nouveau réseau social Grainery

Grainery : un nouveau réseau social pour les amoureux de la photo argentique

Instagram demeure (et de loin) le réseau social n°1 en matière d’image. Toutefois, Grainery, proposé par un développeur indépendant nommé Kyle Johnston, tente de se distinguer en ciblant spécifiquement les photographes passionnés par l’argentique. Il vise ainsi à proposer une nouvelle plateforme qui, au-delà de l’image, est aussi centrée sur le matériel (boîtier, objectif, pellicule). Vrai concept ou pari un peu fou ? Découverte de ce nouveau réseau prometteur.

La page d'inscription de Grainery (uniquement disponible en anglais)
La page d’inscription de Grainery – Capture d’écran, 24/02/2023

Grainery, le réseau social des photographes argentiques

Pour l’instant largement inspiré du réseau social Instagram, la cible de Grainery est cependant moins vaste que l’application du groupe Meta. Kyle Johnston, le fondateur, souhaite en effet réserver cette nouvelle plateforme aux photographes argentiques. Grainery en est encore au stade « beta » mais l’application ne devrait plus tarder à voir le jour.

Grainery est né d’une volonté de développer – seul – un réseau social spécialisé dans la photographie et plus particulièrement dans la photographie argentique. Une communauté de niche donc, qui ne rassemble qu’une petite partie des photographes de notre époque. Cependant, Kyle Johnston, le fondateur et développeur, aurait évoqué la possibilité d’élargir l’accès à la plateforme aux photographes numériques. 

Le profil de l’utilisateur @v1nrouge sur Grainery

Grainery : Une plateforme à la fois familière et singulière

Encore au tout début de son développement, Grainery a clairement le look d’Instagram pour le moment. À l’instar des réseaux du groupe Meta, Grainery possède des fonctionnalités comme la possibilité de « liker » une photo, la commenter, la partager, ou encore l’archiver pour pouvoir la revoir plus tard. Grainery dispose également d’une messagerie, d’un espace de notifications, d’exploration et d’une barre de recherches. On parle même de « followers ». Jusque là rien de bien neuf donc, pas de raison d’être perdu sur cette plateforme.

L’interface de Grainery (uniquement en anglais), pour l’instant très similaire à Instagram.

Cependant, le nouveau réseau innove un peu en proposant par exemple d’enregistrer son matériel. C’est d’ailleurs obligatoire pour pouvoir poster par la suite : « vous ne pourrez pas publier de message tant que vous n’aurez pas ajouté au moins un appareil photo, un objectif et une pellicule à votre profil », est-il écrit sur la page d’accueil de Grainery. Une fois son équipement édité, il est évidemment possible de le modifier à tout moment, notamment lors de l’import d’une image qui n’aurait pas été prise avec l’objectif ou la pellicule habituels. 

Grainery
Avant de pouvoir poster quoique ce soit sur Grainery, il faut ajouter son matériel photo.

Pour la majorité des photographes, les métadonnées sont la norme. En indiquant le minimum de celles-ci avec son équipement, Kyle Johnston espère pouvoir alimenter une sorte de répertoire d’images basé sur le matériel des membres du réseau social : « ainsi, au fur et à mesure que des messages sont ajoutés, une base de données indexable est créée pour les recherches ».

Hashtag, dollar, pourcentage et point d’exclamation

L’utilisateur peut donc effectuer une recherche via un équipement :

  • avec le symbole « $ » devant le nom d’un appareil photo dans la barre de recherche,
  • avec le symbole « % » devant le nom d’un objectif,
  • avec le symbole « ! » pour une pellicule.

Par exemple – pour reprendre celui indiqué sur la page d’accueil de Grainery –, si un utilisateur souhaite rechercher des photos prises avec un Hasselblad 500C/M, il écrira « !hasselblad500C/M ». Toutes les publications associées à cet appareil seront ainsi visibles. Une fonctionnalité similaire au principe du hashtag (#), désormais très connu de tous et que le développeur a d’ailleurs décidé d’intégrer aussi, au même titre que sur les autres réseaux sociaux.

A contrario d’Instagram, Grainery se vante de ne contenir ni pub, ni reels. « No ads, no reels, just 🎞 », peut-on lire sur le profil Instagram – et oui, visibilité oblige – de la nouvelle plateforme. Autre détail – mais pas des moindres –, Grainery permet aussi d’importer une image sans la redimensionner, ce qu’Instagram fait automatiquement. Le rendu esthétique de son « feed » serait donc un peu différent car plus aléatoire. Il s’avère cependant très agréable à contempler.

Grainery
Sur Grainery, les photos gardent leur taille d’origine. Exemple avec le feed de Kyle Johnston, le fondateur et développeur.
– Capture d’écran, 24/02/2023

Des fonctionnalités propres à l’argentique

Ayant pour cible première les amateurs d’argentique, Kyle Johnston a souhaité développer des fonctionnalités propres à ce profil de photographes. L’utilisateur peut ainsi indiquer la valeur d’exposition, noter si le film a été poussé ou tiré pendant le développement et de combien de diaphragmes. 

Grainery
Exemple de réglages que l’on peut indiquer sur chaque photo importée sur Grainery.

Annoncée à l’été 2022, Grainery est pour l’instant toujours en mode beta. On remarque d’ailleurs très peu d’activité sur le profil Instagram de la plateforme, qui peut se justifier par le fait que Kyle Johnston travaille essentiellement seul.

L’application devrait néanmoins sortir incessamment sous peu sous iOS et Android, comme l’évoquait le dernier post de Grainery. Affaire à suivre !