La photographie à des centaines de mètres au-dessus du sol, voici le moyen qu’a choisi Johnny Miller pour montrer les inégalités de développement et d’urbanisation à travers le monde.
Avec sa série Unequal Scenes, réalisée au drone, le jeune américain s’efforce de dénoncer les évidentes différences entre les pays. Johnny Miller souhaite créer le débat afin de trouver des solutions. « En apportant une nouvelle perspective à un vieux problème, j’espère faire naître un dialogue sur les problèmes d’inégalités et de droits, de manière constructive et paisible », explique-t-il.
Basé en Afrique du Sud, c’est là-bas qu’il commence à photographier des villages et qu’il se rend compte que le point de vue offert par le drone permet de mieux constater les inégalités frappantes qui sont moins distinguables au sol. Il photographie notamment le chantier d’une future route à Nairobi au Kenya, mettant en avant la frontière physique entre les immeubles d’un côté et les cabanes en toits de taules rouillées de l’autre. Une séparation qui ne devrait plus exister selon le photographe. C’est pour cela qu’il décide de mettre la photographie au service de son engagement.
C’est à travers seize destinations dans le monde, que Johnny Miller révèle les inégalités d’urbanisation qui persistent malgré les années qui passent. Tel que des quartiers luxueux et verdoyants avoisinant des bidonvilles à la terre sèche dans certaines régions d’Afrique. Loin de là, à Mumbai, l’inégalité est d’autant plus frappante dans cette nouvelle ville qui se veut moderne, mais oublie une partie de son peuple resté dans la pauvreté. « Des milliards de dollars sous forme de gratte-ciel coexistent avec de vastes bidonvilles recouverts de bâches bleues contre les pluies de mousson« , écrit Jonny Miller sur son site. « C’est une ville de contradiction« .
La photographie vue du ciel qu’offre Johnny Miller avec son drone dévoile clairement le fossé qui sépare deux villes jointes dont l’une possède un inexact terrain de foot aux marquages s’effaçant avec le temps et l’autre de nombreux cours de tennis flambant neufs des écoles privées, entourés de belles maisons. La pauvreté et la richesse vivant tout près l’une de l’autre, au Mexique.
Si le projet de Johnny Miller vous intéresse, vous pouvez en voir davantage sur son site.