Sur le parvis de la Défense, à Paris, un pavillon en bambou de 1000 m2 pour présenter une collection de photographies inédites de Sebastião Salgado, Aqua Mater, qui souligne l’importance de l’eau comme bien commun de l’humanité. Fidèle au travail de Sebastião Salgado, les photographies présentées dans l’exposition nous font parcourir le monde entier : Papouasie, Namibie, Patagonie, le désert Libyen, l’Inde… à l’instar de cette installation éphémère qui est imaginée pour voyager de ville en ville. L’exposition s’installe à la Défense jusqu’au 22 septembre prochain.
Ce pavillon conçu par l’architecte Simón Vélez a été édifié avec du bambou Guada d’Amazonie, un matériau particulièrement robuste et au coût économique et écologique très faible. Inspiré par les constructions ancestrales amérindiennes, l’architecte implante cet hommage dans un espace complètement étranger : le contraste entre ce pavillon de bois et les multiples bâtiments qui l’entourent frappe immédiatement.
L’eau a occupé une place singulière tout au long de l’élaboration du travail de Sebastião Salgado. Déjà, son film Le sel de la terre (2014, coréalisé avec Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado) nous donnait un aperçu de sa démarche : parallèlement, il partait à la quête des peuples indigènes et des paysages où l’homme n’avait pas encore laissé sa trace (souvent destructrice), et élaborait tout une industrie de reboisement de sa terre natale au Brésil rendue fragile, justement, à cause de l’appauvrissement des ressources en eau.
L’engagement écologique de Sebastião Salgado transparaît en filigrane de son exposition ; il met en évidence les conséquences du réchauffement climatique où l’eau occupe une place principale. Représenter tout cela au travers de photographies passe par la multiplicité des représentations que nous offre Sebastião Salgado. Tantôt seule, tantôt en interaction avec l’homme – qu’il la puise ou qu’il navigue dessus –, l’eau apparaît inévitablement, dans sa rareté ou dans son abondance, comme pour souligner sa valeur, sa nécessité, et finalement, son caractère indispensable.
Les 42 photographies de l’exposition sont accompagnées d’un environnement sonore créé par le compositeur François-Bernard Mâche qui parle de « phonographies », analogie photographique appliquée au son qui vous accompagne lors de la visite de manière quasi méditative.
Informations pratiques :
Aqua Mater de Sebastião SALGADO
Parvis de la Défense
Du 1er avril au 22 septembre 2022
du mardi au dimanche de 10h à 19h
Entrée : 16 € (tarifs réduits disponibles)
www.aquamater.art
