Les photographies surréalistes de l’artiste suédois Erik Johansson invitent à un voyage en apesanteur aux frontières du réel.
L’un des derniers projets d’Erik Johansson, « Daybreaker », datant de 2018 permet une entrée en douceur dans l’univers onirique du photographe de 33 ans. L’image y représente un vieil homme au contrôle de la machinerie du jour et de la nuit, renvoyant aux histoires du marchand de sable ou du petit prince. Une réalité à la charnière du rêve, voilà ce que propose l’artiste photographe spécialiste en retouche numérique.
Inspirées de grands peintres surréalistes comme Magritte, Dali ou Rob Gonzalves, mais aussi par des auteurs de livres pour enfants tels que Sven Nordqvist et Elsa Beskow, ses créations formées de nombreuses photos assemblées (jusqu’à la centaine de photos recomposées) donnent naissance à des images en apesanteur, qui racontent des histoires aux grands enfants que nous sommes.
« Mes idées me viennent de mon quotidien, cela peut aller de la petite scène magique jusqu’à la manière dont les êtres humains affectent le monde qui nous entoure », explique le photographe.
C’est à 15 ans qu’a débuté son parcours ; alors qu’il reçoit son premier appareil photo numérique, il réalise que les photos n’ont pas forcément à être « juste des photos » mais peuvent aussi être modifiées. Fervent adepte de Photoshop, l’artiste explique dans ses conférences que son travail se déroule en trois étapes : trouver le concept, réunir le matériel photographique nécessaire, puis enfin assembler les photos à la manière d’un puzzle.
C’est toujours avec une idée bien précise en tête que le photographe débute son travail : une méthode rigoureuse au service de la création d’images surréalistes. Parmi ses thèmes de prédilection se trouvent l’interrogation du temps, de la force de l’inconscient dans nos perceptions, à travers des compositions aux airs de « photogrammes » de Man Ray : Une horloge se noie dans les flots, une jeune femme qui dort flotte dans les airs d’une chambre où la gravité a disparu, deux mécanos changent la lune comme une ampoule au milieu des champs…
Les appareils photo numériques sont ses outils de départ pour réunir les photographies nécessaires, avant d’être relayées par Photoshop, le tout afin d’obtenir une image bluffante de réalisme d’un univers où les lois rationnelles n’ont plus lieu d’être.
Sans fin donner naissance
Fil et aiguille, 1937, Paul Eluard
A des passions sans corps
A des étoiles mortes
Qui endeuillent la vue
Erik Johansson nous donne à halluciner en nous racontant ses histoires…
Pour en voir plus, rendez-vous sur le site de l’artiste.