La photographe et évangéliste pour Adobe, Julieanne Kost nous présente sa série Passenger Seat. Des photographies improvisées que l’artiste a ensuite travaillées sur ses outils de prédilection : Photoshop et Lightroom.
En tant qu’évangéliste, Julieanne est chargée d’encourager les relations avec les clients grâce à des instructions significatives et inspirantes sur Photoshop et Lightroom.
Grâce à son engagement et à ses nombreuses conférences sur la suite Adobe, le magazine Fast Company a classé Julieanne Kost parmi les 100 personnes les plus créatives du monde des affaires.
Dans son temps libre, les logiciels de développement photo ne la quittent pas non plus. En effet, la photographe tient un blog pour aider les internautes à utiliser au mieux Photoshop et Lightroom. Elle s’en sert elle-même également pour développer ses projets personnels.
Julieanne aime son métier qui est issu de sa passion profonde pour la photographie. Elle est incollable sur le domaine, même avec les sujets les plus pointilleux, lui permettant de produire de belles séries inspirantes : « Sachant que la photographie est l’unité du «cerveau gauche et droit», j’ai essayé d’en apprendre le plus possible sur le processus technique pour augmenter mes chances de capturer une image réussie. En même temps, j’avais besoin de me perdre dans le processus créatif. »
Passenger Seat fait partie de ses séries imprévues qui ont un succès plus important que celles organisées depuis des mois. Tout a commencé sur les routes américaines, dans le nord-est, où Julieanne souhaitait immortaliser le paysage automnal digne de la Nouvelle-Angleterre.
Entre deux villages visités, la photographe a eu l’idée de shooter un peu au hasard par sa fenêtre pour voir le résultat, sans trop savoir ce que ça allait donner. De retour chez elle, le résultat l’a fasciné.
Ces flous immortalisent le voyage d’un point A à un point B. Principalement en voiture, mais aussi en car et en train, Julieanne Kost a souhaité capturer ce paysage qui défile sous nos yeux sans que l’on n’y prête réellement attention.
« Je me suis retrouvée à capturer un moment distinct, mais éphémère qui n’était pas tout à fait apparent ou observable lorsque l’image a été faite, mais ces photographies transmettaient l’humeur, les couleurs et la notion transitoire de chute mieux que tout ce que j’avais délibérément composé. »
En voyant le résultat fascinant qu’elle a obtenu, Julieanne a tout de suite décidé de continuer ce projet. Une fois sur les routes, elle sortait son appareil photo et diminuait la vitesse d’obturation. « La découverte de quelque chose d’invisible, la sérendipité de l’art et de la science qui s’unissaient, et le contraste entre le chaos et l’ordre dans un seul cadre, alimentait les braises créatrices en moi », nous explique la photographe.
De nouvelles perspectives se sont donc ouvertes à Julieanne Kost, qui a appris à laisser de côté la technique pour se perdre dans ses créations. Ainsi, en plus de rentabiliser son temps de trajet, la photographe a capturé des moments visibles à l’œil nu, mais auxquels on ne fait pas attention. Pour garder cet aspect réaliste, le flou était donc nécessaire.
« Ce projet m’a permis de m’arrêter et de jeter un second regard sur le monde que je pensais connaître. »
Ces images sont à la portée de qui veut bien les voir et les capturer. Ce sont des moments simples de la vie qui se révèlent très photogéniques quand on daigne les immortaliser. Comme le dit la photographe Julieanne Kost, « parfois, les projets et les histoires sont devant nous, ils nous cherchent, et tout ce que nous devons faire est de faire attention et de ralentir suffisamment pour les voir. »
Au niveau de la technique, rien de plus simple. L’artiste a simplement diminué la vitesse d’obturation avant de se concentrer sur un sujet, un arbre par exemple. Une fois la photographie prise, seul le sujet est net, baigné dans un flou artistique irréel.
Les photos changent évidemment selon la vitesse du véhicule, la distance avec le bord de la route ou encore sa direction. Beaucoup de variables à prendre en compte qui souvent ne peuvent pas être maitrisées. Pas de problème pour Julieanne qui a appris à faire avec : « Je respecte l’élément du hasard, un heureux accident qui attend de se présenter comme faisant partie du processus. »
Le rituel a ensuite été respecté : la photographe a développé ses clichés sur Lightroom et Photoshop afin d’enlever la distorsion de l’objectif, recadrer, redresser, enlever les petites imperfections distrayantes et enfin ajuster le ton et la couleur.
Si les photographies vous ont plu, n’hésitez pas à visiter le site de Julieanne Kost. Profitez-en pour faire un tour sur son blog, un vrai guide pour Photoshop et Lightroom.