Cette rentrée annonce l’ouverture de la 32e édition de Visa pour l’image, Festival International du Photojournalisme qui se tient du 29 août au 27 septembre 2020 à Perpignan.
Comme chaque année, cet événement vient présenter les meilleurs sujets photojournalistiques du monde entier. En raison de la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19, le programme a été modifié avec un pan numérique innovant comprenant les projections de films en ligne.
Sommaire
Une 32e édition maintenue et adaptée
Perpignan accueille le festival Visa pour l’Image animé par une vingtaine d’expositions en entrée libre. Engagé dans la promotion du photojournalisme et de la liberté d’expression, le festival a maintenu et adapté sa programmation.
Projections numériques et réseaux sociaux prolongeront les expositions : une manière innovante de s’adapter tout en soutenant le photojournalisme. Le couvent et les murs de l’église des Dominicains permettront aux visiteurs de découvrir le meilleur de la photographie de reportage.
Documenter l’urgence écologique
Pour le Figaro Magazine, Sarah Caron immortalise la disparition du peuple oiseau, les Mohanas. Ces pêcheurs vivant sur le dernier village flottant du sud du Pakistan sont menacés par la pollution industrielle.
Cette sensibilisation écologique se retrouve chez Elena Chernyshova et ses photos du pôle pétrochimique d’Augusta-Priolo en Sicile, responsable de la pollution de l’écosystème local et de multiples maladies.
James Whitlow Delano donne à voir la noyade de notre Terre sous un océan de déchets plastiques ; un fléau mondial contre lequel s’érige le photojournaliste américain basé à Tokyo.
Pour le New York Times, Victor Moriyama a passé 70 jours dans la forêt amazonienne. Ses images alertent sur la déforestation et la disparition accélérée du poumon vert de notre planète.
Ian Willms offre une réflexion en image inédite mettant en parallèle changement climatique et l’héritage colonial canadien.
Si la pollution est largement documentée, ses répercussions climatiques sont également présentées. Bryan Denton a photographié le contraste entre sécheresse et déluges en Inde où les moussons sont devenues imprévisibles.
Le monde sauvage n’est pas en reste. Ronan Donovan, qui a côtoyé pour le National Geographic les derniers loups sauvages de l’Extrême arctique, partage son regard tendre sur ces meutes fascinantes. Un témoignage poignant sur la menace que fait peser le changement climatique sur ces animaux et leur territoire.
Les sujets de société à l’honneur
L’accès à l’eau est traité par Sanne Derks d’une manière inédite. Manifesto Del Agua montre la politique communiste mise en place par Cuba pour accéder à l’eau potable.
Anush Babajanyan présente son reportage sur la politique nataliste du sud du Caucase dans l’intimité des familles nombreuses.
Dans le Guerrero mexicain, Alfredo Bosco a bravé corruption, cartels et milices locales pour capturer des images puissantes documentant la réalité de cet état oublié.
Yasuyoshi Chiba est un photoreporter qui a couvert l’Afrique pour en ramener une galerie de portraits emprunte d’humanité et d’émotions.
L’actualité mondiale étant tournée vers la gestion de la crise sanitaire, c’est tout naturellement que le photoreportage Le visage humain du COVID-19 à New York de Peter Turnley a trouvé sa place dans cette programmation.
La démocratie au cœur du photojournalisme
Emilienne Malfatto a documenté le soulèvement de la population civile irakienne à travers sa série Cent Jours de Thawra. Ses clichés immortalisent la rage et l’espoir d’une nation face à la violence.
Cette même révolte transparait dans les photoreportages de Nicole Tung et d’Anthony Wallace qui ont chacun suivi les contestataires hongkongais engagés contre la suprématie pékinoise.
La condition féminine en images
Axelle de Russé propose des portraits monochromes de femmes en réinsertion après une expérience carcérale. Leur marginalisation et isolement aboutissent généralement malheureusement à leur réincarcération.
La série Sugar Girls photographiée par Chloé Sharrock met en lumière les abus des médecins dont sont victimes les femmes indiennes employées clandestinement dans les plantations de cannes à sucre.
L’actualité contée collectivement
Deux expositions collectives prolongent ces débats. Pandémie(s) offre un tour d’horizon mondial de la crise sanitaire. I Can’t Breath partage le regard de 4 publications américaines sur les émeutes qui soulèvent les États-Unis depuis le 25 mai dernier.
Prix et bourses font partie de ce rendez-vous et permettent de soutenir le photojournalisme engagé comme l’émergence de nouveaux talents. Visa Pour L’Image donne rendez-vous à son public physique et virtuel jusqu’au 27 septembre à Perpignan et sur le site du festival.
A noter que Visa pour l’image arrive à Paris au Parc de la Villette pour la 3e année. Samedi 19 septembre à 20h et dimanche 20 septembre à 16h, des projections de reportages présentés à Visa seront diffusées sur écran géant (sur inscription) dans la Grande Halle (espace Charlie Parker) alors que du 18 septembre au 2 novembre une sélection de photos seront à découvrir au sein du Parc de la Villette.
Infos pratiques
Visa pour l’image, 32e festival international du photojournalisme
Du 29 août au 27 septembre 2020
Dans la ville Perpignan et en ligne
Accès libre
Plus d’informations sur le site du Festival