Pourquoi la photo d’Andreas Gursky a-t-elle été vendue 4,3 millions de dollars ?

Souvenez-vous, au mois de novembre dernier, Andreas Gursky remportait le titre de photographe ayant vendu la photo la plus chère du monde, avec Rhein II.

Emmanuel est déjà revenu sur ce photographe dans le Zoom Photographe #1 mais aujourd’hui, c’est DarQroom qui va nous éclairer sur les raisons du succès d’Andreas Gursky.

Le Mag DarQroom a interviewé Matthieu Humery, directeur du département photographies de la société de vente aux enchères Christie’s à Paris, et ce dernier revient sur le record de la photo la plus chère du monde.

Voici l’interview de Matthieu Humery :

Les raisons du succès de Gursky from Le Mag DarQroom on Vimeo.

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  1. Le nom a été laché : Larry Gagosian, ce type de collectionneur spécule à mort sur l’art, je conseille le reportage « l’art s’explose » où l’on voit très bien comment le marché de l’art fonctionne. http://www.dailymotion.com/video/xbc5g1_l-art-s-explose_news
    Pourquoi cette photo s’est vendu aussi cher ? Tout simplement car il y a de nouveaux riches qui arrivent sur le marché de l’art et qui achètent et se constituent une collection et mettant le prix.

  2. Bien sûr le nom, le message et l’histoire de Gursky ont fait péter les prix, mais je trouve dommage qu’il n’analyse pas la qualité graphique de la photo et les choix photographiques de l’auteur (choix des couleurs, des formes, de la composition, du format, dissolution de la perspective, tec.).
    AMHA, ces choix expliquent tout autant la côte de cette photo, que la folie des marchés.

  3. Un sujet éculé, celui de la place de l’homme ds le monde contemporain
    D’ailleurs traité par Gursky sans grande originalité ni dans le propos (il y a encore des choses à dire, notamment sur l’individualité au sein d’une multitude) ni sur le plan formel.

    Concernant cette photo du Rhin, une fois de plus c’est de la redite, en l’occurence du sous-Fontana (et Fontana, ça ne remonte pas à hier!).

    Sur le format et la qualité d’impression, so what? la différence est de quelques milliers d’euros en terme de production, donc rien à voir
    Seule remarque à ajouter: si la photo est moyenne, faites en un grand format, si elle est mauvaise, faites en un très grand format… selon l’adage.

    En fait, Gursky est un petit maître.

    Et ce soit-disant expert de Christies ne dit rien d’intéressant. En fait, on voit qu’il maîtrise mal son sujet (la photographie d’art).

    Et l’acheteur de la photo un pigeon…

    Donc au suivant svp

  4. Je suis d’accord avec toi pour l’expert de Christies, mais ca s’arrête là.

    Le sujet est éculé, et alors !? ca n’empêche qu’il est traité magistralement.
    Et sur la forme, si tu peux faire mieux, j’attends de voir. Je vais pas en écrire des tonnes sur la compo, mais elle est parfaite !
    Si tu as des choses à dire plus intéressantes que Gursky sur « l’individualité au sein d’une multitude » n’hésite pas, je reste sur ma faim.
    Tu peux aussi m’éclairer sur le rapport avec Fontana … parceque là je vois pas.
    Pour la qualité d’impression, j’attends de le voir en vrai avant de pouvoir juger.
    Si Gursky est un petit maître, tu est un critique nain 😀

    Dire du mal est plus facile que faire le bien.

  5. Pour commencer, vu la rapidité de réponse et le fait qu’il prenne à coeur mes critiques sur Gursky, je ne serais pas surpris que M. Tagadatsouinsouin = Damien, auquel cas il a le droit de le dire. Et même si ce n’est pas le cas, il peut éviter des phrases telles que « si tu peux faire mieux, j’attends de voir » car je ne vends pas de photos, je n’expose pas, donc hors sujet.

    Pour continuer, pour me traiter de « critique nain » il faudrait mieux argumenter, sous peine de manque de crédibilité.

    Terzio, et pour répondre à mon interlocuteur, quel qu’il soit:
    – la composition est selon moi, simplement classique, on peut retrouver ce type de composition dans la peinture des siècles écoulés, notamment dans les marines, et la division de la toile rappelle seulement les règles académiques en photo
    – le sujet, le rhin (la puissance de l’eau renforcé par le traitement métallique de celle-ci) représente la force de la nature qui est mis en comparaison avec d’une part la taille ridicule des maisons (=constructions humaines, ce qui reste de l’homme, des grands hommes aussi, après leur sont leurs constructions) représentées et le spectateur supposé être impressionné par la taille de la photo (donc rapetissé), c’est donc juste le thème de l’homme (représenté par ses réalisations et le rapport spectateur-photo) face à la nature. Et l’individu (spectacteur ou celui suggéré par les habitants) est traité comme un tout, un ensemble non mesurable (combien d’habitants dans ces maisons?) et négligeable, à la manière dont nous pouvons regarder une fourmilière; alors que la richesse du monde moderne c’est aussi le nombre d’individus (développement exponentielle de l’humanité) qui peuvent développer des talents dans beaucoup de domaines (aller sur la lune etc). Donc oui, sujet éculé dans le sens où il n’y a pas d’innovation dans l’angle d’approche du sujet (on peut avoir le même rapport avec plein de pub en 4×3 ou même d’autres photographes ayant choisi d’imprimer en grand, ce n’est en rien nouveau)
    – Gursky ne traite pas son sujet en profondeur, n’explique rien, n’interprète rien, n’exprime aucun point de vue, et son constat est basique: l’homme et ses réalisations sont tout petits face à la nature. Dans un monde où la pollution menace carrément celle-ci, ce type de constat est dépassé, il y a d’autres problématiques plus intéressantes sur le sujet

    Donc, ce qu’il faut retenir de cette peinture:
    – sur l’aspect strictement formel, le traitement argenté de l’eau et le choix des couleurs et du système de « lignes » colorées, ça fonctionne bien, très déco, avec cette nuance que sur ce travail d’abstraction de la campagne, Fontana a fait beaucoup mieux
    – Mais Gursky ne s’approprie pas son sujet, c’est ce qui aurait fait la différence avec la même photo réalisée par n’importe quel amateur. Il reste au bord du sujet, ce qui est d’ailleurs plus facile ensuite à « vendre » aux collectionneurs fortunés bien souvent (malheureusement) incultes

    C’est, à l’instar des autres photos que je connais de Gursky, un travail de petit maître, selon l’expression consacrée, c’est-à-dire que la forme est assez plaisante mais le fond est peu recherché et qui plus est pas ou mal exprimé par la forme.

    Tout ceci fait que le prix payé, – supposé être corrélé avec la qualité de l’oeuvre -, se trouve ici démesuré (=sans mesure), et je confirme que l’acheteur est un pigeon.

    CQFD

  6. Bonjour,

    Je vais essayer de justifier le « critique nain » qui ne se voulait pas méchant mais une simple réponse à l’agressivité de ta critique remplie de surinterprétation et d’étalage d’un savoir hors-sujet. Je ne suis pas un fan de Gursky, je l’ai découvert ici, et je n’y connais pas spécialement grand-chose en art, je ne suis qu’un petit amateur autodidacte, mais j’aime bien cette photo donc je vais essayer de la défendre.

    Alors point par point :

    – Cette composition est tout sauf classique. En photo, une des premières règles est de ne pas mettre l’horizon au milieu et d’avoir une grande profondeur de champ en ayant plusieurs plans. Cela permet de « tomber dans la photo ». Gursky fait ici l’inverse : il ne met aucun détail sur les plans (qui permettent de mesurer la profondeur) il nie la perspective. Grâce à cela, l’espace est comprimé sur un seul plan et en permet une quasi-abstraction. C’est donc le contrepied de l’académisme / classicisme. C’est cela qui est intéressant, c’est qu’il fait tout ce qui ne se fait pas (comme mettre l’horizon au milieu) et il en tire une force énorme, avec une économie de moyens stupéfiante. Faire bcp avec peu, c’est balèze.

    – Le sujet : Tu étales ici le discours tenu habituellement sur Gursky. On se demande si tu as regardé la photo. Je ne vois pas de maison ici, donc soit je suis bigleux et dans ce cas je devrais aller voir cette photo en taille réelle soit tu juges sans regarder. Le reste n’est que surinterprétation. Le seul sujet que je vois ici pourrait être l’anthropisation du paysage.

    – Tu dis que Gursky ne traite pas son sujet en profondeur. Premièrement, je ne pense pas qu’il faille y voir forcément un sujet, un concept, ou autre. Le graphisme suffit déjà à en faire une œuvre incroyable. Deuxièmement, tu dis qu’il n’explique rien et je dis heureusement. Une œuvre est construite autant par l’auteur que par le spectateur. Que sais-tu des intentions ou des « constats » de l’auteur ? rien. Chacun peut après s’approprier le sujet (ce que tu fais ici). Mais ton interprétation reste ton interprétation, donc ne dis pas que l’approche du sujet est pourri, c’est ta propre interprétation du sujet que tu juges. On n’a pas forcément besoin d’un concept révolutionnaire ou de dénonciation pour faire une œuvre. Ceci est une dérive de l’art contemporain.

    Pour finir, le prix payé est plutôt une bonne nouvelle. C’est la reconnaissance de la photo en tant qu’art par les collectionneurs, et ca c’est plutôt cool. Tu dis que l’acheteur est un pigeon mais ce genre de bonhomme est généralement plus un homme d’affaire qu’un réel amateur d’art. Il l’utilise comme un investissement, et je ne crois pas qu’il va regarder cette photo 10x par jour. Quand il revendra la photo 2x plus cher, il sera tout sauf un pigeon.

    Voilà, c’est sympa en tout cas de pouvoir discuter ici, je ne connaissais pas Fontana donc merci. Mais je rajouterai que Fontana n’est pas « meilleur » que Gursky ou que qui que ce soit, il te touche plus, tout simplement.
    Quoiqu’il en soit il est difficile de juger une œuvre sans la voir en vrai.
    Je ne pourrai pas répondre avant dimanche ou lundi n’étant pas là dc bon WE.

  7. Cher Tagadaetc,

    Rapidement, car je n’ai pas beaucoup de temps, mais je maintiens:
    – pour la composition de Gursky ça s’est déjà vu, y compris en photo, à de multiples reprises et bien avant lui, et mieux, donc je n’argumenterai même pas
    – la photo de paysage traité en forme de tableau abstrait a été un thème majeur battu et rebattu souvent très bien, et notamment par Fontana (ravi de t’aider à améliorer ta culture générale…) mais bien d’autres et de façon plus magistrale que Gürsky
    – je ne connais pas le discours habituel sur Gursky, n’ayant quasi rien lu sur lui, tout ce que je dis sort de mon oeil et ma tête: effectivement j’ai vu des milliers de photo d’art et de tableaux contemporains (ou pas) ça me donne des points de comparaison, ce qui est essentiel en art… et je te dirai très humblement qu’à mes débuts, à l’adolescence, je me laissais fourvoyer comme tout un chacun par les artifices des artistes mineurs comme Gursky. Le discours dominant étant la glorification de Gursky et l’école de Düsseldorf en général (cf l’expo au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris – Palais de Tokyo il y a env 2-3 ans et les prix attribués par la clique mafieuse de l’art contemporain + la cote de leurs photos), qui est pour moi de l’art facile à tous points de vue et il y a heureusement beaucoup mieux (j’en reparlerai sur ce blog si j’ai le temps, suis mes commentaires)
    – je ne répondrai pas ce soir sur le traitement du sujet, je ne peux te faire un cours sur l’art (et les niveaux de lecture d’une oeuvre) d’une part et d’autre part j’ai déjà été très explicite.
    – concernant le prix, en dehors de celui du marché de la photo par rapport à celui des arts plastiques en général, c’est hors sujet (à nouveau, désolé), mais dans le marché de la photo, ça met Gursky injustement au sommet au détriment de bien meilleurs photographes mal reconnu, donc c’est valoriser le talent d’un petit maître, quand les grands maîtres contemporains le sont infiniment moins: oui, ça me choque, et même me désespère… Notre siècle valorise l’art selon les critères de sa civilisation, et ce n’est pas brillant quand on voit qui est en haut de l’affiche. Comprends-tu?
    En clair, il y des siècles qui ont su valoriser leurs bons artistes (et je te renvoie aux grands de la peinture des siècles passés), c’est ce qui permet d’évaluer une civilisation, car que reste-t-il d’important d’une civilisation quand elle a disparu sinon son art?

    Pour conclure, rappelle-toi: « l’Art c’est comme le chinois, ça s’apprend » (Picasso).

    Sans prétention ni fausse humilité, je me permets donc de te conseiller de connaître mieux tes classiques de la photo, et je suis certain que tu en viendras aux mêmes conclusions que moi et ceux qui connaissent vraiment leur sujet, et que tu seras le premier à dire en parlant de Gursky « au suivant ».

  8. Bonjour,

    Tout d’abord, j’aimerai savoir qui tu es pour comprendre ta manière de penser : photographe amateur ? Galeriste ? Historien de l’art ? Rédacteur de Phototrend ? Autre ? …

    Ensuite, puisque tu aimes les citations de Picasso, je te partage celle-ci : « « Un tableau ne -vit que par celui qui le regarde ». Je pense que si tu n’arrives pas à apprécier ce tableau, c’est que malgré toutes tes « connaissances », tu as mis de côté ta sensibilité. Tu parles de « l’individualité au sein d’une multitude» qui est certes un thème récurrent de Gursky mais qu’il n’y a pas dans cette photo. Ceci montre bien que tu n’as même pas essayé de regarder cette photo et que tes préjugés envers l’école de Düsseldorf t’ont fait voir des choses qui n’existent pas (des maisons ?) et tu en tire des conclusions douteuses, très personnelles, que tu portes comme une vérité qui devrait décrédibiliser le monde de l’art, alors que c’est l’inverse qui se produit.

    Dans cette photo, l’humain n’apparaît pas –contrairement à la majorité des œuvres de Gursky- et c’est peut être ce qui te dérange. Moi c’est ce qui me plaît, car il avance dans son travail, le message évolue. Il a traité le thème de l’humain face à la multitude ou à l’immensité de ses réalisations de nombreuses fois ; et là le message change et laisse une plus grande part à l’interprétation personnelle. Peut-être une sorte d’humilité ; de reconnaissance que l’art est un échange, se fait à plusieurs. Il passe d’un thème simple et efficace (mais répétitif) au polysémisme, qui ne se réduit pas à l’interprétation que tu en fait (cela explique peut-être une montée de sa côte). C’est réducteur, comme quand tu parles de la « clique mafieuse de l’art contemporain » ou de la photographie grand format. Tes « connaissances » t’on probablement enfermé dans ta manière de penser ; il est utile d’avoir des points de comparaison, mais ils ne remplacent pas l’œil et le cœur, qui passent avant le cerveau. On doit regarder et ressentir avant de juger.

    Et si tu penses que le fait de reprendre un thème / sujet ou une compo existante est mauvais, il faudrait jeter pas mal de peintres classiques. Pour rappel, Picasso (encore lui ! ) disait : « S’il y avait une seule vérité, on ne pourrait pas faire cent toiles sur le même thème. »

    Je vois dans cette photo la même puissance formelle qu’un Weston, Renger-Patzsch, Kertész, Outerbridge, etc. Une, une sorte de langage universel et intemporel à la Kandinsky, qui passe au dessus des civilisations et des cultures. Je pense qu’ils sont de la même veine et non pas « petits maîtres » ou des demi-clones comme un Varini pourrait l’être. La forme est plus importante que le fond (je met de côté Duchamp qui est l’exception qui confirme la règle) : regarde les peintures rupestres, on ne sait plus ce qu’elles veulent dire mais nous émeuvent toujours. Regarde tous les peintres classiques qui faisaient des portraits ou des scènes bibliques : l’exécution magistrale est souvent bien plus intéressante que le thème.

    Pour répondre à ton affirmation sur les civilisations, je te dirais qu’il reste énormément des civilisations disparues, et chacun y trouve et garde ce qu’il veut : Organisation territoriale, innovations technologique, éthique, croyances religieuses, etc. Toi tu réduis ca à l’art car c’est ton centre d’intérêt (apparemment) mais il faudrait être un peu plus ouvert.

    Pour finir sur les artistes qui restent dans l’histoire : de nombreux peintres de grande qualité n’ont été reconnus qu’après leur mort. D’autres sont sûrement passés à travers le filtre de l’Histoire, et il y a sûrement de très grands artistes qui ont étés oubliés : de La Tour par exemple a failli être zappé, qui te dis que les siècles ont retenus ceux qu’il faut ? rien.

    De plus, il ne sert à rien de classer les civilisations, on s’approche des citations de M. Guéant et du point Godwin ; je te propose donc de recentrer le débat maintenant que l’on sait ce que l’autre pense, sinon l’on va tourner en rond. Alors, pourquoi l’école de Düsseldorf produit un « art facile à tout point de vue » ? (Inutile de faire un cours sur les Becher)

    Cordialement,

    1. Cher Taga,

      Je ne travaille pas dans le monde de l’art, ni de près ni de loin, ce qui me donne toute liberté pour parler d’un artiste, quel qu’il soit.

      Cette photo, je me rappelle l’avoir vue lors du dernier Paris Photo ou Fiac, et si j’ai bonne mémoire (mais tout le monde peut se tromper), elle est prise de très loin, ce qui fait que la bande au bord de l’eau devrait être des toits d’une ville… ce qui la rend plus intéressante que si ce n’est pas le cas. Voici un lien qui semble confirmer ce souvenir http://www.rom1.fr/chris_blog/photographie/rhein-ii/
      ce qui pourrait expliquer pourquoi elle ne fonctionne qu’en dimensions géantes. Et, partant, tu comprendras donc mon raisonnement.

      D’autre part, je ne veux même pas rentrer sur le sujet des comportements ou raisonnements que tu m’attribues, à savoir incapacité d’être ému (au contraire c’est ce que je reproche à ce photographe c’est de ne donner ni émotion, ni sensation au spectateur et de n’être même pas dans l’innovation), ou le point de vue simplificateur sur la valeur comparative des civilisations (rien à voir avec mon propos).

      Pour ce qui est du marché de l’art contemporain, voici deux ouvrages que je te recommande pour ta culture générale, outre le lien qui était indiqué dans un commentaire précédent par un Alex homonyme, je précise:
      http://www.dailymotion.com/video/xbc5g1_l-art-s-explose_news
      – le marché de l’art contemporain (N. Moureau et D Sagot-Duvauroux), ed La Découverte
      – grands et petits secrets du monde de l’art (D Granet et C Lamour) ed Fayard
      Cela éclairera ta lanterne et tu commenceras à comprendre comment ça marche actuellement et pourquoi les artistes contemporains les plus chers ne sont pas les meilleurs, loin s’en faut.

      Enfin, je trouve tes raisonnements amphigouriques (tu parles de Duchamp et tu oublies Malevitch etc), et je ne veux pas me lancer avec toi dans un débat général sur la photo ou l’art, je n’en ai ni le temps ni vraiment l’envie.

      En conclusion, bonne lecture des ouvrages cités, je ne répondrai pas à ton éventuelle réponse et te prie de m’en excuser.

      Au fait, je ne connais personne sur ce site, sur lequel je suis tombé par hasard en cherchant une info sur un photographe de très bon niveau (je crois Desiree Dolron ou Pentti Sammahlati), et j’ai fait mon premier commentaire juste parce qu’on ne peut continuer à encenser des artistes qui ne le méritent pas (ou pas autant, pour être plus juste) et délaisser les grands contemporains comme ceux que je viens de citer.

      Bon courage, bonne lecture et merci néanmoins d’avoir participé.

  9. @Tagadatsouintsouin & @Alex : bien que l’on arrivera pas à vous réconcilier sur le sujet, je vous remercie pour vos échanges fort instructifs. J’espère vous revoir bientôt sur Phototrend 🙂

  10. 2 ps:
    @ Taga…: Georges de La Tour était très reconnu à son époque, ce qui va dans le droit fil de mon raisonnement
    @ aAlex: merci pour ce lien vers le travail journalistique de ce journaliste anglais (Ben Lewis) enfin quelqu’un qui ose parler haut et fort dans ce milieu de l’art contemporain, au risque de se voir fermer les portes, marginaliser etc

  11. Bonjour,

    Premièrement, ton lien ne confirme rien ; ce n’est pas parce qu’il a effacé une usine qu’il y a des maisons. REGARDE ce liens ci, c’est la photo en meilleure résolution: http://www.patatozor.fr/wp-content/uploads/2011/11/Cadeau.jpeg

    Cela confirme ce que je pensais, tu regardes mes arguments comme tu as regardé la photo : Tu n’y vois ce que tu veux : par exemple, je n’ai jamais dit que de La Tour n’était pas connu à son époque.

    Je te remercie de te préoccuper de ma culture G et de ma lanterne, mais j’aurai préféré que tu sois moins pédant et que répondes à mes questions, et particulièrement sur l’école de Düsseldorf … dommage !

    Amphigouriquement,

  12. Si je puis me permettre de rajouter ma petite contribution, car le sujet est intéressant…
    Je précise d’emblée que je ne suis pas un grand connaisseur d’art. On va dire que ma définition de l’art est « tout ce qui est beau, agréable à regarder et qui fait réfléchir ». C’est sûrement assez réducteur, mais j’imagine que je ne suis seul à avoir une définition comme celle-ci.
    Pour en revenir à Gursky, je l’ai découvert lors d’une expo d’une vingtaine de ses photos dans un musée. J’avais été impressionné par ses photos sur le ravitaillement des formules 1, sur le concert de Madonna, sur le défilé de mode…. mais pas un seul instant par cette photo qui vaut 4,3 millions de dollars…. J’ai beau chercher, je ne vois pas en quoi cette photo nous questionne sur la place de l’homme dans le monde.
    Imaginez un seul instant que vous ayez pris cette photo, et que vous la triiez au milieu de vos photos de vacances. Est-ce que l’un d’entre vous s’arrêtera dessus en se disant: « Cette photo est sublime, elle questionne bien notre place dans le monde »? Personnellement pas moi… Qu’est-ce que 4 brins d’herbe et un peu d’eau ont d’artistique? Quelle est la valeur artistique apportée par le photographe? Qu’est-ce que cette photo dénonce? Oui, je veux bien que des photos montrant la faim dans le monde, l’impact de l’activité de l’homme sur la nature, ou même des animaux dans leur milieu naturel nous amène à nous interroger sur la place de l’homme. Mais là? Excusez-moi, mais je ne suis vraiment pas convaincu…
    En fait, j’aurai tendance à dire que ce qui fait l’art dans cette photo, c’est son prix, car il provoque plus de polémiques que la photo en elle-même ^^

  13. Bonjour,

    Le moins qu’on puisse dire est que Matthieu Humery ne donne définitivement pas le sentiment de maîtriser son sujet. J’ai plus le sentiment d’un homme qui s’enfonce dans un discours métaphysico-artistico-conceptuel pour justifier un prix injustifiable en dehors des mécanismes financiers.

    Quant à la photo, elle est « plate », tant pour mes yeux que mon affect, j’ai l’impression de lire une bête équation. Notez qu’il s’agit d’un avis tout personnel. Si l’on prête une qualité graphique à tout ce qui présente des lignes fortes et quelques symétries… alors le tambour de ma machine à laver est une oeuvre d’art.