Dans le petit monde des logiciels de traitement des fichers RAW, le nom de Lightroom vient presque immédiatement à l’esprit. Mais il est loin d’être le seul ! Au fil des années, DxO a réussi à s’implanter dans cet univers très concurrentiel, et s’est constitué une solide base d’utilisateurs. La première version de Photolab, sortie il y a un an, se plaçait comme l’héritier de Dxo OpticsPro, tout en introduisant de nouvelles fonctionnalités, dont la fameuse Nik Collection.
PhotoLab avait ainsi été récompensé à plusieurs reprises, remportant notamment les prix EISA et TIPA. Le 24 octobre dernier, DxO a levé le voile sur la deuxième itération de son logiciel phare. Retour sur les principales nouveautés de DxO PhotoLab 2.
Sommaire
La DxO Photothèque
L’apparition d’un DAM (Digital Asset Management), c’est-à-dire d’une fonctionnalité de classement des photos est sans doute l’une des principales nouveautés de PhotoLab 2. A la croisée des chemins entre Adobe Bridge et Lightroom CC, la DxO Photothèque « offre de nouvelles fonctions de recherche, sélection, tri et affichage des images », selon son éditeur.
On notera aussi un mécanisme d’auto-complétion des mots-clés lors d’une recherche : un mécanisme que nous avions déjà rencontré dans la dernière mouture de Lightroom CC, annoncée lors de la dernière conférence Adobe Max. Les photographes pourront ainsi effectuer leurs recherches en utilisant des critères tels le nom du fichier, les paramètres de prise de vue (vitesse d’obturation, ouverture, sensibilité ISO), ou encore le classement des photos (le nombre d’étoiles que l’utilisateur aura attribué à l’image).
D’après le ressenti que nous avons eu lors de notre première prise en main, la Photothèque de DxO PhotoLab 2 s’avère assez facile à appréhender. Lors de la première ouverture, le logiciel propose d’installer le module externe DxO PhotoLab pour Adobe Lightroom, qui permet d’intégrer PhotoLab dans le flux de travail de Lightroom. Le logiciel de DxO propose également de télécharger les modules optiques dédiés aux objectifs utilisés par les photographes pour leurs images. Un procédé qui n’est pas sans rappeler les profils de correction incorporés dans les logiciels d’Adobe.
Dans la pratique, la Photothèque ne requiert pas l’importation des photos, contrairement à Lightroom. A l’instar d’un Adobe Bridge, l’utilisateur parcourt l’arborescence de ses dossiers et de ses fichiers, et ouvre l’image directement dans DxO PhotoLab 2. L’onglet « Personnaliser » permet ensuite de procéder aux retouches proprement dites.
A noter que la Photothèque actuelle ne constitue qu’un socle technique à l’implémentation de nouvelles fonctionnalités, que DxO doit déployer dans les futures versions de son logiciel.
ClearView Plus : l’outil Dehaze façon DxO
Bien connu des utilisateurs de Lightroom ou de Camera RAW, l’outil Dehaze permet de diminuer (ou d’augmenter) le voile atmosphérique présente sur une photo. Clear View offre ainsi la possibilité de rehausser le contraste local des images. La nouvelle version de l’outil, Clear View Plus, permet de pousser encore plus les réglages sans risquer d’engendrer des effets de halos autour des objets de la photo.
DxO met également en avant la possibilité de combiner cet outil avec l’outil de réduction du bruit numérique PRIME, afin de mieux exploiter la dynamique des contrastes et optimiser le rendu final des images.
Dans la pratique, l’outil permet une assez grande latitude de retouche. Pour tester ses capacités, nous avons traité une photo du Golden Gate Bridge de San Francisco, prise lors d’une journée où le brouillard était particulièrement présent. Si l’on observer une tendance du logiciel à appliquer par défaut un effet assez prononcé, le curseur permet d’ajuster plus finement l’intensité de l’effet. Les parties de la photo plongées dans le brouillard sont ainsi apparues beaucoup plus nettes.
À gauche, l’image d’origine, à droite l’image retouchée au moyen de la fonction Clear View 2 de DxO PhotoLab 2.La retouche locale simplifiée avec U point
Les utilisateurs de Nik Software sont certainement familiers de la technologie U Point. Celle-ci permet de spécifier facilement les zones de l’image à retoucher : en effectuant un simple clic-droit, l’utilisateur définit un « point de contrôle » et peut ainsi appliquer des retouches locales sans avoir à recourir aux habituels filtres radiaux et gradués de Photoshop et Camera RAW.
L’interface de DxO PhotoLab 2 et la fonctionnalité U Point de retouche localeUn égaliseur, semblable à ceux que l’on retrouve dans l’univers musical, permet ainsi d’ajuster plus finement les réglages de l’exposition, des contrastes et des micro-contrastes, l’effet Clear View, etc. pour un résultat plus fin et plus précis.
Retrouvez plus de détails quant à cette fonctionnalité dans la vidéo ci-dessous :
Les autes nouveautés de DxO PhotoLab 2
Au-delà des nouveautés décrites ci-dessus, on notera également l’accent mis par DxO sur les possibilités de retouches automatiques intégrées dans PhotoLab 2. A la manière d’Adobe Sensei, le mécanisme d’intelligence artificielle intégrée dans Camera Raw et Lightroom, PhotoLab permet de retoucher automatiquement les valeurs d’exposition (avec le DxO Smart Lighting), de couleurs , de réduction du bruit… Activables et désactivables selon vos envies, ces fonctionnalités permettent de disposer rapidement d’une base fiable pour retoucher plus finement ses photos.
Prix et disponibilité de DxO PhotoLab 2
DxO PhotoLab 2 est d’ores et déjà disponible sur le site de DxO. Deux versions sont disponible : la version Essential et la version Elite. Toutes deux partagent la même base (sans abonnement) et proposent (presque) les mêmes fonctionnalités, mais la version Elite permet une gestion des profils ICC de calibration boîtier, des profils de rendus couleurs, ou encore la création d’autoréglages.
A noter que DxO propose une remise de lancement jusqu’au 19 novembre 2018 :
- la version Essential est disponible pour 99,99€ au lieu de 129€
- la version Elite est proposée à 149,99€ au lieu de 199€.
Retrouvez toutes les nouveautés de DxO PhotoLab 2 dans la vidéo ci-dessous :
