Je vous présente aujourd’hui un test longue durée, celui du Domke F–831 RuggedWear Messenger.
Je cherchais un sac en bandoulière discret, qui me permette de transporter un boitier numérique et son objectif monté ainsi que quelques affaires personnelles et, si besoin, un petit boitier argentique ou un objectif supplémentaire.
Ce sac m’accompagne depuis maintenant plus de 4 ans lors des sorties urbaines pour lesquelles je cherche à m’encombrer le moins possible.
Sommaire
Présentation de Domke
Connue des professionnels, la marque DOMKE (concurrent direct de Billingham) est beaucoup moins sur les épaules du grand public, hormis les amateurs avertis. Portée par des modèles emblématiques comme le F–3X ou le F–2, DOMKE est une marque née aux États-Unis dans les années 70, où Jim Domke se lança dans la fabrication d’un sac répondant au mieux à ses attentes et à son utilisation.
En 1979, après de nombreux prototypes, le DOMKE F–2 voit le jour.
Depuis, de nombreux reporters-photographes utilisent ce sac de très haute qualité de fabrication et résistant au temps et aux éléments.
D’autres modèles ont vu le jour depuis, pour s’adapter au matériel de chacun, et de nouvelles gammes sont développées, avec l’évolution du matériel numérique et la compacité des boitiers.
Les sacs DOMKE sont en Canvas (toile de coton) ou Ruggedwear™ (toile cirée), afin de le rendre imperméable. Attention, cela ne le rend pas submersible, mais protégera sans aucun problème votre matériel d’une pluie battante.
Aujourd’hui, je vois propose de nous concentrer sur un modèle en particulier, le F–831 RuggedWear Messenger, qui hérite des caractéristiques de fabrication de l’ensemble des produits de la marque.
Bien moins connu que les emblématiques F–2, F–3x ou F–5xb, le F–831 est un sac « Messenger », facilitant le portage en bandoulière face aux modèles d’épaule, traditionnels de la marque.
Prise en main du Domke F-831
Le modèle F–831 fait partie d’une série de 3 modèles, de la taille S (le F–831) à la taille L (le F–833). Ils disposent tous de la même construction et possèdent la même composition en 3 parties : le sac en coton waxé, un insert et un fond de sac renforcé pour protéger l’ensemble du matériel.
La bandoulière réglable dispose de deux bandes adhérentes pour maintenir le sac en place sur l’épaule. Il est possible d’ajouter un shoulder-pad en option, pour rendre le portage encore plus confortable.
À l’ouverture, on accède à une petite poche zippée dans le rabat, qui accueillera quelques effets personnels. Pour éviter la chute d’objet à l’ouverture du zip (une fermeture éclaire YKK), il faut ouvrir complètement le sac.
Le rabat possède deux longues bandes en scratch pour fermer le sac en fonction de son chargement. Il est possible de ne pas utiliser ce système de fermeture, grâce à une seconde bande velcro qui viendra empêcher le rabat de s’accrocher au sac. Très pratique lorsque l’on doit se faire discret.
Un soufflet au niveau du rabat permet de protéger davantage le matériel transporté, une fois le sac fermé.
L’insert photo est modulable grâce à un séparateur en 3 parties, pour organiser simplement le matériel transporté (exemples de photo plus bas). Les 3 volets du séparateur permettent de créer, par exemple, un renfoncement pour y loger un flash.
Il est possible d’ajouter un séparateur (en option) pour compartimenter davantage. Cela réduira par contre la place disponible dans le sac. À réserver donc à des configurations avec des objectifs de taille réduite (micro 4/3 ou Leica par exemple).
Les mousses de l’insert sont elles aussi remplaçables, avant de le remplacer intégralement s’il est usé par exemple.
Au dos du sac, un passant assurera l’attache du sac sur une poignée de valise.
Comme vous pouvez le voir, le revêtement de mon sac s’est patiné avec le temps et, grâce à la wax (fournie), il garde toujours ses propriétés imperméables. Pour cela, il est nécessaire de passer un peu de temps pour l’entretenir 1 à 2 fois par an, selon l’utilisation et son exposition à la pluie.
Attention toutefois à ne pas trop abuser de la cire du côté porté, cela risquerait de marquer votre pantalon/manteau après quelques heures de marche.
Caractéristiques du Domke F-831
- Bandoulière antidérapante
- Toile cirée Ruggedwear™ ou toile de coton Waterproof
- Fermeture éclair YKK
- Largeur : 33 cm
- Hauteur : 30,5 cm
- Profondeur : 13 cm
- Poids : 0,884 kg
Différentes configurations
Lors de l’acquisition de ce sac, je possédais un Nikon D7000 avec un 16–85mm ainsi que l’excellent 35mm f/1.8 DX. Une configuration qui trouve largement sa place et permet d’emporter en plus quelques accessoires, sans devoir jouer des coudes pour trouver de la place. Peu importe l’objectif monté sur le boitier, l’autre trouve sa place dans la seconde partie de l’insert.
Le transport d’un téléobjectif plus volumineux est également possible, au profit d’un confort de portage moins agréable et surtout plus fatigant. À cette occasion, l’utilisation du Shoulder-Pad trouve tout son intérêt.
Mais si le 70–200mm f/2.8 Sigma Macro que je possédais alors rentrait parfaitement à condition de ne pas monter l’objectif sur le boitier, ce sac n’est clairement pas destiné à porter un téléobjectif de cette taille.
Cette utilisation devra rester exceptionnelle si vous ne voulez pas haïr votre nouveau sac !
Un sac qui évolue avec votre matériel
Aujourd’hui, j’emporte avec moi un Nikon D800 monté avec le 35mm f/1.4 Art de Sigma et occasionnellement, le Nikkor 24–70 f/2.8.
Le boitier est bien plus lourd que mon équipement d’origine, mais le Domke peut les accueillir. Un boitier avec grip optionnel ou intégré ne trouvera pas sa place, à moins de ne pas avoir d’objectif monté dessus, mais ce sac n’est clairement pas fait pour ce type de boitier. Le Domke F2 sera lui plus à l’aise sur ce type d’équipement.
Comme pour tous les sacs Domke, on pourra facilement remplacer l’insert ou le renfort de fond, grâce au catalogue très fourni d’accessoires.
À qui s’adresse-t-il ?
La série Domke F–83x s’adresse aux photographes qui souhaitent rester discret sur leur équipement tout en assurant une bonne protection pour leur matériel.
On conseillera le modèle F–831 en particulier pour les amateurs de photographie de rue, il est très léger et permet d’emporter avec soi le minimum nécessaire, sans pour autant être trop à l’étroit, comme dans un Domke F–5xb, aux dimensions similaires au Ona Bowery, que nous avons testé ici.
Le DOMKE F–831 est disponible en ligne et en boutique spécialisée, attention cependant au prix affiché. En fonction du distributeur, le prix peut considérablement varier de 140€ à plus de 220€.
DOMKE F-381, encore de longues années devant lui
Ce sac accompagne mes sorties urbaines depuis maintenant 4 ans et répond parfaitement à mes attentes en termes de discrétion. Il n’est clairement pas destiné à recevoir toute votre collection d’objectifs f/2.8, il en serait alors très inconfortable. Il est en revanche une valeur sûre pour se balader léger et avoir son matériel rapidement accessible.
L’achat d’un Domke est un investissement sur le long terme ; il vous suivra longtemps et saura s’adapter à votre matériel, pour peu que vous aimiez sortir léger. Avec le temps, il se patinera et deviendra unique !
Le modèle F–831 RuggedWear est disponible sur Amazon à 140€, lors de la rédaction de cet article.