©Pedro Correa

« Urban Impressions » de Pedro Correa : Les reflets de la ville

Comme son nom l’indique « Urban Impressions » a pour sujet la ville. La ville en mouvement, saisie à travers ses reflets dans les vitres des bâtiments, à travers des superpositions qui transforment l’espace et faussent la perspective. Cette série est l’œuvre la plus transversale de Pedro Correa. Cela a commencé en 2012 et continue encore aujourd’hui.

© Pedro Correa

Son objectif est de capter l’énergie qu’il voit et ressent dans les espaces urbains, une énergie qui provient de tout lieu créé par l’homme et où l’homme vit. Les images de sa série «Urban Impressions» ont été prises dans plusieurs villes sur plusieurs continents. Originaire de Madrid, formé en tant que peintre, Correa saute de Londres à Tokyo en passant par Paris. Où qu’il aille, il évite, semble-t-il, les habitants de ces villes. En 2017, le Washington Post l’a décrit comme « un poète de l’isolement urbain, ou du moins de la déconnexion. »

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Le travail de Pedro Correa se focalise ainsi sur l’attraction de la ville : « Toutes mes images sont des chansons d’amour pour la ville. Pas une en particulier, mais plutôt l’idée universelle de ville. C’est ma perception de la ville que je veux montrer, le sentiment plutôt qu’une image réelle. » Après avoir quitté son emploi de chef de projet en 2012 pour devenir photographe d’art à plein temps, il a créé le corpus d’œuvres « Impressions urbaines » comme un manifeste sur la reconnexion avec l’invisible et le moment présent pour trouver la beauté qui nous entoure sans nous en rendre compte.

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Pour décrire cette humanité citadine sans la représenter, il use de la photographie qui lui permet de saisir le moment décisif pour capter ce qui est visible à l’œil le temps d’un instant éphémère. Il se rapproche ainsi de l’art des impressionnistes et de leur volonté d’insuffler à leur travail les émotions d’un moment fugace.

L’objectif étant avant tout de capturer la réalité au lieu d’en créer une alternative, il était crucial de pouvoir capturer les moments et les scènes qui avaient en leur essence cette qualité picturale, sans avoir à manipuler la réalité a posteriori, sous forme numérique ou autre. Pas de mise en scène donc mais un travail sur l’instantané.

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« Tout dans cette série devait être spontané, sérieux et inconscient. »

Tout en créant ce patchwork de fragiles instants d’humanité urbaine, cette série a finalement donné naissance à un projet sur une ville imaginaire hors du temps mais où tout est en place, où l’on peut trouver la beauté spontanément dans tous les coins sans avoir à la poursuivre. A travers les vitres, à travers les reflets, la ville se dévoile par touche.

Le travail de Pedro Correa a été exposé internationalement et ses œuvres font partie de collections publiques et privées du monde entier. Il bénéficie d’une représentation permanente en galerie à Washington DC, Londres, Paris, Ile de Ré, Bâle, Bruxelles et Anvers.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Pedro Correa ou sur son Instagram.