Vidéo : utiliser une disquette comme filtre infrarouge, une idée singulière et créative

Utiliser une vieille disquette dans un boîtier numérique ? L’idée est déjà saugrenue. L’employer en guise de filtre infrarouge ? C’est encore plus incongru ! C’est pourtant l’une des dernières expérimentations de Mathieu Stern, qui nous livre sa méthode dans une récente vidéo.

I Put a Floppy Disk in my Camera, And This Happened

La disquette et le boitier photo : une love story insolite

Voici une technologie que les moins de 25 ans n’ont sans doute pas connue. Jusqu’aux années 2000, les disquettes de 3,5 ou 5,25 pouces étaient couramment employées tant par les particuliers que les entreprises, avant de se faire supplanter par nos habituels disques et clés USB. Ayant réussi à se procurer de vieilles disquettes vierges, Mathieu Stern a eu l’idée de se servir du support de stockage comme d’un filtre infrarouge.

En effet, le disque en plastique souple, au cœur de la disquette, a pour particularité de filtrer la lumière visible à l’œil nu, mais de laisser passer certaines longueurs dondes. En utilisant un appareil photo auquel on a retiré son filtre d’origine, il devient possible de pratique la photographie infrarouge. Le capteur est en mesure de percevoir les couleurs d’une manière tout à fait singulière – chaque objet émettant une lumière différente.

Une pratique photographique qu’explore depuis plusieurs années le photographe Pierre-Louis Ferrer.

Le « filtre-disquette », nouveau meilleur ami de la photographie infrarouge ?

Coïncidemment, le rendu obtenu avec le « filtre-disquette » est similaire à celui d’un « vrai » filtre infrarouge de 590 nm. Aussi, Mathieu Stern a eu l’idée de comparer les deux solutions. De prime abord, le rendu du filtre proposé par la marque américaine Kolari Vision est autrement plus flatteur (couleurs plus vives, meilleure restitution des détails) et absorbe moins de lumière.

Cependant, le « filtre disquette » possède plusieurs avantages. Au-delà d’un coût quasi-nul (à condition de réussir à s’en procurer), il offre une restitution de la scène plus douce, plus éthérée… et sans doute plus créative.

Mais surtout, cette nouvelle expérimentation de Mathieu Stern a le mérite de mettre une nouvelle fois en lumière la photographie infrarouge, et de la rendre plus accessible et ludique, même s’il faut, rappelons-le, un boîtier défiltré pour en profiter.

Retrouvez le travail de Mathieu Stern sur sa chaîne Youtube et son compte Instagram.