Le photographe belge Michel vanden Eeckhoudt, connu pour ses clichés noir et blanc d’animaux, est décédé chez lui à Bruxelles samedi dernier à l’âge de 67 ans des suites d’un cancer.
Cofondateur de l’agence VU avec Christian Caujolle, c’était un grand fan de l’argentique et du noir et blanc, se promenant toujours avec son Leica et un objectif 35mm fixé dessus. En 2013, les rencontres d’Arles lui avaient consacrée une respective et la galerie Camera Obscura présentait les photos de son dernier ouvrage, Doux-Amer, avec des clichés d’animaux pris lors de voyages à l’étranger.
Francine Deroudille, fille de Robert Doisneau, écrivit sur Michel vanden Eeckhoudt la chose suivante : « L’univers que nous dévoile Michel Vanden Eeckhoudt n’est pas gai. S’il ne parcourt pas la planète pour témoigner des douleurs du monde, s’il échappe à la fascination de la guerre, du drame et du sang, on voit bien qu’il ne pactise pas avec le monde des privilèges. Il nous parle de nous. De nos enfants, de nos journées, de notre solitude, de nos bouffées d’allégresse, de nos fatigues, de la mort qui rôde, de la curieuse façon dont la terre tourne, de la lumière qui découpe étrangement nos silhouettes sur l’absurdité du monde. Paysage intérieur/extérieur on ne sait plus, mais le regard est intense, on va profond dans l’univers décrit. »
Si de nombreuses personnes le connaissent pour son travail photographique autour des chiens, dont il en a fait un livre, ce photographe était également un photographe de « l’instant décisif », son 35mm le forçant à « être près des gens, à leur parler » disait-il. Certaines photographies parlaient ainsi de solitude, de souffrance, alors que d’autres étaient remplies d’humour.
La seule chose que l’on puisse dire, c’est que ses images ne laissaient pas indifférent.
Vous pouvez retrouver d’autres photos de Michel vanden Eeckhoudt sur le site de l’agence VU.
Photo de couverture : © Mary van Eupen