingénieur de la marque devant la caméra de Gordon Laing est une rare opportunité de comprendre comment sont pensés les objectifs que nous utilisons au quotidien, et de découvrir toutes les techniques déployées afin de marier compacité extrême et qualité d’image.

Retrouvez le travail de Gordon Laing sur sa chaîne Youtube et son compte Instagram.