En attendant les premiers tests du Nikon D800

Hier matin, lors d’une conférence de presse à Paris, Nikon a dévoilé aux journalistes et photographes français présents son ambition pour 2012 : occuper la première place sur le marché de la photographie numérique sur l’ensemble des segments pour ses appareils compacts, mais également sur la partie reflex.

Pour l’occasion, le lancement du D800 ne faisait plus aucun doute, la communication ayant déjà été faite la veille, notamment via un site Brésilien qui a diffusé en avant première les photos du nouveau boîtier.

Les caractéristiques du Nikon D800

Avec son nouveau boîtier Full-Frame, Nikon a fait sensation en incorporant un capteur gigantesque de 36,3 Millions de pixels dans la bête. Comparé aux 12 Mpx du D700 qu’il est sensé remplacé, cela correspond à un triplement de résolution. Le boîtier semble de très bonne qualité, avec une tropicalisation complète pour un volume et un poids légèrement inférieur au D700.

A côté de cela, le D800 emprunte de nombreux atouts du D4 (pas encore sorti) avec notamment :

  • un système d’autofocus 51 points Multi-CAM3500FX
  • un capteur RVB 91 000 photosites avec détection des visages permanente, pour bien exposer ses photos en fonction des visages détectés
  • un processeur de traitements d’image Expeed 3 qui permet d’analyser la scène en amont de la prise de vue

Le D800 possède désormais un mode vidéo qui semble bien complet, lui permettant de rattraper son retard sur Canon, ainsi qu’un mode pour créer facilement des timelapse ou des photos HDR.

NIKON D800 (France)

A noter également que Nikon a présenté en fait deux boîtiers, avec le D800E qui sera une copie conforme du D800, mais avec une modification au niveau de son filtre passe-bas permettant d’obtenir des images avec un piqué encore meilleur (malgré certaines contraintes). C’est notamment ce qui fait que le Leica M9 génère des photos avec un piqué aussi impressionnant.

Quelques exemples de photos prises avec le D800

Lors de sa présentation, Nikon a présenté quelques images pour montrer les capacités de son nouveau boîtier. Cliquez sur l’image pour la télécharger en haute qualité :

D’autres photos sont disponibles sur le site de Nikon Japan.

Quelques inquiétudes sur ce nouveau boîtier

Bien entendu, à chaque annonce d’un nouveau boîtier qui sort un peu du lot, les critiques ne manquent pas. Cette fois-ci, de nombreuses incertitudes se font sentir sur ce D800, et notamment sur sa capacité à gérer les basses lumières et la montée en ISO. Avec un nombre de pixels élevés, nul doute que ce boîtier ne fera pas jeu égal avec le Nikon D4, et j’ai envie de dire heureusement sinon Nikon se tire une balle dans le pied avant même la sortie de son boitier Full-Frame professionnel.

En photographie, le boîtier ne fait pas tout, et la qualité des optiques y est pour beaucoup, surtout pour un reflex full-frame. Dans notre cas, le D800 apporte de nombreuses évolutions et ses 36,3 Millions de pixels risquent de ne pas pardonner des optiques médiocres, même compatibles Full-Frame.

Du point de vue du stockage, Nikon n’a pas adopté le nouveau format de cartes XQD sur ce D800 (ce format est présent sur le D4) et c’est dommage, car vu le poids des fichiers (jusqu’à plus de 75 Mo pour un RAW non compressé et beaucoup plus pour la vidéo), les cartes mémoires vont être énormément sollicités. Cependant, au vue de la rafale de 4 images/s, peut-être qu’il existe un goulot d’étranglement au niveau du traitement des données et que la technologie XQD n’apporterait rien sur ce nouveau boîtier.

Un boîtier « moyen format » abordable ?

Avec encore une fois son nombre de pixels important (qui disait que la guerre des pixels était terminée ?), ce nouveau D800 semble s’être trouvé un public tout trouvé : les professionnels ayant besoin d’un boîtier avec de nombreux pixels pour effectuer des agrandissements sans broncher. De là à dire que le D800 s’apparente dans sa forme à un moyen format bon marché, ce n’est pas exactement cela, mais on pourrait dire que le D800 se compare à un moyen format, sans avoir exactement un capteur aussi grand. Face au 1Dx ou au D4, ce D800 est le premier boîtier accessible pour obtenir une définition d’image proche d’un moyen format, et que certains professionnels demandent.

Est-ce qu’il y aura un D400 ?

En regardant la gamme des reflex semi-pro et pro, on remarque chez Nikon que le D7000 est placé très haut. Certains le comparent d’ailleurs avec le D300s, de la génération précédente, et la question se pose de savoir si le D400 va être annoncé, du moins sous sa forme actuelle. A mon avis, ce nouveau boîtier pourrait passer du format APS-C au format Full-Frame, avec un positionnement en terme de nombre de pixels plus proche des besoins du commun des mortels (disons 24 Mpx) pour obtenir de meilleures résultats lors de la montée en ISO.

En conclusion, ce Nikon D800 était attendu par de nombreux photographes professionnels et amateurs et nous sommes impatient de lire les premiers tests poussés pour savoir ce qu’il y a dans cette bête – et si elle tient ses promesses.

Le Nikon D800 sera disponible le 22 mars 2012 au prix conseillé de 2899€ et le Nikon D800E sera quant à lui attendu pour le 12 avril 2012 au tarif de 3199€.

Pour voir l’ensemble des caractéristiques techniques des boîtiers, je vous invite à vous rendre sur le site de Nikon.

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  1. dites moisi je me trompe dans mon raisonnement.
    opter pour un format FX est un bon deal malgré le prix.
    On rattrape le cout élévé du boitier par unéconomie sur les objectifs disponible à prix accessible sur le marché d’occasion.
    Le full frame permet de ne plus ëtre obligatoirement lié aux séries DX, excellentes mais hors de pris Plus préciséent les objectifs argentiques pro d’une 10 aine d’année type 17-35 F2.8, ,50-200 f 2.8 ainsi que toute les focales fixes de la serie AFS, AFD en Nikon , Sigma ou autre monture F.
    si c’est juste, je saute le pas et conserve mes focales, sinon, je suis bon pour faire la manche pour remplacer les optiques que j’aurai balancé dans la Seine.

    OL