Après avoir élucidé les secrets de la photographie macro créative et du cadrage photo, l’auteur et photographe Denis Dubesset nous explique les concepts, la composition et l’esthétisme du minimalisme dans son ouvrage intitulé « Les secrets de la photo minimaliste » paru chez Eyrolles.
L’artiste, originaire du sud de la France, est un photographe autodidacte qui souhaite à travers ses publications et ses expositions nous apprendre les techniques fondamentales de la photographie. Dans cet ouvrage, il nous invite à nous plonger dans l’univers épuré et calme du minimalisme afin de se l’approprier et d’en jouer dans nos photographies. Pas à pas, l’auteur nous ouvre les portes des techniques minimalistes pour débutants et passionnés avec une approche très pédagogique.
Sommaire
Avant propos
Dès l’avant-propos, Denis Dubesset nous donne une définition floue, mais satisfaisante du minimalisme dans le domaine de la photo : « une photographie peut être considérée comme minimaliste lorsqu’elle répond à une volonté de simplicité, excluant le superflu pour ne retenir que l’essentiel ». Cette définition prend tout son sens dans la suite de l’exposé lorsque notre œil s’habitue aux différentes photographies présentées.
Après ce préambule, Denis Dubesset a organisé son livre en cinq parties. Tout d’abord, il nous explique les techniques essentielles de la photographie en général ainsi que le matériel adapté à la discipline minimaliste. Le chapitre 2 intitulé « Règles du cadrage et l’art de les transgresser » nous permettent en quelques pages de comprendre les astuces incontournables pour réussir une photographie épurée. Dans le chapitre suivant, l’artiste applique ce qu’il vient d’énoncer sur ses propres photographies pour nous montrer comment l’on peut faire du minimalisme dans les différentes disciplines de la photographie. Denis Dubesset nous emmène ensuite derrière son ordinateur pour le traitement avant de nous montrer quelques œuvres minimalistes d’autres artistes.
Technique et matériel
Ce premier chapitre explique les bases de la photographie pour le vocabulaire technique et le matériel. Denis Dubesset revient en détail et avec une approche très pédagogique sur les concepts de vitesse d’obturation, de sensibilité, de capteur, d’ouverture, de distance focale… Une section qui peut être rapidement passée par les professionnels de la photo.
Au niveau du matériel, le photographe expose les pour et les contre de toutes les catégories d’appareils photo, allant du smartphone au reflex en passant par les compacts, les hybrides et les bridges. Le matériel supplémentaire est laissé de côté, puisque pour lui seul le trépied est important dans la photographie minimaliste.
Les règles du cadrage et l’art de les transgresser
Dans la majeure partie de ce chapitre, Denis Dubesset explique à nos jeunes apprentis les règles fondamentales de la photographie telles que la lecture en Z, la règle d’or, les erreurs classiques… Encore une fois, ce n’est pas forcément nécessaire que les photographes experts s’attardent sur ce début de chapitre. Cependant, il faut être attentif à sa deuxième partie où l’auteur développe son raisonnement au minimalisme en intégrant le principe des perspectives épurées, des motifs répétitifs, du cadrage isolant…
Le minimalisme appliqué
Les soixante prochaines pages du livre sont dédiées à l’intégration du minimalisme dans les différents styles photographiques tels que l’architecture, le portrait, le paysage, la photographie urbaine, avec des motifs, dans la nature, avec des couleurs et des ombres, en plein nuit ou au crépuscule…
Une série de photographies de l’artiste défile pour que le lecteur visualise immédiatement son raisonnement et s’imprègne de sa signature minimaliste.
Le post-traitement, quelques indications
Denis Debusset nous explique là encore quelques fondamentaux de la photographie minimaliste pour que les moins expérimentés puissent facilement comprendre son raisonnement et l’appliquent dans leur prochaine sortie photo. Il nous indique par exemple l’importance du tri ou bien les différents types de formats d’image.
Vient ensuite le temps des retouches. Le principe du minimalisme étant de ne pas en faire trop, les retouches sont également minimales. On joue avec les couleurs chaudes et froides, les ombres, le noir et blanc et on n’oublie pas de respecter des perspectives parfaites.
Regards sur le minimalisme
Dans ce dernier chapitre, l’auteur nous présente deux clichés de cinq autres photographes sélectionnés par ses soins : Andy Feltham, Serge Najjar, Michel Lecocq, Bastien Riu et Vincent Munier. Un exercice très intéressant qui nous permet d’exercer notre œil à d’autres styles photographiques où le minimalisme s’applique. Grâce à leurs explications, nous avons également des avis supplémentaires sur la définition de ce concept ainsi qu’une approche différente. Cependant, il aurait été surement intéressant d’avoir plusieurs œuvres et plusieurs explications du minimalisme tout au long de la publication.
Idéal pour les débutants et amateurs, ce livre de 141 pages résume très bien le concept du minimalisme en photo dans un format pratique. Avec une approche pédagogique et simple, la lecture est fluide et les concepts techniques qui auraient pu être une difficulté sont au contraire bien résumés et expliqués par l’auteur. Les nombreuses photographies intégrées de l’auteur peuvent également vous inspirer pour vos propres créations.
Le livre « Les Secrets de la photo minimaliste » est disponible à la Fnac et sur Amazon au prix de 23€.
A découvrir également, les autres livres de la série « Les secrets de la photo » chez Eyrolles.
